b) La présence d'un nombre non négligeable d'entreprises françaises
On
dénombre au Mexique la présence de
plus de 160 entreprises
à capitaux français, sans compter les filiales de ces
mêmes entreprises, couvrant des
secteurs économiques importants
et variés
: les télécommunications, les
transports, l'équipement automobile, l'énergie,
l'électronique, la chimie, le verre, la grande distribution ou le
tourisme...
Certaines de ces entreprises françaises constituent d'
importants
employeurs
au Mexique. C'est ainsi que :
- le groupe Thomson emploie, à lui seul, plus de 15 000 personnes ;
- la société Carrefour, qui dispose d'une vingtaine
d'hypermarchés au Mexique, y approche les 900 salariés ;
- Alcatel, avec huit filiales, salarie environ 6 000 personnes,
- Accor, Elf, Total, Rhône-Poulenc ou Saint-Gobain emploient enfin
chacune environ 2 000 personnes.
Les principaux investisseurs français au Mexique sont donc de grandes
entreprises multinationales. Tous les " majeurs " de l'industrie
française sont présents. Mais il faut également relever la
présence de
nombreuses PME
qui, pour peu qu'elles soient
tournées vers l'exportation, sont parvenues à s'installer
efficacement dans ce pays.
En se rendant
à Monterrey
- où une antenne de notre poste
d'expansion économique a été créée il y a
moins de deux ans-, votre délégation a pu constater
l'exceptionnel dynamisme industriel du
nord-est du Mexique
. La
présence française
reste pourtant
encore modeste
dans cette région d'avenir où sont installés les
sièges sociaux de 10 grands groupes mexicains qui contrôlent
près de la moitié de la production industrielle mexicaine.
Au total,
22 sociétés françaises
sont
installées dans ce nord-est du Mexique et trois autres sont en cours
d'implantation. Une dizaine ont une activité industrielle
destinée soit au marché mexicain soit à l'exportation.
Neuf sociétés ont une activité dans le secteur des
services. Quelques rares coopérations ont enfin été mises
en place entre des entreprises françaises et des grands groupes de
Monterrey -notamment entre Yoplait et la société mexicaine Alfa
dont les dirigeants ont chaleureusement reçu la délégation
sénatoriale lors de sa visite à Monterrey.
Il faut en outre relever qu'à l'inverse de certaines de leurs
concurrentes, bien sûr américaines, mais aussi asiatiques, les
entreprises françaises
n'ont
, jusqu'ici,
que très
faiblement utilisé le système des " maquiladoras "
,
dont on sait (cf. chapitre I ci-dessus) la part qu'elles ont pris au cours de
la dernière période au sein de l'économie mexicaine.
Seules quelques entreprises françaises se sont lancées -comme
Thomson, Renault-moteurs, Essilor, Saft, Moulinex ou Tefal- dans cette
filière caractéristique des entreprises d'assemblage hors douane.
Chaque année apporte ainsi au Mexique son lot d'investissements
français supplémentaires. C'est ainsi que la visite d'Etat du
Président de la République, en novembre dernier, a
été l'occasion de l'inauguration de nombreux
investissements
nouveaux.
Une mention particulière doit enfin être faite, s'agissant des
investissements français au Mexique, de la
construction du
métro de Mexico
. Les relations industrielles entre les deux pays se
sont aujourd'hui largement diversifiées mais, pendant les
décennies 1960 et 1970, elles se résumaient pour l'essentiel
à cette opération du métro de Mexico. Il reste que la
construction de ce métro -le quatrième réseau mondial, le
troisième par le nombre de passagers- a illustré depuis
près de trente ans, une coopération franco-mexicaine exemplaire,
servant de vitrine du savoir-faire des entreprises françaises. Les
industriels français ont obtenu, depuis 1968, la majeure partie des
fournitures des 11 lignes actuelles. Un total de 15 lignes, représentant
un réseau de 330 kms, est prévu à l'horizon 2010. Il est
donc particulièrement important, pour la qualité de la relation
économique bilatérale, que les difficultés juridiques dans
l'attribution de certains contrats pour l'extension du réseau actuel
soient résolues, afin de permettre la poursuite d'une réalisation
franco-mexicaine exceptionnelle dans un domaine où les entreprises
françaises apportent une expertise reconnue.