Lancé en février 2020 par le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le programme des "30 minutes d’activité physique quotidienne" (APQ) a pour objectif de lutter contre la sédentarité chez les enfants. La situation était d’autant plus alarmante que, sans une action rapide, un enfant sur deux pourrait être en surpoids d’ici dix ans.
Initialement proposé aux écoles volontaires, il a été étendu à toutes les écoles primaires à la rentrée 2022. Deux ans plus tard, la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport a décidé d’évaluer la mise en œuvre de ce dispositif à travers le territoire.
Le constat des rapporteurs est préoccupant. Contrairement aux déclarations officielles, seules 42 % des écoles appliquent l’APQ pour la majorité de leurs élèves, un chiffre bien en deçà des 90 % annoncés par le Président de la République. Ce déploiement partiel s’explique par un manque de coordination entre les différents acteurs impliqués et des objectifs encore flous.
Dès son annonce, l’appellation de ce dispositif a été mal interprétée en le confondant avec les heures d’éducation physique et sportive (EPS) et la commission a proposé de le renommer "Pauses actives et de bien-être" (PABE). Elle rappelle aussi que les programmes du primaire prévoient trois heures hebdomadaires d’EPS, un objectif qui est actuellement loin d’être atteint dans de nombreuses écoles.
Pour que cette initiative ne soit pas considérée comme un gadget des JOP2024, il est essentiel de mieux accompagner les enseignants par un meilleur partage des bonnes pratiques, impliquer davantage les communes et les associations sportives agréées, qui jusqu’à présent ont été peu concertées pour ce projet et associer les parents aux objectifs de dépense physique fixés par l’Organisation mondiale de la santé.
Documents associés
CONTACT PRESSE
Direction de la communication - Service de presse
Tél. : 01.42.34.25.13 - presse@senat.fr