- État civil :
- Né le 1er janvier 1898
Décédé le 31 juillet 1983
Ancien sénateur de la Communauté
Elu le 8 juillet 1959
Fin de mandat le 16 mars 1961
Sénat de la République francaise
Groupe de l'Alliance pour l'unité de la Communauté et Gauche démocratique
Membre de la commission des affaires économiques
Ve République
MUSTAPHA (Menad)
Né le 28 septembre 1898 à Chellala (Algérie)
Décédé le 31 juillet 1983 à Blida (Algérie)
Sénateur d'Orléansville-Médéa de 1959 à 1962
Menad Mustapha voit le jour le 28 septembre 1898 à Chellala, dans les hauts plateaux algériens. En 1917, il s'engage dans l'armée française qui combat dans la Première Guerre mondiale. A la fin du conflit, il entre dans la police dont il gravit les échelons jusqu'à devenir officier de police adjoint. Il quitte ensuite cette profession pour embrasser celle de pompiste.
En 1959, alors que le territoire algérien est déchiré par une guerre sanglante depuis quatre ans et demi, M. Mustapha décide de briguer un mandat politique : il se présente aux élections sénatoriales du 31 mai 1959 dans les départements d'Orléansville et de Médéa. Il occupe la quatrième place sur la « Liste républicaine pour une vraie fraternité » conduite par René Montaldo, maire de Teniet-El-Haad. Cette liste appelle à soutenir l'action du général de Gaulle : « Nous voulons l'aider d'une manière constructive et sans équivoque à redonner à cette contrée, dans la paix retrouvée, son ancienne joie de vivre »1. Son programme se résume en trois points : « 1°) Une seule patrie : la France ; 2°) Une seule politique : la fraternité ; 3°) Un seul moyen : l'application rigoureuse du plan de Constantine. »2
En réunissant 313 des 859 suffrages exprimés au premier tour, cette liste devance notamment la liste « Union et fraternité » présentée par l'Union pour la nouvelle République et conduite par le maire d'Affreville, Antoine Muller, (267 voix) ainsi que la liste d'« Unité française » dirigée par le maire de Tenès, Camille Bortolotti, (161 voix). Au second tour, la liste de R. Montaldo l'emporte avec 445 des 793 suffrages exprimés contre 348 voix pour la liste formée par la fusion de celles d'A. Muller et C. Bortolotti. Elle obtient les quatre sièges à pourvoir dans le département. M. Mustapha devient sénateur d'Orléansville-Médéa. Il est en outre membre du Sénat de la Communauté de juillet 1959 à mars 1961, siégeant au sein du groupe de l'Alliance pour l'Unité de la Communauté et Gauche démocratique.
Au Palais du Luxembourg, où il siège au sein du groupe de la Gauche démocratique, il est membre de la commission des affaires culturelles (1959 - 1961) puis de celle des affaires sociales (1961 - 1962).
Au cours de son mandat sénatorial, il n'intervient pas en séance publique et ne dépose pas de proposition de loi. Il ne participe pas au scrutin du 3 février 1960 sur la loi autorisant le Gouvernement à prendre, en application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'État, à la pacification et à l'administration de l'Algérie.
Son mandat de sénateur prend fin le 4 juillet 1962, en application de l'ordonnance adoptée la veille à la suite de l'indépendance de l'Algérie.
Il s'éteint le 31 juillet 1983 à Blida, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans.
1 Profession de foi de la « Liste républicaine pour une vraie fraternité » aux élections sénatoriales du 31 mai 1959.
2 Ibid.
Sources
Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur ; tableau des élections
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