Groupe d'amitié France-Liban
LE LIBAN EN DÉBAT AU SÉNAT : AU PAYS DU CÈDRE : CONTRASTES ET LUMIÈRES
1998 : une année charnière sur le plan politique pour le Liban. Sur la scène régionale, alors que le Sud-Liban est toujours le théâtre d’affrontements fréquents, la proposition israélienne de retrait conditionnel de cette partie du territoire libanais se heurte à la nécessité d’une négociation de paix globale.
C’est dans ce contexte qu’une délégation du groupe sénatorial d’amitié France-Liban s’est rendue dans ce pays, pour la première fois depuis 1987, en avril dernier, où elle a rencontré les plus hautes autorités. Le groupe a adopté, le mardi 7 juillet dernier, son rapport de mission.
" Aucune condition préalable ne peut être posée à l’application de la Résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU " a déclaré le président du groupe, M. Adrien Gouteyron (RPR - Haute-Loire). Il s’est, par ailleurs, félicité des progrès de la démocratie et de l’état de droit au Liban, à la suite des élections municipales de mai et juin derniers, mais a estimé souhaitable qu’une prochaine étape permette la décentralisation des pouvoirs et des moyens financiers, dont les élus locaux sont largement dépourvus.
Il a souligné les contrastes qui caractérisent la situation économique libanaise, soulignant que " si le dynamisme de ce pays en reconstruction ne peut qu’impressionner le visiteur, les déséquilibres financiers et le risque de fracture sociale qui menacent le Liban sont cependant préoccupants. "
Les relations franco-libanaises, particulièrement riches, tant au plan politique, qu’économique et culturel, méritent cependant d’être confortées. Les menaces qui pèsent sur la position dominante de la langue française imposent notamment un renforcement prioritaire de notre présence dans le secteur audiovisuel libanais. A cet égard, les programmes audiovisuels doivent faire l’objet d’une action commerciale plus résolue et il apparaît urgent de faciliter la diffusion des chaînes françaises de télévision.