Autonomie financière des collectivités territoriales :
la commission des finances du Sénat restreint la définition des ressources propres et fixe à 33% leur part minimale
Au cours de sa réunion du 26 mai 2004, la commission des finances du Sénat, présidée par M. Jean Arthuis (UC-Mayenne), et dont le rapporteur général est M. Philippe Marini (UMP-Oise), a examiné l'avis de M. Michel Mercier (UC-Rhône) sur le projet de loi organique relatif à l'autonomie financière des collectivités territoriales, adopté par l'Assemblée nationale en première lecture le 18 mai 2004.
M. Michel Mercier, rapporteur pour avis, a rappelé que le projet de loi organique avait pour objet exclusif, en application du troisième alinéa de l'article 72-2 de la Constitution, de déterminer les conditions requises pour que « les recettes fiscales et les autres ressources propres des collectivités territoriales représentent, pour chaque catégorie de collectivités, une part déterminante de l'ensemble de leurs ressources ». Il a expliqué que ce texte tendait, en premier lieu, à déterminer les catégories de collectivités territoriales bénéficiant de cette protection constitutionnelle, en deuxième lieu, à définir les modalités de calcul de leur taux d'autonomie financière et, en troisième lieu, à instituer et à protéger un seuil plancher.
Au terme d'un large débat, la commission a adopté 7 amendements ayant principalement pour objet :
- de prévoir que, parmi les impositions de toutes natures, seules constituent des ressources propres les recettes dont les collectivités territoriales sont autorisées par la loi à fixer l'assiette, le taux ou le tarif (article 2) ;
- de fixer à 33 % le seuil plancher en dessous duquel la part des ressources propres dans l'ensemble des ressources de chaque catégorie de collectivités ne pourra descendre, afin de permettre un développement de la péréquation et la mise en œuvre de réformes ultérieures de la fiscalité locale (article 3) ;
- de préciser les modalités de calcul de la part des ressources propres dans l'ensemble des ressources des différentes catégories de collectivités territoriales en excluant les flux financiers entre collectivités territoriales ou entre communes et établissements publics de coopération intercommunale au titre d'un transfert expérimental ou d'une délégation de compétences (article 3) ;
- de prévoir que le rapport du Gouvernement au Parlement devra présenter non seulement la part des ressources propres dans l'ensemble des ressources des différentes catégories de collectivités territoriales mais également ses modalités de calcul et son évolution (article 4) ;
- d'avancer au 1er juin de la deuxième année suivant l'année considérée, la date limite de remise de ce rapport (article 4).
Contact presse : Stéphanie Garnier 01 42 34 25 12 ou 25 13 s.garnier@senat.fr