- État civil :
- Né le 3 mai 1881
Décédé le 21 mai 1961 - Profession :
- Docteur en pharmacie et Docteur en droit
- Département :
- Puy-de-Dôme
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 8 août 1937
Fin de mandat le 31 décembre 1944
1889-1940
BUISSON (FRANÇOIS, ALBERT), dit ALBERT-BUISSON, né le 3 mai 1881 à Issoire (Puy-de-Dôme), mort le 21 mai 1961 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
Sénateur du Puy-de-Dôme de 1937 à 1944.
Fils d'artisan, petit-fils de paysans originaires d'Issoires, Albert Buisson quitta sa ville natale, ses études secondaires terminées, pour Paris où il s'inscrivit successivement à la Faculté de pharmacie, puis à la Faculté de droit. Il devint docteur en pharmacie et obtint le prix Jules-Lefort de l'Académie de médecine. Il soutint quelques années plus tard, sa thèse de doctorat en droit sur Le chèque et sa fonction économique qui emporta le prix des thèses.
Il avait entre-temps fait la campagne de 1914-1918 et était titulaire de la carte du combattant.
Cette vaste culture devait être le point de départ d'une prodigieuse carrière.
Nommé juge suppléant au tribunal de commerce de la Seine en 1913, il en devenait le Président en 1930, et il était successivement nommé : - Président de la Conférence des tribunaux de commerce de France, - Vice-président des Conseillers du commerce extérieur.
- Chef de la Délégation financière à Londres en 1924, - Délégué à la Conférence économique franco-allemande en 1926, - Délégué à la Société des Nations en 1927, - Membre de la Délégation française à Washington et à Berlin en 1931, - Membre du Comité de législation au Ministère du Commerce, - Membre de la Commission permanente et du Conseil supérieur de l'exposition internationale de 1937.
Mêlé à la vie industrielle et commerciale de la France, il apportait à la conduite d'importantes firmes un concours très recherché. Mais il s'acquérait en même temps une solide notoriété avec ses ouvrages de droit commercial et d'économie politique tels que : Le problème des poudres au point de vue technique, économique et national, ouvrage couronné par l'Institut (1913). De la validité des clauses tendant à parer, dans les contrats, aux inconvénients de l'instabilité monétaire (1926) ; Les crises économiques (1926) ; De la nature juridique des groupements d'obligataires et de la validité de leurs actes (1927) ; La transmission des billets de fonds et le privilège du vendeur (1928) ; Les groupements d'obligataires (1930); Le statut légal des fonds de commerce (1934); tandis que l'historien qui était en lui s'attachait à un personnage dont il esquissait le portrait : Le Chancelier Antoine Duprat (1935). Aussi l'Académie des sciences morales et politiques lui ouvrait-elle ses portes en 1936. Il devait y assurer pendant cinq ans, à partir de 1951, les fonctions de secrétaire perpétuel. Ses qualités d'administrateur accrurent à tel point son influence au Quai Conti, que les cinq académies réunies créèrent pour lui le poste de Chancelier de l'Institut. Ce n'était pas le dernier hommage qui lui était réservé sous la Coupole. Il devait en effet être élu à l'Académie française le 3 mars 1955 pour succéder à Emile Male. Cette élection souleva quelques critiques parmi ceux qui se complaisaient à ne voir en lui que l'homme d'affaires en ignorant l'économiste et l'historien. Mais le remous s'apaisa rapidement d'autant que de nouveaux ouvrages étaient venus s'ajouter aux précédents : Les cadres économiques, la morale et les affaires, Dynamisme économique et stabilité des lois, ainsi que deux nouveaux portraits : Michel de l'Hôpital, et Le Cardinal de Retz. Il devait également dédier à ses collègues une petite histoire de l'Académie intitulée : Les quarante au siècle des lumières.
Il représentait, depuis 1948, l'Institut de France à la Délégation française de l'U.N.E.S.C.O.
Il devait entrer dans la politique le 3 mai 1925 en se faisant élire maire d'Issoire, sa ville natale. Il entrait au conseil général du Puy-de-Dôme le 14 octobre 1928 pour en devenir aussitôt vice-président.
Enfin il devenait sénateur de son département le 8 août 1937, présente par la fédération républicaine radicale-socialiste du Puy-de-Dôme, en remplacement de M. Malsang décédé le 29 mai. Il emportait le siège au premier tour de scrutin, par 603 voix contre 394 à M. Georges Moreau, sur 1.105 suffrages exprimés. Il s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique et appartint à la Commission de la législation civile et criminelle et à celle des affaires étrangères où il apporta son expérience du droit et de l'économie politique. Il présenta un rapport sur le projet de loi portant approbation de la convention signée entre la France et la Grande-Bretagne, relative à la caution judicatum solvi et à l'assistance judiciaire conclue à Paris le 15 avril 1936 (1939) ; et un autre rapport sur le projet de loi tendant à la ratification de la convention concernant l'assurance-vieillesse obligatoire (1939). Mais il n'aborda jamais la tribune. Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota le projet de loi constitutionnelle.
Il cessa toute activité politique sous l'occupation et se démit de son mandat de maire en 1941 pour se consacrer uniquement aux affaires privées qu'il administrait et poursuivre son oeuvre d'économiste et d'historien.
Il mourut subitement, le 21 mai 1961, à Aix-en-Provence, où il séjournait depuis une semaine. Il était âgé de 80 ans. Il collaborait régulièrement à la Revue des Deux Mondes et dirigeait la Revue d'Histoire économique et sociale.
Albert Buisson était Grand-Croix de la Légion d'honneur, Grand officier de la Couronne royale d'Italie, Grand officier de l'Ordre de Léopold (Belgique) et Chevalier de l'Ordre du Saint-Sépulcre.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
1940-1958
BUISSON (François-Albert), dit ALBERT-BUISSON
Né le 3 mai 1881 à Issoire (Puy-de-Dôme)
Décédé le 21 mai 1961 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
Sénateur du Puy-de-Dôme de 1937 à 1944
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, pages 804 et 805)
Albert-Buisson vote en faveur de la réforme constitutionnelle du 10 juillet 1940.
Il se retire ensuite de toute activité publique, et renonce en 1941 à la mairie d'Issoire, où il avait été élu en 1925. Il se consacre alors à la réflexion économique et historique.
Au mois de mars 1955, il est élu à l'Académie Française ; il siège également à l'Académie des Sciences Morales et Politiques.
Il se voit alors confier la fonction éminente de Chancelier de l'Institut, qu'il occupe jusqu'à sa mort, en 1961.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Albert BUISSON
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