- Appartenance politique :
- Groupe des Républicains Indépendants
- État civil :
- Né le 22 mai 1900
Décédé le 29 septembre 1979 - Profession :
- Exploitant agricole
- Département :
- Seine-Maritime
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Ancien sénateur de la IVe République
Accéder à la notice de Marcel LEBRETON sous la Ve République
Elu le 20 janvier 1954 (Seine-Inférieure)
Elu le 8 juin 1958 (Seine-Maritime)
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
LEBRETON (Marcel)
Né le 20 mai 1900 (*) à Ecrainville (Seine-Inferieure)
Decédé le 29 septembre 1979 à Goderville (Seine Maritime)
Sénateur de la Seine Inférieure de 1954 à 1958
Marcel Lebreton est propriétaire exploitant du domaine de Gerville, qui appartient à sa famille depuis plus de trois siècles, quand il commence sa vie publique et politique.
En tant qu'agriculteur, il participe d'abord activement à la défense des productions de sa région normande, et notamment de la production de lin. Il deviendra d'ailleurs président de la Fédération nationale des coopératives de lin. Il est également membre du comité départemental de production et d'équipement agricole, administrateur de la caisse régionale de Crédit agricole mutuel et de l'Union syndicale agricole.
En 1929, Marcel Lebreton devient conseiller municipal d'Annouville-Vilmesnil puis maire de cette commune en 1935. Deux années plus tard, il est élu conseiller général du canton de Goderville.
Quand Marcel Lebreton se présente aux élections du 18 mai 1952 au Conseil de la République, il est en troisième position sur la liste d'Union républicaine des Indépendants et Paysans menée par René Coty. Il n'est pas élu. Mais quand René Coty est élu Président de la République, Marcel Lebreton se présente à nouveau et est élu sénateur lors de l'élection partielle du 20 janvier 1954.
A son arrivée au Palais du Luxembourg, il est nommé membre de la Commission de la production industrielle. Plus tard, il fera partie de la Commission de la famille et de la Commission de la marine et des pêches en tant que membre suppléant.
Parmi les problèmes auxquels Marcel Lebreton s'intéresse, il y a les transports : il intervient ainsi sur la question de la part des départements et des communes dans le fonds d'investissement routier, et, en 1956, après avoir déposé un amendement tendant à majorer le prix des carburants à base d'essence, il présente un rapport demandant au Gouvernement d'utiliser tous les carburants de remplacement dont le territoire français dispose.
Marcel Lebreton se manifeste également sur les questions sociales. Membre de la Commission du travail et de la sécurité sociale, il présente un avis sur le projet de loi instituant un fonds national de la vieillesse.
Mais il n'en oublie jamais ses préoccupations premières et participe aux discussions sur la politique agricole du gouvernement, en intervenant notamment dans le debat sur l'interdiction des cumuls et des réunions d'exploitations agricoles.
Les 2 et 3 juin 1958, Marcel Lebreton vote en faveur des pleins pouvoirs au gouvernement du géneral de Gaulle, et de la révision constitutionnelle.
Il est réélu aux élections du 8 juin 1958 et restera encore dix ans sénateur, jusqu'aux élections du 22 septembre 1968.
Marcel Lebreton a reçu la Légion d'honneur au titre du ministère de l'agriculture et a été décoré du Mérite agricole.
(*) Note de la division des Archives du Sénat : Né le 22 mai 1900.
Ve République
LEBRETON (Marcel, Emile, Alphonse)
Né le 22 mai 1900 à Ecrainville (Seine-Maritime)
Décédé le 29 septembre 1979 à Goderville (Seine-Maritime)
Sénateur de Seine-Inférieure puis de la Seine-Maritime de 1954 à 1968
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1968, tome V, p. 106)
C'est sans difficulté que Marcel Lebreton retrouve son fauteuil de sénateur de Seine-Maritime le 26 avril 1959. Troisième de la liste d'union républicaine indépendante, sociale et paysanne, qui rassemble les indépendants et les gaullistes, il affronte cinq autres listes dont celle du Mouvement républicain populaire (MRP). A gauche, les listes du Centre républicain, de l'union du centre gauche de défense agricole et d'action sociale et des communistes forment une pluralité qui éparpille les voix. Le scrutin proportionnel donne 1 087 voix sur 2 190 suffrages exprimés à l'union républicaine qui emporte trois des quatre sièges à pourvoir. Marcel Lebreton confirme son inscription au groupe des Républicains indépendants le 10 décembre 1958. Il est nommé à la commission des affaires sociales le 21 janvier 1959. Il la quitte pour la commission des affaires économiques et du plan dès le 6 mai suivant. Le conseil supérieur de la coopération le compte parmi ses membres à partir du 25 juin 1959. Il figure enfin dans le Bureau du Sénat en tant que secrétaire à partir du 11 octobre 1967.
