Le prix du livre d'économie 2003 décerné à Michel GODET
Au cours de la 5ème Journée du livre d'économie, co-organisée par le Sénat et l'association « Lire la politique », le jury du Prix du livre d'économie 2003 a décerné celui-ci à Michel GODET pour son ouvrage « Le choc de 2006 » , publié aux éditions Odile Jacob. Ce prix lui a été remis par Christian PONCELET, Président du Sénat et Marc LADREIT de LACHARRIERE, président du jury, président de Fimalac.
« LE CHOC DE 2006 »
de Michel GODET
Editions Odile Jacob
Michel Godet est chercheur et professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers (titulaire de la Chaire de Prospective Industrielle) où il dirige aussi le Laboratoire d'Investigation en Prospective Stratégie et Organisation. Membre du Conseil Economique de la Nation rattaché au Ministre de L'Economie, il préside aussi, depuis septembre 2003, le Conseil de prospective et dynamique des territoires de la Datar. Régulièrement consulté par les pouvoirs publics, les entreprises et les médias, il est l'auteur de multiples publications scientifiques sur les méthodes prospectives et l'analyse stratégique, la démographie, les relations technologie-société, l'éducation, l'emploi et les perspectives internationales.
Dans cet ouvrage, Michel Godet nous décrit une société française guettée par le vieillissement de sa population, le chômage et l'exclusion sociale. Tout comme il avait prévu dans les années 1980 la stagnation économique actuelle du Japon due au vieillissement de sa population, Michel Godet tire la sonnette d'alarme pour l'année 2006, où la France verra partir à la retraite les « baby-boomers » des années 1950 et arriver sur le marché du travail les « baby-krachers », beaucoup moins nombreux. Face à cette situation et en se projetant dans l'avenir, Michel Godet veut chasser les mirages et nous propose de revenir à des valeurs humanistes. Face au vieillissement de la population, seule une politique volontariste, familiale et nataliste pourra re-dynamiser l'économie.
Il n'est donc pas question d'accuser la mondialisation, ou le manque de moyens dans l'éducation, d'être la cause des maux de la France aujourd'hui, mais bien de repenser l'organisation interne du pays en responsabilisant l'État et les collectivités.
Michel Godet insiste sur la nécessité de créer une dynamique de projet social et des espaces solidaires pour pallier l'exclusion. Il nous démontre que l'innovation ne se limite pas à l'avancée technologique, c'est aussi le renforcement du lien social et de la responsabilisation de l'État, à travers notamment la création de services publics plus efficaces et mieux adaptés aux intérêts du citoyen consommateur et contribuable. C'est cette innovation, humaine plus que technologique, qui garantira une croissance positive et pérenne. L'homme est au cœur de cette réflexion car ce n'est qu'en lui et pour lui que le système économique prend sens.