Le Parlement a donné son feu vert, en application de l’article 13 de la Constitution, à la reconduction de Laurent Hénart à la tête du conseil d’administration de Voies navigables de France (VNF). Cette décision met fin à plusieurs mois d’intérim regrettables liés à une conjoncture politique et institutionnelle inédite.

Depuis la nomination de Laurent Hénart en 2019, VNF a engagé une dynamique de changement à travers la signature d’un contrat d’objectifs et de performance (COP) prévoyant une trajectoire d’investissement ambitieuse dans le réseau et le lancement de projets structurants, comme la modernisation de ses écluses.

Lors de son audition au Sénat le 15 janvier 2025, Laurent Hénart a appelé l’État à honorer ses engagements inscrits dans le COP, y compris s’agissant de la trajectoire d’effectifs, et a invité le Parlement à un travail de concert en vue de la clause de revoyure prévue en 2026. Les défis demeurent en effet considérables pour enrayer la dégradation d’un réseau fragilisé par des décennies de sous‑investissement.

Face au changement climatique, VNF est sollicité de manière croissante par les collectivités territoriales pour contribuer à la prévention des inondations. Laurent Hénart plaide pour que VNF soit reconnu comme un acteur clé de la gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations (Gemapi) et qu’il bénéficie à ce titre de financements dédiés. Cette proposition s’inscrit dans la continuité du rapport d’information sénatorial de septembre 2024 sur les inondations survenues en 2023 et au début de l’année 2024. La contractualisation avec les collectivités territoriales est selon lui à encourager pour développer des projets adaptés à chaque territoire et favoriser leur cofinancement, tout en valorisant le potentiel stratégique du réseau fluvial.

Le rapporteur, Franck Dhersin, a souligné le bilan positif du premier mandat de Laurent Hénart, tout en rappelant le caractère non exécutif de sa fonction. Une réflexion du législateur s’impose sur l’opportunité de soumettre le directeur général de l’établissement à la procédure prévue à l’article 13 de la Constitution, compte tenu de l’étendue de ses prérogatives.

Il a estimé que la reconduction de Laurent Hénart serait un gage de stabilité pour l’établissement dans la conduite de nombreux chantiers, à commencer par celui de la régénération et de la modernisation du réseau, grâce aux liens de confiance tissés depuis cinq ans avec l’écosystème fluvial et les partenaires sociaux.

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