N° 450
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 2016-2017
Enregistré à la Présidence du Sénat le 2 mars 2017 |
RAPPORT D'INFORMATION
FAIT
au nom de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication (1) sur l' éducation et la culture au coeur de la relation France-Maroc : relever ensemble les défis contemporains ,
Par Mme Catherine MORIN-DESAILLY,
Sénatrice
(1) Cette commission est composée de : Mme Catherine Morin-Desailly , présidente ; MM. Jean-Claude Carle, David Assouline, Mmes Corinne Bouchoux, Marie-Annick Duchêne, M. Louis Duvernois, Mmes Brigitte Gonthier-Maurin, Françoise Laborde, Claudine Lepage, M. Jacques-Bernard Magner, Mme Colette Mélot , vice-présidents ; Mmes Françoise Férat, Dominique Gillot, M. Jacques Grosperrin, Mme Sylvie Robert, M. Michel Savin , secrétaires ; MM. Patrick Abate, Maurice Antiste, Dominique Bailly, Mmes Marie-Christine Blandin, Maryvonne Blondin, MM. Philippe Bonnecarrère, Gilbert Bouchet, Jean-Louis Carrère, Mme Françoise Cartron, M. Joseph Castelli, Mme Anne Chain-Larché, MM. François Commeinhes, René Danesi, Alain Dufaut, Jean-Léonce Dupont, Mme Nicole Duranton, M. Jean-Claude Gaudin, Mme Samia Ghali, M. Loïc Hervé, Mmes Christiane Hummel, Mireille Jouve, MM. Guy-Dominique Kennel, Claude Kern, Pierre Laurent, Jean-Pierre Leleux, Mme Vivette Lopez, MM. Jean-Jacques Lozach, Jean-Claude Luche, Christian Manable, Mmes Danielle Michel, Marie-Pierre Monier, MM. Philippe Nachbar, Jean-Jacques Panunzi, Daniel Percheron, Mme Christine Prunaud, MM. Stéphane Ravier, Bruno Retailleau, Mmes Évelyne Rivollier, Marie-France de Rose, MM. Abdourahamane Soilihi, Hilarion Vendegou . |
ALLOCUTIONS D'OUVERTURE
• Catherine MORIN-DESAILLY , Présidente de la Commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat
• Christian CAMBON , Président du groupe d'amitié France-Maroc du Sénat
• Neila TAZI, Vice-présidente de la Chambre des conseillers et Vice-présidente du groupe d'amitié Maroc-France
• Chakib BENMOUSSA , Ambassadeur du Royaume du Maroc en France
Catherine MORIN-DESAILLY, Présidente de la Commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat
Monsieur le Ministre, Monsieur l'Ambassadeur, Monsieur le Conseiller du Roi, Madame la Vice-présidente et Monsieur le Président des groupes d'amitié Maroc-France et France-Maroc, bonjour et bienvenue à tous au Sénat. Je vous accueille au nom du Président Gérard Larcher qui ne peut être présent cet après-midi. Le choix de la date du 14 février n'a pas échappé à l'attention malicieuse des services de l'ambassade du Maroc qui y voient une belle preuve de l'histoire d'amour qui unit la France et le Maroc.
Nos deux pays ont forgé, depuis des décennies, les bases d'un partenariat fort et durable. Cependant, celui-ci doit se réinventer sans cesse pour mieux relever les défis qui se présentent à nous en ce début de XXI e siècle qui connaît des bouleversements inédits : la mondialisation, la crise économique, les tensions énergétiques, les défis environnementaux, la mutation numérique, la montée des extrémismes et le terrorisme, l'enjeu de la paix. En même temps, il faut combattre l'appréhension du changement qui génère la peur voire le rejet de l'autre, le repli identitaire et de nouvelles formes de protectionnisme. Les évolutions en cours montrent à quel point nos deux continents sont plus que jamais liés. Un cadre de réflexion stratégique et d'actions communes est donc nécessaire.
