Rapport d'information n° 509 (2008-2009) de M. André FERRAND , fait au nom de la commission des finances, déposé le 1er juillet 2009
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LES CHIFFRES CLÉS DE L'ARTISANAT ET LES
PRINCIPALES RECOMMANDATIONS DE VOTRE RAPPORTEUR SPÉCIAL
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LE CADRE JURIDIQUE DE LA MISSION
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I. A L'ORIGINE DE LA MISSION : LA REVALORISATION
ANNUELLE EN LOI DE FINANCES DE LA TAXE POUR FRAIS DE CHAMBRES DE
MÉTIERS
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II. LA DEMANDE D'ASSISTANCE À LA COUR DES
COMPTES EN APPLICATION DE L'ARTICLE 58-1° DE LA LOLF
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I. A L'ORIGINE DE LA MISSION : LA REVALORISATION
ANNUELLE EN LOI DE FINANCES DE LA TAXE POUR FRAIS DE CHAMBRES DE
MÉTIERS
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PREMIÈRE PARTIE - L'ARTISANAT EN
FRANCE : UN ÉTAT DES LIEUX
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I. L'ARTISANAT : UN SECTEUR FONDAMENTAL DE
L'ÉCONOMIE FRANÇAISE
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A. LES CARACTÉRISTIQUES DE L'ACTIVITÉ
ARTISANALE
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1. L'artisanat : la
« première entreprise de France » et un gisement
d'emploi dynamique
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2. L'activité artisanale : un statut
spécifique
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3. La création de l'auto-entrepreneur
introduit des points de friction avec le statut de l'artisan
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4. L'apprentissage dans l'artisanat : un
acteur incontournable de la formation
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1. L'artisanat : la
« première entreprise de France » et un gisement
d'emploi dynamique
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B. MISSIONS ET ACTIONS DES CHAMBRES DE
MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT
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1. Le réseau consulaire : une
organisation administrative atypique et hétérogène
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2. Service public ou service
économique : l'absence de définition précise du
périmètre des missions « régaliennes »
du réseau consulaire.
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3. La tutelle de l'Etat : un contrôle
essentiellement formel
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4. L'animation du réseau : l'action de
l'APCM et des échelons régionaux demeure limitée
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1. Le réseau consulaire : une
organisation administrative atypique et hétérogène
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A. LES CARACTÉRISTIQUES DE L'ACTIVITÉ
ARTISANALE
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II. LES PROBLÉMATIQUES SOULEVÉES PAR
LE MODE ACTUEL DE FINANCEMENT DES CHAMBRES DE MÉTIERS ET DE
L'ARTISANAT
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A. UNE SOURCE DE FINANCEMENT FISCALE : LA TAXE
POUR FRAIS DE CHAMBRES DE MÉTIERS
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1. La structure de la TFCM : un mode de
financement autonome mais strictement encadré par le
législateur
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2. La revalorisation annuelle du droit fixe de la
taxe pour frais de chambres de métiers : un rituel
législatif qui ne s'inscrit pas dans une « culture du
résultat »
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3. Un dépassement du taux
« normal » du droit additionnel qui tend à devenir
la norme
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4. L'exemple alsacien-mosellan :
liberté de fixation des prélèvements et
responsabilité des élus consulaires
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5. Une absence de corrélation entre le
financement public et le coût des missions
« régaliennes » qui nécessite une
définition des missions de service public
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1. La structure de la TFCM : un mode de
financement autonome mais strictement encadré par le
législateur
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B. LA DIVERSIFICATION DES RECETTES DU
RÉSEAU
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A. UNE SOURCE DE FINANCEMENT FISCALE : LA TAXE
POUR FRAIS DE CHAMBRES DE MÉTIERS
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I. L'ARTISANAT : UN SECTEUR FONDAMENTAL DE
L'ÉCONOMIE FRANÇAISE
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SECONDE PARTIE - LES RÉFORMES EN COURS ET
À VENIR
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I. UNE MODERNISATION DU RÉSEAU CONSULAIRE
QUI DOIT S'ACCOMPAGNER D'UNE RÉFORME DE SON FINANCEMENT
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II. LES OBSERVATIONS ET RECOMMANDATIONS DE VOTRE
RAPPORTEUR SPÉCIAL
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A. LES RECOMMANDATIONS SUR LA GESTION ET LA
GOUVERNANCE DU RÉSEAU
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1. Etendre à l'ensemble du réseau
l'obligation de certification des comptes par un commissaire aux comptes
professionnel
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2. Appliquer des règles comptables communes
et instaurer une comptabilité analytique
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3. Raccourcir les délais
d'agrégation et de consolidation des comptes
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4. Clarifier les frontières entre les
prestations obligatoires gratuites et les prestations facultatives
payantes
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5. Renforcer l'APCM dans son rôle de
« tête de réseau »
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6. Harmoniser dans chaque département le
registre fiscal des assujettis à la TFCM avec le répertoire des
métiers
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1. Etendre à l'ensemble du réseau
l'obligation de certification des comptes par un commissaire aux comptes
professionnel
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B. LES RECOMMANDATIONS SUR LA RÉFORME DU
FINANCEMENT DU RÉSEAU
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1. Remplacer la détermination du droit fixe
de la taxe pour frais de chambres de métiers en valeur absolue par
l'indexation d'un taux sur un indice de référence tel que le
plafond de la sécurité sociale
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2. Compenser la suppression du droit additionnel
par une augmentation du droit fixe, ou la création d'une fraction
complémentaire du droit fixe, dont le taux ou le montant serait
déterminé par l'échelon régional du
réseau
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3. La réforme du financement doit
s'inscrire dans les principes de justification des crédits et de
performance établis par la LOLF et se fonder sur un contrat d'objectifs
et de moyens
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1. Remplacer la détermination du droit fixe
de la taxe pour frais de chambres de métiers en valeur absolue par
l'indexation d'un taux sur un indice de référence tel que le
plafond de la sécurité sociale
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A. LES RECOMMANDATIONS SUR LA GESTION ET LA
GOUVERNANCE DU RÉSEAU
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I. UNE MODERNISATION DU RÉSEAU CONSULAIRE
QUI DOIT S'ACCOMPAGNER D'UNE RÉFORME DE SON FINANCEMENT
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EXAMEN EN COMMISSION
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ANNEXES
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ANNEXE 1 : DÉPLACEMENTS ET
AUDITIONS
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ANNEXE 2 : LETTRE DE SAISINE DE LA COUR DES
COMPTES EN APPLICATION DE L'ARTICLE 58-1° DE LA LOLF
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ANNEXE 3 : SYNTHÈSE DES RAPPORTS
D'OBSERVATIONS DÉFINITIVES RÉALISÉS EN 2007 ET 2008 PAR
LES CHAMBRES RÉGIONALES DES COMPTES (CRC) SUR LES CHAMBRES DE
MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT (CMA)
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ANNEXE 4 : NOMENCLATURE D'ACTIVITÉS
FRANÇAISE DE L'ARTISANAT (NAFA)
N° 509
SÉNAT
SESSION EXTRAORDINAIRE DE 2008-2009
Enregistré à la Présidence du Sénat le 1 er juillet 2009 |
RAPPORT D'INFORMATION
FAIT
au nom de la commission des finances (1) sur le financement des chambres de métiers et de l' artisanat ,
Par M. André FERRAND,
Sénateur.
(1) Cette commission est composée de : M. Jean Arthuis , président ; M. Yann Gaillard, Mme Nicole Bricq, MM. Jean-Jacques Jégou, Thierry Foucaud, Aymeri de Montesquiou, Joël Bourdin, François Marc, Alain Lambert , vice-présidents ; MM. Philippe Adnot, Jean-Claude Frécon, Mme Fabienne Keller, MM. Michel Sergent, François Trucy , secrétaires ; M. Philippe Marini, rapporteur général ; Mme Michèle André, MM. Bernard Angels, Bertrand Auban, Denis Badré, Mme Marie-France Beaufils, MM. Claude Belot, Pierre Bernard-Reymond, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Yvon Collin, Philippe Dallier, Serge Dassault, Jean-Pierre Demerliat, Éric Doligé, André Ferrand, Jean-Pierre Fourcade, Christian Gaudin, Adrien Gouteyron, Charles Guené, Claude Haut, Edmond Hervé, Pierre Jarlier, Yves Krattinger, Gérard Longuet, Roland du Luart, Jean-Pierre Masseret, Marc Massion, Gérard Miquel, Albéric de Montgolfier, Henri de Raincourt, François Rebsamen, Jean-Marc Todeschini, Bernard Vera. |
Mesdames, Messieurs,
En succédant, en 2008, à notre excellent collègue, Eric Doligé, dans les fonctions de rapporteur spécial de la mission « Economie », votre rapporteur spécial a, en quelque sorte, « hérité » d'un contrôle qu'il souhaitait mener sur le financement des chambres de métiers et de l'artisanat. Il convenait à ce moment de compléter l'information des parlementaires sur l'utilisation de la taxe pour frais de chambres de métiers (TFCM).
Il s'agissait en particulier de mettre en regard les missions qui, au sein du réseau consulaire, relèvent d'un « service public » rendu à leurs ressortissants et les modalités de financement correspondantes .
Ce sujet demeure non seulement d'actualité, mais il prend une dimension nouvelle. En effet, l'environnement des chambres de métiers et de l'artisanat a considérablement changé :
- l'adoption, le 1 er décembre 2008, par l'assemblée générale de l'APCM d'un projet de modernisation et de rationalisation du réseau des chambres de métiers et de l'artisanat, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), constitue une nette évolution du réseau vers les critères d'efficience de la gestion et de performance exigés par la LOLF ;
- un projet de loi de réforme du réseau consulaire 1 ( * ) , encore en préparation pendant le déroulement de la présente mission, s'est largement inspiré de ce travail ; à ce stade ce texte ne contient pas de dispositions financières, celles-ci étant réservées, sous réserve des modifications qui y seront apportées, à l'examen d'un prochain projet de loi de finances ;
- l'annonce par le Président de la République de la réforme de la taxe professionnelle et sa suppression effective par la loi de finances pour 2010, qui a eu pour effet de modifier l'assiette du droit additionnel, rend encore plus nécessaire la réforme du financement des chambres de métiers et de l'artisanat.
Le périmètre de la mission s'est donc considérablement élargi.
Aussi, outre les auditions des parties prenantes - notamment les différents services de l'Etat assurant la tutelle du réseau, l'APCM, les organisations professionnelles -, les déplacements en régions ont permis de visiter un panel représentatif de la diversité des chambres de métiers et de l'artisanat à Foix (Ariège), Montélimar (Drôme), Bobigny (Seine-Saint-Denis), Saint-Brieuc (Côte d'Armor) et Rennes (Ille-et-Vilaine) 2 ( * ) . Celles-ci présentent en effet une grande variété de situations géographiques et économiques, mais aussi structurelles car certaines interviennent très activement dans le secteur de la formation professionnelle, par exemple en gérant des centres de formation d'apprentis ou des facultés des métiers, alors que d'autres se concentrent sur leur seul rôle consulaire de représentation des artisans.
Caractéristiques principales des chambres de métiers et de l'artisanat visitées par votre rapporteur spécial
Département |
Ville |
Nombre
|
Budget global (en millions d'euros) |
Dont montant (en millions d'euros) et part de la TFCM (en %) |
Gestion d'un CFA |
Seine-Saint-Denis |
Bobigny |
17.610 |
13,566 |
3,471 soit 29,6 % |
Oui |
Ille et Villaine |
Rennes |
11.202 |
12,600 |
2,135 soit 16,9 % |
Oui |
Côtes d'Armor |
Saint Brieuc |
6.574 |
9,840 |
1,265 soit 12,8 % |
Oui |
Ariège |
Foix |
3.437 |
3,468 |
0,635 soit 18,3 % |
Oui |
Drôme |
Montélimar |
2.754 |
1,216 |
0,460 soit 37,8 % |
Non |
Sources : DGCIS et APCM
Le présent rapport dresse un état des lieux de l'artisanat en France et propose des pistes de réforme du financement du réseau des chambres de métiers et de l'artisanat.
LES CHIFFRES CLÉS DE L'ARTISANAT ET LES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS DE VOTRE RAPPORTEUR SPÉCIAL
Les chiffres clés de l'artisanat 1. L'artisanat en France - 900.000 entreprises, un chiffre d'affaires de 300 milliards d'euros et plus de 3 millions d'actifs ; - 150.000 apprentis sont formés aux métiers de l'artisanat chaque année, dont 80.000 dans des centres de formation des apprentis gérés par les chambres de métiers et de l'artisanat ; - 500 activités différentes, des plus traditionnelles (maçonnerie, menuiserie, boucherie) aux plus modernes (micro-électronique, son et image, génie climatique) y compris les services (mécaniques, coiffure, confection) et la création artistique (céramique, bijouterie). Répartition par secteur d'activité
2. Un budget global de 718 millions d'euros pour le réseau des chambres de métiers et de l'artisanat au titre de l'exercice 2006-2007... - 104 chambres de métiers et de l'artisanat (CMA) ; - 21 chambres régionales de métiers et de l'artisanat (CRMA) ; - une tête de réseau: l'assemblée permanente des chambres de métiers (APCM) ; - près de 12.000 agents. 3. ... dont 177 millions d'euros, soit 26 %, proviennent du produit de la taxe pour frais de chambre de métiers (TFCM) en application de l'article 1601 du code général des impôts - un droit fixe de 125 euros depuis 2008 acquitté par près de 900.000 ressortissants, soit 109 millions d'euros collectés ; - un droit additionnel fixé par chaque chambre dans la limite de 50 % du montant global du droit fixe (ou 85 % sous réserve de l'accord du Préfet) acquitté par les ressortissants assujettis à la taxe professionnelle, soit 68 millions d'euros. |
Les principales recommandations
1. Les recommandations sur la gestion et la gouvernance du réseau 1.1. Etendre à l'ensemble du réseau l'obligation de certification des comptes par un commissaire aux comptes professionnel. 1.2. Appliquer des règles comptables communes et instaurer une comptabilité analytique. 1.3. Raccourcir les délais d'agrégation et de consolidation des comptes. 1.4. Clarifier les frontières entre les prestations obligatoires gratuites et les prestations facultatives payantes. 1.5. Renforcer l'APCM dans son rôle de « tête de réseau ». 1.6. Harmoniser dans chaque département le registre fiscal des assujettis à la TFCM avec le répertoire des métiers. 2. Les recommandations sur la réforme du financement du réseau 2.1. Remplacer la détermination du droit fixe de la taxe pour frais de chambres de métiers en valeur absolue par l'indexation d'un taux sur un indice de référence tel que le plafond annuel de la sécurité sociale. 2.2. Compenser la suppression du droit additionnel par une augmentation du droit fixe, ou la création d'une fraction complémentaire du droit fixe, dont le taux ou le montant serait déterminé par l'échelon régional du réseau. 2.3. Une réflexion commune, du réseau consulaire, de la tutelle et de toutes les parties prenantes, doit conduire à une proposition de réforme de la taxe pour frais de chambres de métiers. 2.4. La réforme du financement doit s'inscrire dans les principes de justification des crédits et de performance établis par la LOLF et se fonder sur un contrat d'objectifs et de moyen. |
LE CADRE JURIDIQUE DE LA MISSION
I. A L'ORIGINE DE LA MISSION : LA REVALORISATION ANNUELLE EN LOI DE FINANCES DE LA TAXE POUR FRAIS DE CHAMBRES DE MÉTIERS
Lors de l'examen de chaque projet de loi de finances, la question de la revalorisation, de quelques euros, de la taxe pour frais de chambres de métiers constitue un « rituel » législatif. En effet, le Parlement est appelé à examiner, chaque année, le montant du droit fixe de la taxe pour frais de chambres de métiers prévu par l'article 1601 du code général des impôts dans le cadre d'un article de projet de loi ou, de manière plus surprenante, dans le cadre d'une initiative parlementaire, comme cela fut le cas lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2008. Ainsi, le montant de ce droit fixe, qui est exprimé en valeur absolue, a successivement évolué de 94,98 euros en 2000 à 96,04 euros en 2001, puis, 101 euros, 105 euros, 113 euros, 115 euros, 120 euros, 123 euros pour atteindre, enfin, 125 euros depuis 2008. A ce droit par « capitation » s'ajoute un droit additionnel par « répartition » voté par chaque chambre et acquitté par les artisans redevables de la taxe professionnelle. Le produit global 3 ( * ) de cette taxe, évalué à 177 millions d'euros pour les années 2007 et 2008, serait de l'ordre de 178 millions d'euros en 2009.
