La commission d’enquête sur "les pratiques des industriels de l’eau en bouteille et les responsabilités des pouvoirs publics dans les défaillances du contrôle de leurs activités et la gestion des risques économiques, patrimoniaux, fiscaux, écologiques et sanitaires associés", créée à l’initiative du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, s’est réunie le 4 décembre 2024 pour constituer son bureau et lancer ses travaux.

Au début de l’année 2024, la presse s’est fait l’écho de pratiques illégales de certaines entreprises du secteur des eaux embouteillées, en particulier le recours à des traitements interdits sur des eaux minérales naturelles et de source. Progressivement, l’opinion publique a appris que ces pratiques et d’autres, comme des forages illégaux, existaient depuis plusieurs années et que l’État avait connaissance de certaines d’entre elles depuis au moins 2020. Il en est résulté une crise de confiance grave des Français, à la fois comme citoyens et comme consommateurs, à l’égard des pouvoirs publics concernés et d’un secteur pourtant crucial économiquement en termes d’emplois et d’exportations.

La commission d’enquête du Sénat vise à faire toute la lumière sur cette affaire, sous réserve d’éventuelles instructions judiciaires en cours. Son objet est ainsi :

  • de s’assurer que la santé et la correcte information des consommateurs d’eaux minérales et eaux de source soient bien garanties et que les errements passés ont bien cessé ;
  • d’établir les responsabilités politiques dans la poursuite de certaines pratiques interdites sans que les consommateurs n’en aient été informés ;
  • de contribuer, le cas échéant, à restaurer la confiance dans un secteur industriel au poids économique crucial.

Elle veillera à identifier les problèmes et dysfonctionnements dans l’ensemble du secteur des eaux minérales et eaux de source, ainsi que dans le contrôle de la qualité de l’eau par les pouvoirs publics, en application de normes internes et européennes.

Elle fera un point complet sur ces affaires de telle sorte que les responsabilités des industriels concernés mais aussi des responsables politiques et autres acteurs publics soient bien établies et qu’il soit sûr que les pratiques frauduleuses ou illégales ont cessé.

Elle analysera la situation et la qualité de la ressource en eaux souterraines, véritable trésor écologique et économique pour la France, et s’efforcera d’ouvrir des pistes pour assurer sa préservation.

La commission d’enquête achèvera ses travaux au plus tard le 20 mai 2025.

Elle a composé son bureau comme suit :

  • Président : Laurent Burgoa, (Les Républicains)
  • Rapporteur : Alexandre Ouizille (Socialiste, Écologiste et Républicain)
  • Vice‑Présidents :  
    •  Anne Ventalon (App. Les Républicains)
    •  Françoise Dumont (Les Républicains)
    •  Audrey Linkenheld (Socialiste, Écologiste et Républicain)
    •  Jocelyne Antoine (Union Centriste)
    •  Marie‑Lise Housseau (Union Centriste)
    •  Saïd Omar Oili (Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants)
    •  Jean‑Pierre Grand (Les Indépendants‑République et Territoires)
    •  Jean‑Pierre Corbisez (Communiste, Républicain Citoyen et Écologiste‑Kanaky)
    •  Antoinette Guhl (Écologiste – Solidarité et Territoires)
    •  Mireille Jouve (Rassemblement Démocratique et Social Européen)
       

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