B. ...SUSCEPTIBLES DE MODIFIER SIGNIFICATIVEMENT LA TRAJECTOIRE BUDGÉTAIRE À COURT TERME
Aussi, conformément à une tradition établie de la commission des finances du Sénat, deux scénarios macroéconomiques alternatifs ont été construits afin d'essayer de circonscrire le champ des possibles :
- le premier, qualifié de « défavorable », se fonde sur les hypothèses de croissance 2018 (1,8 %) et 2019 (1,6 %) de l'institut de conjoncture privé le plus pessimiste et une hypothèse 2018 d'élasticité des prélèvements obligatoires légèrement inférieure à l'unité (0,9) ;
- le second, qualifié de « favorable », se fonde sur les hypothèses de croissance 2018 (2,4 %) et 2019 (2,3 %) de l'institut le plus optimiste et une hypothèse d'élasticité des prélèvements obligatoires supérieure à la prévision en 2018, correspondant au niveau atteint en 2016 (1,3).
Sensibilité du solde effectif aux
hypothèses de croissance et d'élasticité
des
prélèvements obligatoires
(en points de PIB)
2017 (réalisé) |
2018 |
2019 |
|
Scénario du Gouvernement |
|||
Croissance (en %) |
2,0 |
2,0 |
1,9 |
Élasticité des prélèvements obligatoires |
1,5 |
1,1 |
1,0 |
Déficit effectif |
2,6 |
2,3 |
2,4 |
Scénario « défavorable » |
|||
Croissance (en %) |
2,0 |
1,7 |
1,3 |
Élasticité des prélèvements obligatoires |
1,5 |
0,9 |
1,0 |
Déficit effectif |
2,6 |
2,7 |
3,1 |
Scénario « favorable » |
|||
Croissance (en %) |
2,0 |
2,4 |
2,3 |
Élasticité des prélèvements obligatoires |
1,5 |
1,3 |
1,0 |
Déficit effectif |
2,6 |
1,7 |
1,6 |
Source : commission des finances du Sénat
Le résultat des simulations confirme la forte sensibilité du solde public au scénario retenu : le déficit atteindrait 1,6 % du PIB en 2019 dans le scénario favorable et s'établirait à un niveau (3,1 % du PIB) légèrement supérieur au seuil de 3 % du PIB dans le scénario défavorable.
Estimation du déficit public 2019 selon les différents scénarios macroéconomiques
(en points de PIB)
Source : commission des finances du Sénat
Ainsi que l'illustre le graphique ci-dessus, la prévision du Gouvernement se situe pratiquement à égale distance du scénario favorable et du scénario défavorable , venant ainsi confirmer le caractère central des hypothèses macroéconomiques sous-jacentes au présent projet de programme de stabilité.