QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)
Situation budgétaire des hôpitaux d'Ile-de-France
110.
- 5 novembre 1997. -
M. Gérard Larcher
attire l'attention de
M. le secrétaire d'Etat à la santé
sur la situation des hôpitaux de la région Ile-de-France, au regard du taux
d'évolution des budgets hospitaliers pour 1998 de 2,2 %. Un grand nombre
d'établissements, devant l'évolution de la masse salariale et celle du coût
engendré par la réglementation sur la sécurité des soins, ne pourront tenir
leur budget que s'ils bénéficient de cette évolution totalement. Or, les
décisions prises par les services ministériels (direction des hôpitaux), qui
définissent les évolutions régionales, et par l'agence régionale
d'hospitalisation de la région Ile-de-France, vont modifier en la diminuant
cette évolution de 2,2 %. En conséquence, il lui demande quelles dispositions
il compte prendre afin que de nombreux hôpitaux, notamment de la région
Ile-de-France ne se retrouvent pas dans les faits avec des taux d'évolution
zéro ou des taux négatifs qui entraîneraient d'importantes suppressions
d'emplois ou d'abandons d'activité médicale.
Respect du principe de présomption
d'innocence par les médias
111.
- 5 novembre 1997. -
M. François Lesein
appelle l'attention de
Mme le garde des sceaux, ministre de la justice,
sur les conséquences souvent irréparables qu'entraîne la publicité faite autour
des mises en examen de certains justiciables, qu'ils soient célèbres ou non, et
dont l'innocence est reconnue par la suite. En effet, alors que la garde à vue,
la mise en examen ou le jugement de certaines personnes font parfois les gros
titres de la presse nationale ou régionale, on peut déplorer que ces mêmes
titres n'accordent pas la même importance au non-lieu, à la relaxe ou à
l'acquittement prononcé en faveur de ces personnes. Or, malgré la présomption
d'innocence à laquelle il est théoriquement impossible de porter atteinte en
vertu de textes récents, on constate que toute mise en cause médiatique
s'accompagne d'une irréversible présomption de culpabilité dans l'esprit des
lecteurs, et ce malgré la survenue d'une décision d'innocence. Dès lors, il lui
demande s'il ne serait pas concevable d'adopter un système, similaire à celui
du droit de réponse, qui contraindrait les organes de presse ayant fait état
d'une mise en cause pénale, à faire également état de la décision d'innocence
et ce, dans les mêmes proportions.
Régime de la taxe professionnelle
applicable à France Télécom et à La Poste
112.
- 5 novembre 1997. -
M. François Lesein
appelle l'attention de
M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie
sur les problèmes posés par la législation en vigueur relative à
l'assujettissement de France Télécom et de La Poste à la Taxe professionnelle.
En effet, l'Etat ne reverse pas aux communes, qui accueillent leurs
établissements, le produit de la taxe professionnelle tel que le prévoit
pourtant le droit commun. Cette situation prive de nombreuses communes de
moyens financiers importants causant dès lors un manque à gagner tout à fait
regrettable pour des collectivités trop souvent surrendettées. Malgré les
nombreuses interventions d'élus, de parlementaires et d'associations en faveur
de l'application du droit commun des règles de la décentralisation et de
l'utilisation de la taxe professionnelle, il semble malheureusement qu'il y ait
eu peu d'évolution sur un sujet aussi sensible. Il lui demande en conséquence
s'il ne serait pas envisageable que les collectivités locales puissent enfin
percevoir le produit de la taxe professionnelle de France Télécom et de La
Poste.
Taux de TVA applicable au gaz, à l'électricité
et au fioul ménager
113.
- 5 novembre 1997. -
M. François Lesein
appelle l'attention de
M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie
sur les coûts excessifs occasionnés par le taux de TVA à 20,6 % en ce qui
concerne la consommation de gaz, d'électricité et de fioul ménager. Sachant
qu'un taux dérogatoire de 5,5 % est reconnu pour favoriser la consommation de
certains produits de première nécessité, il est étonnant de constater que le
gaz, l'électricité et le fioul ménager n'entrent pas dans cette catégorie de
produits. On ne saurait envisager un seul instant de pouvoir vivre sans l'un ou
l'autre de ces trois éléments indispensables au confort minimum de nos
habitations aussi modestes soient-elles. C'est pourquoi, il lui demande s'il ne
serait pas plus juste et équitable d'appliquer, pour chacun de nos concitoyens,
un taux de TVA de 5,5 % pour toute opération de consommation de gaz,
d'électricité et de fioul domestique.
Taux de TVA sur les produits multimédia
114. - 5 novembre 1997. - M. François Lesein appelle l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur la nature des suites qu'il convient de donner à la divergence des opinions exprimées par M. le Président de la République et la commission européenne en matière de taxe sur la valeur ajoutée sur les produits multimédia. Il est aujourd'hui patent de constater que nombre de ces produits, notamment les CD-Rom, poursuivent, dans le domaine de l'éducation par exemple, des objectifs similaires à ceux du livre pour lequel le taux de TVA est réduit. De plus, on ne saurait considérer l'approche de la culture uniquement par le biais de la littérature. Il convient bien au contraire d'encourager la diffusion des autres modes d'expression culturelle qui, à l'instar de la peinture, de la musique ou du cinéma, sont accessibles au plus grand nombre, essientellement grâce à l'essor des CD-Rom, des disques compacts ou des vidéocassettes. Aussi, il lui demande quels aménagements pourraient être opérés afin que le souhait du Président de la République, partagé par l'ensemble des Français, puisse être exaucé.