Jamais le développement de nos sociétés, sous tous ses
aspects (économique, social, culturel), n'a autant dépendu de
celui des nouvelles technologies en général et de celles
relatives aux moyens d'information et de communication en particulier.
Jamais, par conséquent, ce développement n'a été
autant tributaire de facteurs psychiques, culturels ou sociaux, susceptibles
d'influer fortement sur l'utilisation de ces nouveaux moyens de communication.
Jamais, enfin, l'histoire n'a semblé autant se répéter, si
on se réfère aux pourcentages de connections à Internet,
aux taux de croissance et de chômage, qui laissent apparaître des
clivages particulièrement nets entre pays du Nord et du Sud, protestants
et catholiques (y compris l'Amérique).
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Certes, il est impossible d'établir un lien de cause à effet
entre passé catholique ou protestant, utilisation d'Internet et
performances économiques d'un pays.
Certes, il y a aussi des exceptions (faible croissance suédoise, fort
chômage finlandais).
Mais la coïncidence n'en est pas moins troublante.
La corrélation apparaît particulièrement forte dans le cas
des Etats-Unis ou de la Norvège. Elle n'affecte pas l'emploi en ce qui
concerne la Finlande.
Le clivage est très net entre pays protestants du Nord et catholiques du
Sud en ce qui concerne :
· les raccordements à Internet ;
· les performances économiques, en matière de croissance
et, surtout, d'emploi.
Mais le lien entre raccordements à Internet et résultats
économiques n'est pas particulièrement évident à
mettre en lumière, dans le cas de la Grande-Bretagne, et les
performances de l'Allemagne, pays en partie protestant, apparaissent
médiocres sur tous les plans (du fait probablement d'un
" effet
réunification "
).
De façon générale, les pays de la communauté
européenne connaissent souvent une croissance modeste (à
l'exception de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas), même lorsque, comme
la Suède et le Danemark, ils ont relativement réussi à
juguler le chômage.