- Appartenance politique :
- Groupe du Centre National des Indépendants et Paysans
- État civil :
- Né le 11 septembre 1905
Décédé le 19 décembre 1986 - Profession :
- Inspecteur des Contributions directes
- Département :
- Haute-Savoie
-
Ancien sénateur de la IVe République
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
LAVY (Arthur)
Né le 11 septembre 1905 à Pringy (Haute-Savoie)
Décédé le 19 décembre 1986 à Argonnex (Haute-Savoie)
Sénateur de Haute-Savoie en 1958
Arthur Lavy restera toute sa vie profondément attaché à sa Haute-Savoie natale où il voit le jour le 11 septembre 1905. C'est là qu'il termine ses études secondaires et obtient son baccalauréat. C'est de là qu'il part pour son service militaire en mai 1926, après deux années d'étude de droit.
Inspecteur principal des contributions directes, il s'engage très tôt dans la vie politique locale. Il est en effet élu maire d'Argonnex le 5 mai 1935, alors qu'il n'a pas encore 30 ans. Il restera premier magistrat de cette commune pendant 50 ans.
Il est également élu conseiller général du canton de Thorens-Glières en 1935, mandat qu'il remplira jusqu'à la guerre, puis de 1949 à 1951, et enfin à partir d'avril 1958, date à laquelle il est élu président du Conseil général de la Haute-Savoie.
Décidé alors à s'engager dans la vie poli tique nationale, Arthur Lavy se présente aux élections sénatoriales du 8 juin 1958 sur une liste du Centre national des Indépendants et paysans d'action sociale. Sa profession de foi décline son programme : au plan local, le percement rapide du tunnel sous le Mont Blanc, le développement du réseau routier, le perfectionnement et l'équipement touristique, une aide accrue et raisonnée à l'agriculture ; au plan national, la réforme urgente des institutions pour renforcer le pouvoir exécutif et éviter l'instabilité ministérielle, le maintien de l'Algérie française, une politique économique libérale de lutte contre l'inflation et les hausses fiscales. Arthur Lavy est élu avec 379 voix sur 829 votants.
A son arrivée au Palais du Luxembourg, il est nommé membre de la commission des affaires sociales. Il est réélu sénateur le 26 avril 1959 et le 22 septembre 1968 et ne se représente pas aux élections du 25 septembre 1977.
Ve République
LAVY (Arthur, Claudius)
Né le 11 septembre 1905 à Pringy (Haute-Savoie)
Décédé le 19 décembre 1986 à Argonay (Haute-Savoie)
Sénateur de Haute-Savoie de 1958 à 1977
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome V, p. 98).
Arthur Lavy n'a guère le temps de se familiariser avec le Palais du Luxembourg après son élection, le 8 juin 1958. Le passage de la IVe à la Ve République se traduit en effet par la nécessité de renouveler entièrement la Haute assemblée. Les grands électeurs de Haute-Savoie ont le choix, lors des élections sénatoriales du 26 avril 1959, entre une liste « d'action républicaine et du renouveau français » formée par le président du Conseil général Arthur Lavy et le maire de La Forclaz Robert Morel, une liste soutenue par le Mouvement républicain populaire (MRP) où figurent le sortant Jean Clerc et l'ancien député Pierre Mouchet, et la liste communiste du maire de Cervens et ancien député Albert Boccagny. Arthur Lavy est facilement confirmé dans ses fonctions au premier tour avec 452 suffrages sur 828, alors que Jean Clerc doit attendre un second vote pour l'emporter par 521 voix sur 820.
Arthur Lavy s'inscrit au groupe des Républicains indépendants (RI). Il siège à la commission des affaires culturelles de la Haute assemblée de mai 1959 à octobre 1960 puis rejoint la commission des affaires sociales, où il connaîtra quatre présidents successifs : le démocrate chrétien Roger Menu, le radical Lucien Grand puis les socialistes Marcel Darou et Marcel Souquet. Arthur Lavy ne quitte cette commission qu'en 1976, pour rejoindre la commission des affaires culturelles. Le maire d'Argonay ne prend la parole qu'à une seule reprise en séance publique entre 1959 et 1968, au cours de la discussion du projet de loi portant réforme des taxes sur le chiffre d'affaires, le 19 octobre 1965 pour regretter « la précipitation excessive » du ministre des Finances Valéry Giscard d'Estaing dans ce domaine. Le texte, dont l'idée maîtresse « repose, d'une part, sur la suppression de quatorze impôts et sur une simplification de la fiscalité et, d'autre part, sur une baisse générale du taux de la TVA et une meilleure répartition de la charge fiscale indirecte » ne lui semble pas répondre « aux préoccupations naturelles des élus des collectivités locales ». Il reproche au ministre des Finances de détourner « les crédits de la taxe locale de leur destination naturelle qui était l'équipement des communes et des départements ». Il parle même de « détournement manifeste de l'Etat aux dépens des collectivités locales » et affirme qu'il « votera [...] contre l'ensemble du projet de loi ».
Arthur Lavy vote pour la loi du 4 février 1960 autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie, approuve la réforme des régimes matrimoniaux (11 mai 1965), mais ne prend pas part au vote sur la légalisation de la contraception médicamenteuse (5 décembre 1967).
C'est comme tête de la liste des Républicains indépendants qu'il sollicite le renouvellement de son mandat à l'occasion des élections sénatoriales du 22 septembre 1968. 468 suffrages de grands électeurs sur 917 (51%) se portent sur Arthur Lavy aux élections sénatoriales, l'élisant dès le premier tour. Il obtient toutefois moins de voix que le maire d'Annecy et ancien député Charles Bosson, élu avec 498 voix sur 917 (soit 54,3%).
Arthur Lavy n'intervient pas en séance publique entre 1968 et 1977, et ne dépose aucune proposition de loi. Il se consacre à ses fonctions de président du Conseil général de la Haute-Savoie, et de maire d'Argonay. Il est l'artisan d'un accord important qui, en 1973, jette les bases d'une coopération fructueuse entre la Haute-Savoie et Genève. Il s'engage de surcroît en faveur de la lutte contre la délinquance des jeunes ou, dans un autre registre, dans la lutte contre la tuberculose bovine. Partisan convaincu du rôle central du département dans la décentralisation, Arthur Lavy s'oppose à la création des régions (29 juin 1972). Il ne devient pas moins vice-président du Conseil régional de Rhône-Alpes en 1974. Le maire d'Argonay s'exprime en faveur de l'abaissement de l'âge de la majorité à 18 ans (28 juin 1974) et vote contre la loi sur l'interruption volontaire de grossesse (20 décembre 1974). Il est absent pour congé lors du scrutin sur le divorce par consentement mutuel (18 juin 1975).
Réélu conseiller général de Thorens-Glières aux élections cantonales de mars 1976, pourtant défavorables à la majorité, Arthur Lavy est confirmé dans ses fonctions à la tête de l'Assemblée départementale. Il renonce à briguer un nouveau mandat sénatorial en septembre 1977, mais ne quitte pas pour autant la vie publique. Il continue notamment de se battre pour l'implantation d'industries dans son département de Haute-Savoie.
« Le roi Arthur », comme certains journalistes locaux l'avaient surnommé, disparaît à la fin de l'automne 1986, à l'âge de 81 ans. Il était chevalier de la Légion d'honneur, officier d'Académie et chevalier du Mérite agricole.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Arthur LAVY
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