b) Le transfert de la maîtrise des interventions financières est achevé

La redéfinition du rôle du SG-CIV, précédemment évoquée, a accéléré la redistribution des cartes entre l'instance de pilotage et les agences chargées de la mise en place des actions.

Déjà privé de sa capacité d'intervention directe dans les opérations d'investissements liée à la rénovation urbaine 13 ( * ) , le SG-CIV a ainsi abandonné à l'ACSE la gestion de la quasi-totalité des crédits d'intervention figurant au programme 147 « Politique de la ville ».

Ces transferts de crédits entre l'ACSE et le SG-CIV, engagés dès 2008, se sont poursuivis en 2009 et 2010 comme le montre le tableau suivant.

Transferts de crédits d'intervention en 2009 et 2010

Objet

Transfert

Montant (en euros)

Animation régionale

SG-CIV vers l'ACSE

1 207 000

Partenariat national

SG-CIV vers l'ACSE

968 000

Qualité de services dans les transports

SG-CIV vers l'ACSE

4 750 000

Total transferts 2009

6 925 000

Collèges dégradés

SG-CIV vers l'ANRU

19 000 000

Animation régionale

SG-CIV vers l'ACSE

4 067 978

Fonctionnement des services déconcentrés

SG-CIV vers l'ACSE

1 163 644

Total transferts 2010

24 231 622

Source : SG-CIV

Ainsi, l'ensemble des actions développées dans le cadre de la « Dynamique espoir banlieues » sont mises en oeuvre par l'ACSE et l'ANRU et restent donc uniquement en gestion directe au SG-CIV, outre les compensations d'exonérations de charges sociales en zones franches urbaines :

- les subventions pour charges de service public versées aux opérateurs (ANRU et EPIDe) ;

- les crédits dédiés aux collectivités d'outre-mer (4,4 millions d'euros) ;

- le reliquat du financement de mesures expérimentales (3 millions d'euros) ;

- le soutien financier à environ 80 associations dites « têtes de réseau » ou fédérations nationales (3 millions d'euros) ;

- l'apurement des restes à payer sur les opérations d'investissement engagées antérieurement ;

- les dépenses d'évaluation de la politique de la ville (4,5 millions d'euros).

Le tableau ci-dessous récapitule les crédits de paiement du projet de loi de finances pour 2010 dédiés aux principaux dispositifs de la politique de la ville et du développement social urbain. Il présente aussi la répartition de ces crédits entre le SG-CIV, l'ACSE et l'ANRU.

Crédits demandés au titre du PLF 2010 dédiés aux principaux dispositifs

de la politique de la ville et du développement social urbain.

(en millions d'euros)

Unités de budgétisation

CP du PLF 2010

SG-CIV

ANRU

ACSE

Actions territorialisées

- dont action 1

- dont action 2

167,0

134,2

32,9

4,4

3,6

0,9

0,0

162,6

130,6

32,0

Stratégie et ressources

- dont ingénierie des CUCS (action 3)

- dont formation nationale des acteurs (action 3)

17,9

14,5

3,4

17,9

14,5

3,4

Mesures du plan « espoir banlieues »

- dont action 1

- dont action 2

- dont action 3

- dont action 4

36,1

14,1

3,0

0,0

9,0

36,1

14,1

3,0

9,0

Réussite éducative (action 1)

90,0

90,0

Ville, vie, vacances (action 1)

10,0

10,0

Adultes-relais (action 1)

79,5

79,5

Exonérations ZFU (action 2)

247,0

247,0

Partenariat national

- dont action 1

- dont action 2

3,0

2,4

0,6

2,0

1,6

0,4

1,0

0,8

0,2

Centres de ressources et animation région (action 3)

7,0

7,0

12,0

Mesures expérimentales

- dont action 1

- dont action 2

3,0

1,5

1,5

3,0

1,5

1,5

0,0

Fonctionnement des services (action 3)

19,3

7,3

Ex-FIV investissement et ex-GPV-ORU (action 1)

5,5

5,5

Rénovation urbaine (action 4)

7,0

7,0

EPIDe (action 2)

26,0

26,0

Total hors exonérations ZFU et hors EPIDe

435,3

29,2

7,0

399,1

% de répartition des crédits SG-CIV/opérateurs

6,7 %

0,0

93,3 %

Total

708,3

302,2

7,0

399,1

% de répartition des crédits SG-CIV/opérateurs

42,7 %

0,0

57,3 %

Action 1 : Prévention et développement social

Action 2 : Revitalisation économique et emploi

Action 3 : Stratégie, ressources et évaluation

Action 4 : Rénovation urbaine et amélioration du cadre de vie

Source : rapport annuel de performances « ville et logement » annexé au projet de loi de finances pour 2010


* 13 Cette perte de contrôle sera nécessairement renforcée par la débudgétisation du financement du Programme national de rénovation urbaine, transféré à Action Logement pour les années 2009-2011 et, sans doute, confirmé pour une nouvelle période triennale jusqu'à l'achèvement des opérations engagées.

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