C. LES AUTRES VOLETS DU PARTENARIAT DE DÉFENSE
Le partenariat stratégique de défense établi il y a maintenant deux ans entre la France et le Brésil va au-delà des relations industrielles.
Il s'appuie en effet sur des contacts réguliers entre armées, sur des actions de formation et des échanges à tous les niveaux, alors que nous l'on doit constater de grandes similitudes entre le modèle de défense que le Brésil cherche à mettre en place et nos propres préoccupations , que ce soit en termes d'organisation ou de volonté d'autonomie stratégique .
La coopération navale, fondée sur des exercices régionaux ou des embarquements croisés, prend une ampleur nouvelle dans le cadre de la construction des futurs sous-marins. La marine française sera associée à la formation des équipages brésiliens, en partenariat avec la société DCI-NAVFCO. Elle apporte également un soutien important à la remise en service du porte-avions São-Paulo et à l'entraînement de ses personnels. Une coopération est envisagée en matière de lutte contre le narco-trafic, ainsi que sur le contrôle maritime de l'Atlantique sud.
La coopération aérienne passe également par des exercices conjoints, notamment l'exercice biennal « Cruzex ». L'armée de l'air contribue à des actions de formation des personnels et de soutien de la flotte de Mirage 2000.
Dans le domaine terrestre, la coopération entre les forces armées en Guyane et l'armée brésilienne se renforce. Par ailleurs, l'entraînement à l'action en forêt équatoriale est un domaine d'échanges privilégié, le Brésil accueillant des militaires français dans ces centres d'instruction spécialisés.
La France a également proposé d'associer le Brésil à sa coopération de défense en Afrique. Elle suggère notamment d'accueillir des coopérants brésiliens dans les Ecoles nationales à vocation régionale (ENVR) dont elle a soutenu la création en Afrique, afin qu'ils participent aux actions de formation au profit des armées africaines.
Enfin, il faut signaler la présence d'officiers brésiliens au Collège interarmées de défense et très prochainement au Centre des hautes études militaires (CHEM).