Sans remettre en cause la nécessité d'assurer un financement des missions de service public rendues par les chambres de métiers et de l'artisanat, votre commission s'était étonnée, à juste titre, que ces demandes annuelles de revalorisation ne soient accompagnées d'aucune analyse ou expertise permettant au Parlement de déterminer les montants des taxes ou les augmentations annuelles en toute connaissance de cause . A cet égard, il convient de souligner que ces augmentations successives ne semblent pas s'inscrire dans la « culture du résultat » que la LOLF doit permettre de faire prévaloir. Ce procédé relève davantage d'une « culture de moyens » privilégiant l'augmentation régulière des budgets. De fait, le Parlement serait fondé à exiger des organismes consulaires, qui sont des établisssements publics, ce que, depuis l'entrée en vigueur de la LOLF, il exige des administrations, à savoir : des justifications au premier euro et des engagements en termes d'objectifs .
II. LA DEMANDE D'ASSISTANCE À LA COUR DES COMPTES EN APPLICATION DE L'ARTICLE 58-1° DE LA LOLF
A. L'INSCRIPTION AU PROGRAMME DE CONTRÔLE DE LA COMMISSION DES FINANCES
C'est en application des principes de la LOLF que votre commission des finances a inscrit, à son programme de contrôle pour 2008, une information sur le financement des chambres de métiers et de l'artisanat.
Le champ de la mission concerne les chambres de métiers et de l'artisanat tant au niveau départemental que régional, ainsi que l'Assemblée permanente des chambres de métiers (APCM) ; l'objet du rapport étant, en particulier, de mettre en regard les missions qui, au sein de ces structures, relèvent d'un « service public » rendu à leurs adhérents et les modalités de financement correspondantes.
Compte tenu de l'expérience acquise au cours des nombreux contrôles de chambres de métiers et de l'artisanat réalisés par les magistrats des chambres régionales des comptes, l'assistance de la Cour des comptes a été demandée en application de l'article 58-1° de la LOLF. Par courrier du 10 octobre 2007, notre collègue Jean Arthuis, président de la commission des finances, a demandé à ce que votre rapporteur spécial, nonobstant ses pouvoirs propres de contrôle résultant de l'article 57 de la LOLF précitée, puisse bénéficier de l'assistance de la Cour des comptes, en application de l'article 58-1° précité de la LOLF 4 ( * ) .
Extrait de l'article 58 de la loi organique
n° 2001-692 du 1
er
août 2001
La mission d'assistance du Parlement confiée à la Cour des comptes par le dernier alinéa de l'article 47 de la Constitution comporte notamment : 1 o L'obligation de répondre aux demandes d'assistance formulées par le président et le rapporteur général de la commission chargée des finances de chaque assemblée dans le cadre des missions de contrôle et d'évaluation prévues à l'article 57 ; 2 o La réalisation de toute enquête demandée par les commissions de l'Assemblée nationale et du Sénat chargées des finances sur la gestion des services ou organismes qu'elle contrôle. Les conclusions de ces enquêtes sont obligatoirement communiquées dans un délai de huit mois après la formulation de la demande à la commission dont elle émane, qui statue sur leur publication. |
C'est dans ce cadre, que M. Philippe Sire, premier conseiller à la chambre régionale de comptes des Pays de la Loire, a apporté son concours à la présente mission de contrôle.
B. LES TRAVAUX DE LA COUR DES COMPTES ET DES MAGISTRATS FINANCIERS
1. Les contrôles effectués par les chambres régionales des comptes
En vertu de deux arrêtés de délégation, pris en 2003 et 2006 par le Premier président de la Cour des comptes, les chambres régionales des comptes (CRC) se sont vu confier la charge des contrôles sur les établissements publics administratifs dont le siège se trouve dans leur ressort territorial.
Les rapports d'observations définitives établis par les CRC ont fourni une abondante source d'informations 5 ( * ) que votre rapporteur a pu vérifier et corroborer au cours de ses visites, dites « contrôle sur place et sur pièces ».
Ces contrôles se sont inscrits dans le cadre d'une enquête conduite conjointement par la Cour des comptes et les chambres régionales des comptes sur le thème de la formation professionnelle. Sur la base d'un guide commun d'enquête, les observations ont porté sur les financements, les procédures budgétaires et comptables et la gouvernance des chambres de métiers.
Liste des contrôles effectués en 2007 et
2008
par les chambres régionales des comptes
CRC |
CRMA et CMA |
Aquitaine |
Landes, Gironde, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Orientales, Dordogne |
Basse-Normandie |
Calvados, Orne |
Champagne-Ardennes |
Aube, Haute-Marne |
Centre |
Eure-et-Loir, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher |
PACA |
Alpes Maritimes, Hautes-Alpes |
Réunion |
Réunion |
Bretagne |
CRMA, Côtes Armor (Saint-Brieuc et Dinan), Finistère |
Limousin |
Haute-Vienne |
Lorraine |
Moselle, Meuse, Meurthe-et-Moselle, Vosges |
Pays-de-la-Loire |
CRMA, Maine-et-Loire, Sarthe, Mayenne, Loire-Atlantique, Vendée |
Poitou-Charentes |
CRMA, Charente, Deux-Sèvres, Charente-Maritime |
Midi-Pyrénées |
Tarn |
Rhônes-Alpes |
Loire |
Source : rapports d'observations définitives publiés sur le site internet des juridictions financières ( www.ccomptes.fr )
Ces travaux ont ainsi mis en évidence que la ressource fiscale du réseau consulaire « couvre de moins en moins les charges de gestion » malgré l'instauration de plus en plus répandue du dépassement du taux normal du droit additionnel. Alors que celui-ci est destiné à financer des actions (promotion ou communication au profit de l'artisanat) ou des investissements prévus dans le cadre de conventions conclues avec l'Etat, en tant qu'autorité de tutelle, il tend à devenir une ressource permanente des chambres de métiers et de l'artisanat.
Outre le constat que le montant de la taxe pour frais de chambres de métiers, qui constitue la seule ressource stable et pérenne, a décru en part relative dans les budgets des chambres, les magistrats financiers ont noté la montée en charge des subventions dont le caractère fluctuant et le versement après service fait, en principe, rendent délicate toute gestion prévisionnelle de projet et posent des problèmes de trésorerie.
De plus, les chambres régionales des comptes ont relevé que le financement des centres de formation d'apprentis (CFA) gérés par des établissements consulaires reposait essentiellement sur les subventions que les régions déterminent dans le cadre de conventions quinquennales qui prévoient la durée, les coûts des formations dispensées et le nombre d'apprentis accueillis. De manière générale, les chambres de métiers et de l'artisanat qui gèrent un CFA sont dans une situation de plus forte dépendance vis-à-vis des collectivités qui les financent : les subventions représentent 57 % des ressources des chambres gérant un CFA contre 23 % pour les autres 6 ( * ) . Parallèlement, le produit de la taxe d'apprentissage connaît une baisse significative dans certaines chambres ou des évolutions en « dents de scie » du fait de la concurrence avec les autres établissements collecteurs de la taxe.
Enfin, il a été constaté que la frontière entre les services fournis au titre des missions de service public du réseau consulaire et les prestations de services payantes demeurait imprécise. A cet égard, il convient de souligner que cette situation résulte de l'absence de définition juridique des missions de service public dont le financement est couvert par la TFCM et qui devraient être délivrées gratuitement par les chambres. Cette confusion, préjudiciable à la clarté et à la transparence de l'action du réseau, est mise en lumière par un exemple emblématique : le prix du stage de préparation à l'installation (SPI) que doit suivre chaque futur chef d'entreprise avant son immatriculation au répertoire des métiers. Alors que l'article 97 de la loi de finances pour 1987 dispose que chaque participant acquitte un droit égal à 1,5 fois le montant du droit fixe de la TFCM, soit 140 euros 7 ( * ) , les tarifs pratiqués varient de 240 à 378 euros 8 ( * ) .
2. Les synergies développées par les travaux communs de la Cour des comptes et de la commission des finances
Le présent rapport constitue la troisième application au Sénat de l'article 58-1° précité après les travaux initiés en 2005 par notre collègue Yann Gaillard sur l'Institut national de recherches archéologiques préventives 9 ( * ) puis ceux poursuivis en 2008 par votre rapporteur spécial sur les administrations chargées de l'immigration économique 10 ( * ) .
Cette procédure particulière de collaboration entre le Parlement et la juridiction financière permet, sur des matières techniques clairement délimitées, le développement de synergies en matière de contrôles qui complète la procédure dite « 58-2°». Largement usitée, celle-ci permet aux commissions des finances des deux assemblées de demander la réalisation, dans un délai de huit mois, de toute enquête à la Cour des comptes : depuis 2002, votre commission a publié 34 rapports sur des enquêtes de la Cour.
En outre, la collaboration entre le Parlement et la Cour des comptes est enrichie par la communication régulière de rapports d'observations, dits « référés », en application de l'article L. 135-5 du code des juridictions financières. C'est sur ce fondement que votre commission des finances a reçu en mars 2008 un référé 11 ( * ) portant sur la gestion de l'assemblée permanente des chambres de métiers pour la mandature 1999-2005 . Votre rapporteur spécial a relevé que les efforts accomplis par l'APCM pour répondre aux observations de la Cour ont porté, notamment, sur :
- la valorisation des investissements effectués lors de la rénovation du siège au moyen de la location à des tiers d'une nouvelle salle de conférence 12 ( * ) ;
- la réduction, de dix à cinq, du nombre de directions ;
- l'adoption d'un nouveau statut du personnel en novembre 2008 pour l'ensemble du réseau ;
- un plan de création d'universités des métiers et de l'artisanat dans chaque région.
Bien que la période considérée soit antérieure à la présente mission et que l'APCM ait en grande partie répondue aux remarques formulées, plusieurs enseignements demeurent d'actualité.
Ainsi, la Cour a considéré que les missions de l'APCM devaient être redéfinies pour recentrer son action sur son rôle de « tête de réseau », soulignant l'inadaptation du décret n° 66-137 du 7 mars 1966, qui régit cet établissement public, pour fonder juridiquement ses fonctions d'animation et de coordination sur les échelons régionaux et départementaux.
Enfin, les obligations de l'APCM à l'égard de la tutelle doivent être elles aussi plus précisément définies par un texte.
Dans sa réponse en date du 17 mars 2008, la ministre, alors, de l'économie, des finances et de l'emploi, a souligné la convergence de la Cour, des services du ministère et de la mission RGPP sur la nécessité de rénover le mode de fonctionnement de l'APCM . Dans cet esprit, était également annoncée la préparation d'un projet de décret tendant :
- à la mise en place d'une procédure de certification des comptes et d'un contrat d'objectifs et de moyen ;
- la clarification des relations de l'APCM avec la tutelle ;
- une meilleure définition de ses missions au sein du réseau ainsi que le renforcement de ses organes collégiaux.
Votre rapporteur spécial a pu se rendre compte au cours de sa mission du bien fondé de ces objectifs , mais constate que dans l'attente de l'examen prochain du projet de loi relatif aux réseaux consulaires, au commerce, à l'artisanat et aux services, aucune évolution n'a encore été apportée par le Gouvernement sur le plan réglementaire .
PREMIÈRE PARTIE - L'ARTISANAT EN FRANCE : UN ÉTAT DES LIEUX
I. L'ARTISANAT : UN SECTEUR FONDAMENTAL DE L'ÉCONOMIE FRANÇAISE
A. LES CARACTÉRISTIQUES DE L'ACTIVITÉ ARTISANALE
1. L'artisanat : la « première entreprise de France » et un gisement d'emploi dynamique
Le secteur de l'artisanat constitue un enjeu dont l'importance économique est fondamentale : il compte aujourd'hui 900.000 entreprises (dont 43 % dans la construction, 18 % dans les services, 16 % dans l'industrie et l'énergie, 11 % dans le commerce) et plus de 3 millions de salariés. Il irrigue le tissu social et les territoires : 53 % des entreprises artisanales sont individuelles et 44 % sont des SARL.
En 2007, plus de 60.000 entreprises artisanales ont été créées. L'artisanat connaît aussi une croissance annuelle supérieure à 2 % dans toutes les régions.
En sept ans, l'artisanat a créé 430.000 emplois salariés, soit 25 % du total des emplois créés en France durant la même période. La plupart des secteurs de l'artisanat possèdent encore un potentiel d'embauches extrêmement important, évalué à plus de 150.000 emplois 13 ( * ) .
2. L'activité artisanale : un statut spécifique
Sur le plan juridique, ne peuvent se prévaloir de la qualité d'artisan que les personnes immatriculées au répertoire des métiers et remplissant les conditions de diplôme, de titre ou d'expérience professionnelle prévues par le décret n° 98-247 du 2 avril 1998. Ainsi, on considère une entreprise comme artisanale lorsque qu'elle relève d'un des 500 métiers prévus par le répertoire des métiers 14 ( * ) (RM). Celui-ci est tenu par la chambre de métiers et de l'artisanat (CMA) dans le ressort de laquelle se situe le siège de l'entreprise.
Lors de sa création, elle emploie en principe moins de 10 salariés. Les chefs d'entreprise qui le souhaitent peuvent rester immatriculés au répertoire des métiers au-delà du seuil de 10 salariés : il s'agit du « droit de suite ». Le secteur artisanal ne relève donc pas seulement de la définition des très petites entreprises, mais s'étend également sur le domaine de la petite et moyenne entreprise.
Les artisans doivent obligatoirement être immatriculés au répertoire des métiers, même si leur activité artisanale n'est exercée qu'à titre secondaire. Les personnes immatriculées ne peuvent se prévaloir du titre d'artisan (maîtrise d'un art) que si elles ont un diplôme ou un titre homologué dans le métier exercé, ou si elles justifient de la durée d'exercice du métier de 3 ans au moins ; ceci afin de limiter la concurrence des travailleurs non qualifiés.
De la qualité d'artisan Le décret n° 98-247 du 2 avril 1998 relatif à la qualification artisanale et au répertoire des métiers prévoit les conditions de reconnaissance de la qualité d'artisan. « Article 1 er - La qualité d'artisan est reconnue de droit par le président de la chambre de métiers et de l'artisanat compétente du département aux personnes physiques, y compris les dirigeants sociaux des personnes morales, qui justifient soit d'un certificat d'aptitude professionnelle ou d'un brevet d'études professionnelles délivré par le ministre de l'éducation nationale, soit d'un titre homologué d'un niveau au moins équivalent dans le métier exercé ou un métier connexe, soit d'une immatriculation dans le métier d'une durée de six années au moins. « Toutefois, pour les professions dont l'exercice est réglementé, lorsque aucun diplôme ou titre homologué n'existe dans le métier exercé et les métiers connexes, la qualité d'artisan peut être justifiée par un certificat ou une attestation de capacité professionnelle exigé pour cet exercice. « Un arrêté du ministre chargé de l'artisanat fixe pour chaque métier la liste des diplômes et titres homologués dans le métier et les métiers connexes qui peuvent être pris en compte. » Les qualités d'artisan d'art et de maître artisan sont reconnues sous conditions de qualification et dans le cadre de métiers dont la liste est fixée par arrêté du ministre chargé de l'artisanat. La qualité d'artisan est donc strictement encadrée. Au terme de l'article 6 du décret précité, « nul ne peut se prévaloir de la qualité d'artisan, d'artisan d'art, ou du titre de maître artisan sans avoir satisfait aux obligations prévues au présent titre ». Les titulaires de la qualité d'artisan, du titre de maître artisan ou d'artisan d'art peuvent alors utiliser les marques distinctives de qualification artisanale dont le modèle et les conditions d'apposition sont fixés par arrêté du ministre chargé de l'artisanat.
|
Sur un plan sociologique, l'artisan peut également être défini par sa dimension humaine extrêmement forte dans la mesure où il est, d'abord et avant tout, un travailleur indépendant, qui valorise un savoir-faire spécifique, distinct de l'activité commerciale, avec un enracinement très important dans le territoire.
Ancré dans l'histoire, l'artisanat s'est d'abord structuré en corporations jusqu'à leur dissolution par la loi Le Chapelier du 14 juin 1791. Il faut attendre la loi du 26 juillet 1925 portant création des chambres de métiers 15 ( * ) pour voir réapparaître des organes représentatifs des intérêts des artisans auprès des pouvoirs publics.
Depuis lors, les textes régissant ce réseau consulaire sont essentiellement d'ordre réglementaire, hormis la loi n° 52-1311 du 10 décembre 1952 relative à l'établissement obligatoire d'un statut du personnel administratif des chambres d'agriculture, des chambres de commerce et des chambres de métiers, et l'article 1601 du code général des impôts relatif à la taxe pour frais de chambres de métiers qui relèvent de la compétence législative.
3. La création de l'auto-entrepreneur introduit des points de friction avec le statut de l'artisan
La loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l'économie a créé le régime de l'auto-entrepreneur afin de promouvoir l'esprit d'entreprise en France. Outre la mise en place d'une procédure simplifiée de déclaration d'activité, l'intérêt de ce nouveau dispositif consiste essentiellement dans un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu.
