Michel Raison (Les Républicains - Haute-Saône), Jean-Luc Fichet (Socialiste et républicain - Finistère) et Michèle Vullien (App. Union Centriste - Rhône), membres du groupe de travail du Sénat sur la sécurité routière, s’étonnent du lancement d’une coûteuse campagne de presse officielle prétendant montrer aux Français "pourquoi il est nécessaire de baisser la vitesse maximale autorisée" sur certaines routes et destinée à être reproduite pendant un mois sur plus de 300 supports de la presse quotidienne nationale, régionale, hebdomadaire et télévisuelle.
Chargé d’évaluer, sans a priori, l’utilité et l’efficacité pour la lutte contre l’insécurité routière de certaines mesures annoncées par le Gouvernement à l’issue du comité interministériel de la sécurité routière du 9 janvier 2018, le groupe de travail a souhaité que la décision de réduire de 90 km/h à 80 km/h la vitesse maximale autorisée sur certaines routes soit suspendue dans l’attente de ses conclusions.
Alors qu’ils ont débuté une série d’auditions et ouvert un espace participatif dédié sur le site Internet du Sénat (http://www.senat.fr/commission/groupe_de_travail_sur_la_securite_routiere.html) pour recueillir l’ensemble des points de vue, Michel Raison, Jean-Luc Fichet et Michèle Vullien déclarent « regretter vivement ce manque de courtoisie républicaine qui fait fi des travaux actuellement en cours au Parlement pour analyser le bien-fondé de cette décision ».
Pour Philippe Bas (Les Républicains - Manche), président de la commission des lois, et Hervé Maurey (Union Centriste - Eure), président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat, "ce mépris affiché pour la fonction de contrôle du Parlement illustre une nouvelle fois la méthode précipitée du Gouvernement, alors que la sécurité routière mérite des décisions réfléchies et concertées".
Le groupe de travail entend rendre ses conclusions dans les deux mois.
Mathilde Dubourg et Tina MIQUEL
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