Au carrefour de l'Europe et de l'Afrique, de la Méditerranée et de l'Atlantique, de la chrétienté et de l'Islam, engagé dans la voie du développement économique et social, le Maroc dispose d'un positionnement stratégique avéré. Ce pays est devenu un acteur majeur comme le prouve, encore, l'organisation de la COP 22 à Marrakech en décembre 2016.
Avant la mission qu'elle y a effectuée en avril 2015, notre commission ne s'était jamais rendue auparavant en Afrique et a fortiori au Maroc, ni dans le monde arabe. Pourtant, les étudiants marocains, de par leur nombre, constituent le plus important contingent d'étudiants étrangers accueillis en France. En outre, le Maroc représente le premier réseau d'enseignement français ainsi que le premier réseau culturel français à l'étranger. Il était donc nécessaire de dresser un bilan dans les domaines relevant de la compétence de notre commission (éducation, formation, médias et culture) et de jeter les bases d'un partenariat stratégique renouvelé pour notre jeunesse.
L'année 2015 a été très riche car elle nous a permis d'approfondir les coopérations culturelles à l'occasion de saisons croisées France-Maroc. La culture marocaine a été mise à l'honneur au Louvre avec l'exposition consacrée au Maroc médiéval, ensuite présentée au Musée Mohammed VI de Rabat, à l'Institut du monde arabe (IMA) avec une exposition permettant de découvrir la scène artistique marocaine contemporaine. Depuis, les initiatives se poursuivent. Le salon du Livre de Paris, en mars, mettra à l'honneur le Maroc, pays arabe et francophone. Après Giacometti, nous retrouverons également Picasso, dès le mois d'avril, au Musée Mohamed VI de Rabat.
Au-delà de leur réalité propre, la France et le Maroc peuvent s'enrichir de leur expérience pour faire face aux réalités du monde contemporain. De nombreux programmes communs réunissent ainsi des partenaires des deux pays dans de multiples domaines notamment en matière de formation. En France, je rencontre de nombreux Français, Marocains et Franco-Marocains très actifs avec de belles initiatives qui continuent à créer toujours plus de passerelles entre nos deux pays. Dans le prolongement des travaux effectués par notre commission, vous avez suggéré l'organisation de ce colloque quelques mois plus tard pour approfondir la réflexion.
Aussi, Monsieur l'Ambassadeur, c'est avec un grand plaisir que nous avons répondu à votre demande car le développement par l'éducation et la culture est un enjeu majeur qui doit être au coeur de la relation France-Maroc. De nombreuses interrogations de fond se posent à nous aujourd'hui. Compte tenu des évolutions démographiques en cours, comment répondre au besoin accru de formation - tant en France qu'au Maroc - de la jeunesse et développer les filières d'excellence et les filières professionnelles vers les métiers de demain ? Comment promouvoir et accompagner les nouvelles coopérations entre la France et le Maroc - je citerai, par exemple, l'Université Euro-Méditerranéenne de Fès, l'Ecole Centrale de Casablanca et l'Université Internationale de Rabat ? Comment valoriser et assurer la transmission de notre patrimoine, vecteur d'attractivité et de développement durable ? Comment répondre à la soif culturelle de nos jeunes à travers une nécessaire ouverture au monde et en renforçant les projets communs ? Comment offrir, par l'éducation et la culture, une alternative à la radicalisation et à la violence ?
L'art et la culture sont des facteurs de développement, de coopération mais également d'ouverture. La destruction de vestiges historiques en Irak et en Syrie et les attentats abjects qui ont frappé le Musée National du Bardo, la salle de concert du Bataclan, la fête du 14 juillet à Nice ou Charlie Hebdo ont démontré que la culture et le patrimoine sont ciblés prioritairement par la volonté annihilatrice des fanatiques de l'Etat Islamique. Ces hauts lieux du patrimoine de l'Humanité sont le résultat du brassage des civilisations et du dialogue interculturel qu'il est nécessaire de maintenir.