Afin de stimuler le désir d'entreprendre, il s'agissait d'offrir un moyen nouveau de créer pour chacun, et notamment pour les salariés victimes de la crise économique, une activité et d'expérimenter, à moindre frais, ce qui pourrait devenir à terme une entreprise créatrice d'emplois. Ouvert à tous, ce dispositif « pied à l'étrier » a rencontré un vif succès depuis son entrée en vigueur le 1 er janvier 2009. Ainsi, selon les sources communiquées par le secrétariat d'Etat chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services et de la consommation, au cours du premier semestre 2009, 100.000 entreprises supplémentaires ont été créées par rapport au premier semestre 2008, le régime de l'auto-entrepreneur étant à l'origine de plus d'une création d'entreprises sur deux depuis le début de l'année 16 ( * ) .
Néanmoins, l'APCM, comme les organisations professionnelles auditionnées au cours de la présente mission, ont fait valoir auprès de votre rapporteur spécial le risque de concurrence déloyale que peut créer un tel dispositif alors même que les artisans sont tenus de s'inscrire au répertoire des métiers, qu'il s'acquittent de la taxe pour frais de chambre de métiers et qu'il doivent justifier d'une qualification. S'ajoutent des interrogations en matière de qualifications professionnelles, de garantie décennale en cas de désordre survenant sur l'ouvrage réalisé ou en cas de malfaçon.
Le régime de l'auto-entrepreneur La loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l'économie a créé le régime de l'auto-entrepreneur pour permettre à toute personne physique, étudiant, salarié, demandeur d'emploi, retraité ou entrepreneur, d'exercer très simplement une activité artisanale, commerciale ou indépendante sous forme individuelle, que ce soit à titre principal ou accessoire dès lors que son chiffre d'affaires est inférieur à 80.000 euros pour le commerce et 32.000 euros pour les services. Ce régime, qui est entré en vigueur le 1 er janvier 2009, est ouvert à tous les micro-entrepreneurs et soumis au régime fiscal de la micro-entreprise, en franchise de TVA. Le nouveau régime comporte trois volets : le volet social, le volet fiscal et le volet déclaratif. S'agissant du volet social : l'option pour le régime du micro-social simplifié doit être exercée par l'auto-entrepreneur lors de la déclaration de création de son entreprise au centre de formalités des entreprises. Dans le cas d'un entrepreneur déjà en activité, l'option doit être exercée au plus tard le 31 décembre pour produire ses effets l'année suivante, par demande auprès de la caisse de base du régime social des indépendants dont il relève. À titre exceptionnel, l'option pourra être exercée jusqu'au 31 mars 2009 par l'entrepreneur en activité pour une application au titre de 2009. L'auto-entrepreneur bénéficiera alors des avantages suivants : il est affilié à la sécurité sociale, valide des trimestres de retraite et s'acquitte forfaitairement de ses charges sociales personnelles, mensuellement ou trimestriellement (forfait de 12 % pour une activité commerciale, de 18,3 % pour une activité libérale et de 21,3 % pour une activité de services à caractère commercial) uniquement sur ce qu'il encaisse. Sur le plan fiscal : si le revenu fiscal de référence de 2007 ne dépasse pas 25.195 euros par part de quotient familial, l'auto-entrepreneur peut également opter pour le volet fiscal du dispositif. L'option pour le régime du micro-fiscal simplifié, qui doit être exercée dans les mêmes conditions que l'option pour le régime du micro-social simplifié, permet à l'auto-entrepreneur de s'acquitter forfaitairement, mensuellement ou trimestriellement, de l'impôt sur le revenu au titre de son activité (forfait de 1 % pour une activité commerciale, de 1,7 % pour une activité de services à caractère commercial et de 2,2 % pour une activité libérale), uniquement sur ce qu'il encaisse. L'auto-entrepreneur bénéficie également d'une exonération de taxe professionnelle pendant trois ans à compter de la création de son entreprise, cette mesure ne s'appliquant qu'au créateur d'entreprise et non pas à l'entrepreneur déjà en activité. Enfin, en cas de création d'activité, l'auto-entrepreneur peut simplement se déclarer auprès du centre de formalités des entreprises sans obligation d'immatriculation au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers. La déclaration auprès du centre de formalités des entreprises permet d'assurer que l'entreprise sera déclarée aux services fiscaux et sociaux, s'acquittera des charges fiscales et sociales dont elle est redevable et sera contrôlée comme toute entreprise qui a fait l'objet d'une immatriculation. De plus, l'auto-entrepreneur se verra attribuer par l'Institut national de la statistique et des études économiques un numéro SIREN qui devra figurer sur ses factures, notes de commande, tarifs et sur toute correspondance. Source : JO Sénat du 26/02/2009 - page 499 - Réponse du ministère de l'économie, de l'insdustrie et de l'emploi à la question écrite n° 06237 de M. Jean-Pierre Vial |
Ce dispositif introduit un nouvel effet de seuil et un risque « d'évaporation » des inscriptions au registre des métiers, au détriment du contrôle de la qualification des nouveaux auto-entrepreneurs. Ces craintes ont été largement relayées par nos collègues sénateurs puisque depuis l'adoption de la loi de modernisation de l'économie ce sujet à fait l'objet de 59 questions parlementaires.
En revanche, l'auto-entrepreneur en activité ne peut pas « désimmatriculer » son entreprise. Sur le plan juridique, le nouveau régime ne paraît pas de nature à avoir une incidence en matière de compétitivité pour les entreprises existantes puisqu'il est ouvert à l'ensemble des micro-entreprises. Les simplifications accordées à l'auto-entrepreneur ne permettent nullement à ce dernier d'exercer une concurrence déloyale puisqu'il reste tenu aux obligations existantes en matière de qualification et d'assurance professionnelles selon l'activité exercée. À cet égard, il est rappelé que le contrôle de la qualification est effectué par les agents habilités de la direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes ou par des officiers de police judiciaire. Mais en pratique, il reste permis de s'interroger sur la capacité de l'administration à s'assurer de la compétence de chaque auto-entrepreneur.
4. L'apprentissage dans l'artisanat : un acteur incontournable de la formation
L'artisanat est aussi un acteur majeur de la formation professionnelle : les 63 chambres qui gèrent un centre de formation des apprentis (CFA) forment près de 80.000 apprentis par an parmi les 150.000 apprentis du secteur des métiers, sur un total de 400.000 apprentis formés annuellement en France, tous secteurs et niveaux confondus. Ces chiffres doivent être considérés comme des ordres de grandeur. En effet, ils divergent selon les sources, le seul dénombrement effectivement réalisé par le recensement de l'INSEE datant de 1999. Les éléments fournis par la DGCIS regroupent des données de plusieurs origines afin d'établir le nombre d'apprentis dans l'artisanat :
- 74.638 apprentis dans les CFA gérés par des chambres de métiers et de l'artisanat (source : éducation nationale en 2007) ;
- 71.812 apprentis dans les CFA conventionnés par le CCCA-BTP afin de pourvoir aux emplois créés dans les entreprises artisanales du bâtiment ;
- 11.074 apprentis dans les CFA inter-consulaires faisant participer des chambres de métiers et des chambres de commerce.
Enfin, les CFA consulaires peuvent assurer une gamme de formations qui dépasse le seul champ de compétences des chambres qui les gèrent. Ainsi, le CFA d'une CCI peut assurer des formations de coiffure, métier qui relève de l'artisanat. A l'inverse, une chambre de métiers peut mettre en place des formations de restauration ou de commerce.
Laboratoire de boulangerie-pâtisserie du CFA de l'Ariège
Source : Chambre de métiers et de l'artisanat de l'Ariège
Campus des métiers et de l'entreprise de Seine-Saint-Denis 17 ( * )
Source : Chambre de métiers et de l'artisanat de Seine-Saint-Denis
Faculté des métiers de Ker
Lann,
créée en 1999 à l'initiative de la chambre de
métiers et de l'artisanat d'Ille-et-Vilaine et de la chambre de commerce
et d'industrie de Rennes
Source : Chambre de métiers et de l'artisanat d'Ille-et-Vilaine
Extension en 2006 de l'institut supérieur de
technologies automobiles (ISTA)
par la chambre de métiers et de
l'artisanat de Saint-Brieuc en partenariat avec l'association nationale pour la
formation automobile (ANFA)
Source : Chambre de métiers et de l'artisanat de Saint-Brieuc
Au final, le réseau consulaire de l'artisanat demeure le premier formateur en matière d'apprentissage, devant le réseau des CCI, mais derrière l'agrégat « associations, organisations professionnelles, entreprises et groupements ».
Le système d'information sur la formation des apprentis (SIFA), mis en place pour la première fois à la rentrée 2006 par le ministère de l'Education nationale, recense de façon exhaustive les apprentis inscrits et présents au 31 décembre 2007, en métropole et dans les DOM. En 2007-2008, le nombre d'apprentis s'est établi à 425.200, en croissance de 4,3 % par rapport à 2006 (407.809 apprentis).
Le niveau V reste celui qui attire le plus grand nombre d'apprentis - 56 % des apprentis y sont scolarisés, soit 239 300 - dont 76,5 % préparent un CAP. Ainsi que l'illustre le tableau ci-dessous, la formation des apprentis est principalement gérée par des organismes privés (50,0 %) et les chambres de métiers (17,6 %), devant les établissements d'enseignement tels que les lycées, universités et sections d'apprentissage (14,9 %) et les chambres de commerce et d'industrie (10,8 %).
Répartition des apprentis par niveau et selon
l'organisme gestionnaire
en 2007-2008 (France métropolitaine et
DOM)
V |
IV |
III |
II |
I |
Total |
|
Association mixte consulaire |
7 590 |
2 009 |
859 |
309 |
273 |
11 040 |
Chambre d'agriculture |
311 |
265 |
124 |
0 |
0 |
700 |
Chambre de commerce et d'industrie |
19 503 |
10 397 |
10 772 |
3 532 |
2 032 |
46 236 |
Chambre des métiers |
58 349 |
15 158 |
1 543 |
60 |
0 |
75 110 |
CFA résultant d'une convention nationale |
2 765 |
784 |
394 |
0 |
55 |
3 998 |
Association, organisation professionnelle, entreprise, groupement |
110 626 |
47 038 |
30 429 |
11 105 |
13 260 |
212 458 |
Collectivités locales et territoriales |
6 792 |
1 885 |
182 |
0 |
0 |
8 859 |
Établissement public local d'enseignement et formation professionnelle agricole |
12 509 |
6 848 |
3 705 |
89 |
47 |
23 198 |
Établissement de formation ou recherche |
155 |
108 |
1 044 |
1 144 |
1 275 |
3 726 |
Établissement public local d'enseignement |
13 847 |
7 496 |
4 145 |
502 |
113 |
26 103 |
Établissement scolaire privé sous contrat |
4 340 |
1 654 |
992 |
180 |
92 |
7 258 |
Section d'apprentissage |
963 |
806 |
853 |
277 |
193 |
3 092 |
Groupement d'intérêt public |
1 544 |
1 305 |
535 |
0 |
0 |
3 384 |
Total |
239 294 |
95 753 |
55 577 |
17 198 |
17 340 |
425 162 |
Source : Ministère de l'Education nationale - Système d'information sur la formation des apprentis (SIFA)- Repères et références statistiques - édition 2009 « Les apprentis »
B. MISSIONS ET ACTIONS DES CHAMBRES DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT
1. Le réseau consulaire : une organisation administrative atypique et hétérogène
Ce réseau d'établissements publics administratifs de l'Etat est dirigé par des élus : les fonctions de comptable y sont exercées par des trésoriers élus et non par des comptables publics. Bien que ce trait soit partagé avec les chambres d'agriculture et les chambres de commerce et d'industrie, il peut sembler atypique que la représentation des intérêts de « forces économiques » soit prise en charge statutairement et, en partie, financièrement par les pouvoirs publics.
Il a disposé en 2007 (dernier exercice consolidé du réseau 18 ( * ) ) d'un budget global de 718 millions d'euros, et emploie 11.666 agents. Ce budget est ainsi réparti :
- 104 chambres départementales pour un budget de 671 millions d'euros et un résultat net de 31 millions d'euros en 2007 ;
- 21 chambres régionales de métiers et de l'artisanat dont le budget global atteint 32,4 millions d'euros et dont le résultat net est de 2,1 millions d'euros ;
- et l'assemblée permanente des chambres de métiers qui a un budget de 15 millions d'euros et un résultat net de 0,5 million d'euros.
Nombre d'agents employés par le réseau consulaire En 2007, le nombre d'agents était le suivant : - CMA : 6.697 agents titulaires et 4.618 non titulaires (dont principalement les enseignants des CFA), soit 11.315 agents ; - CRMA : 143 titulaires et 84 non titulaires, soit 227 agents ; - APCM : 75 titulaires et 49 non titulaires, soit 124 agents ; soit un total général de 6.915 titulaires et 4.571 non titulaires, soit 11.666 agents. Source : DGCIS |
Aux éléments financiers et aux moyens, inégalement répartis selon les trois strates administratives du réseau, s'ajoutent deux facteurs d'hétérogénéité :
- ainsi qu'il a été souligné plus haut, seuls 63 CMA gèrent un CFA. Or, les chambres avec CFA, y compris celles des DOM (au nombre de 63, soit 82,9 % des charges des CMA) disposent d'un budget de 556 millions d'euros , soit 77,5 % des charges totales du réseau. Les 41 chambres sans CFA n'en constituent, avec 114,8 millions d'euros de budget global, que 16 % ;
- comme la diversité des territoires représentés, le nombre d'assujettis à la TFCM, qui correspond aux artisans enregistrés dans le ressort de chaque chambre, varie dans un rapport de un à seize d'un département à l'autre, avec une fouchette allant de 1.761 ressortissants pour la chambre de Lozère à 29.334 à Paris, ainsi que l'illustre le tableau ci-dessous.
Liste des chambres de métiers et de l'artisanat
N° dép. |
CMA |
Nombre d'assujettis à la TFCM en 2007 |
Gestion d'un CFA |
1 |
Ain |
9 671 |
|
2 |
Aisne |
6 203 |
CFA |
3 |
Allier |
4 961 |
|
4 |
Alpes de Haute Provence |
3 355 |
CFA |
5 |
Hautes-Alpes |
3 225 |
|
6 |
Alpes Maritimes |
22 282 |
|
7 |
Ardèche |
5 991 |
|
8 |
Ardennes |
3 576 |
|
9 |
Ariège |
3 437 |
CFA |
10 |
Aube |
4 261 |
|
11 |
Aude |
6 174 |
CFA |
12 |
Aveyron |
5 873 |
CFA |
13 |
Bouches-du-Rhône |
26 183 |
|
14 |
Calvados |
8 998 |
CFA |
15 |
Cantal |
2 890 |
|
16 |
Charente |
5 446 |
CFA |
17 |
Charente-Maritime |
10 944 |
CFA |
18 |
Cher |
4 728 |
|
19 |
Corrèze |
5 008 |
CFA |
20A |
Corse du Sud |
3 410 |
CFA |
20B |
Haute Corse |
4 114 |
|
21 |
Côte d'Or |
6 418 |
|
22A |
Côtes d'Armor (Dinan) |
1 985 |
CFA |
22B |
Côtes d'Armor (Saint Brieuc) |
6 574 |
CFA |
23 |
Creuse |
2 350 |
|
24 |
Dordogne |
8 566 |
CFA |
25 |
Doubs |
6 508 |
|
26A |
Drôme (Provençale) |
2 754 |
|
26B |
Drôme - Romans |
6 629 |
|
27 |
Eure |
8 117 |
|
28 |
Eure-et-Loir |
5 429 |
|
29 |
Finistère |
13 175 |
CFA |
30 |
Gard |
12 680 |
CFA |
31 |
Haute-Garonne |
16 060 |
CFA |
32 |
Gers |
3 592 |
CFA |
33 |
Gironde |
19 563 |
CFA |
34 |
Hérault |
18 030 |
|
35 |
Ille-et-Vilaine |
11 202 |
CFA |
36 |
Indre |
3 649 |
CFA |
37 |
Indre-et-Loire |
7 644 |
CFA |
38A |
Isère (Grenoble) |
10 943 |
|
38B |
Isère (Vienne) |
8 087 |
CFA |
39 |
Jura |
4 742 |
CFA |
40 |
Landes |
5 950 |
CFA |
41 |
Loir-et-Cher |
4 837 |
CFA |
42A |
Loire (Roanne) |
2 704 |
CFA |
42B |
Loire (Saint Etienne) |
8 638 |
|
43 |
Haute-Loire |
4 272 |
|
44 |
Loire Atlantique |
13 593 |
CFA |
45 |
Loiret |
7 520 |
CFA |
46 |
Lot |
4 520 |
CFA |
47 |
Lot-et-Garonne |
6 994 |
CFA |
48 |
Lozère |
1 761 |
CFA |
49 |
Maine-et-Loire |
9 725 |
CFA |
50 |
Manche |
7 536 |
CFA |
51 |
Marne |
7 185 |
|
52 |
Haute-Marne |
2 543 |
|
53 |
Mayenne |
4 248 |
CFA |
54 |
Meurthe-et-Moselle |
7 364 |
CFA |
55 |
Meuse |
2 283 |
|
56 |
Morbihan |
11 805 |
CFA |
57 |
Moselle |
11 032 |
CFA |
58 |
Nièvre |
3 488 |
|
59 |
Nord |
21 382 |
CFA |
60 |
Oise |
8 254 |
CFA |
61 |
Orne |
4 624 |
|
62 |
Pas-de-Calais |
13 348 |
CFA |
63 |
Puy de Dôme |
9 155 |
|
64 |
Pyrénées Atlantiques |
10 664 |
CFA |
65 |
Hautes Pyrénées |
3 867 |
|
66 |
Pyrénées Orientales |
8 555 |
CFA |
67 |
Bas Rhin CMA Alsace |
20 133 |
CFA |
68 |
Haut Rhin |
||
69 |
Rhône |
24 005 |
|
70 |
Haute-Saône |
3 718 |
CFA |
71 |
Saône-et-Loire |
7 957 |
|
72 |
Sarthe |
6 975 |
CFA |
73 |
Savoie |
8 693 |
|
74 |
Haute Savoie |
12 911 |
|
75 |
Paris |
29 334 |
|
76 |
Seine-Maritime |
11 662 |
CFA |
77A |
Seine-et-Marne (Meaux) |
8 538 |
CFA |
77B |
Seine-et-Marne (Montereau) |
6 232 |
CFA |
78 |
Yvelines |
13 231 |
CFA |
79 |
Deux-Sèvres |
4 910 |
CFA |
80 |
Somme |
6 799 |
|
81 |
Tarn |
6 800 |
CFA |
82 |
Tarn-et-Garonne |
4 063 |
|
83 |
Var |
21 178 |
CFA |
84 |
Vaucluse |
10 648 |
CFA |
85 |
Vendée |
9 159 |
CFA |
86 |
Vienne |
5 425 |
CFA |
87 |
Haute-Vienne |
5 916 |
CFA |
88 |
Vosges |
5 333 |
CFA |
89 |
Yonne |
5 054 |
|
90 |
Territoire de Belfort |
1 866 |
|
91 |
Essonne |
12 182 |
CFA |
92 |
Hauts-de-Seine |
13 259 |
|
93 |
Seine-Saint-Denis |
17 610 |
CFA |
94 |
Val-de-Marne |
14 976 |
CFA |
95 |
Val-d'Oise |
12 904 |
CFA |
971 |
Guadeloupe |
9 620 |
CFA |
972 |
Martinique |
8 301 |
CFA |
973 |
Guyane |
2 940 |
CFA |
974 |
Réunion |
10 369 |
CFA |
Total |
885 975 |
63 |
Source : APCM
Seulement 39 chambres dépassent la moyenne d'inscription par CMA de 8.519 ressortissants.
