Ce matin, Elisabeth LAMURE, Présidente de la Délégation aux entreprises du Sénat, a alerté Muriel PÉNICAUD, ministre du Travail et Bruno LE MAIRE, ministre de l'économie et des finances, sur le désarroi des commerçants et entrepreneurs pour accéder au dispositif de chômage partiel.
En effet, les sénateurs sont saisis d'un afflux de demandes d'intervention de la part d'entreprises très inquiètes pour leur avenir et celui de leurs employés. Elles veulent pouvoir rebondir lorsque notre pays sortira de cette crise. Pour cela, elles doivent à la fois survivre et être en mesure de conserver leur personnel qualifié.
Deux questions doivent être résolues d'urgence :
- la résolution des problèmes techniques que de nombreuses entreprises éligibles à ce dispositif rencontrent depuis la semaine dernière sur le site gouvernemental "Activité partielle" ;
- l'élargissement de l'éligibilité à ce dispositif aux entreprises qui tout en ayant l'autorisation d'exercer leur activité ne réalisent pas ou peu de chiffre d'affaires. Nombre d'entre elles se voient refuser l'éligibilité au chômage partiel, alors même que la forte diminution ou l'absence de recettes ne leur permet pas de rémunérer leurs salariés. Elles ne souhaitent pas non plus les licencier, pour des raisons à la fois humaines et financières, alors même qu'elles espèrent pouvoir compter sur eux pour la suite et que les métiers concernés sont en tension.
Sont tout particulièrement dans cette situation les commerces alimentaires autorisés à ouvrir mais confrontés à une désertion des clients. Parmi eux figurent par exemple les pâtissiers, confiseurs, traiteurs, qui ont un ou plusieurs magasins, ont vu leur activité drastiquement baisser du fait de l'annulation de toutes les manifestations, y compris les mariages. La restauration à emporter rencontre le même problème d'absence pratiquement totale de clients, qui sur tout le territoire restent à leur domicile.
Cette question de l'éligibilité du chômage partiel concerne également les professions libérales.
Pour Elisabeth LAMURE: "il est urgent d'élargir le dispositif afin de sauver les commerces de proximité et l'ensemble des professionnels concernés. Les DIRECCTE (directions régionales des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi) doivent assouplir et harmoniser leur interprétation des textes. Il en va de l'emploi et de la vie économique et sociale dans tous nos territoires."
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