Nos destins sont plus que jamais liés. Nous avons l'ardente obligation de relancer un grand projet méditerranéo-européen. Nous devons oeuvrer au rapprochement de nos deux continents pour notre jeunesse qui est, selon Victor Hugo, sénateur et poète éminent, « le sourire de l'avenir ».
Christian CAMBON, Président du Groupe d'amitié France-Maroc du Sénat
Je vous souhaite, au nom de l'ensemble des sénateurs et du Président Larcher, la bienvenue à ce colloque passionnant. Le Groupe d'amitié France-Maroc est un lieu d'échange que j'ai l'honneur de présider, à la suite de la grande Paulette Brisepierre. Je suis heureux de reprendre ce flambeau et de maintenir cet engagement car plus de 70 sénateurs et sénatrices appartiennent à ce groupe d'amitié. Au Sénat, la relation entre la France et le Maroc n'est pas un vain mot. Au-delà des échanges interparlementaires, les groupes d'amitié au sein de l'institution sont, comme l'évoquait Mme Morin-Desailly, autant de passerelles qui revêtent toutes les formes de coopération et d'initiative pour le développement économique, la culture, l'enseignement et la formation professionnelle afin de permettre aux deux peuples de parfaire leur connaissance mutuelle et de mieux agir ensemble.
Je souhaiterais profiter de votre présence, Monsieur le Ministre, pour vous exprimer, au nom de la France, la reconnaissance que nous devons vous manifester pour la coopération essentielle du Maroc en matière de sécurité. Sans l'aide et le soutien indéfectible du Maroc, la présence française dans cette région du monde ne serait pas ce qu'elle est. Les armes de la culture, de l'enseignement et de la formation doivent être au coeur de nos préoccupations à une époque où l'on confond trop souvent islam et islamisme.
Je salue la présence d'André Azoulay pour son action au sommet du Royaume et son engagement en faveur du festival d'Essaouira. Je salue également Xavier Darcos, membre de l'Académie Française, qui nous fait l'immense l'honneur d'être présent parmi nous. Le Sénat continuera d'être à vos côtés dans l'ensemble des manifestations culturelles concernant le Maroc. Enfin, je remercie l'Ambassadeur pour son rôle moteur. Je souhaite que nous ayons encore ces moments formidables de rencontre et d'amitié entre la France et le Maroc, deux pays qui ancrent leurs relations pour la paix et la fraternité dans l'Histoire et l'avenir.
Neila TAZI, Vice-présidente de la Chambre des Conseillers et Vice-présidente du Groupe d'amitié Maroc-France
Le partenariat entre la France et le Maroc est historique, stratégique et sincère. Je suis honorée de prendre la parole parmi vous, pour la première fois, en tant que Vice-présidente de la Chambre des Conseillers, productrice du festival Gnaoua-musiques du monde d'Essaouira et Vice-présidente du Groupe d'amitié Maroc-France qui est un maillon essentiel de notre coopération.
J'espère qu'au cours des prochaines années, notre groupe sera plus actif sur le volet culturel de notre coopération car les parlements sont les lieux où s'élaborent les principaux choix politiques. Nous pourrions ensemble, aborder les spécificités régionales et les perspectives au niveau du continent africain et partager nos expériences en matière d'éducation et de culture. Les sujets qui nous réunissent aujourd'hui sont des enjeux majeurs pour notre jeunesse, notre avenir économique et notre stabilité commune.
La dynamique des réformes engagées par le Maroc nécessite une montée en puissance importante de la formation pour répondre aux enjeux de gouvernance et du développement économique et social. Nous devons mettre en place un plus grand nombre de formations en adéquation avec les filières de l'économie verte et des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) et renforcer la formation en industrie dans le cadre de notre plan ambitieux d'accélération industrielle. Cependant, nous manquons d'enseignants, notamment de langue française. 36 établissements français au Maroc accueillent plus de 32 000 élèves dont 65 % de Marocains mais les frais de scolarité ne cessent d'augmenter, ce qui affecte l'égalité des chances d'accès à l'apprentissage du français. Pourtant, nos étudiants continuent toujours d'aimer la France car, parmi les 54 000 étudiants marocains présents à l'étranger, 32 000 sont installés sur le territoire français.
