Ce mercredi 4 décembre 2024, devant la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat, le directeur général de l’OFB a partagé bon nombre de conclusions et de recommandations du rapport d’information de Jean Bacci (app. LR ‑ Var), adopté en septembre dernier. Dans un contexte d’exaspération agricole vis‑à‑vis des règlementations environnementales, l’audition d’Olivier Thibault a mis en lumière la difficulté de l’OFB à sensibiliser et faire respecter un "droit en devenir", qui n’a pas pour lui la force de l’évidence.

Le processus de fusion des établissements ayant créé l’OFB a pu favoriser un repli sur soi, nuisible à la bonne prise en compte des mécontentements et les incompréhensions exprimées par les acteurs soumis au code de l’environnement. Aujourd’hui, l’OFB doit réussir sa mue administrative et mettre en œuvre de manière encore plus volontariste des actions de pédagogie indispensables afin de devenir l’acteur incontournable et accompagnateur que le législateur a voulu qu’il soit.

Du fait de la relative jeunesse de l’établissement, sa légitimité reste encore largement à conquérir. Même si les modalités de son action sont perfectibles, nous avons besoin d’un opérateur chargé de préserver la biodiversité et de lutter contre les atteintes à l’environnement, qui altèrent la qualité des eaux, la santé humaine et la résilience des activités économiques. "Ce n’est pas seulement la police des papillons et des petites fleurs qui est en jeu", a souligné le directeur général. Le désarmement des inspecteurs de l’environnement de l’OFB fait figure à cet égard de ligne rouge qu’il convient de ne pas franchir, la police de l’environnement ne devant pas être une police au rabais.

Le port discret de l’arme, préconisation phare du rapport d’information, fait actuellement l’objet d’une réflexion approfondie au sein de l’établissement. Invisibiliser l’arme de service n’est toutefois pas le remède à tous les maux. La perception parfois négative que l’armement des agents suscite doit inciter à une réflexion plus large sur l’acceptation de la norme environnementale dans notre société : au‑delà des postures, il s’agit là du véritable nœud du problème, qui excède largement la responsabilité de l’OFB.

La commission condamne fermement et unanimement les propos outranciers, les saccages voire les menaces qui pèsent sur les inspecteurs de l’environnement, qui sont parmi les derniers agents publics sur le terrain à intervenir dans les territoires ruraux.

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