2. Service public ou service économique : l'absence de définition précise du périmètre des missions « régaliennes » du réseau consulaire.
Les attributions des chambres sont fixées par le décret n° 2004 - 1164 du 2 novembre 2004 portant diverses dispositions relatives au fonctionnement des CMA, qui modifie l'article 23 du code de l'artisanat :
- tenue du répertoire des métiers ;
- reconnaissance de la qualité d'artisan et d'artisan d'art et attribution des titres de maître-artisan ;
- organisation de l'apprentissage dans le secteur des métiers ;
- promotion professionnelle des chefs d'entreprise et des salariés du secteur des métiers ;
- contribution à l'expansion du secteur des métiers et au maintien ou à l'élargissement des débouchés, notamment par l'organisation d'expositions ;
- amélioration de la rentabilité des entreprises, de la qualité des produits et des services, des techniques et des méthodes de production et de commercialisation en favorisant la collaboration entre entreprises et la création de services communs ;
- création d'oeuvres d'entraide et d'assistance ou concours à leur fonctionnement ;
- production d'études utiles intéressant le secteur des métiers et émission de voeux ou d'avis sur les matières relevant de leur compétence ;
- participation à la prévention et au traitement des difficultés des entreprises artisanales, en liaison avec les services financiers de l'Etat, les organismes de recouvrement des cotisations sociales et toutes personnes morales concernées.
A l'intérieur de ces missions, il est communément admis que les trois premières pourraient être considérées comme « régaliennes ». Toutefois, il n'a pas été clairement établi, au cours des auditions et des visites, qu'un périmètre bien défini entourait cette notion de « missions régaliennes » ainsi que les chambres consulaires qualifient leurs fonctions.
Si certaines activités semblent bien relever de la mission de service public des chambres (il s'agit en premier lieu de la tenue du répertoire des métiers, de la reconnaissance de la qualité d'artisan et de l'organisation de l'apprentissage dans le secteur des métiers), le réseau doit, en outre et en vertu de dispositions législatives et réglementaires, gérer « gratuitement » un centre de formalité des entreprises, assurer l'enregistrement des contrats d'apprentissage et, plus récemment, des auto-entrepreneurs.
Les chambres effectuent également des activités non régaliennes telles que la promotion professionnelle de l'artisanat, l'organisation d'expositions, la production d'études et la participation à la prévention et au traitement des entreprises artisanales. A cet égard, le rôle du réseau consulaire dans la transmission des entreprises constitue un enjeu majeur car un tiers des artisans en exercice ont plus de 55 ans et près de 300.000 entreprises devront être reprises dans les 10 ans à venir.
3. La tutelle de l'Etat : un contrôle essentiellement formel
La tutelle administrative et financière sur le réseau des chambres de métiers et de l'artisanat est exercée par le ministre chargé de l'artisanat et les préfets.
S'agissant de l'administration centrale, la DGCIS 19 ( * ) , comprend, au sein du service de la compétitivité et du développement des PME, une sous-direction des chambres consulaires et un bureau de la tutelle des chambres de métiers qui emploie sept fonctionnaires, dont deux sont chargés de la réglementation financière et la consolidation des comptes, un agent assurant la tutelle de l'APCM.
Le nombre d'agents affectés à la tutelle des chambres dans les préfectures dépend de l'organisation propre de chaque préfecture. Généralement, un agent est chargé de la tutelle financière et un autre de la tutelle juridique. Un délégué régional au commerce et à l'artisanat et un ou deux adjoints assistent les préfets dans leurs missions de tutelle.
Les consolidations annuelles des comptes du réseau sont effectuées par la DGCIS.
Votre rapporteur a constaté que, parallèlement aux relations qu'entretient l'APCM avec la DGCIS au titre de la tutelle juridique, il était fréquent que les questions relatives à l'artisanat soient directement portées par les élus consulaires devant le ministre chargé de cette matière. Eu égard au « poids politique » des artisans, il apparaît que le rôle de contrôle de la DGCIS est essentiellement formel.
4. L'animation du réseau : l'action de l'APCM et des échelons régionaux demeure limitée
Au niveau national, l'assemblée permanente des chambres de métiers assure la représentation des chambres de métiers et de l'artisanat et coordonne leurs activités. En application du décret n° 66-137 du 7 mars 1966, elle est chargée de :
- définir les positions prises par l'ensemble des chambres de métiers sur tous les problèmes de politique artisanale ;
- représenter l'ensemble des chambres de métiers et d'être leur porte-parole auprès des pouvoirs publics nationaux ;
- jouer le rôle de tête de réseau pour les chambres ;
- diffuser les informations et les bonnes pratiques.
Toutefois, ainsi que la Cour des comptes l'a souligné, ce rôle reste à conforter dans les textes. Ainsi, les décisions prises par cette assemblée n'ont pas de valeur contraignante sur les chambres régionales et locales dont l'indépendance juridique les unes à l'égard des autres, y compris de l'organe national, repose sur leur statut d'établissement public.
Le rôle des chambres régionales semble encore plus incertain. Le décret n° 2004-1165 du 2 novembre 2004 a renforcé leurs missions en matière économique et en matière de formation professionnelle dans la foulée du transfert de ces compétences de l'Etat vers les conseils régionaux. De plus, la loi de finances pour 2004 a instauré l'autonomie financière des CRMA en leur affectant une part du droit fixe de la TFCM, à la place de la contribution jusqu'alors décidée par chaque chambre départementale.
Malgré ces évolutions réglementaires et législatives, l'échelon régional du réseau demeure modeste en taille (32 millions d'euros de budget répartis entre 21 CRMA, soit en moyenne 1,5 million d'euros par établissement 20 ( * ) ) et voit son action limitée faute de compétences propres et de pouvoir de régulation sur les chambres locales.
Votre rapporteur a toutefois constaté, lors de ses contrôles sur place, que la diffusion des circulaires et des bulletins d'information de l'APCM était efficacement relayée. Par ailleurs, il a pu assister, dans le cadre de la visite de la CRMA de Bretagne, à un séminaire des secrétaires généraux de chacune des cinq chambres de métiers et de l'artisanat de la région 21 ( * ) portant sur la formation professionnelle. C'est d'ailleurs sur ce plan que les efforts de coordination régionale s'avèrent d'ores et déjà les plus pertinents dans la mesure où les conventions quinquennales de financement de la formation professionnelle sont conclues avec un interlocuteur public unique : les conseils régionaux.
II. LES PROBLÉMATIQUES SOULEVÉES PAR LE MODE ACTUEL DE FINANCEMENT DES CHAMBRES DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT
A. UNE SOURCE DE FINANCEMENT FISCALE : LA TAXE POUR FRAIS DE CHAMBRES DE MÉTIERS
1. La structure de la TFCM : un mode de financement autonome mais strictement encadré par le législateur
En application de l'article 25 du code de l'artisanat, « il est pourvu aux dépenses des chambres de métiers et de l'artisanat au moyen des ressources prévues et recouvrées conformément aux dispositions de l'article 1601 du code général des impôts ».
La taxe pour frais de chambres de métiers constitue un prélèvement acquitté par les artisans inscrits au répertoire des métiers. En application de l'article 1601 du code général des impôts, sauf en Alsace et en Moselle qui sont soumis à un régime dérogatoire, la taxe pour frais de chambres de métiers est composée d'un droit fixe et d'un droit additionnel à la taxe professionnelle :
- le droit fixe est payé par chacun des quelque 900.000 artisans assujettis, dans la limite d'un plafond déterminé chaque année par la loi de finances. Ce droit s'élève à 125 euros depuis 2008 et est affecté par le Trésor public aux différents établissements publics qui composent le réseau : 101 euros pour les chambres de métiers et de l'artisanat (CMA) présentes dans les départements, 9 euros par chambre régionale de métiers et de l'artisanat (CRMA) et 15 euros pour l'assemblée permanente des chambres de métiers (APCM) qui constitue la tête de réseau. Le produit du droit fixe revenant à l'ensemble du réseau s'est élevé à environ 109 millions d'euros en 2008, en progression de 4,8 % par rapport à 2007 ;
- le droit additionnel à la taxe professionnelle est acquitté par les artisans assujettis à la taxe professionnelle, soit 721.266 assujettis hors Alsace-Moselle en 2008. Il est affecté par le Trésor public uniquement aux chambres départementales. Le montant global du droit additionnel n'excède pas 50 % du produit global du droit fixe. Il est ensuite réparti entre les « ressortissants » assujettis à la taxe professionnelle en fonction des mêmes critères que ceux utilisés pour le calcul de cette taxe. Toutefois, ce taux peut dépasser 50 % et atteindre un maximum de 85 % autorisé exceptionnellement, à la condition qu'une convention soit signée entre le préfet et le président de la chambre départementale, mentionnant les actions ou investissements sur lesquels s'engage la chambre en contrepartie du dépassement : projets immobiliers, redressement financier, développement économique.
Au total, la collecte de la taxe pour frais de chambres de métiers, droit fixe et droit additionnel, s'est élevée à 177 millions d'euros, soit une augmentation de 4,7 % par rapport à l'année précédente.
En outre, il est également prévu le prélèvement d'un droit additionnel par ressortissant, équivalent à 0,12 % du montant annuel du plafond de la sécurité sociale, soit 40 euros en 2008, dont le montant, de 35 millions d'euros, est reversé aux conseils de la formation auprès des chambres régionales pour assurer la formation des chefs d'entreprises artisanales dans les domaines de la gestion et du développement.
Le schéma ci-dessous présente une décomposition de la structure de la taxe pour frais de chambres de métiers en application de l'article 1601 du code général des impôts et de son montant en 2008.
Décomposition de la structure et du
montant
de la taxe pour frais de chambres de métiers en
2008
Source : Commission des finances d'après l'article 1601 du code général des impôts et des données communiquées par la DGCIS
Il ressort de ce dispositif que toute évolution du montant du droit fixe de la TFCM nécessite l'intervention du législateur .
De plus, en application de l'article 1601 A du code général des impôts, un droit égal à 10 % du montant du droit fixe revenant aux chambres de métiers et de l'artisanat majoré d'un coefficient de 1,137, est prélevé auprès de chaque artisan au profit du fonds national de promotion et de communication de l'artisanat (FNPCA) 22 ( * ) .
2. La revalorisation annuelle du droit fixe de la taxe pour frais de chambres de métiers : un rituel législatif qui ne s'inscrit pas dans une « culture du résultat »
En moyenne, depuis 2004, la TFCM a fait l'objet d'une revalorisation annuelle de 2 %. Le tableau ci-dessous retrace l'évolution depuis 2000 des votes intervenus jusqu'à la loi de finances pour 2008, dernière augmentation en date.
Revalorisation de la TFCM depuis l'an 2000
(en euros)
Source : Commission des finances
Depuis la loi de finances pour 2004, le montant total du droit fixe de la TFCM est réparti en trois fractions, chacune destinée à financer de manière autonome les différents échelons, local, régional et national, du réseau.
Or ce renforcement de l'autonomie financière de l'APCM et des chambres régionales ne s'est pas accompagné d'une amélioration de l'information du Parlement sur l'utilisation des deniers publics. Cette situation avait conduit notre collègue Eric Doligé à s'étonner du fait que les demandes annuelles de revalorisation ne soient accompagnées d'aucune analyse ou expertise permettant au Parlement de déterminer les montants des taxes ou les augmentations annuelles en toute connaissance de cause.
Par ailleurs, les augmentations successives relèvent davantage d'une « culture de moyens », privilégiant l'augmentation régulière des budgets, plutôt que d'une véritable « culture du résultat » que chaque administration doit s'efforcer d'appliquer depuis la mise en oeuvre de la LOLF. Dans ce contexte, il semble légitime d'exiger des organismes consulaires, qui sont des établissements publics, la production de justifications au premier euro et des engagements en termes d'objectifs .
3. Un dépassement du taux « normal » du droit additionnel qui tend à devenir la norme
Au droit fixe par « capitation » s'ajoute un droit additionnel par « répartition » voté par chaque chambre et acquitté par les artisans redevables de la taxe professionnelle. Or, la rigueur de l'encadrement législatif du droit fixe contraste avec la relative liberté d'établissement du droit additionnel qui est déterminé par un vote de chaque chambres de métiers et de l'artisanat.
En effet, le dépassement du taux « normal » du droit additionnel tend à devenir la norme : 76 chambres sur 104 ont bénéficié en 2008 d'un dépassement au-delà du taux de 50 %, dont 36 au taux plafond de 85 % . Le produit du droit additionnel s'est élevé à près de 68 millions d'euros en 2008.
