B. LA NÉCESSAIRE POURSUITE DU PROCESSUS DE COORDINATION
Dans ce domaine, de nombreux efforts ont été
accomplis pour tenter de pallier les inconvénients nés de la
multiplicité des
"acteurs"
du commerce extérieur.
La poursuite de ces efforts est d'autant plus nécessaire que les
situations locales se caractérisent souvent par une certaine
compétition, voire une rivalité entre les principaux
"opérateurs".
Votre rapporteur approuve l'orientation actuelle des actions de rationalisation
conduites dans ce domaine et qui se caractérisent par leur
réalisme et leur pragmatisme.
Il s'agit en effet de prendre en compte l'existence de cette diversité
des intervenants et non d'aborder ce problème avec une volonté
illusoire d'unification des structures ou de subordination de certaines
d'entre-elles à d'autres.
Dans ce cadre, deux initiatives méritent tout particulièrement
d'être soulignées.
La première est la
charte du développement international des
entreprises
, signée le 25 juillet 1994. Cette convention prolonge,
en lui donnant une nouvelle dimension, la charte nationale de l'exportation
conclue en 1989. Regroupant les principaux
"acteurs"
du
commerce
extérieur, la charte compte dix-sept partenaires depuis
l'adhésion en 1995 de l'Association nationale des élus
régionaux (ANER). Ce cadre est propice au rapprochement des secteurs
public et privé, ainsi qu'à la diffusion d'informations portant
notamment sur les priorités nationales en matière de commerce
extérieur et sur les marchés extérieurs. La charte a en
outre fourni un cadre pour la conclusion de conventions entre les divers
partenaires en France et par la mise en oeuvre à l'extérieur des
réseaux français de liaison et d'appui à l'exportation
(Réflex) dans sept pays, réunissant le plus souvent les postes
d'expansion économique et les chambres françaises de commerce et
d'industrie.
Ce type d'accord permet la réalisation d'un certain nombre d'actions
concertées, ainsi que d'amorcer une recherche des
complémentarités qui peuvent être trouvées en
fonction des spécificités fonctionnelles des différents
intervenants.
La seconde initiative, les
"Points Export",
lancée en septembre
1995 constitue quant à elle un début de réponse au
problème que représente pour les PME la diversité de
"points d'entrée"
dans le dispositif d'appui au commerce
extérieur.
Les points export représentent un concept pragmatique d'information de
conseil et d'appui destiné aux PME qui envisagent d'exporter. La
qualité de
"Point-Export"
est le label attribué au sein
d'une région aux différents lieux d'accueil et d'orientation des
entreprises. Ce label est attribué dans le cadre d'une convention
signée au niveau régional entre les partenaires de la charte du
développement international des entreprises de chaque région qui
ont accepté de travailler en réseau et selon une démarche
unifiée.
Le rôle de ces
"Points-Export"
, dont le personnel devrait
recevoir
une formation commune, est de pouvoir fournir la documentation de l'organisme
d'accueil, mais aussi celle des autres partenaires de la région abritant
un Point-Export. A cette diffusion de documents doit s'ajouter un rôle
d'orientation des responsables d'entreprises vers le ou les organismes offrant
les prestations les plus adaptées à leurs besoins.
Cette démarche doit s'accompagner au sein de chaque région de
l'élaboration d'une brochure intitulée
"7 clés pour
réussir à l'international"
adaptée aux
spécificités régionales.
Respectant l'identité de chacun des opérateurs, ces actions
constituent une meilleure réponse aux attentes des entreprises,
amorçant ainsi une louable et nécessaire coordination des
actions, dont votre rapporteur souhaite voir se développer de nombreux
prolongements.
Dans cette progression sur le chemin d'une coordination renforcée,
le rôle de l'Etat apparaît essentiel
.
C'est dans cet esprit que votre rapporteur recommande d'appréhender la
réforme en cours du réseau public d'appui au commerce
extérieur.