SEANCE DU 2 DECEMBRE 2000
« Crédits de paiement : 38 088 000 francs. »
Je vais mettre aux voix les crédits figurant au titre VI.
M. Alain Joyandet.
Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président.
La parole est à M. Joyandet.
M. Alain Joyandet.
Bien entendu, nous allons suivre les conseils de la commission, nous allons
être fair-play.
Je voudrais cependant relever ce qu'a dit Mme la ministre tout à l'heure, en
réponse à notre collègue Serge Lagauche concernant le Stade de France. Je suis
étonné qu'à l'occasion de l'examen de ce projet de budget, au moment où, ici,
au Sénat, se dégage un large accord sur les crédits du sport, Mme la ministre
regrette presque que l'on ait fait un Stade de France.
(Mme le ministre fait
un signe de dénégation.)
Mme la ministre regrette que les crédits ne
puissent être utilisés à autre chose qu'à respecter les termes d'une convention
qui a été passée pour continuer à payer cet équipement érigé sur la ville de
Saint-Denis, ville qu'elle doit bien connaître !
Il me semble pourtant avoir beaucoup vu Mme la ministre à la télévision, au
moment de cette fameuse finale de la Coupe du monde de football, qui a tout de
même été un moment historique pour notre pays. Je pensais qu'en tant que
ministre des sports elle aurait pu répondre que ces crédits étaient bien
nécessaires pour assumer l'héritage positif de ce grand événement mondial. Que
Mme la ministre ne se montre pas plus « sport » m'a beaucoup choqué.
Mme Marie-George Buffet,
ministre de la jeunesse et des sports.
Je demande la parole.
M. le président.
La parole est à Mme le ministre.
Mme Marie-George Buffet,
ministre de la jeunesse et des sports.
Monsieur le sénateur,
entendons-nous bien, je me félicite de l'existence du Stade de France et je
pense même qu'il sera notre principal atout pour obtenir l'organisation des
jeux Olympiques de 2008.
M. Alain Joyandet.
Voilà ! Il fallait le dire !
Mme Marie-George Buffet,
ministre de la jeunesse et des sports.
Laissez-moi poursuivre, monsieur
le sénateur. Le problème, je l'ai dit très clairement, tient non pas au Stade
de France ou à la gestion du consortium, mais à une clause du contrat...
M. Roland Muzeau.
C'est ça !
Mme Marie-George Buffet,
ministre de la jeunesse et des sports.
... qui nous oblige, alors même
que le Stade est bénéficiaire depuis deux ans, à verser une sorte d'indemnité
pour absence de club résident.
C'est cela que nous allons renégocier. Voilà ce que j'ai dit.
M. Alain Joyandet.
Non, ce n'est pas ce que vous avez dit !
Mme Marie-George Buffet,
ministre de la jeunesse et des sports.
Je pense que votre interprétation
dépassait très largement l'ambition de mon propos.
M. le président.
Personne ne demande plus la parole ?...
Je mets aux voix les crédits figurant au titre VI.
(Ces crédits sont adoptés.)
M. le président.
Nous avons achevé l'examen des dispositions du projet de loi de finances
concernant la jeunesse et les sports.
Mes chers collègues, pour laisser à M. le ministre délégué à la ville le temps
de gagner l'hémicycle, nous allons interrompre nos travaux quelques
instants.
La séance est suspendue.
(La séance, suspendue à onze heures, est reprise à onze heures cinq.)