Alors que plusieurs milliers d’éleveurs ont manifesté pour exprimer leur désarroi, lors de « la nuit de l’élevage en détresse », le Président du Sénat, Gérard Larcher, tient à leur dire qu’il partage leurs préoccupations.
Le Sénat est sensible au désarroi des éleveurs : dès le début du mois de juin, sa commission des affaires économiques avait interpellé le ministre de l‘agriculture et exprimé sa vive inquiétude sur la situation de l’élevage, soulignant que la faiblesse des prix dans le secteur de la viande bovine et celui de la viande porcine, ainsi que la baisse des prix dans le secteur laitier consécutive à la fin des quotas constituent des menaces immédiates pour la survie de nombreux agriculteurs français.
Le Sénat est également attentif au message des agriculteurs qui réclament un allègement des normes applicables à l’agriculture : il a notamment mis en place un groupe de travail chargé de formuler des propositions en ce sens et a adressé à la Commission européenne des propositions de simplification de la politique agricole commune (PAC).
L’agriculture est un secteur essentiel de notre économie, l’agroalimentaire reste un de nos fleurons à l’exportation, mais force est de constater que, dans ce secteur comme dans d’autres, la France n’est pas assez compétitive et subit de plein fouet la concurrence d’autres pays.
Pour Gérard Larcher, « nous devons redonner de la compétitivité à nos éleveurs, à nos agriculteurs pour qu’ils puissent vivre décemment de leur production. Cessons de réglementer dans un esprit de défiance vis-à-vis de nos agriculteurs ! Nous devons au contraire leur faire confiance, nous devons les encourager et leur donner les moyens de produire de manière compétitive. L’agriculture est une part de l’identité de notre pays : nous devons donc la soutenir et lui redonner espoir ».
Il annonce qu’il prendra une initiative, dans les jours à venir, en lien avec le président de la commission des affaires économiques du Sénat, Jean-Claude Lenoir (les Républicains – Orne) et le président de la commission des affaires européennes, Jean Bizet (Les Républicains – Manche) sur ce dossier très préoccupant.
Nathalie BAHIER
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