Groupe sénatorial France-Palestine
Réactions aux propos de Monsieur Lionel Jospin
Daniel Goulet, Sénateur (RPR Orne), Président du groupe Sénatorial France -Palestine et du groupe France-Pays de Golfe et ami de longue date du Président Yasser Arafat s’est exprimé au sujet des propos tenus par Monsieur Lionel Jospin :
" Les propos du Premier Ministre sont en tous points regrettables.
En effet, alors qu’aucun événement majeur ne justifiait une telle prise de position, M. Jospin a, en un instant, anéanti le travail accompli pendant des années par la France qui avait su maintenir, sous les derniers septennats et même en période de cohabitation, une politique équilibrée, cohérente et respectée .
Ce faisant, le Premier Ministre parlant au nom de la France a rendu notre pays suspect alors qu’il jouait dans cette région du monde si prompte à s’enflammer, et si complexe, un rôle prépondérant dans le processus de Paix et ses suites.
Ainsi cet écart du Premier Ministre, accompagné de membres de son gouvernement, réputé solidaire, a provoqué des réactions de nombreux pays amis et un incident diplomatique avec le Liban dont les liens avec la France ne sont pas à rappeler et si cher au coeur du Président de la République
Le Liban, en pleine cicatrisation après 20 ans de guerre, pays occupé depuis 1976 par une puis deux armées étrangères, n’attendait sûrement pas de la France qu’elle tienne ce type de propos irresponsables qui la rendent désormais suspecte dans cette région du Monde et bien au delà.
Je crains que notre Pays ne subisse dans différents domaines les conséquences de ces déclarations que chacun autour du Premier Ministre tente aujourd’hui de minimiser.
" Le détail " de cette conférence de presse risque de peser encore longtemps et gravement sur les relations franco-arabes et franco-palestiniennes.
Monsieur le Président Arafat avait besoin de la France mais certainement pas de cette manière qui ne saurait servir la Paix......
Comment allons nous, nous amis de la Paix, pouvoir auprès de nos interlocuteurs retrouver le crédit dont M. Jospin en la circonstance nous a privés en usurpant la voix de la France, qui n’est certainement pas la sienne.