QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)
Élimination des déchets plastiques à base de PEHD
232.
- 6 avril 1998. -
Mme Janine Bardou
appelle l'attention de
sur le problème de l'élimination des matériels en plastique à base de PEHD
(polyéthylène haute densité) à usage unique, utilisés par tous les laboratoires
départementaux et destinés principalement aux contrôles d'eau potable. Si pour
les déchets chimiques et biologiques, une filière d'élimination existe bien, ce
n'est absolument pas le cas pour les déchets à base de PEHD qui sont
actuellement considérés comme des déchets ménagers et stockés dans les
décharges. Pour le seul département de la Lozère, ce sont environ 5 000 flacons
par an qui se retrouvent en décharge. Cela devient insuportable au moment où
tant les villes que les départements font tout leur possible pour mettre en
place un système d'élimination des déchets plus conforme à la loi et aux
souhaits des usagers. C'est pourquoi elle lui demande quelle mesure elle
envisage de prendre pour créer une filière d'élimination de ces déchets, et
s'il ne serait pas possible d'obtenir des fabricants de plastique à base de
PEHD - qui sont peu nombreux en France - qu'ils reprennent les emballages vides
et en assurent la transformation.
Protection européenne
des marchés de fruits du printemps et de l'été
233.
- 6 avril 1998. -
M. Louis Minetti
attire l'attention de
M. le ministre délégué chargé des affaires européennes
sur les importations en provenance de l'hémisphère Sud et la concurrence
qu'elles exercent sur la production de fruits de printemps et d'été. En effet,
les produits importés circulent librement dans l'Union européenne, donc la
France, venant concurrencer déloyalement nos productions à des prix cassés
déstabilisant tout le marché des fruits et légumes. Il préconise de modifier la
politique des autorités de Bruxelles, notamment : les pratiques des
importateurs, exportateurs d'expéditions sans facture ni indication de prix de
vente ni au départ, ni à l'arrivée ; la pratique de prix de référence trop bas
pour l'établissement des tarifs douaniers, ainsi que les accords déjà conclu
sur ces bases suicidaires pour les producteurs français et européens ; en
combattant efficacement le dumping social imposé par ces pays tiers, en
rétablissant une véritable préférence communautaire afin d'interdire de fait,
la commercialisation des produits d'importation au moment de la montée en
production européenne et française, et éventuellement, en retirant du marché
sans compensation financière, tous les produits importés se trouvant sur le
territoire européenne ; en régulant sur ces bases le marché français, notamment
pour les brugnons, prunes, pêches, poires et pommes. Il lui demande s'il compte
aller dans ce sens.
Mise en oeuvre des propositions
de la délégation sénatoriale sur les fruits et légumes
234.
- 6 avril 1998. -
M. Louis Minetti
attire à nouveau l'attention de
M. le ministre de l'agriculture et de la pêche
sur le problème des fruits et légumes. En juillet 1997, M. le ministre a
accepté comme base de travail ses propositions, notamment la création d'un
comité franco-espagnol sur ces questions. Depuis, il est allé deux fois en
Espagne, le comité franco-espagnol s'est réuni trois fois. La délégation
sénatoriale sur les fruits et légumes s'est rendue elle aussi en Espagne et a
présenté plusieurs propositions. Ces principales propositions portent sur la
mise en place d'une action commune sur les fruits et légumes qui pourrait
devenir un front méditerranéen dans l'Europe et pour la modification de la
politique agricole commune, la prise en compte commune du fait que l'Europe ne
produit que 40 % des fruits et légumes qu'elle consomme, que les fruits et
légumes représentent 25 % de la production européenne et ne participent qu'à
hauteur de 4 % du budget européen, la mission confiée à la commission
franco-espagnole de prévoir et de moduler les productions dans l'intérêt commun
et de prévoir et gérer les crises, la responsabilisation des grands groupes,
bancaires, commerciaux, de transports pour assurer un revenu décent aux
agriculteurs, y compris en rétablissant les coefficients multiplicateurs, la
négociation avec le Gouvernement espagnol pour l'égalisation des conditions
salariales telles que sa signature à Luxembourg le prévoit pour une Europe
sociale. Il désire connaître quelles mesures concrètes il compte prendre pour
la mise en place de ces propositions et des développements qu'elles
supposent.
Montant des cotisations d'accident du travail
appliqué aux aéroclubs
235. - 6 avril 1998. - M. Daniel Eckenspieller attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur les problèmes rencontrés par les aéroclubs du fait de la modification de la codification du taux des cotisations d'accident du travail. La plupart de ces associations étaient affectées, jusque-là, au régime 80.4 AA Ecole de conduite au taux de 1,9 %. En 1997, une reclassification de leurs activités par la Caisse nationale d'assurance maladie en Sports aéronautiques au régime 92.6 CB a porté le taux de leurs cotisations Accident du travail à 22,30 %. C'est la raison pour laquelle il lui demande d'intervenir auprès de l'instance concernée, afin qu'elle accepte de reclasser, au regard du taux de cotisation accident du travail, l'ensemble des associations aéronautiques, comme elles l'étaient précédemment, à savoir comme Ecole de conduite. Il lui demande par ailleurs de bien vouloir lui indiquer quelles sont ses intentions à cet égard.