Tableau d'évolution du produit et des taux de droit additionnel de la taxe pour frais de chambres de métiers
Produit du droit additionnel (1) |
Taux du droit additionnel
|
||||||||||
N° |
Département |
2006 |
2007 |
2008 |
2006 |
2007 |
2008 |
||||
01 |
AIN |
716 051 |
756 980 |
850 599 |
70% |
70% |
75% |
||||
02 |
AISNE |
312 111 |
325 995 |
334 696 |
50% |
50% |
50% |
||||
03 |
ALLIER |
457 557 |
472 155 |
473 863 |
85% |
85% |
85% |
||||
04 |
ALPES-DE-HTE-PROVENCE |
306 109 |
301 611 |
310 050 |
85% |
80% |
80% |
||||
05 |
HAUTES-ALPES |
173 949 |
180 321 |
185 053 |
50% |
50% |
49% |
||||
06 |
ALPES-MARITIMES |
1 097 948 |
1 171 895 |
1 247 988 |
50% |
50% |
50% |
||||
07 |
ARDECHE |
399 687 |
409 997 |
428 311 |
60% |
60% |
60% |
||||
08 |
ARDENNES |
299 811 |
316 022 |
338 854 |
80% |
80% |
82% |
||||
09 |
ARIEGE |
287 655 |
301 857 |
321 328 |
83% |
81% |
83% |
||||
10 |
AUBE |
324 933 |
335 985 |
345 555 |
73% |
74% |
73% |
||||
11 |
AUDE |
455 396 |
582 352 |
599 178 |
70% |
85% |
85% |
||||
12 |
AVEYRON |
541 419 |
559 118 |
567 834 |
85% |
85% |
85% |
||||
13 |
BOUCHES-DU-RHONE |
1 389 018 |
1 462 319 |
1 537 181 |
50% |
50% |
50% |
||||
14 |
CALVADOS |
575 010 |
593 172 |
610 713 |
59% |
59% |
58% |
||||
15 |
CANTAL |
216 417 |
232 813 |
235 065 |
70% |
70% |
70% |
||||
16 |
CHARENTE |
502 118 |
519 660 |
525 606 |
85% |
85% |
85% |
||||
17 |
CHARENTE-MARITIME |
998 498 |
1 045 990 |
1 104 810 |
85% |
85% |
85% |
||||
18 |
CHER |
353 341 |
360 400 |
263 038 |
69% |
69% |
50% |
||||
19 |
CORREZE |
323 103 |
334 816 |
455 363 |
60% |
60% |
79% |
||||
21 |
COTE-D'OR |
280 269 |
287 372 |
297 062 |
41% |
40% |
39% |
||||
22 |
DINAN |
185 137 |
189 481 |
193 246 |
85% |
85% |
85% |
||||
22 |
SAINT-BRIEUC |
582 608 |
611 950 |
629 682 |
83% |
84% |
83% |
||||
23 |
CREUSE |
205 347 |
210 843 |
226 100 |
80% |
80% |
85% |
||||
24 |
DORDOGNE |
778 706 |
814 160 |
849 295 |
85% |
85% |
85% |
||||
25 |
DOUBS |
527 771 |
582 127 |
600 349 |
75% |
80% |
80% |
||||
26 |
MONTELIMAR |
150 422 |
185 130 |
159 465 |
50% |
60% |
50% |
||||
26 |
ROMANS |
333 591 |
353 582 |
369 276 |
50% |
50% |
50% |
||||
27 |
EURE |
425 638 |
454 918 |
477 272 |
50% |
50% |
50% |
||||
28 |
EURE-ET-LOIR |
451 220 |
462 640 |
544 898 |
75% |
75% |
85% |
||||
29 |
FINISTERE |
1 196 906 |
1 252 236 |
1 297 711 |
85% |
85% |
85% |
||||
2A |
CORSE-DU-SUD |
298 462 |
321 459 |
342 040 |
85% |
85% |
85% |
||||
2B |
HAUTE-CORSE |
371 718 |
392 579 |
411 216 |
85% |
85% |
85% |
||||
30 |
GARD |
986 496 |
735 823 |
1 028 384 |
70% |
50% |
68% |
||||
31 |
HAUTE-GARONNE |
1 288 650 |
1 354 420 |
1 471 833 |
70% |
70% |
70% |
||||
32 |
GERS |
234 553 |
241 822 |
260 945 |
59% |
58% |
60% |
||||
33 |
GIRONDE |
1 153 252 |
1 427 917 |
1 495 069 |
55% |
65% |
65% |
||||
34 |
HERAULT |
789 236 |
837 557 |
893 847 |
42% |
42% |
43% |
||||
35 |
ILLE-ET-VILAINE |
991 497 |
1 041 288 |
1 080 942 |
85% |
85% |
85% |
||||
36 |
INDRE |
281 146 |
286 158 |
285 085 |
70% |
70% |
68% |
||||
37 |
INDRE-ET-LOIRE |
581 187 |
684 635 |
741 579 |
70% |
80% |
85% |
||||
38 |
GRENOBLE |
943 797 |
980 446 |
1 016 525 |
80% |
80% |
80% |
||||
38 |
VIENNE |
428 224 |
543 631 |
624 370 |
50% |
60% |
65% |
||||
39 |
JURA |
381 780 |
398 246 |
465 753 |
75% |
75% |
85% |
||||
40 |
LANDES |
540 240 |
566 309 |
586 509 |
80% |
80% |
80% |
||||
41 |
LOIR-ET-CHER |
387 159 |
406 383 |
415 658 |
75% |
75% |
75% |
||||
42 |
LOIRE |
145 993 |
151 499 |
154 265 |
50% |
50% |
50% |
||||
42 |
LOIRE |
461 532 |
476 922 |
490 615 |
50% |
50% |
50% |
||||
43 |
HAUTE-LOIRE |
401 285 |
406 957 |
414 646 |
85% |
85% |
85% |
||||
44 |
LOIRE-ATLANTIQUE |
1 231 123 |
1 292 272 |
1 345 540 |
85% |
85% |
85% |
||||
45 |
LOIRET |
402 862 |
421 263 |
439 151 |
50% |
50% |
50% |
||||
46 |
LOT |
373 986 |
398 043 |
404 327 |
81% |
85% |
85% |
||||
47 |
LOT-ET-GARONNE |
560 150 |
587 166 |
611 670 |
85% |
85% |
85% |
||||
48 |
LOZERE |
163 392 |
167 726 |
174 164 |
85% |
85% |
85% |
||||
49 |
MAINE-ET-LOIRE |
521 298 |
544 390 |
562 878 |
50% |
50% |
50% |
||||
50 |
MANCHE |
404 906 |
421 774 |
432 482 |
50% |
50% |
50% |
||||
51 |
MARNE |
501 195 |
516 472 |
530 846 |
70% |
70% |
70% |
||||
52 |
HAUTE-MARNE |
180 489 |
185 587 |
194 830 |
65% |
66% |
68% |
||||
53 |
MAYENNE |
346 503 |
356 758 |
360 126 |
75% |
75% |
75% |
||||
54 |
MEURTHE-ET-MOSELLE (2) |
670 956 |
695 547 |
733 751 |
85% |
85% |
85% |
||||
55 |
MEUSE |
175 430 |
170 601 |
168 871 |
73% |
69% |
68% |
||||
56 |
MORBIHAN |
754 093 |
793 348 |
818 411 |
60% |
60% |
59% |
||||
57 |
MOSELLE |
3 576 370 |
3 718 449 |
3 747 461 |
166% |
149% |
151% |
||||
58 |
NIEVRE |
245 033 |
247 303 |
251 712 |
65% |
65% |
65% |
||||
59 |
NORD |
1 705 331 |
1 765 514 |
1 830 601 |
75% |
75% |
75% |
||||
60 |
OISE |
437 589 |
455 486 |
479 764 |
50% |
50% |
50% |
||||
61 |
ORNE |
253 039 |
258 721 |
261 221 |
50% |
50% |
50% |
||||
62 |
PAS-DE-CALAIS |
1 219 855 |
1 270 152 |
1 319 787 |
85% |
85% |
85% |
||||
63 |
PUY-DE-DOME |
844 071 |
870 759 |
892 088 |
85% |
85% |
85% |
||||
64 |
PYRENEES-ATLANTIQUES |
931 475 |
948 627 |
1 030 594 |
81% |
79% |
84% |
||||
65 |
HAUTES-PYRENEES |
250 011 |
259 829 |
275 394 |
60% |
60% |
60% |
||||
66 |
PYRENEES-ORIENTALES |
792 556 |
813 927 |
834 100 |
85% |
85% |
85% |
||||
67-68 |
ALSACE (2) |
4 928 299 |
5 018 928 |
5 053 912 |
149% |
134% |
133% |
||||
69 |
RHONE |
1 378 103 |
1 405 226 |
1 479 485 |
56% |
55% |
55% |
||||
70 |
HAUTE-SAONE |
300 844 |
353 860 |
369 759 |
75% |
85% |
85% |
||||
71 |
SAONE-ET-LOIRE |
451 788 |
470 317 |
452 599 |
55% |
55% |
50% |
||||
72 |
SARTHE |
548 352 |
607 942 |
622 351 |
80% |
85% |
85% |
||||
73 |
SAVOIE |
464 586 |
487 091 |
511 263 |
50% |
50% |
50% |
||||
74 |
HAUTE-SAVOIE |
828 087 |
868 134 |
906 947 |
60% |
60% |
60% |
||||
75 |
PARIS |
1 583 685 |
1 644 456 |
1 685 255 |
50% |
50% |
50% |
||||
76 |
SEINE-MARITIME |
1 062 450 |
1 110 515 |
1 165 662 |
85% |
85% |
85% |
||||
77 |
MEAUX |
784 852 |
813 006 |
850 558 |
85% |
85% |
85% |
||||
77 |
MONTEREAU FAULT YONNE |
335 083 |
344 351 |
356 090 |
50% |
50% |
50% |
||||
78 |
YVELINES |
1 090 776 |
1 152 423 |
1 183 411 |
80% |
80% |
80% |
||||
79 |
DEUX-SEVRES |
455 210 |
467 345 |
478 195 |
85% |
85% |
85% |
||||
80 |
SOMME |
582 934 |
602 866 |
620 439 |
85% |
85% |
85% |
||||
81 |
TARN |
618 225 |
647 085 |
397 511 |
85% |
85% |
50% |
||||
82 |
TARN-ET-GARONNE |
218 126 |
227 764 |
229 548 |
50% |
50% |
49% |
||||
83 |
VAR |
1 813 107 |
2 020 221 |
1 969 746 |
80% |
85% |
80% |
||||
84 |
VAUCLUSE |
685 438 |
717 987 |
747 005 |
60% |
60% |
60% |
||||
85 |
VENDEE |
692 247 |
717 840 |
816 844 |
70% |
70% |
75% |
||||
86 |
VIENNE |
345 574 |
364 433 |
380 285 |
60% |
60% |
60% |
||||
87 |
HAUTE-VIENNE |
454 413 |
477 000 |
499 087 |
72% |
72% |
73% |
||||
88 |
VOSGES |
481 962 |
507 014 |
531 412 |
85% |
85% |
85% |
||||
89 |
YONNE |
367 935 |
453 153 |
469 368 |
67% |
80% |
80% |
||||
90 |
TERRITOIRE DE BELFORT |
144 758 |
175 476 |
182 416 |
73% |
85% |
85% |
||||
91 |
ESSONNE |
964 815 |
1 023 237 |
937 297 |
75% |
75% |
65% |
||||
92 |
HAUTS-DE-SEINE |
860 032 |
891 609 |
911 206 |
60% |
60% |
60% |
||||
93 |
SEINE-SAINT-DENIS |
987 848 |
1 641 840 |
1 729 590 |
50% |
80% |
80% |
||||
94 |
VAL-DE-MARNE |
648 312 |
668 965 |
977 533 |
42% |
42% |
58% |
||||
95 |
VAL-D'OISE |
686 283 |
722 473 |
759 371 |
50% |
50% |
50% |
||||
971 |
GUADELOUPE |
941 717 |
998 286 |
1 024 538 |
85% |
85% |
85% |
||||
972 |
MARTINIQUE |
679 501 |
716 704 |
778 746 |
80% |
80% |
80% |
||||
973 |
GUYANE |
224 700 |
242 623 |
265 173 |
85% |
85% |
85% |
||||
974 |
LA REUNION |
862 317 |
947 284 |
1 039 723 |
75% |
75% |
75% |
||||
TOTAUX |
69 528 025 |
73 589 116 |
76 640 816 |
80% |
81% |
81% |
|||||
Evolution moyenne N/N-1 |
6% |
4% |
|||||||||
(1) Fichier DGI (hors rôles supplémentaires). |
|||||||||||
(2) Régime fiscal spécifique de la loi n° 48 - 977 du 16 juin 1948 pour les CMA d'Alsace et de Moselle. |
Alors qu'originellement, le dépassement du taux de 50 % était considéré comme exceptionnel et réservé, sous condition d'autorisation de l'autorité de tutelle préfectorale, à des dépenses d'investissement ou à des actions spécifiques, celui-ci tend à devenir une recette permanente des chambres locales.
Considérant que la marge étroite de liberté laissée au réseau est aujoud'hui pleinement utilisée et semble atteindre ses limites - le taux moyen du droit additionnel s'établit à 81 % depuis 2007 - votre rapporteur spécial s'est interrogé sur le bien fondé de maintenir un dispositif qui, hormis une augmentation tendancielle du prélèvement fiscal sur les artisans, ne présente plus de perspective de progression ni en termes de rationalisation de la gestion des chambres, ni en matière de responsabilisation des élus consulaires sur la fixation des taux de prélèvement .
4. L'exemple alsacien-mosellan : liberté de fixation des prélèvements et responsabilité des élus consulaires
En Alsace-Lorraine, la législation allemande a institué, dès 1897, des chambres de métiers à statut d'établissements publics. La loi du 26 juillet 1900, dite « loi des professions », est encore à la base du « droit local » dans les collectivités concernées.
Les dispositions de l'article 1601 du code général des impôts, relatives aux chambres de métiers et de l'artisanat, ne sont donc pas applicables dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle. En effet, dans ces départements, en application de la loi n° 48-977 du 16 juin 1948, il est pourvu aux dépenses ordinaires des chambres de métiers au moyen d'une taxe acquittée par les contribuables exerçant au 1 er janvier de l'année d'imposition une profession relevant du domaine de compétence des chambres de métiers :
- le droit fixe de la chambre de métiers et de l'artisanat ne fait l'objet dans ces départements d' aucune limitation en valeur absolue (il est fixé de telle sorte que son produit soit égal à 40 % du produit global de la taxe) ;
- des droits variables sont dus par les entreprises inscrites au répertoire des métiers et assujetties à la taxe professionnelle ; ces droits représentent 60 % du produit global de la taxe votée par la chambre de métiers considérée.
Ainsi, à la différence des autres chambres de métiers, celles de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin décident librement de leurs ressources, sans l'intervention du Parlement . De la sorte, elles disposent d'une grande liberté quant au choix des actions qu'elles entendent privilégier et au montant des taxes payées par leurs mandants qui sont aussi leurs électeurs.
Les comptes 2007 des chambres de métiers d'Alsace et de Moselle montrent la part importante de la taxe pour frais de chambres de métiers dans le total des produits alors que la moyenne des autres chambres de métiers comparables (plus de 10.000 ressortissants avec CFA) s'établissait à 24 % de leurs produits, en 2007 :
- Alsace : taxe de 8 millions d'euros, soit 41 % des produits ;
- Moselle : taxe de 6 millions d'euros, soit 43 % des produits ;
Le montant du droit fixe par ressortissant en 2007 s'élevait à 163 euros pour la chambre d'Alsace et à 202 euros pour la chambre de la Moselle (contre 100 euros pour les chambres des autres départements).
Selon la DGCIS, l'acceptation de niveaux de contributions aussi importants peut s'expliquer par « la bonne image des services offerts par les chambres de métiers locales auprès d'artisans qui jouissent d'une reconnaissance sociale résultant de tout un passé historique ».
Votre rapporteur spécial constate que si l'absence de plafond légal peut être une cause d'alourdissement du prélèvement, elle a pour mérite de placer les élus consulaires en position de responsabilité devant leurs ressortissants .
A la condition de définir précisément les missions régaliennes financées par la TFCM, l'exemple alsacien-mosellan présente des vertus en termes de liberté et de responsabilité dont l'extension à la « France de l'intérieur » peut être utilement suggérée.
5. Une absence de corrélation entre le financement public et le coût des missions « régaliennes » qui nécessite une définition des missions de service public
A la question du coût que représentent ces missions, il a été répondu à votre rapporteur spécial, par la tutelle comme par les chambres, qu'il n'existe pas actuellement de dispositif de comptabilité analytique permettant de l'évaluer précisément. Très peu de chambres disposent en effet de logiciels leur permettant d'établir une comptabilité analytique par action.
S'il devait être considéré que le produit de la TFCM doit couvrir l'ensemble des compétences régaliennes du réseau consulaire, la tutelle, comme les chambres, seraient dans l' incapacité de fournir une équivalence entre le produit de la taxe et le coût des missions afférentes . Le seul élément d'appréciation, fourni par la consolidation des comptes des chambres, indique que, en 2007, le produit de la TFCM des 104 chambres départementales a représenté 40 % des charges de personnel.
Plus largement, la question qui se pose est la suivante : quels sont véritablement les missions spécifiquement financées par la ressource fiscale ? Or, il n'existe pas de liste limitative des missions dites « régaliennes » permettant de « justifier au premier euro » le prélèvement et l'utilisation qui en est faite.
Dans ces conditions, d'une part, comment l'Etat peut-il légitiment demander au Parlement le consentement à cet impôt spécifique aux artisans, d'autre part, comment les élus consulaires rendent-ils compte à leurs électeurs de l'utilisation de la taxe qu'ils ont acquittée ? Il est à craindre qu'en matière de financement public, la responsabilité des élus soit vidée de son sens en l'absence de définition précise des missions de service public des chambres consulaires.
Ce sujet devra, de l'avis de votre rapporteur spécial, constituer un axe majeur de travail lors de l'examen du projet de loi relatif aux réseaux consulaires, au commerce, à l'artisanat et aux services.
