Le 18 janvier, les États-Unis ont annoncé réduire d’au moins 65 M$ leur contribution à l’UNRWA (Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens). Cette décision fragilise l’UNRWA, qui porte assistance à 5 millions de réfugiés palestiniens et scolarise 525 000 enfants, dont la moitié dans la bande de Gaza.
C’est ce qu’a confirmé le Commissaire général de l’UNRWA, Pierre Krähenbühl, à la commission des affaires étrangères et de la défense, lors d’un entretien au Sénat.
L’action de l’UNRWA a pourtant un effet stabilisateur largement reconnu dans la région. A contrario, son affaiblissement, voire sa remise en cause, seraient porteurs de très grands risques à court terme, dans une zone déjà très durement éprouvée.
Dans ce contexte, la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat a été amenée à constater qu’avec des promesses de dons se montant à 9,6 M$ en 2017 (soit 7,7 M€) la France se situait au 18ème rang des donateurs de l’UNRWA (contre 76 M$ pour l’Allemagne ou 60 M$ pour le Royaume-Uni).
Elle appelle donc le Gouvernement :
- à accroître la contribution de la France à l’UNRWA ;
- relayer au sein de l’Union européenne et auprès de ses partenaires hors d’Europe l’appel à l’aide de cette agence ;
- à s’engager pour le succès de la conférence ministérielle prévue à Rome le 15 mars pour examiner la situation de l’UNRWA.
Jean-Christian LABIALLE
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