- État civil :
- Né le 6 août 1861
Décédé le 25 juillet 1932 - Profession :
- Avocat
- Département :
- Côtes-du-Nord
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 7 janvier 1912
Fin de mandat le 8 janvier 1921 ( Non réélu )
1889-1940
LARÈRE (Louis), né le 6 août 1861 à Dinan (Côtes-du-Nord), mort le 25 juillet 1932 à Paris.
Sénateur des Côtes-du-Nord de 1912 à 1921.
Fils de Charles Larère, négociant, député monarchiste et conservateur des Côtes-du-Nord de 1885 à 1889, Louis Larère fait son droit. Avocat au barreau de Dinan dès 1883, il est maire et conseiller général de Dinan-Ouest.
Il se présente dans les Côtes-du-Nord aux élections sénatoriales du 7 janvier 1912 et est élu par 625 voix sur 1.238 votants en remplacement du marquis de Carné, qui s'était retiré. Larère siège à droite, Il est élu secrétaire du Sénat le 9 janvier 1917 et le reste jusqu'à la fin de l'année 1920. Il est membre suppléant de la commission d'instruction de la Cour de justice.
L'activité politique de Larère, de par la région qu'il représente et la période pendant laquelle il a siégé au Luxembourg, s'est principalement manifestée dans le domaine des relations entre l'Etat et l'Eglise et dans le domaine militaire.
Il intervient en 1913 pour que le reçu des dots moniales des religieux et religieuses puisse être déclaré valable par les Cours et Tribunaux compétents lorsqu'il apparaîtrait comme non entaché de fraude. Il demande par ailleurs que l'instruction religieuse soit dispensée dans les écoles communales comme elle l'est dans les collèges communaux ou les lycées, qui ont tous un aumônier. « Je vous demande de faire pour les ouvriers du peuple ce que vous faites pour les fils de bourgeois ».
Dès 1913, Larère s'inquiète des conditions de vie qui sont offertes aux officiers et qui sont telles que nombre d'entre eux quittent l'armée au profit de l'industrie privée. Tout en se félicitant que le gouvernement envisage de remédier à cette situation en relevant les soldes des officiers, il demande qu'une mesure analogue soit prise pour les sous-officiers.
En 1915, lors de la discussion de la proposition de loi relative à l'institution de la Croix de guerre, il demande que les propositions faites pour la Légion d'honneur et la Médaille militaire vaillent pour la Croix de guerre. Soucieux également du moral de l'armée, il demande que « les hommes ne soient pas changés trop facilement, ni trop souvent d'unité car rien n'est plus dur pour un homme qui fait la guerre qu'un changement de corps ».
Un projet de loi du 17 février 1917 prévoyant que les élèves ecclésiastiques recensés sous le régime de cette loi pourraient être en cas de mobilisation employés indistinctement dans tous les corps de troupe ou services, Larère s'élève contre cette mesure spéciale « qui peut jeter ou semble vouloir jeter sur des gens qui ont fait leur devoir je ne sais quelle suspicion imméritée ».
En 1918, à propos de la révision des listes électorales, il exprime le désir « que la hâte avec laquelle il est procédé à cette réforme n'entraîne pas le gouvernement à léser certains droits d'autant plus sacrés que ce sont ceux des combattants ». Et la même année, à propos du concours d'entrée à Saint-Cyr et à Polytechnique, il souhaite qu'aucune discrimination ne soit faite entre les citoyens français pour des questions religieuses ou politiques car, dit-il, « nos jeunes gens ont assez mêlé leur sang sur les champs de bataille pendant quatre année pour pouvoir demander à la France de leur ouvrir ses bras tout grand pour les recevoir d'un même coeur et sans faire désormais entre eux aucune distinction ».
Il mourut le 25 juillet 1932 à Paris ; il avait 72 ans.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis LARERE
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