État civil :
Né le 15 juillet 1777
Décédé le 20 décembre 1858
Profession :
Lieutenant-général
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 26 janvier 1852
Fin de mandat le 20 décembre 1858

Chambre des députés du 5 juillet 1831 au 25 mai 1834
Chambre des députés du 21 juin 1834 au 3 octobre 1837
Chambre des Pairs du 3 octobre 1837 au 24 février 1848
Assemblée nationale du 10 mars 1850 au 2 décembre 1851

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

PELET (JEAN-JACQUES-GERMAIN, BARON), député de 1831 à 1837, pair de France, représentant du peuple en 1850, sénateur du Second Empire, ne à Toulouse (Haute-Garonne) le 15 juillet 1777, mort à Paris le 20 décembre 1858, était, en 1799, élève à l'École des arts et sciences de Toulouse quand il s'engagea. Sergent au 1er bataillon auxiliaire de la Haute- Garonne le 7 pluviôse an VIII, employé aux sections de génie à l'armée d'Italie le 23 vendémiaire an IX, garde du génie de 3e classe à la même armée le 1er pluviôse suivant, sous- lieutenant ingénieur-géographe le 5 juin 1801, lieutenant le 14 avril 1802, il rédigea le Dictionnaire topographique militaire du théâtre de la guerre en Italie, et fut chargé par Jourdan de plusieurs reconnaissances dans le Tyrol.

Aide-de-camp de Masséna le 8 octobre 1805, il prit part à la campagne d'Italie, fut blessé à Caldiero, se signala au passage de la Brenta, et suivit Masséna dans son expédition contre Naples. Capitaine le 12 février 1807, il fut appelé à la grande armée sur le Danube, devint chef de bataillon après Abensberg (15 mai 1809), se distingua à Essling, à l'île Lobau, à Znaïm, reçut en récompense une dotation en Allemagne, suivit Masséna en Portugal, et fut promu colonel le 10 avril 1811, après l'affaire de Sabugal. Employé comme adjudant commandant à l'état-major de la grande armée le 21 mars 1812, il se battit à Smolensk, à la Moshowa, fut appelé, après l'incendie de Moscou, au commandement du 48° de ligne (11 octobre 1312), et se signala de nouveau à Krasnoë. Promu général de brigade le 12 avril 1813, au début de la campagne de Saxe, et attaché en cette qualité au 6e corps, commandant de la 2e brigade de la 3e division de la jeune garde le 24 août 1813, il prit une part importante à la bataille de Dresde et à celle de Leipzig, et dirigea l'arrière-garde jusqu'à Erfurth, en qualité d'adjudant général de la garde Impériale. A la Restauration, il devint major des chasseurs royaux (1er juillet 1814). Major des chasseurs à pied de la garde nationale aux Cent-Jours, il combattit à Charleroi, à Fleurus et à Waterloo, où il défendit la position de Plancenoit contre Bulow. Mis en non-activité le 11 octobre 1815, il fut appelé, le 13 mai 1818, aux fonctions de secrétaire de la commission de défense du royaume, nommé maréchal de camp au corps royal d'état-major le 27 mai suivant, et mis en disponibilité en février 1821. Il ne reprit du service actif qu'en 1830, fut adjoint au comité consultatif d'infanterie le 10 février de cette année, remis en disponibilité le 1er mai, et, après les journées de juillet, placé à la tête de l'Ecole d'état-major le 11 août. Lieutenant général le 19 novembre, directeur du dépôt de la guerre le lendemain 20, grand-officier de la Légion d'honneur le 20 avril 1831, il commanda une division de réserve lors du siège d'Anvers, et se fit surtout remarquer par la réorganisation des services géodésiques et topographiques de l'armée, l'impulsion qu'il sut donner à la section des travaux historiques, et le soin qu'il prit à classer méthodiquement la correspondance militaire de Napoléon, Il hâta aussi le levé topographique de nos possessions algériennes et comme ça la publication de la Carte de France de l'état-major, dont il présenta les premières feuilles à Louis-Philippe en 1833. Il avait été élu, le 5 juillet 1831, député du 1er collège de la Haute-Garonne (Toulouse), par 338 voix (482 votants, 754 inscrits) contre 11G à M. de Malaret. Réélu, le 21 juin 1834 par 392 voix (501 votants, 702 inscrits) contre 74 voix à M. de Châteaubriand et 21 à M. Caze, il fut blessé lors de l'attentat de Fieschi, et nommé pair de France le 3 octobre 1837. A la Chambre, il avait voté en général avec l'opposition, et demandé le rappel des membres de la famille impériale ; à la Chambre des pairs, il prit part aux discussions relatives au recrutement de l'armée, à la réorganisation du corps d'état-major, et fit valoir l'utilité des voies ferrées au point de vue militaire. Appelé au comité consultatif d'état- major en 1841, il fut placé dans la section de réserve en 1845. En 1849, il accepta de présider l'Union électorale, et fut élu, le 10 mars 1850, représentant de l'Ariège à l'Assemblée législative, en remplacement de M. Pilhes, condamné pour l'affaire du 13 juin, par 34,923 voix (53,014 votants, 73,043 inscrits), contre 15,199 à M. Aristide Pilhes, 1,408 à M. Ch. Silvestre et 483 à M. Latheulade. Il siégea dans la majorité, demanda l'érection d'une statue équestre de Napoléon Ier sur l'esplanade des Invalides, se montra partisan de la politique du

prince Louis-Napoléon et, après le coup d'État, fit partie de la Commission consultative. Conseiller général de Seine-et-Marne, il entra au nouveau Sénat le 26 janvier 1852. Membre de la commission pour la publication de la correspondance de Napoléon Ier, et membre, par décret impérial, de l'Académie des sciences morales et politiques en 1855, M. Pelet a publié : Mémoires sur la guerre de 1809 (1824, 4 volumes): Des principales opérations de la campagne de 1813 (paru dans le Spectateur militaire dont il fut l'un des fondateurs); Introduction aux campagnes de l'Empereur Napoléon en 1805, 1806, 1807 et 1809 (3 volumes); Mémoires militaires relatifs à la succession d'Espagne sous Louis XIV (9 volumes et atlas); enfin il a très assidûment collaboré au Spectateur militaire.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-Jacques-Germain PELET

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