CONCLUSION
Au terme de cette mission trois principales conclusions se
dégagent.
·
En premier lieu
, l'examen direct et concret de l'action et de
la présence commerciale de la France au Japon, en Australie et en
Nouvelle-Zélande, auquel votre rapporteur a pu procéder, vient
confirmer notre
insuffisante représentation sur les marchés
lointains
.
A cet égard le plan de redéploiement du réseau des postes
d'expansion économique paraît de nature à favoriser un
renforcement de nos positions commerciales dans les pays à forte
croissance, même si votre commission des finances recommande de ne pas
céder en la matière à des effets de mode
géographique.
Il convient par ailleurs de se féliciter de l'action conduite, sur le
terrain, par les représentants officiels de la France au Japon, en
Australie et en Nouvelle Zélande pour limiter les conséquences
négatives de
"l'effet essais"
, dans des pays ayant fortement
réagi à la reprise de nos essais nucléaires dans le
Pacifique.
·
En deuxième lieu
, il faut saluer le redressement de nos
comptes extérieurs qui traduit l'émergence d'un "cercle
vertueux", d'une nature comparable à celui qui caractérise
l'Allemagne, puisque notre pays parvient aujourd'hui à concilier un
excédent commercial quasiment structurel et une monnaie forte. Ce
redressement, lié à la politique désinflation
compétitive, a cependant pesé pendant plusieurs années sur
le niveau de notre croissance et corrélativement sur la situation de
l'emploi en général
.
Aussi, sans renoncer pour autant aux "acquis" de cette politique,
semblerait-il
souhaitable de
relancer activement la réflexion sur une initiative de
croissance au niveau européen
. Une orientation volontaire dans cette
direction devant permettre de stimuler le niveau de l'activité en Europe
sans pour autant deséquilibrer nos comptes extérieurs.
·
En troisième lieu
, cette mission à
été l'occasion de constater que le réseau français
d'appui au commerce extérieur souffre, tant en France qu'à
l'étranger, d'une grande insuffisance de coordination de l'action des
différents intervenants dans ce domaine.
Or, l'orientation géographique et sectorielle de notre commerce
extérieur, qui exige une réflexion d'ensemble, ne peut que
pâtir d'une situation où les structures du ministère du
commerce extérieur, le réseau des chambres de commerce et
d'industrie et les collectivités locales agissent parfois en ordre
dispersé.
Cette faible coordination paraît critiquable dans la mesure où
elle contribue d'une part à une mauvaise lisibilité du dispositif
auprès des "clients" que représentent les entreprises
françaises et où, d'autre part, elle risque d'être à
l'origine de gaspillages de moyens financiers.
Une meilleure coordination doit, en conséquence, être
recherchée, notamment au sein des régions, afin de renforcer
l'efficacité aux actions et de valoriser la
complémentarité qui peut exister entre les différents
acteurs du commerce extérieur.