MAREY-MONGE Guillaume-Stanislas

avant 1889

MAREY-MONGE (GUILLAUME-STANISLAS), COMTE DE PÉLUSE, Sénateur du

second empire, né à Nuits (Côte-d'Or) le 17 février 1796, mort à Pommard (Côte-d'Or) le 13 juin 1863, petit-fils de Gaspard Monge, dont il fut autorisé à prendre le titre par décret de décembre 1840, entra à l'Ecole polytechnique en 1814, et en sortit dans l'artillerie. Lieutenant en premier (1824), capitaine adjudant-major eu 1826, il publia douze mémoires qui attirèrent l'attention du comité de son arme, et fut désigné pour faire partie de l'expédition d'Alger. Il permuta au dernier moment, devint chef d'escadron aux chasseurs d'Afrique, et se distingua à Sidi-Ferruch, à Blidah et à Bouffarick, Peu après, il eut à organiser les spahis, fut promu lieutenant-colonel en 1834, et nommé agha, ou commandant des forces auxiliaires indigènes. Blessé en 1835, au désastre de la Macta, il devint colonel de spahis en 1837, puis, en 1839, regagna la France pour y prendre le commandement du 1^er cuirassiers. Il n'y resta que fort peu de temps et retourna en Algérie à la tête du 3^e chasseurs, fut promu maréchal de camp en 1843, général de division en 1848, et exerça par intérim le gouvernement général, du 20 juin au 4 novembre de la même année. Rappelé en France, il eut successivement le commandement de la 5e division de l'armée des Alpes à Dijon, de la 13^e division à Clermont- Ferrand, et enfin de la 3^e à Metz. En 1857, désigné pour prendre part à l'expédition de la Kabylie, il devint ensuite inspecteur général de cavalerie. Admis dans le cadre de réserve de l'état-major en 1861, il fut nommé sénateur le 7 mai 1863, il mourut peu de jours après. M. Marey-Monge était grand-croix de la Légion d'honneur du 9 août 1851. On a de lui : Notes sur la régence d'Alger (1834), Mémoire sur les armes blanches (1841), une traduction des Poésies d'Abd El Kader, sur les règlements militaires (1848), etc.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)