L'OPECST souligne l'apport de la recherche en milieu polaire
et souhaite le renforcement de ses moyens
Dans un rapport intitulé « Se donner les moyens de l'excellence : la recherche polaire française à la veille de l'année polaire internationale », le sénateur Christian Gaudin (UC, Maine-et-Loire), premier parlementaire français à s'être rendu en Antarctique, a procédé à l'évaluation de la recherche française et de la place de la France dans ces régions.
Le rapport met l'accent sur :
- La nécessité de protéger les régions polaires fragilisées par le changement climatique et une accessibilité croissante. En Antarctique, malgré la protection établie par les traités de 1959 et 1991, le tourisme et certaines activités de recherche présentent des risques de contamination et doivent être mieux régulés.
- Trois domaines de recherche au plus haut niveau international
La climatologie. Les forages glaciaires, en permettant de connaître les 850 000 dernières années du climat, sont le mètre étalon des simulations de l'avenir.
La biologie. La biodiversité polaire est directement menacée par le réchauffement. La faune et la flore y sont les témoins avancés des changements en cours. L'étude de leur adaptation aux milieux extrêmes est riche de nombreuses applications pour la médecine humaine.
L'astronomie est la nouvelle frontière de la recherche. Elle est fortement soutenu à « Pôle Sud » par les Etats-Unis dans des domaines récemment nobélisés comme le fond cosmologique de l'univers et l'étude des neutrinos. La France et l'Italie disposent d'un atout maître à travers la station Concordia. Elle est vraisemblablement l'un des meilleurs sites du monde.
- La France doit être plus présente en Arctique en raison du caractère stratégique de cette région pour l'Europe et du caractère bipolaire des recherches.
- La recherche doit être mieux soutenue. Elle doit pouvoir rester au meilleur niveau mondial et s'affirmer comme chef de file. Elle a aussi besoin de moyens logistiques modernisés et plus développés, car sans logistique rien ne peut se faire dans ces régions.
- Au niveau européen, il faut amplifier la dynamique bipolaire de coopération entre la France, l'Italie et l'Allemagne comme moteur d'une entité européenne face aux Etats-Unis, à la Russie ou à la Chine. La participation marginale de la France au projet allemand de brise-glace européen, Aurora Borealis, sera à réévaluer à la hausse par le nouveau Président de la République.
Contact presse : Pierre-Michel Vauthelin 01 42 34 25 93 pm.vauthelin@senat.fr
L'OPECST organise au Sénat le 1er mars l'ouverture officielle de l'année polaire internationale en France : www.senat.fr/evenement/colloque/poles/index.html