- État civil :
- Né le 7 septembre 1914
Décédé le 15 décembre 1992
Ancien sénateur de la Communauté
Elu le 8 juillet 1959
Fin de mandat le 16 mars 1961
Sénat de la République francaise
Groupe de l'Alliance pour l'unité de la Communauté et Gauche démocratique
Secrétaire de la commission de la recevabilité
Membre de la commission des traités, accords internationaux et Défense
commune
Ve République
ACHOUR (Youssef)
Né le 7 septembre 1914 à Tizzi-Ouzou (Algérie).
Décédé le 15 décembre 1992 à Louveciennes (Yvelines).
Sénateur d'Alger de 1959 à 1962.
Licencié en droit, Youssef Achour entre dans la vie active comme surveillant d'internat. Engagé entre 1939 et 1940, il devient ensuite rédacteur du Gouvernement d'Alger, avant d'occuper la fonction de sous-préfet, d'abord hors-cadre (1946) puis à Nogent-sur-Marne (1948). A partir de 1956, il est détaché à la Délégation générale du Gouvernement d'Algérie. Il est élu sénateur le 31 mai 1959, en défendant l'unité de l'Algérie et de la Métropole ainsi que l'égalité de tous les citoyens au sein de la France.
Au Sénat, il siège dans les rangs de la Gauche démocratique. Nommé membre de la commission des lois, il prend également part, à l'automne 1959, à plusieurs commissions spéciales relatives à la promotion sociale en Algérie des Français musulmans. Il intervient à deux reprises sur ce sujet en séance publique, notamment comme rapporteur dans la discussion du projet de loi organique portant promotion exceptionnelle des Français musulmans dans la magistrature. Il est aussi élu membre du Sénat de la Communauté le 8 juillet 1959.
L'année suivante, il présente deux rapports. Le premier porte sur le projet de loi organique relative à l'intégration des juges de paix en service en Algérie dans le corps juridique unique. Il y exprime ses réserves sur la création d'un régime dérogatoire d'intégration. Le second a trait au projet de loi relatif à l'intégration dans certains corps et administrations de l'Etat des inspecteurs généraux et inspecteurs de la France d'Outre-Mer. Il intervient également sur le projet de loi approuvant les accords signés entre la République française et les gouvernements de la République du Sénégal et de la République soudanaise, groupées au sein de la Fédération du Mali. A cette occasion, il salue le mouvement d'affranchissement qui traverse l'Afrique et l'accession à la souveraineté des pays concernés. Le 3 février 1960, il se prononce en faveur du projet de loi autorisant le gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie.
En 1961, il intègre le Rassemblement démocratique algérien, qui réunit les sénateurs et députés algériens. Au nom de la commission des lois, il dépose et défend un rapport sur le projet de loi relatif au droit à pension d'ancienneté et à la mise à la retraite anticipée de certains fonctionnaires. Intervenant sur le projet de loi de finances rectificative pour 1961, il se prononce pour la suppression des harkis, considérés comme un facteur de désordre, et pour leur remplacement par des autorités de police traditionnelle. Participant également au débat portant sur les questions orales de Jacques Duclos et Gaston Deferre relatives aux manifestations d'Algériens dans la région parisienne, il s'insurge vigoureusement contre les discriminations et les exactions dont sont victimes les Algériens musulmans vivant en France et met en cause les autorités publiques. Il appelle de ses voeux l'autodétermination ainsi qu'une sincère coopération entre les deux peuples.
Son mandat s'achève le 4 juillet 1962, en application de l'ordonnance n°62-737 du 3 juillet 1962 consécutive à l'indépendance de l'Algérie. Youssef Achour était officier de l'ordre du Mérite agricole.
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