Appartenance politique :
Groupe Communiste
État civil :
Né le 5 octobre 1911
Décédé le 11 avril 1974
Profession :
Professeur
Département :
Ardennes
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 8 décembre 1946
Fin de mandat le 7 novembre 1948 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

VICTOOR (André-Jules)

Né le 5 octobre 1911 à Armentières (Nord)

Décédé le 11 avril 1974 à Avignon (Vaucluse)

Conseiller de la République des Ardennes de 1946 à 1948

André-Jules Victoor est né à Armentières dans le Nord le 5 octobre 1911.

Fils d'une couturière et d'un professeur du secondaire, c'est tout naturellement qu'il se tourne vers la carrière enseignante après une licence ès-lettres et un diplôme d'études supérieures de langues classiques. Pour ses mérites, son dévouement et son activité inlassable au service de la jeunesse et aux sports, André-Jules Victoor se verra conférer par la suite la médaille de bronze de l'éducation physique et des sports.

Le 23 décembre 1937, il épouse Marie Delaître dont il aura un enfant.

Son action dans la Résistance catalyse son engagement dans la politique. A la Libération, il est désigné au conseil municipal de Sedan auquel il est reconduit comme deuxième adjoint en mai 1945 avant de conquérir, en septembre de la même année, le canton de Sedan-Sud. Dès son arrivée au conseil général des Ardennes, ses collègues le portent au secrétariat de leur assemblée ainsi qu'à la présidence de la commission de l'éducation nationale. Enfin, il est nommé secrétaire de la commission départementale.

Ce bon enracinement local le conduit à se présenter, sous l'étiquette communiste, aux élections du 8 décembre 1946 pour le Conseil de la République. Arrivé en deuxième position du scrutin par 185 voix contre 238 à la candidate du MRP Marie-Hélène Cardot sur 553 exprimées, André-Jules Victoor remporte le siège à pourvoir au titre de la représentation interdépartementale. Il n'est alors âgé que de 35 ans, ce qui lui vaut d'être nommé, aux sessions de 1946 et 1947, secrétaire d'âge de la Haute Assemblée, où il siège au groupe communiste. Membre de la commission de l'éducation nationale de 1946 à 1948, le conseiller de la République des Ardennes est nommé également à celles de la production industrielle (1946-1947) et des finances (1948).

Son activité parlementaire porte principalement sur les problèmes liés à l'éducation nationale : en 1947, André-Jules Victoor est l'auteur de deux propositions de résolution sur la conservation ou la restitution à leur usage normal d'écoles publiques laïques des bâtiments scolaires acquis régulièrement par l'Etat à la suite de la nationalisation des houillères et sur le relèvement du taux de rémunération des heures supplémentaires dans l'enseignement du second degré. La même année, il dépose également un rapport au nom de la commission de l'éducation nationale sur cette dernière proposition ainsi que deux autres, en 1948, concernant le développement de l'éducation physique, des sports et des activités de plein air. La plupart de ses interventions en séance publique se rapportent, en 1948, aux autres thèmes intéressant cette commission parmi lesquels il convient de citer le statut de la formation professionnelle, le reclassement de la fonction enseignante et la réduction des tarifs ferroviaires pour les clubs sportifs.

Il est également rapporteur de la commission de la production industrielle sur le projet de loi relatif à l'établissement des forges de la Chaussade à Guérigny ainsi que pour la discussion sur les unités de mesures électriques et optiques en 1947 et de la commission des finances sur la sécurité sociale des cadres en 1948.

Mais ne perdant pas de vue pour autant les questions intéressant les Ardennes, il invite par ailleurs le gouvernement dans sa proposition de résolution du 15 juin 1948 à abroger l'arrêté supprimant certaines lignes de trains omnibus dans ce département.

Enfin, il intervient sur diverses questions budgétaires et prend part à d'autres débats portant aussi bien sur la protection de la liberté du travail et la réorganisation des compagnies républicaines de sécurité en 1947 que le reclassement de la fonction publique et l'amélioration de la situation des victimes de guerre ou encore l'assurance-vieillesse en 1948.