B. LA DIVERSIFICATION DES RECETTES DU RÉSEAU
1. La taxe pour frais de chambres de métiers ne représente qu'un quart des ressources des chambres consulaires
Le financement des chambres est assuré à la fois par la taxe pour frais de chambres de métiers, par les subventions, notamment des conseils régionaux dans le cadre de la formation professionnelle, et par des redevances en contrepartie de prestations de services : activités de conseil et formations.
Répartition par catégories de recettes des ressources financières du réseau des chambres de métiers et de l'artisanat en 2007
RESEAU 2007 |
||||||
Recettes |
||||||
droit fixe |
droit additionnel |
Prestations Services |
Subventions |
Autres |
Produits d'Exploitation |
|
RESEAU |
109 745 845 |
73 589 116 |
97 515 724 |
378 391 345 |
48 576 134 |
707 818 164 |
Part des recettes |
16% |
10% |
14% |
53% |
7% |
100% |
Source : DGCIS
Au total, la taxe pour frais de chambres ne constitue qu'une fraction, environ 26 %, du financement du réseau des chambres de métiers et de l'artisanat. Mais il ne constitue pas la seule recette publique : une part prépondérante provient des subventions octroyées par les conseils régionaux au titre de la formation professionnelle.
On constate la forte dépendance des chambres par rapport aux subventions, l'APCM étant à l'inverse essentiellement financée par la taxe pour frais de chambres de métiers.
A P C M 2007 |
||||||
Recettes |
||||||
TFCM (droit fixe) |
Prestations Services |
Subventions |
Autres |
Produits d'Exploitation |
||
APCM |
12 298 132 |
1 757 817 |
1 802 200 |
588 269 |
16 446 418 |
|
Part des recettes |
73 % |
12 % |
11 % |
4 % |
100 % |
|
Source : DGCIS
La répartition de ces trois grandes catégories de ressources est la suivante :
- les subventions ont représenté 54 % des ressources globales au niveau départemental pour les chambres en 2007, 62 % pour les chambres régionales et 11 % pour l'APCM ;
- la taxe pour frais de chambres de métiers a représenté près de 25 % des ressources pour les chambres départementales, 22 % pour les chambres régionales et 73 % pour l'APCM ;
- et les redevances et les ventes de prestations atteignent 14 % des ressources de chambres départementales, 6 % pour les chambres régionales et 12 % pour l'APCM.
Chambres régionales de métiers et de l'artisanat 2007 |
|||||||||||||
Recettes |
|||||||||||||
Régions* |
TFCM* (droit fixe**) |
Prestations Services |
Subventions |
Autres*** |
Produits d'Exploitation |
||||||||
Aquitaine |
461 538 |
0 |
225 262 |
1 238 600 |
1 925 400 |
||||||||
Auvergne |
192 168 |
7 470 |
1 097 057 |
115 548 |
1 412 243 |
||||||||
Bourgogne |
202 554 |
42 581 |
624 995 |
21 648 |
891 778 |
||||||||
Bretagne |
399 942 |
436 179 |
2 146 225 |
62 335 |
3 044 681 |
||||||||
Centre |
304 515 |
87 540 |
2 086 985 |
2 380 |
2 481 420 |
||||||||
Champagne-Ardenne |
150 354 |
2 830 |
284 672 |
166 503 |
604 359 |
||||||||
Corse |
67 500 |
0 |
623 918 |
51 516 |
742 934 |
||||||||
Franche-Comté |
151 218 |
225 974 |
461 279 |
76 410 |
914 881 |
||||||||
Ile-de-France |
638 390 |
450 |
2 352 753 |
66 482 |
3 058 075 |
||||||||
Languedoc-Roussillon |
426 357 |
6 821 |
3 537 306 |
260 216 |
4 230 700 |
||||||||
Limousin |
119 286 |
199 435 |
707 863 |
185 423 |
1 212 007 |
||||||||
Lorraine |
232 794 |
50 023 |
59 172 |
3 149 |
345 138 |
||||||||
Midi-Pyrénées |
442 386 |
40 359 |
451 463 |
21 505 |
955 713 |
||||||||
Nord-Pas-de-Calais |
309 285 |
334 219 |
972 405 |
555 965 |
2 171 874 |
||||||||
Normandie(Basse) |
190 413 |
0 |
2 620 916 |
5 396 |
2 816 725 |
||||||||
Normandie(Haute) |
178 011 |
59 128 |
266 333 |
8 517 |
511 989 |
||||||||
PACA |
770 688 |
0 |
56 692 |
294 306 |
1 121 686 |
||||||||
Pays de Loire |
387 828 |
69 959 |
656 859 |
11 424 |
1 126 070 |
||||||||
Picardie |
182 736 |
54 126 |
38 917 |
37 485 |
313 264 |
||||||||
Poitou-Charentes |
240 642 |
218 266 |
301 556 |
35 169 |
795 633 |
||||||||
Rhône-Alpes |
895 338 |
0 |
536 361 |
151 014 |
1 582 713 |
||||||||
Total |
6 943 943 |
1 835 360 |
20 108 989 |
3 370 991 |
32 259 283 |
||||||||
Part des recettes |
22% |
6% |
62% |
10% |
100% |
||||||||
Régions* = hors Alsace qui est une CMA et les CMA des DOM, qui ont des compétences régionales. |
|||||||||||||
** = fichier DGI hors rôles supplémentaires |
|||||||||||||
*** = redevances répertoire des métiers, reprises sur amortissement et provision d'exploitation, transferts de charges |
Source : DGCIS
Chambres départementales de métiers et de l'artisanat 2007
Recettes |
|||||||||||
N° |
Département |
Droit fixe* |
Droit additionnel* |
TFCM* |
Prestations Services |
Subventions |
Autres ** |
Produit d'exploitation |
|||
01 |
AIN |
966 100 |
756 980 |
1 723 080 |
869 740 |
1 035 198 |
275 607 |
3 903 625 |
|||
02 |
AISNE |
583 000 |
325 995 |
908 995 |
961 330 |
4 830 790 |
259 754 |
6 960 869 |
|||
03 |
ALLIER |
496 000 |
472 155 |
968 155 |
294 107 |
496 336 |
183 762 |
1 942 360 |
|||
04 |
ALPES-DE-HTE-PROVENCE |
335 500 |
301 611 |
637 111 |
1 011 528 |
5 717 172 |
309 029 |
7 674 840 |
|||
05 |
HAUTES-ALPES |
322 500 |
180 321 |
502 821 |
77 712 |
95 560 |
165 720 |
841 813 |
|||
06 |
ALPES-MARITIMES |
2 083 257 |
1 171 895 |
3 255 152 |
752 084 |
731 116 |
1 132 418 |
5 870 770 |
|||
07 |
ARDECHE |
609 700 |
409 997 |
1 019 697 |
234 918 |
375 587 |
223 925 |
1 854 127 |
|||
08 |
ARDENNES |
352 700 |
316 022 |
668 722 |
211 184 |
771 187 |
159 469 |
1 810 562 |
|||
09 |
ARIEGE |
333 300 |
301 857 |
635 157 |
312 556 |
2 267 863 |
253 335 |
3 468 911 |
|||
10 |
AUBE |
407 900 |
335 985 |
743 885 |
272 952 |
519 006 |
218 736 |
1 754 578 |
|||
11 |
AUDE |
609 700 |
582 352 |
1 192 052 |
750 335 |
3 806 119 |
736 753 |
6 485 259 |
|||
12 |
AVEYRON |
587 300 |
559 118 |
1 146 418 |
1 105 551 |
3 169 153 |
250 985 |
5 672 106 |
|||
13 |
BOUCHES-DU-RHONE |
2 618 300 |
1 462 319 |
4 080 619 |
1 513 941 |
744 070 |
815 696 |
7 154 326 |
|||
14 |
CALVADOS |
899 800 |
593 172 |
1 492 972 |
2 044 710 |
5 180 905 |
295 169 |
9 013 756 |
|||
15 |
CANTAL |
297 000 |
232 813 |
529 813 |
332 200 |
482 399 |
118 992 |
1 463 404 |
|||
16 |
CHARENTE |
546 100 |
519 660 |
1 065 760 |
812 234 |
4 653 603 |
264 491 |
6 796 088 |
|||
17 |
CHARENTE-MARITIME |
1 094 400 |
1 045 990 |
2 140 390 |
2 095 994 |
8 787 624 |
863 884 |
13 887 892 |
|||
18 |
CHER |
468 200 |
360 400 |
828 600 |
127 368 |
555 541 |
182 326 |
1 693 834 |
|||
19 |
CORREZE |
498 500 |
334 816 |
833 316 |
698 313 |
2 881 799 |
172 245 |
4 585 674 |
|||
2A |
CORSE-DU-SUD |
338 600 |
321 459 |
660 059 |
851 125 |
4 758 530 |
179 730 |
6 449 443 |
|||
2B |
HAUTE-CORSE |
411 400 |
392 579 |
803 979 |
210 229 |
717 125 |
206 650 |
1 937 983 |
|||
21 |
COTE-D'OR |
641 800 |
287 372 |
929 172 |
332 748 |
741 948 |
215 637 |
2 219 505 |
|||
22 |
DINAN |
198 500 |
189 481 |
387 981 |
992 466 |
2 621 068 |
120 805 |
4 122 320 |
|||
22 |
SAINT-BRIEUC |
653 400 |
611 950 |
1 265 350 |
1 745 139 |
6 628 374 |
201 834 |
9 840 697 |
|||
23 |
CREUSE |
235 300 |
210 843 |
446 143 |
217 608 |
619 563 |
131 733 |
1 415 047 |
|||
24 |
DORDOGNE |
856 600 |
814 160 |
1 670 760 |
1 643 473 |
4 782 618 |
257 126 |
8 353 977 |
|||
25 |
DOUBS |
649 800 |
582 127 |
1 231 927 |
314 044 |
497 798 |
356 008 |
2 399 777 |
|||
26 |
MONTELIMAR |
275 300 |
185 130 |
460 430 |
320 563 |
316 942 |
119 036 |
1 216 971 |
|||
26 |
ROMANS |
631 400 |
353 582 |
984 982 |
243 674 |
371 130 |
289 954 |
1 889 740 |
|||
27 |
EURE |
811 700 |
454 918 |
1 266 618 |
762 545 |
1 059 159 |
400 805 |
3 489 127 |
|||
28 |
EURE-ET-LOIR |
550 600 |
462 640 |
1 013 240 |
679 362 |
1 441 640 |
516 888 |
3 651 130 |
|||
29 |
FINISTERE |
1 317 500 |
1 252 236 |
2 569 736 |
842 571 |
3 490 003 |
488 347 |
7 390 657 |
|||
30 |
GARD |
1 315 700 |
735 823 |
2 051 523 |
823 708 |
4 299 079 |
397 772 |
7 572 082 |
|||
31 |
HAUTE-GARONNE |
1 726 800 |
1 354 420 |
3 081 220 |
1 424 957 |
3 598 883 |
743 354 |
8 848 414 |
|||
32 |
GERS |
375 300 |
241 822 |
617 122 |
592 724 |
3 642 769 |
175 063 |
5 027 678 |
|||
33 |
GIRONDE |
1 956 300 |
1 427 917 |
3 384 217 |
1 475 579 |
6 627 677 |
1 273 742 |
12 761 215 |
|||
34 |
HERAULT |
1 780 300 |
837 557 |
2 617 857 |
1 145 903 |
924 841 |
510 596 |
5 199 197 |
|||
35 |
ILLE-ET-VILAINE |
1 094 200 |
1 041 288 |
2 135 488 |
1 625 131 |
8 314 929 |
524 487 |
12 600 035 |
|||
36 |
INDRE |
364 900 |
286 158 |
651 058 |
502 062 |
3 825 241 |
143 753 |
5 122 114 |
|||
37 |
INDRE-ET-LOIRE |
764 400 |
684 635 |
1 449 035 |
1 743 155 |
7 300 077 |
325 783 |
10 818 050 |
|||
38 |
GRENOBLE |
1 094 300 |
980 446 |
2 074 746 |
869 714 |
4 068 560 |
-298 122 |
6 714 898 |
|||
38 |
VIENNE |
808 700 |
543 631 |
1 352 331 |
621 483 |
1 164 808 |
1 134 660 |
4 273 282 |
|||
39 |
JURA |
474 200 |
398 246 |
872 446 |
1 033 221 |
3 002 488 |
202 505 |
5 110 660 |
|||
40 |
LANDES |
631 800 |
566 309 |
1 198 109 |
930 617 |
4 629 515 |
294 539 |
7 052 780 |
|||
41 |
LOIR-ET-CHER |
483 700 |
406 383 |
890 083 |
713 035 |
5 745 607 |
231 899 |
7 580 624 |
|||
42 |
LOIRE roanne |
270 400 |
151 499 |
421 899 |
269 242 |
554 004 |
1 112 869 |
2 358 014 |
|||
42 |
LOIRE st Etienne |
852 100 |
476 922 |
1 329 022 |
142 857 |
213 943 |
-627 607 |
1 058 215 |
|||
43 |
HAUTE-LOIRE |
427 200 |
406 957 |
834 157 |
648 157 |
397 251 |
175 736 |
2 055 301 |
|||
44 |
LOIRE-ATLANTIQUE |
1 358 000 |
1 292 272 |
2 650 272 |
1 479 234 |
9 558 650 |
516 864 |
14 205 019 |
|||
45 |
LOIRET |
751 700 |
421 263 |
1 172 963 |
621 426 |
5 521 543 |
326 255 |
7 642 187 |
|||
46 |
LOT |
419 700 |
398 043 |
817 743 |
491 780 |
2 721 669 |
375 334 |
4 406 527 |
|||
47 |
LOT-ET-GARONNE |
617 100 |
587 166 |
1 204 266 |
1 418 250 |
4 205 630 |
242 069 |
7 070 215 |
|||
48 |
LOZERE |
176 100 |
167 726 |
343 826 |
317 413 |
2 344 966 |
77 328 |
3 083 533 |
|||
49 |
MAINE-ET-LOIRE |
972 300 |
544 390 |
1 516 690 |
335 886 |
3 998 411 |
530 571 |
6 381 557 |
|||
50 |
MANCHE |
753 500 |
421 774 |
1 175 274 |
1 380 320 |
5 471 187 |
637 846 |
8 664 627 |
|||
51 |
MARNE |
658 800 |
516 472 |
1 175 272 |
551 271 |
175 376 |
181 967 |
2 083 886 |
|||
52 |
HAUTE-MARNE |
251 200 |
185 587 |
436 787 |
209 974 |
425 963 |
67 903 |
1 140 627 |
|||
53 |
MAYENNE |
424 800 |
356 758 |
781 558 |
493 018 |
2 870 948 |
117 400 |
4 262 925 |
|||
54 |
MEURTHE-ET-MOSELLE |
731 100 |
695 547 |
1 426 647 |
676 860 |
3 399 798 |
414 799 |
5 918 104 |
|||
55 |
MEUSE |
219 400 |
170 601 |
390 001 |
175 124 |
447 574 |
181 306 |
1 194 005 |
|||
56 |
MORBIHAN |
1 180 200 |
793 348 |
1 973 548 |
1 280 557 |
5 805 910 |
746 029 |
9 806 043 |
|||
57 |
MOSELLE * |
2 228 464 |
3 718 449 |
5 946 913 |
2 458 229 |
4 383 575 |
772 248 |
13 560 965 |
|||
58 |
NIEVRE |
339 900 |
247 303 |
587 203 |
184 168 |
527 288 |
239 450 |
1 538 109 |
|||
59 |
NORD |
2 101 700 |
1 765 514 |
3 867 214 |
2 409 799 |
12 402 168 |
1 062 187 |
19 741 368 |
|||
60 |
OISE |
814 300 |
455 486 |
1 269 786 |
856 706 |
4 445 342 |
532 094 |
7 103 928 |
|||
61 |
ORNE |
462 400 |
258 721 |
721 121 |
170 155 |
684 680 |
122 741 |
1 698 697 |
|||
62 |
PAS-DE-CALAIS |
1 334 800 |
1 270 152 |
2 604 952 |
1 745 029 |
10 155 203 |
1 428 190 |
15 933 374 |
|||
63 |
PUY-DE-DOME |
915 000 |
870 759 |
1 785 759 |
253 243 |
453 174 |
285 902 |
2 778 078 |
|||
64 |
PYRENEES-ATLANTIQUES |
1 066 400 |
948 627 |
2 015 027 |
1 115 838 |
4 090 319 |
380 439 |
7 601 623 |
|||
65 |
HAUTES-PYRENEES |
386 700 |
259 829 |
646 529 |
141 768 |
359 328 |
147 532 |
1 295 156 |
|||
66 |
PYRENEES-ORIENTALES |
855 500 |
813 927 |
1 669 427 |
660 218 |
4 528 276 |
484 271 |
7 342 192 |
|||
67-68 |
ALSACE * |
3 333 839 |
5 018 928 |
8 352 767 |
3 261 100 |
6 570 208 |
1 660 282 |
19 844 357 |
|||
69 |
RHONE |
2 279 800 |
1 405 226 |
3 685 026 |
1 507 883 |
1 024 943 |
859 901 |
7 077 753 |
|||
70 |
HAUTE-SAONE |
371 800 |
353 860 |
725 660 |
590 150 |
3 236 385 |
412 412 |
4 964 607 |
|||
71 |
SAONE-ET-LOIRE |
763 500 |
470 317 |
1 233 817 |
354 005 |
885 156 |
226 013 |
2 698 991 |
|||
72 |
SARTHE |
638 200 |
607 942 |
1 246 142 |
1 043 580 |
2 976 106 |
251 505 |
5 517 333 |
|||
73 |
SAVOIE |
869 300 |
487 091 |
1 356 391 |
324 712 |
460 090 |
405 097 |
2 546 290 |
|||
74 |
HAUTE-SAVOIE |
1 291 100 |
868 134 |
2 159 234 |
747 685 |
1 448 645 |
535 654 |
4 891 218 |
|||
75 |
PARIS |
2 933 400 |
1 644 456 |
4 577 856 |
1 258 902 |
724 632 |
1 033 406 |
7 594 796 |
|||
76 |
SEINE-MARITIME |
1 166 200 |
1 110 515 |
2 276 715 |
972 530 |
6 414 952 |
1 166 744 |
10 830 941 |
|||
77 |
MEAUX |
853 800 |
813 006 |
1 666 806 |
836 404 |
3 212 699 |
-334 402 |
5 381 507 |
|||
77 |
MONTEREAU FAULT YONNE |
615 700 |
344 351 |
960 051 |
950 453 |
4 643 289 |
1 365 981 |
7 919 774 |
|||
78 |
YVELINES |
1 283 900 |
1 152 423 |
2 436 323 |
909 463 |
6 021 558 |
340 071 |
9 707 415 |
|||
79 |
DEUX-SEVRES |
490 800 |
467 345 |
958 145 |
2 222 671 |
8 349 851 |
309 451 |
11 840 118 |
|||
80 |
SOMME |
633 100 |
602 866 |
1 235 966 |
949 394 |
1 299 515 |
216 578 |
3 701 453 |
|||
81 |
TARN |
680 000 |
647 085 |
1 327 085 |
1 172 836 |
4 085 078 |
605 813 |
7 190 812 |
|||
82 |
TARN-ET-GARONNE |
406 300 |
227 764 |
634 064 |
168 483 |
382 963 |
309 176 |
1 494 686 |
|||
83 |
VAR |
2 117 800 |
2 020 221 |
4 138 021 |
2 266 848 |
13 201 734 |
1 024 785 |
20 631 388 |
|||
84 |
VAUCLUSE |
1 064 800 |
717 987 |
1 782 787 |
1 592 709 |
4 690 556 |
425 707 |
8 491 759 |
|||
85 |
VENDEE |
915 900 |
717 840 |
1 633 740 |
