Alors que vont s’ouvrir demain jeudi 1er juin, à Chisinau, des discussions sur le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, Bruno RETAILLEAU (Vendée – Les Républicains), Président du groupe d’information internationale sur le Haut-Karabagh, et Gilbert-Luc DEVINAZ (Rhône – Socialiste, écologiste et républicain), Président du groupe d’amitié France-Arménie, posent les conditions préalables à la réussite des négociations pour un accord de paix durable pour le Caucase Sud.
Dans une question d’actualité à la Première ministre Élisabeth Borne, Bruno RETAILLEAU, a déploré que l’Azerbaïdjan ait enfreint à de multiples reprises les termes de l’Accord de cessez-le-feu du 9 novembre 2020, en remettant en cause l’intégrité territoriale de l’Arménie par l’emploi de la force. "Aujourd’hui, l’Arménie a le sabre sur la gorge !", a-t-il plaidé.
Comment dès lors retrouver la voie d’un dialogue diplomatique et aboutir à un accord de Paix ? Plusieurs conditions préalables doivent être remplies selon les sénateurs :
- tout d’abord, le rétablissement de la libre circulation entre la région du Haut-Karabagh et l’Arménie, ce qui suppose la levée sans délai du blocus de Latchine, qui maintient, depuis maintenant près de 6 mois, dans une prison à ciel ouvert, 120 000 Arméniens dont 30 000 enfants ;
- le respect du droit international et en particulier des termes de l’accord de cessez-le-feu du 9 novembre 2020 ;
- le rétablissement des frontières telles que définies par cet accord, ainsi que l’a souligné la Cour internationale de Justice le 22 février 2023.
"Sans ces conditions préalables, il n’y aura pas de négociation susceptible d’aboutir à une paix durable dans le Caucase Sud", ont affirmé les Présidents Bruno RETAILLEAU et Gilbert-Luc DEVINAZ.
À notre sens, cet accord devrait prévoir de façon explicite les conditions d’un règlement équitable de la question du Haut-Karabagh, dans le respect de la liberté et des droits des populations qui vivent dans la région du Haut-Karabagh.
"La France a toujours fait de la liberté d’autodétermination des peuples un principe cardinal pour le Haut-Karabagh comme pour toute sa politique étrangère.", a rappelé Bruno RETAILLEAU. La France s’honorerait à défendre avec la plus grande des fermetés les droits des populations arméniennes résidant au Haut-Karabagh.
Dans les conditions actuelles, l’Azerbaïdjan fait poindre la menace explicite d’une volonté de nettoyage ethnique de ces populations que nous ne pouvons accepter. Il est de notre responsabilité, en vertu de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, de prévenir toute opération de cette nature en Arménie et dans la région du Haut-Karabagh.
Alors que les discussions entre le Président de la République d’Azerbaïdjan, Ilham ALIYEV, et le Premier ministre arménien, Nikol PACHINIAN, doivent se tenir en présence du Président de la République française Emmanuel MACRON, et du Chancelier allemand, Olaf Scholz, les sénateurs ont redit leur attachement au respect du droit international, souhaitant que la France joue pleinement son rôle de Patrie des Droits de l’Homme dans ces négociations.
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Anne-Laure SAINT-DIZIER
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