Au nom de la commission de la culture du Sénat, sa présidente Catherine Morin-Desailly (Union centriste - Seine-Maritime), déplore que : "les annonces du Gouvernement créent une forte inquiétude et traduisent davantage une logique purement budgétaire qu’une vision ambitieuse du rôle du sport pour les Français et notamment la jeunesse".
Elle souligne combien l’annonce par le Gouvernement d’une nouvelle baisse des crédits du sport à 451 millions d’euros en 2019 contre 517,4 millions d’euros en 2017, soit une baisse de près de 13 % en euros courants en deux ans et celle d’une diminution du nombre des conseillers techniques sportifs étaient contradictoires avec les ambitions fixées en matière de développement des pratiques sportives dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
La commission de la culture entendra rapidement la nouvelle ministre des sports pour examiner les conséquences de ces annonces sur les clubs, les fédérations mais aussi les collectivités territoriales.
En outre, si les régions, responsables de la politique de formation, ont à cœur, depuis le transfert des CREPS opéré par la loi NOTRe en 2015, de prendre toute leur place dans la mise en œuvre de la politique en faveur du sport, celles-ci ne peuvent en assurer seules le poids financier. Dans cette optique, la commission organisera prochainement une table ronde afin de s’assurer que les régions, en particulier, ne seront pas appelées à suppléer l’État de manière indue dans le financement de la future "Agence du sport".
Jean-Christian LABIALLE
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