- État civil :
- Né le 20 septembre 1899
Décédé le 21 février 1961
Ancien sénateur de la Communauté
Elu le 8 juillet 1959
Fin de mandat le 16 mars 1961
Sénat de la République francaise
Groupe de l'Alliance pour l'unité de la Communauté et Gauche démocratique
(rattaché administrativement)
Membre de la commission des affaires économiques
Ve République
MALE (Fernand)
Né le 20 septembre 1899 à Siddi-Bel-Abbès (Algérie)
Décédé le 21 février 1961 à Mascara (Algérie)
Sénateur de Mostaganem-Tiaret de 1959 à 1961
Issu d'une famille de petits propriétaires, Fernand Malé termine ses études secondaires au lycée d'Oran, puis s'engage dès 1917 pour participer à la Première guerre mondiale. Après avoir combattu dans les tranchées de Verdun, il revient à la vie civile et s'établit comme agriculteur et éleveur à Mascara.
Pendant la Seconde guerre mondiale, il anime des groupes de résistance, et compte parmi les membres principaux de la France combattante. A la Libération, il est élu maire de Mascara, et conseiller général de Mostaganem-Tiaret. Vice-président de la fédération des maires du département d'Oran, questeur de l'Assemblée financière d'Algérie et de l'Assemblée algérienne, il aspire à une carrière politique nationale, et se présente aux élections législatives du 30 novembre 1958. Battu, il figure quelques mois plus tard sur la « liste d'entente pour l'union et la paix entre nos communautés », dirigée par Benaissa Sassi, qui recueille la majorité absolue des suffrages au premier tour de l'élection sénatoriale du 31 mai 1959.
Devenu sénateur de Mostaganem-Tiaret, Fernand Malé est également élu sénateur de la Communauté, en juillet 1959. Au Palais du Luxembourg, il s'apparente au groupe de la Gauche démocratique, puis est nommé membre de la commission des finances. Également membre de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi instituant dans les départements algériens un régime de publicité foncière, il prend part, en qualité de rapporteur spécial de la commission des finances, à la discussion du projet de loi portant fixation des crédits des services civils en Algérie pour 1960. A cette occasion, il regrette que le débat ne s'attarde pas plus longtemps sur l'Algérie : « Vous me permettrez, monsieur le Premier ministre, de vous exprimer nos regrets que la procédure de discussion applicable au budget de l'Algérie ne nous ait pas permis d'en examiner en détail toutes les dispositions aussi complètement que nous l'aurions voulu, nous qui sommes les représentants de cette région que nous tenons, à vos côtés, à conserver auprès de la France. »
L'année suivante, il est nommé membre de la commission des affaires culturelles, et vote pour le projet de loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie. Il prend la parole en séance publique pour expliquer la position de son groupe : « la grande majorité du groupe de la gauche démocratique réprouve les événements d'Alger et les violences qui ont été commises. Elle a regretté et elle regrette encore l'insuffisance passée de l'action gouvernementale. Elle a été très sensible aux déclarations de M. Edgar Faure, et bien qu'elle sache que les pouvoirs qui lui sont demandés existent déjà, pour la quasi-totalité, dans les textes en vigueur, elle accepte de les voter à condition que ces pouvoirs soient au service de la politique évolutive algérienne définie par le général de Gaulle le 16 septembre 1959 et confirmée par lui dans son récent message. Elle demande formellement que ces pouvoirs spéciaux soient utilisés à cette seule fin. »
Fernand Malé décède quelques mois plus tard, terrassé par une crise cardiaque dans son cabinet de maire, à Mascara. Son éloge funèbre, auquel s'associe le Gouvernement, est prononcé en séance publique le 25 avril 1961 par le président du Sénat, Gaston Monnerville.
Il était officier de la Légion d'honneur, officier du Nichan Iftikhar, et officier d'académie.
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