À la suite des attentats de novembre 2015 et des évènements survenus au Bataclan, un fonds d’urgence pour le soutien au spectacle vivant a été créé par la loi de finances rectificative pour 2015 afin d’indemniser une partie des surcoûts ou des pertes de recettes supportés par les établissements de spectacle privés, qui ont dû renforcer les mesures de sécurité alors même qu’ils faisaient face à une chute parfois drastique de la fréquentation.
Le fonds d’urgence est doté aujourd’hui de 6,065 millions d’euros, dont 3,8 millions d’euros issus de fonds publics, mais « ce montant ne suffira pas à répondre aux besoins du secteur », ont indiqué les sénateurs.
« Le fonds d’urgence pour le soutien au spectacle vivant devra être renforcé de plus de 6 millions d’euros avant la fin de l’année 2016 pour faire face aux difficultés des secteurs des festivals, du cirque et des cabarets », ont indiqué les sénateurs Vincent Éblé et André Gattolin, rapporteurs spéciaux de la mission « Culture », à l’occasion de leur communication relative aux conséquences budgétaires des attentats de novembre 2015 sur le secteur du spectacle vivant, présentée à la commission des finances le 1er juin 2016.
Le fonds d’urgence n’est destiné qu’aux structures privées, mais le budget culturel de l’État subit également le contrecoup des attentats sur les théâtres et salles de concert publics : 3,2 millions d’euros de crédits supplémentaires seront nécessaires en 2017, au titre des mesures de sécurisation, pour les opérateurs de l’État intervenant dans le domaine de la création.
« Nous serons attentifs à ce que la hausse des coûts de sécurité soit intégrée aux arbitrages budgétaires pris dans le cadre du projet de loi de finances pour 2017 », ont conclu les sénateurs Vincent Eblé et André Gattolin.
La commission des finances est présidée par Mme Michèle ANDRÉ (Socialiste et républicain – Puy de Dôme). Son rapporteur général est M. Albéric de MONTGOLFIER (Les Républicains – Eure et Loir)
Maria Pighini
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