Pour permettre aux étudiants qui ne peuvent se délocaliser par manque de ressources d'avoir accès aux meilleures formations, les Marocains sont partis chercher les plus grands établissements français de l'enseignement supérieur. Aujourd'hui, il est possible d'habiter au Maroc et d'être diplômé de l'Ecole Centrale ou de l'Université Dauphine. L'Université internationale de Rabat a été pionnière dans ce domaine car elle accueille également des étudiants français. Par ailleurs, le Maroc accueille de nombreux étudiants subsahariens, renforçant ainsi le rôle stratégique du Maroc, devenu un hub pour l'Afrique et qui sera leader en matière de formation des futures élites sub-sahariennes.
Comme l'a si bien dit André Malraux, « l'art est le chemin le plus court de l'homme à l'homme ». Au regard du monde qui se dessine devant nous, la culture deviendra un enjeu essentiel, d'intérêt public.
Les Instituts français sont des lieux de référence et des partenaires privilégiés pour la jeunesse attirée par les métiers de la culture. Dans notre pays, ce secteur offre des perspectives d'emploi considérables pour notre jeunesse mais il manque de moyens et de compétences. La formation aux métiers de la culture est primordiale car les profils nécessaires font défaut. Le Maroc s'apprête à ouvrir d'importants lieux culturels, notamment des théâtres. Nous devons donc développer ces filières.
Nous assistons, depuis une quinzaine d'années, à l'émergence de nouveaux styles et courants de création contemporaine. Les artistes marocains les plus talentueux sont enfin reconnus à leur juste valeur. Ils représentent une véritable source d'inspiration pour la jeunesse des deux rives de la Méditerranée.
Nos échanges culturels et éducatifs ont connu des avancées considérables sur le plan qualitatif et quantitatif mais nous devons relever les défis du troisième millénaire. Cet objectif nécessite un dialogue plus soutenu, des structures adéquates, des programmes ciblés et l'analyse minutieuse des besoins de la jeunesse. Le lancement des travaux de la Maison des Cultures du Maroc en France par Sa Majesté le Roi et le Président François Hollande témoignent d'un grand intérêt accordé par notre souverain à la culture. Ce lieu renforcera notre connaissance mutuelle.
Je rends hommage à toutes les personnes qui oeuvrent pour le rapprochement entre le Maroc et la France ainsi qu'aux médias marocains et français. Ils portent un regard juste sur les efforts consentis par ceux qui veillent à inscrire notre pays dans la voie de la modernité. Le soutien des médias français a ainsi été capital pour l'avenir du festival Gnaoua-musiques du Monde dont nous célébrons la 27 ème édition le 29 juin. Pour ceux qui ne peuvent se déplacer, les Gnaouas se produiront le 27 mars au Bataclan car cette salle incarne une exigence de fraternité. Nous espérons vous voir nombreux assister à cette manifestation.
Chakib BENMOUSSA, Ambassadeur du Royaume du Maroc en France
En préambule, je souhaite rendre hommage au rôle d'impulsion diplomatique joué par le Sénat dans le renforcement des relations France-Maroc. Je remercie les groupes d'amitié des deux pays pour leur soutien à la relation privilégiée entre la France et le Maroc et, plus particulièrement, M. Christian Cambon pour les efforts déployés afin de renforcer ce lien.
Il nous a semblé utile de nous appuyer sur le rapport de la commission présidée par Mme Catherine Morin-Desailly pour nourrir un partenariat prometteur entre les deux pays dans les champs de la formation et de la culture. Ce partenariat, déjà très étroit, consolide le choix d'ouverture et de modernité opéré par le Maroc, comme en témoignent la révision des ouvrages pédagogiques, la place accordée à la philosophie, la généralisation des sections internationales francophones ou le rétablissement des langues étrangères, notamment le français comme langue d'enseignement dans certaines disciplines.