L'exploitant agricole s'intéresse naturellement aux problèmes de l'agriculture et du monde rural. Il prend souvent la parole lors de la discussion de textes importants. Il utilise le contrôle parlementaire lors de l'examen, en fin d'année, du budget du ministère de l'agriculture et lors des débats provoqués par plusieurs questions orales. Un contexte troublé par les manifestations paysannes et par les grands changements dans les structures foncières expliquent ses interventions. Mais, avant ses préoccupations de l'univers rural, il remplit les années 1960-1961 en rapportant deux projets de loi techniques relatifs aux droits de douane sur certains produits. Il rédige aussi le rapport consécutif à la mission d'étude sur le développement de la recherche et de l'exploitation du pétrole au Sahara le 6 juillet 1961.
Dans ses brèves interventions, Marcel Lebreton fait prévaloir une logique libérale et méfiante envers les interventions de l'Etat. Il est favorable aux assurances privées le 19 octobre 1960 lorsqu'est discuté le projet de loi relatif aux assurances sociales des exploitants agricoles. Le 24 novembre suivant, après avoir dénoncé l'endettement paysan, la faiblesse des retraites et la baisse des subventions publiques en faveur de l'équipement rural, l'élu normand menace : « J'avais jusqu'à présent adopté une position bienveillante à l'égard du Gouvernement chargé par la nouvelle Constitution du redressement monétaire, économique et social de notre pays. » Les mêmes arguments réapparaissent le 4 juillet 1961 lors du débat provoqué par six questions orales sur les problèmes agricoles. Hostile à l'économie planifiée, favorable aux aides pour tous les produits, partisan de la prime au colza, Marcel Lebreton critique la « politique anti-agricole du Gouvernement. » L'agitation paysanne et la défense de la petite exploitation expliquent sa participation au débat sur les questions orales relatives à la politique agricole du Gouvernement le 5 novembre 1963. L'écart entre les prix des denrées et les tarifs fixés à la distribution caractérisent sa dernière prise de parole en séance le 24 octobre 1967 à la suite de la discussion de plusieurs questions orales. Le droit de chasse constitue le dernier thème qui se rattache au monde rural. Favorable à l'augmentation du tarif public le 28 novembre 1960 et le 30 juin 1964, lors de l'examen du projet de loi portant fixation du prix du permis de chasse, il justifie cette hausse afin de pourvoir au repeuplement du gibier.
Fervent défenseur de la production linière qu'il exploite sur les plateaux crayeux et limoneux de son pays de Caux, Marcel Lebreton plaide plusieurs fois en faveur de « la fibre textile noble la moins chère du monde. » Le projet de loi d'orientation agricole examiné le 28 juin 1960, le projet de loi de finances du 8 février 1963 et la discussion de la proposition de loi tendant à compléter le statut du fermage en ce qui concerne les améliorations pouvant être apportées par le preneur le 16 mai 1967 lui donnent l'occasion de faire prévaloir ses arguments.
Exigeant quant à ses préoccupations professionnelles, le sénateur de Seine-Maritime soutient en revanche l'action du Gouvernement. Les articles et l'ensemble du projet de loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie, le 3 février 1960, et le projet de loi portant réforme des régimes matrimoniaux, le 11 mai 1965, reçoivent son approbation. En revanche, son caractère conservateur pousse au rejet de la proposition de loi relative à la régulation des naissances le 5 décembre 1967. Il n'en poursuit pas moins son ancrage dans la majorité parlementaire puisque la Fédération nationale des républicains indépendants l'intègre dans le comité directeur de la fédération de Haute-Normandie en septembre 1967.
Dans son département, Marcel Lebreton confirme sa stature de responsable socioprofessionnel. Administrateur de la société centrale d'agriculture, il entre à la Coopérative agricole de Haute-Normandie puis au comité directeur de la Fédération nationale de la coopérative agricole. L'élu local préside le syndicat de ramassage scolaire (1962) et le Syndicat intercommunal à vocations multiples (SIVOM) de son canton (1966). Il s'était déjà investi, en tant que vice-président, dans les syndicats intercommunaux de Criquetot-Goderville depuis 1938 et d'adduction d'eau de Criquetot depuis 1949.
C'est donc naturellement qu'il peut briguer, avec les mêmes colistiers et dans les mêmes conditions, un nouveau mandat sénatorial le 22 septembre 1968. La liste d'union républicaine, d'action économique et sociale ne recueille, cependant, que 674 voix sur 2 340 inscrits et 2 329 bulletins exprimés. La liste d'entente centriste menée par le dynamique maire de Rouen, Jean Lecanuet, personnalité montante dans la vie politique nationale prend le siège occupé par Marcel Lebreton. Les communistes confirment leurs deux élus.
Le sénateur honoraire, très alerte, ne poursuit pas moins, malgré son échec une longue carrière politique locale. Il reste maire d'Annouville-Vilmesnil jusqu'en 1977, date à laquelle il n'est pas réélu conseiller municipal. Confirmé dans son mandat de conseiller général de Goderville au premier tour, en avril 1958, en mars 1964 et en 1970, il quitte l'assemblée départementale sur un échec électoral en 1976. Cette série de défaites consécutives indique une relève de génération. Marcel Lebreton décède quelques années plus tard.
Le foyer rural de son village, qu'il avait contribué à édifier, porte son nom.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Marcel LEBRETON
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