La commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, présidée par Christian CAMBON (Les Républicains - Val-de-Marne), a rejeté les crédits alloués par le projet de loi de finances pour 2020 à la gendarmerie nationale, jugés insuffisants pour assurer un fonctionnement normal de cette force.
Philippe PAUL, co-rapporteur (Les Républicains - Finistère), a souligné que le seuil d’alerte était atteint en matière de crédits de fonctionnement : "Le quotidien des gendarmes devient très compliqué : la débrouille et le bricolage sont pour eux la seule manière de continuer à remplir leurs missions, avec tout le dévouement qui les caractérise". Il a également exprimé sa vive inquiétude concernant le maintien du maillage territorial de la gendarmerie, alors que des projets de suppressions massives de brigades sont à l’étude : "Au moment où les Français réclament plus de sécurité et plus de services publics dans les territoires, ce serait un signal désastreux", a-t-il martelé.
Yannick VAUGRENARD, co-rapporteur (Groupe socialiste et républicain - Loire-Atlantique), a rappelé l’insuffisance de l’investissement depuis des années, notamment en matière de véhicules et de casernes : "Cette pénurie, ces locaux dégradés ne peuvent qu’agir sur le moral des gendarmes, dont les missions sont très dures actuellement du fait des mouvements sociaux et de la menace terroriste. Il est temps de voter une loi de programmation qui permette une remontée en puissance, comme cela a été fait pour la défense".
Le programme "Gendarmerie nationale" sera examiné en séance publique avec la mission "Sécurités" le 28 novembre.
Jean-Christian LABIALLE
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