Ces efforts d'ancrage doivent être soutenus par des projets éducatifs, le développement de la formation technique et technologique en lien avec les opérateurs économiques ; en élargissant les programmes Erasmus au sud de la Méditerranée ; en apportant des réponses au décrochage des jeunes et en soutenant les efforts de formation des jeunes Africains dans les établissements marocains. Il convient également de préparer la jeunesse aux enjeux du numérique tout en l'aidant à lutter contre les différentes formes de radicalisation.
En même temps, le Maroc suit avec intérêt le renforcement de l'apprentissage de la langue arabe en France. Un apprentissage réussi de l'arabe, langue onusienne, réceptacle d'un savoir et d'une civilisation millénaires, aiderait au rayonnement économique et culturel de la France dans certaines régions du monde et participerait à la promotion de la francophonie. Il contribuerait également à rééquilibrer les termes de l'échange culturel.
Un récent rapport a fait état d'un délitement de la connaissance du Maghreb en France et de la nécessité d'un réinvestissement intellectuel de cette zone, en priorisant des politiques d'éducation et de culture permettant une meilleure connaissance mutuelle et de s'ouvrir aux enjeux futurs.
Le Maroc a fait le choix de la pluralité et de l'ouverture. La diversité culturelle est reconnue dans le texte de la Constitution qui stipule que l'identité nationale résulte de plusieurs composantes (arabo-musulmane, amazighe, hassani, sahraouie et hébraïque). Cette diversité est conçue par le Maroc comme une richesse pour mieux affronter le monde en tant qu'acteur qui dialogue avec les autres cultures, peut donner et recevoir tout en respectant l'autre dans sa différence, en favorisant le vivre-ensemble. Cette ouverture et cet enrichissement mutuel sont des leviers pour lutter contre les replis communautaires, la peur de l'autre et la radicalisation. Dans son discours du 20 août 2016, Sa Majesté le Roi, en tant que Commandeur des Croyants, a exhorté les Marocains du monde à être toujours en première ligne parmi les défenseurs de la paix, de la concorde et du vivre-ensemble dans leur pays de résidence respectif. Il a également appelé les Musulmans, les Chrétiens et les Juifs à dresser un fonds commun pour contrecarrer le fanatisme, la haine et le repli sur soi.
Au cours des dernières années, Sa Majesté le Roi a placé la culture au coeur du développement du Maroc et a lancé de grands projets dans ce domaine. La culture participe à valoriser un patrimoine ancestral très riche et au rayonnement du Maroc. Elle suscite un grand intérêt en France comme le démontre le succès rencontré par les expositions organisées au Louvre, à l'IMA et aux Invalides ( Le Maroc à travers les âges ) qui ont fait découvrir ce Maroc pluriel. Dans quelques semaines, le Maroc sera l'invité d'honneur du Salon du Livre de Paris sur le thème « Le Maroc à livre ouvert » afin de célébrer les auteurs marocains écrivant en arabe, en français, en amazighe ou en hébreu. Un programme extrêmement riche est prévu au niveau du pavillon marocain. Je vous invite à venir le visiter et à participer aux concerts qui seront organisés en parallèle de ce salon, notamment le concert « les religions à l'Unisson » de l'Orchestre Philharmonique du Maroc qui se tiendra à l'église de Saint-Germain-des-Prés le 17 mars.
Cet esprit de promotion culturelle sera également très présent au centre culturel du Maroc qui ouvrira ses portes en 2018 à Paris. Au Maroc, de nombreuses manifestations culturelles sont organisées, notamment un événement sur l'art et les cultures contemporaines de l'Afrique, du 28 mars au 28 avril. Cette dynamique doit être soutenue car, dans ce contexte de crise et de repli, la culture est ce supplément d'âme, plus que jamais nécessaire, pour émanciper les jeunes et les former à la citoyenneté. Il s'agit, en outre, d'une filière économique, créatrice d'emplois.