À la veille de la présentation par le Gouvernement des conclusions du 9ème conseil stratégique des industries de santé (CSIS), la commission des affaires sociales appelle à une refondation ambitieuse de l’écosystème français et européen de l’innovation.
Pour les rapporteures, Annie Delmont‑Koropoulis (Les Républicains - Seine-Saint‑Denis) et Véronique Guillotin (RDSE - Meurthe‑et‑Moselle), le lent décrochage de la France dans ce secteur, constaté unanimement par les quelque 60 personnes entendues, doit être rapidement enrayé par une politique volontariste et des moyens adéquats.
La souveraineté sanitaire de notre pays exige un effort massif pour accompagner le virage des biotechnologies et une politique de soutien à l’appareil industriel pour favoriser l’émergence de clusters d’envergure internationale. La recherche doit également rejoindre les standards internationaux en termes de financement.
Il est primordial d’assumer un positionnement favorable à la prise de risques, à travers notamment une approche de capital risque, au bénéfice de l’accès à l’innovation. Les rapporteures attendent ainsi de la future agence de l’innovation une capacité forte à définir et à se concentrer sur des priorités, à être un facilitateur dans l’obtention de financements et un accélérateur de l’accès à l’innovation.
Invitant à prendre le tournant de la médecine personnalisée, les rapporteures formulent des recommandations sur l’attractivité de la France pour la recherche clinique, notamment à des stades précoces. Deux défis doivent être relevés au service du patient : permettre un accès rapide aux innovations et saisir l’opportunité des données de santé comme tremplin pour l’évaluation.
Retrouvez sur le site du Sénat l’Essentiel (PDF - 562 Ko) du rapport
et la vidéo de la table ronde consacrée aux start-ups innovantes dans le domaine de la santé.
La commission des affaires sociales est présidée par Catherine Deroche (Les Républicains – Maine-et-Loire). |
Juliette ELIE
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