1 352 032 |
6 767 669 |
313 034 |
10 066 475 |
|||
86 |
VIENNE |
542 500 |
364 433 |
906 933 |
981 653 |
3 630 005 |
213 947 |
5 732 538 |
|||
87 |
HAUTE-VIENNE |
591 600 |
477 000 |
1 068 600 |
1 080 964 |
3 075 951 |
127 674 |
5 353 189 |
|||
88 |
VOSGES |
532 900 |
507 014 |
1 039 914 |
950 995 |
3 026 486 |
307 159 |
5 324 555 |
|||
89 |
YONNE |
505 400 |
453 153 |
958 553 |
402 227 |
914 746 |
236 978 |
2 512 505 |
|||
90 |
TERRITOIRE DE BELFORT |
184 400 |
175 476 |
359 876 |
331 984 |
502 095 |
181 723 |
1 375 677 |
|||
91 |
ESSONNE |
1 218 200 |
1 023 237 |
2 241 437 |
2 619 142 |
755 368 |
648 125 |
6 264 072 |
|||
92 |
HAUTS-DE-SEINE |
1 326 000 |
891 609 |
2 217 609 |
683 351 |
1 409 443 |
436 795 |
4 747 198 |
|||
93 |
SEINE-SAINT-DENIS |
1 829 200 |
1 641 840 |
3 471 040 |
1 015 366 |
8 146 288 |
933 741 |
13 566 435 |
|||
94 |
VAL-DE-MARNE |
1 417 200 |
668 965 |
2 086 165 |
766 694 |
3 876 093 |
737 166 |
7 466 119 |
|||
95 |
VAL-D'OISE |
1 290 400 |
722 473 |
2 012 873 |
763 960 |
6 133 203 |
707 889 |
9 617 925 |
|||
971 |
GUADELOUPE |
1 048 580 |
998 286 |
2 046 866 |
1 049 740 |
4 291 204 |
1 264 761 |
8 652 571 |
|||
972 |
MARTINIQUE |
802 567 |
716 704 |
1 519 271 |
400 113 |
4 286 967 |
277 565 |
6 483 916 |
|||
973 |
GUYANE |
254 842 |
242 623 |
497 465 |
148 187 |
1 804 272 |
236 492 |
2 686 416 |
|||
974 |
LA REUNION |
1 130 221 |
947 284 |
2 077 505 |
2 624 215 |
15 798 435 |
621 049 |
21 121 204 |
|||
TOTAL |
90 503 770 |
73 589 116 |
164 092 886 |
93 922 547 |
356 480 156 |
44 616 874 |
659 112 463 |
||||
Part des recettes |
13,7% |
11,2% |
24,9% |
14,2% |
54,1% |
6,8% |
100,0% |
||||
* = fichier DGI hors rôles supplémentaires |
|||||||||||
** = redevances répertoire des métiers, reprises sur amortissement et provision d'exploitation, transferts de charges |
|||||||||||
Source : DGCIS |
2. Une régionalisation accrue du financement liée à la décentralisation de la formation professionnelle
En application de l'article L. 214-12 du code de l'éducation, l'apprentissage et la formation professionnelle des jeunes et des adultes relèvent de la compétence de la région.
A cet égard, les subventions des régions représentent à elles-seules 33 % des ressources des chambres. Cette proportion s'est accrue de 10 % depuis cinq ans alors que dans le même temps le produit de la taxe d'apprentissage a régressé et ne représente que 6 % des ressources que le réseau consacre aux centres de formation d'apprentis.
Sur ce point, il faut noter que, contrairement aux CCI et aux grandes écoles de commerce, le réseau des chambres de métiers et de l'artisanat peine à mobiliser à son avantage la part « librement affectée » de la taxe d'apprentissage, qui représente 30 % du total prélevé.
Une réforme de la taxe d'apprentissage dépasserait très largement le cadre des seuls centres de formation des apprentis mais mériterait qu'une réflexion commune soit lancée avec les conseils régionaux qui, de fait, assurent le financement de la formation des apprentis. Ainsi, le montant des subventions régionales est directement corrélé à la gestion d'un centre de formation des apprentis (CFA) : les 41 chambres qui ne gèrent pas de CFA perçoivent peu de subventions (23 % de leurs ressources dont 4,7 points en provenance des régions) ; les 59 chambres qui gèrent directement un CFA reçoivent 47 % des subventions, dont 38 points des régions.
SECONDE PARTIE - LES RÉFORMES EN COURS ET À VENIR
I. UNE MODERNISATION DU RÉSEAU CONSULAIRE QUI DOIT S'ACCOMPAGNER D'UNE RÉFORME DE SON FINANCEMENT
A. UN RÉSEAU EN MUTATION
1. La révision générale des politiques publiques
La réforme du réseau consulaire s'inscrit dans le processus de révision générale des politiques publiques (RGPP) engagé par le Gouvernement en 2007. Au cours du deuxième conseil de modernisation des politiques publiques (CMPP), tenu le 4 avril 2008, il a été décidé que les réseaux des chambres de métiers et de l'artisanat et des chambres de commerce et d'industrie devaient s'engager dans l'effort de refonte du service public.
La feuille de route a été définie en ces termes par le CMPP :
« En vue d'améliorer le service rendu, les réseaux consulaires, comme l'ensemble des structures publiques, doivent participer à l'effort de rationalisation, de mutualisation de fonctions supports, de réduction de la dispersion des structures.
« Ces dernières seront incitées à proposer des réformes d'organisation et de fonctionnement pour améliorer leur efficience et le service rendu aux entreprises.
« Ces économies se traduiront par une diminution de la charge correspondante sur ces dernières.
« En l'absence de projets ambitieux, et après une concertation avec celles-ci, le gouvernement prendra des dispositions pour rationaliser le réseau des chambres de commerce et d'industrie (CCI) et des chambres des métiers et de l`artisanat (CMA). ».
En conséquence, eu égard au poids financier plus important du réseau des CCI (1,2 milliard d'euros de taxe aditionnelle à la taxe professionnelle pour un budget global de 4,1 milliards d'euros à l'échelle du réseau), le Gouvernement a proposé, dès l'examen du projet de loi de finances pour 2010, une réfaction de 5 % du montant global de la ressource fiscale des CCI 23 ( * ) .
A ce stade, il convient de rappeler que le droit fixe de la TFCM n'a pas été revalorisé depuis la loi de finances pour 2008.
2. La réforme du statut des personnels
Parallèlement à la RGPP, la commission paritaire nationale, instituée par la loi n° 52-1311 du 10 décembre 1952, des personnels administratifs des chambres de métiers a adopté, le 13 novembre 2008, un nouveau statut tendant à unifier les règles de gestion du personnel dans l'ensemble du réseau 24 ( * ) , s'agissant notamment de la fixation du nombre et de la nature des emplois dans le cadre d'une nouvelle grille indiciaire nationale.
Cette rationalisation de la gestion des personnels, appelée de ses voeux par la Cour des comptes, se matérialise par la constitution, pour chaque emploi, d'une fiche de poste décrivant les tâches et les missions de chaque agent avant le 31 octobre 2009. Cette réforme a ainsi pour objet de mettre fin aux disparités de traitement. A cet égard, votre rapporteur spécial a pu constater que l'adoption de ce nouveau statut a eu pour effet bénéfique de clarifier les conditions de recrutement et de rémunération des cadres des chambres de métiers.
3. Le projet de loi de réforme du réseau consulaire
Dans la continuité du processus de la révision générale des politiques publiques tel que le Gouvernement a souhaité qu'il s'applique aux réseaux consulaires, un projet de loi, portant réforme des réseaux des chambres de commerce et d'industrie et des chambres de métiers et de l'artisanat, a été élaboré « afin d'améliorer le service rendu aux entreprises, en tenant compte
des propositions faites par chacun des réseaux au terme de la concertation qu'ils ont menée » 25 ( * ) .
S'agissant plus particulièrement des chambres de métiers, le projet de loi renforce le niveau régional du réseau en le chargeant de mutualiser les fonctions administratives et de répartir les ressources perçues au profit des chambres départementales . Il prévoit la faculté pour les chambres de métiers et de l'artisanat de décider, à la majorité, de fusionner dans une chambre de métiers et de l'artisanat de région.
Ce texte reprend les grandes orientations, adoptées à 94 %, lors de l'assemblée générale de l'APCM du 1 er décembre 2008. Le nouveau schéma global de réseau reposera sur un tronc commun et sur deux modalités de mise en oeuvre.
Le tronc commun comprend un renforcement du niveau régional, avec, à ce niveau : la définition de la politique de formation et de développement économique ; la collecte de la taxe et du droit additionnel acquittés par les entreprises ; la mutualisation des fonctions supports, sauf celles traitées plus efficacement au niveau national.
Chaque chambre, sur décision de son assemblée générale, peut opter pour l'un des deux modes d'organisation qui répond le mieux à son contexte local :
- la première option consiste en une nouvelle répartition des compétences entre le niveau régional et départemental, avec un pôle départemental qui conserve son autonomie et son statut d'établissement public, sans qu'il soit question de « rattachement ». Dans ce cas, hormis les fonctions de support mutualisées et la collecte de la TFCM qui seraient assurées par le niveau régional, les chambres départementales conservent leurs compétences actuelles : organisation des services, ressources humaines, vote du taux du droit additionnel (tant que celui-ci n'est pas réformé) ;
- la seconde option prévoit la création d'une chambre de métiers et de l'artisanat de région (CMAR), nouvel établissement public unique de région, regroupant les départements dont les entités (sections et antennes) perdraient leur personnalité juridique et leur statut d'établissement public. Dans ce cas, la CMAR se substitue aux chambres départementales et assure la mutualisation de toutes les fonctions d'organisation et de gestion.
Il convient de remarquer que cette réforme « à la carte » des chambres de métiers et de l'artisanat semble susciter moins de débats que celle des chambres de commerce et d'industrie 26 ( * ) . En effet, mis à part les cinq départements où subsitent encore deux chambres de métiers et de l'artisanat pour lesquelles les opérations de fusion sont en cours, l'incertitude repose non pas sur l'acceptation de la réforme mais sur le succès de la régionalisation du réseau .
4. Le contexte de la réforme de la taxe professionnelle
Enfin la réforme de la taxe professionnelle (TP) a remis en cause l'assiette du droit additionnel.
En effet, à compter de 2010, la fraction de l'assiette de la taxe professionnelle reposant sur les équipements et bien mobiliers (donc les investissements), soit 80 % environ de l'assiette totale, est supprimée. Les valeurs locatives foncières deviennent l'assiette de la cotisation foncière des entreprises (CFE).
Sur le plan juridique, la TFCM demeure opérationnelle dans la mesure où, par simple coordination rédactionnelle, le droit additionnel est dorénavant assis sur la cotisation foncière des entreprises, au lieu de la taxe professionnelle 27 ( * ) .
B. UNE RÉFORME DU FINANCEMENT QUI S'IMPOSE
1. Réformer la TFCM pour assurer la pérennité du financement public...
A ce stade, il convient de constater que, contrairement à celui des chambres de commerce, le volet financier de la réforme des chambres de métiers n'a pas encore été abordé. Or, votre rapporteur spécial rappelle qu'il y a urgence à réformer en profondeur la TFCM afin de pérenniser la ressource et d'en améliorer l'efficience au regard de la LOLF .
Si la nécessité de garantir un financement pérenne et « suffisant » au réseau, eu égard aux missions de service public qu'il remplit, est partagée par votre rapporteur spécial, il convient de réaffirmer le principe selon lequel, même au moyen d'une ressource fiscale, le financement du réseau doit être effectué par les artisans . Cette définition exclut tout financement budgétaire car celui-ci aurait pour effet de distendre le lien indispensable qui doit exister entre les chambres et leurs ressortissants.
Si l'Etat doit garantir un taux minimal de prélèvement à caractère fiscal pour assurer le financement des missions dites « régaliennes » des chambres, qui sont des établissements publics de l'Etat, il convient en revanche de responsabiliser le réseau consulaire devant leurs administrés pour les dépenses qui ne relèveraient pas directement de charges de service public.
2. ... en conciliant liberté d'action des chambres, dans le cadre d'un conventionnement avec l'Etat, et responsabilité des élus consulaires
Pour que la réforme de structure et de gestion s'inscrive dans un « cercle budgétaire vertueux », le financement doit être justifié par des objectifs et des indicateurs : au même titre que pour les opérateurs de services publics. A cet égard, il convient d'encourager la conclusion rapide, avec les services de l'Etat, du contrat d'objectifs et de moyens annoncé lors de l'assemblée générale de l'APCM des 9 et 10 juin 2009. En effet, il semble primordial de faire confiance aux capacités d'initiative des acteurs directement concernés. En contrepartie, un contrat d'objectifs et de moyens constitue certainement le meilleur système de contrôle , nécessairement strict, sans être ni trop tatillon, ni stérilisant.
Dans cette optique, la réforme ne peut se limiter à une simple modernisation administrative du réseau, mais doit aussi comporter une réforme de son mode de financement et une définition précise des missions de service public.
II. LES OBSERVATIONS ET RECOMMANDATIONS DE VOTRE RAPPORTEUR SPÉCIAL
Au terme de cette mission d'information, votre rapporteur spécial formule un certain nombre d'observations sur la gestion du réseau et quelques recommandations sur la réforme de son financement.
A. LES RECOMMANDATIONS SUR LA GESTION ET LA GOUVERNANCE DU RÉSEAU
1. Etendre à l'ensemble du réseau l'obligation de certification des comptes par un commissaire aux comptes professionnel
L'APCM, les CRMA et les CMA sont des établissements publics administratifs de l'Etat, particuliers dans la mesure où ils sont dirigés par des élus ; on rappelle que les fonctions de comptable y sont exercées par des trésoriers élus et non par des comptables publics.