Candidat aux élections au Conseil de la République du 7 novembre 1948, il conduit la liste d'Union Républicaine et Résistance mais le succès du socialiste Jacques Bozzi l'empêche de retrouver son siège : il n'emporte que 124 voix des 947 suffrages exprimés au second tour du scrutin. André-Jules Victoor connaît le même insuccès aux élections cantonales de 1949 où il perd son siège de conseiller général des Ardennes ; il conserve cependant son mandat de conseiller municipal de Sedan.

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Ve République

VICTOOR (André)

Né le 5 octobre 1911 à Armentières (Nord)

Décédé le 11 avril 1974 à Avignon (Vaucluse)

Conseiller de la République des Ardennes de 1946 à 1948

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958)

Membre du Conseil de la République depuis 1946, André Victoor se représente aux élections sénatoriales du 7 novembre 1948 sur la liste d'union républicaine et résistance présentée par le Parti communiste français. Il n'est pas réélu : après avoir réuni 126 voix sur 948 suffrages exprimés au premier tour, il n'obtient que 124 voix sur 947 suffrages exprimés au second tour. Les deux élus dans les Ardennes sont le président socialiste du conseil général Jacques Bozzi (366 voix au second tour), et la conseillère de la République sortante MRP Marie-Hélène Cardot (360 voix au second tour).

Après son départ du Palais du Luxembourg, A. Victoor reprend sa carrière de professeur de lettres classiques au collège Turenne à Sedan, qu'il avait interrompue durant son mandat sénatorial. Il enseigne ensuite au lycée Chanzy de Charleville, puis au lycée Turenne à Sedan de 1952 à 1972. Engagé dans le syndicalisme enseignant, il est membre du Syndicat national de l'enseignement secondaire, ainsi que de la Fédération de l'Éducation nationale-Confédération générale du travail.

Parallèlement à sa carrière professionnelle et à son action syndicale, il continue de jouer un rôle actif dans la vie politique des Ardennes en dépit de quelques revers électoraux. Quatre mois après sa défaite aux élections sénatoriales de novembre 1948, il perd en effet son mandat de conseiller général du canton de Sedan-Sud aux élections cantonales de mars 1949 : avec 2 352 voix sur 7 641 suffrages exprimés au second tour, le candidat communiste est battu par le gaulliste Alexandre Bighetti, qui obtient 2 910 voix. Douze ans plus tard, aux élections cantonales de juin 1961, A. Victoor brigue un nouveau siège de conseiller général des Ardennes, mais cette fois dans le canton de Sedan-Nord. S'il arrive en tête du scrutin au premier tour, le candidat du Parti communiste français est défait au second tour par le divers droite Henri Rongère, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Sedan.

Ses deux revers consécutifs aux élections cantonales ne l'empêchent pas de conserver son mandat de conseiller municipal de Sedan durant près d'un quart de siècle (1944-1968). Nommé conseiller municipal en 1944 puis élu en 1945, il est ensuite réélu sur la liste communiste à quatre reprises, en 1947, 1953, 1959 et 1965.

Mais en septembre 1968 il donne sa démission du conseil municipal de Sedan, en même temps qu'il quitte le Parti communiste français (PCF). En rendant publique cette double démission, A. Victoor souhaite marquer son « désaccord formel » avec la condamnation par le bureau politique du PCF, le 21 août 1968, de l'intervention militaire soviétique en Tchécoslovaquie : il refuse de s'associer au tout premier désaveu infligé à l'URSS par la direction du PCF

Retiré de la vie politique, il se consacre alors entièrement à sa carrière de professeur de lettres classiques au lycée Turenne à Sedan. Après sa retraite prise en 1972, il s'établit à Avignon. C'est là qu'il s'éteint le 11 avril 1974 à l'âge de soixante-deux ans.

Il était officier des Palmes académiques et chevalier du Mérite sportif.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Bibliographie

Bigorgne (Didier) « André Victoor », dans Le Maitron. Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier. Notice consultable en ligne : https://maitron.fr/spip.php?article180541.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de André VICTOOR

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