Actuellement, seuls les comptes des centres de formation d'apprentis ainsi que ceux des chambres qui dépassent certains seuils sont soumis à une obligation de certification. Sauf à recommander la présence de comptables publics, il conviendrait à tout le moins d'étendre à l'ensemble du réseau l' obligation de certification des comptes par un commissaire aux comptes professionnel .
2. Appliquer des règles comptables communes et instaurer une comptabilité analytique
En dépit de l'existence d'un plan comptable national, l'absence d'instruction comptable commune, afin notamment d'harmoniser les durées d'amortissement et les nomenclatures, et de comptabilité analytique ne permet pas d'évaluer le coût des missions régaliennes. La réforme prochaine du réseau doit être l'occasion d'appliquer des règles comptables communes et d'instaurer une comptabilité analytique.
3. Raccourcir les délais d'agrégation et de consolidation des comptes
Les délais d'agrégation et de consolidation des comptes du réseau sont trop longs : les données réalisées de l'exercice 2007 n'ont été publiées que deux ans plus tard, en mars 2009. Les données 2008 présentées dans le présent rapport résultent donc d'estimations réalisées par la DGCIS sur la base des fichiers fournis par la direction générale des finances publiques. Une harmonisation des pratiques et des systèmes d'information serait de nature à optimiser le transfert et le traitement des données.
4. Clarifier les frontières entre les prestations obligatoires gratuites et les prestations facultatives payantes
Le périmètre et le coût des services rendus par les chambres demeurent imprécis et hétérogènes. Une clarification réglementaire des frontières entre les prestations obligatoires gratuites et les prestations facultatives payantes doit être établie. Les ressortissants doivent recevoir une information explicite sur le montant et la justification de toute facturation.
Cette préoccupation rejoint la nécessité de définir et de chiffrer précisément les missions de service public financées par la ressource fiscale .
5. Renforcer l'APCM dans son rôle de « tête de réseau »
La réforme du réseau des CMA nécessite également une modification en profondeur des textes réglementaires d'application régissant le fonctionnement et l'organisation des chambres, notamment dans le sens d'un renforcement du rôle de la tête de réseau vis-à-vis des échelons régionaux et départementaux.
6. Harmoniser dans chaque département le registre fiscal des assujettis à la TFCM avec le répertoire des métiers
Il est apparu, à l'issue des visites comme des observations formulées par les chambres régionales des comptes, que le nombre de ressortissants enregistrés au répertoire des métiers ne concorde pas nécessairement avec les informations dont disposent les services fiscaux sur la base des déclarations d'imposition. Une harmonisation régulière de ces données permettrait aux chambres de s'assurer que l'ensemble des ressortissants acquittent bien la taxe pour frais de chambre de métiers.
B. LES RECOMMANDATIONS SUR LA RÉFORME DU FINANCEMENT DU RÉSEAU
1. Remplacer la détermination du droit fixe de la taxe pour frais de chambres de métiers en valeur absolue par l'indexation d'un taux sur un indice de référence tel que le plafond de la sécurité sociale
La détermination du droit fixe de la taxe pour frais de chambres de métiers en valeur absolue est inadaptée et sollicite inutilement le Parlement dont la mission est, en l'espèce, de définir les assiettes et les seuils des prélèvements obligatoires. L'indexation d'un taux sur un indice de référence tel que le plafond de la sécurité sociale constitue un axe de réforme à évaluer concrètement. Notre collègue député, Didier Chouat 28 ( * ) , avait d'ailleurs évoqué cette piste dès 1999. Dans les limites fixées par le législateur, les acteurs détermineraient librement le niveau de contribution nécessaire localement.
La comparaison des taux d'augmentation des indices montre que, jusqu'en 2008, l'évolution à la hausse de la TFCM a systématiquement dépassé celles du plafond annuel de la sécurité sociale et du taux de l'inflation.
Evolution des taux d'augmentation de la TFCM,
du
plafond annuel de la sécurité sociale et de
l'inflation
Source : DGCIS
De plus, ainsi que l'expose le tableau des deux pages suivantes, la structure de la TFCM a elle-même diversement évolué. Ainsi, de 2005 à 2008, le produit du droit additionnel (6,3 % en 2007) a cru plus rapidement que celui du droit fixe (2,5 % en 2007).
Tableau d'évolution du produit de la taxe pour frais de chambre de métiers de 2004 à 2009
Années |
Montant du droit fixe max.global/assujetti (selon inscription en LFI) (en €) |
Evolution du montant du droit fixe/assu- jetti |
Produit du droit fixe (en M€) |
Evolution du produit du droit fixe |
Produit du droit additionnel (en M€) |
Evolution du produit du droit addition- nel |
Produit de la taxe (DF + DA) (en M€) |
Evolution du produit de la taxe (DF + DA) |
Taux d'inflation moy.hors tabac ** |
Plafond annuel sécurité sociale (en €) |
Evolution du plafond annuel sécurité sociale |
|
2004 |
CMA hors DOM et hors Als.Mos |
93,5 |
71,6 |
52,3 |
123,9 |
|||||||
CMA DOM |
100,5 |
2,4 |
2,2 |
4,7 |
||||||||
CRMA |
7 |
4,9 |
4,9 |
|||||||||
APCM |
12,5 |
10,6 |
10,6 |
|||||||||
Total |
113 |
7,6% |
89,6 |
10,7% |
54,6 |
2,1% |
144,1 |
7,2% |
1,7% |
29 712 |
1,8% |
|
2005 |
CMA hors DOM et hors Als.Mos |
95,5 |
74,6 |
54,7 |
129,4 |
|||||||
CMA DOM |
102,5 |
2,8 |
2,5 |
5,3 |
||||||||
CRMA |
7 |
5,5 |
5,5 |
|||||||||
APCM |
12,5 |
10,9 |
10,9 |
|||||||||
Total |
115 |
1,8% |
93,8 |
4,7% |
57,2 |
4,9% |
151,0 |
4,8% |
1,7% |
30 192 |
1,6% |
|
2006 |
CMA hors DOM et hors Als.Mos |
98 |
78,3 |
58,3 |
136,6 |
|||||||
CMA DOM |
106 |
3,0 |
2,7 |
5,7 |
||||||||
CRMA |
8 |
6,1 |
6,1 |
|||||||||
APCM |
14 |
12,0 |
12,0 |
|||||||||
Total |
120 |
4,3% |
99,5 |
6,1% |
61,0 |
6,6% |
160,5 |
6,3% |
1,7% |
31 068 |
2,9% |
|
2007 |
CMA hors DOM et hors Als.Mos |
100 |
81,7 |
61,9 |
143,7 |
5,1% |
||||||
CMA DOM |
109 |
3,2 |
2,9 |
6,1 |
7,3% |
|||||||
CRMA |
9 |
7,0 |
7,0 |
13,8% |
||||||||
APCM |
14 |
12,3 |
12,3 |
2,3% |
||||||||
Total |
123 |
2,5% |
104,2 |
4,8% |
64,9 |
6,3% |
169,1 |
5,3% |
1,5% |
32 184 |
3,6% |
Années |
Montant du droit fixe max.global/assujetti (selon inscription en LFI) (en €) |
Evolution du montant du droit fixe/assu- jetti |
Produit du droit fixe (en M€) |
Evolution du produit du droit fixe |
Produit du droit additionnel (en M€) |
Evolution du produit du droit addition- nel |
Produit de la taxe (DF + DA) (en M€) |
Evolution du produit de la taxe (DF + DA) |
Taux d'inflation moy.hors tabac ** |
Plafond annuel sécurité sociale (en €) |
Evolution du plafond annuel sécurité sociale |
|
Estimations 2008 |
CMA hors DOM et hors Als.Mos |
101 |
85,0 |
64,7 |
149,7 |
4,2% |
||||||
CMA DOM |
110 |
3,5 |
3,1 |
6,6 |
6,9% |
|||||||
CRMA |
9 |
7,2 |
7,2 |
3,1% |
||||||||
APCM |
15 |
13,6 |
13,6 |
10,5% |
||||||||
Total |
125 |
1,6% |
109,3 |
4,8% |
67,8 |
4,6% |
177,1 |
4,7% |
2,2% |
33 276 |
3,4% |
|
Estimation 2009 |
CMA hors DOM et hors Als.Mos |
101 |
85,0 |
64,8 |
149,8 |
|||||||
(montants |
CMA DOM |
110 |
3,5 |
3,1 |
6,6 |
|||||||
LFI 2009) |
CRMA |
9 |
7,7 |
7,7 |
||||||||
APCM |
15 |
13,6 |
13,6 |
|||||||||
Total |
125 |
0,0% |
109,8 |
0,5% |
67,9 |
0,0% |
177,7 |
0,3% |
1,5% |
34 308 |
3,1% |
Source : direction générale de la compétitivité de l'industrie et des services
L'alignement de l'évolution de la TFCM sur le plafond annuel de la sécurité sociale permettrait dans un premier temps de limiter l'augmentation régulière de la taxe tout en assurant la pérennité du financement.
A droit constant, le taux de 0,312 % du plafond de la sécurité sociale correspondrait aux montants actuels de la TFCM :
- 101 euros (droit fixe départemental)
- 9 euros (droit fixe régional).
Soit un total de 110 euros.
Le taux de 0,043% du plafond de la sécurité sociale correspondrait quant à lui à la dotation actuelle de l'APCM, soit 15 euros.
Il convient de rappeler qu'une telle indexation est d'ores et déjà prévue dans le cas du prélèvement du droit additionnel par ressortissant équivalent à 0,12 % du montant annuel du plafond de la sécurité sociale, soit 40 euros en 2008, qui est reversé aux conseils de la formation auprès des chambres régionales pour assurer la formation des chefs d'entreprises artisanales dans la gestion et le développement de leur entreprise.
2. Compenser la suppression du droit additionnel par une augmentation du droit fixe, ou la création d'une fraction complémentaire du droit fixe, dont le taux ou le montant serait déterminé par l'échelon régional du réseau
Dans la mesure où le droit additionnel tend à devenir une recette permanente et où son taux est de plus en plus systématiquement fixé à son seuil le plus haut, soit 85 %, une réflexion doit être menée afin de compenser la suppression du droit additionnel par une augmentation du droit fixe, ou la création d'une fraction complémentaire du droit fixe, dont le taux ou le montant serait déterminé par l'échelon régional du réseau, en cohérence avec sa fonction de collecte et de mutualisation de la ressource fiscale. Le modèle alsacien-mosellan fait, en la matière, figure d'exemple. En effet, celui-ci concilie le principe de liberté de détermination de la taxe avec le principe de responsabilité des élus consulaires.
A l'image de la réforme du financement des CCI adoptée dans le cadre de l'examen de la loi de finances pour 2010, une réflexion commune, du réseau consulaire, de la tutelle et de toutes les parties prenantes, doit conduire à une proposition de réforme de la taxe pour frais de chambres de métiers dans la perspective de l'examen du prochain projet de loi de finances (pour 2011), selon l'état d'avancement de la réforme des réseaux consulaires.
3. La réforme du financement doit s'inscrire dans les principes de justification des crédits et de performance établis par la LOLF et se fonder sur un contrat d'objectifs et de moyens
Enfin, la réforme du financement doit s'inscrire dans les principes de justification des crédits et de performance établis par la LOLF et se fonder sur un contrat d'objectifs et de moyens dont il sera rendu compte chaque année au Parlement de l'exécution et de la gestion.
Tout l'enjeu de la réforme du réseau consulaire et de son financement repose sur l'identification, sans équivoque, des missions vers lesquelles les financements publics sont dirigés. Ce n'est qu'à cette condition qu'une évaluation des résultats pourra véritablement être mise en oeuvre.
*
* *
Au final, les observations et recommandations formulées par votre rapporteur spécial s'inscrivent dans une approche générale dont les grandes orientations s'inscrivent dans le schéma suivant :
- le réseau consulaire doit à la fois rester aussi proche du terrain (département) que possible au niveau de l'action et voir sa politique en matière de développement économique et de formation professionnelle, déterminée par la région.
- la présence et le rôle de l'Etat devraient encore s'alléger, son contrôle étant assuré à travers un contrat d'objectifs et de moyen.
- la tête de réseau, l'APCM, partenaire naturel de l'Etat, doit avoir une pleine légitimité tant vis-à-vis de ce dernier que des régions pour décliner à leur niveau les grandes actions nationales que constituent les objectifs du contrat d'objectifs et de moyen.
Il s'agira par la réforme en préparation, tant au niveau de l'organisation territoriale et administrative que du financement, de permettre à ce grand réseau de donner toute sa mesure et d'exprimer ses grandes potentialités à un moment où notre économie en a tant besoin.
Outre l'enjeu de la création et de la transmission d'entreprises, votre rapporteur spécial encourage le réseau consulaire à oeuvrer pour la transformation de nos TPE en PME et de celles-ci en entreprises de taille intermédiaire (ETI), pour leur intégration dans les pôles de compétitivité, et pour les entraîner à l'international, en particulier pour celles relevant des nouvelles technologies de l'information et de la communication ou des métiers d'art.
EXAMEN EN COMMISSION
Réunie le mercredi 1 er juillet 2009 sous la présidence de M. Jean Arthuis, président, la commission des finances a entendu la communication de M. André Ferrand , rapporteur spécial, sur le financement des chambres de métiers et de l'artisanat.
M. Jean Arthuis, président , a tout d'abord rappelé que la communication de M. André Ferrand, rapporteur spécial des crédits de la mission « Economie » , s'inscrit dans la continuité du contrôle engagé en 2008 par M. Eric Doligé, alors rapporteur spécial de cette mission, sur le financement des chambres de métiers et de l'artisanat. Il s'agissait de compléter l'information des parlementaires sur l'utilisation de la taxe pour frais de chambres de métiers (TFCM). En outre, il a indiqué que compte tenu de l'expérience acquise par les magistrats des chambres régionales des comptes au cours des nombreux contrôles de chambres de métiers et de l'artisanat réalisés, l'assistance de la Cour des comptes a été demandée en application de l'article 58-1° de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF). C'est à ce titre que M. Philippe Sire, premier conseiller à la chambre régionale de comptes des Pays de la Loire, a été détaché par la Cour.
Après avoir précisé que le périmètre de la mission s'est élargi à des événements nouveaux, apparus en 2008, tels que le lancement de la modernisation du réseau consulaire et la réforme de la taxe professionnelle, M. André Ferrand , rapporteur spécial , a dans un premier temps procédé à la description de la taxe pour frais de chambres de métiers. Celle-ci constitue un prélèvement, acquitté par les artisans inscrits au répertoire des métiers, composé d'un droit fixe et d'un droit additionnel à la taxe professionnelle.
Le droit fixe est payé par chacun des quelque 900 000 artisans assujettis, dans la limite d'un plafond déterminé chaque année par la loi de finances. Ce droit s'élève à 125 euros depuis 2008 et est affecté par le Trésor public aux différents établissements publics qui composent le réseau selon la répartition suivante : 101 euros pour les chambres de métiers et de l'artisanat (CMA) présentes dans les départements, 9 euros par chambre régionale de métiers et de l'artisanat (CRMA) et 15 euros pour l'assemblée permanente des chambre de métiers (APCM) qui constitue la tête de réseau. Le produit du droit fixe revenant à l'ensemble du réseau s'est élevé à environ 109 millions d'euros en 2008.
Le droit additionnel à la taxe professionnelle, acquitté par les 720 000 artisans assujettis à la taxe professionnelle, est affecté par le Trésor public aux seules chambres départementales. Le montant global du droit additionnel n'excède pas 50 % du produit global du droit fixe. Toutefois, ce taux peut atteindre un maximum de 85 % autorisé exceptionnellement, à la condition qu'une convention soit signée entre le préfet et le président de la chambre départementale mentionnant les actions ou investissements sur lesquels s'engage la chambre en contrepartie du dépassement : projets immobiliers, redressement financier, développement économique. M. André Ferrand , rapporteur spécial , a souligné que le dépassement du taux « normal » du droit additionnel tend à devenir lui-même la norme : 76 chambres sur 104 ont bénéficié en 2008 d'un tel dépassement, dont 36 au taux plafond de 85 %. Le produit du droit additionnel s'est élevé à 68 millions d'euros en 2008. Au total, la collecte de la taxe pour frais de chambres de métiers, droit fixe et droit additionnel, s'est ainsi élevée à près de 178 millions d'euros, soit une augmentation de 4,7 % par rapport à l'année précédente.
Ensuite, M. André Ferrand , rapporteur spécial, a rappelé que la mission avait été justifiée à l'origine par la constatation que le Parlement est appelé à examiner, chaque année dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances, le montant du droit fixe de la taxe pour frais de chambres de métiers prévue par l'article 1601 du code général des impôts. Ainsi, le montant de ce droit fixe, qui est exprimé en valeur absolue, a successivement évolué de 94,98 euros en 2000 à 96,04 euros en 2001, puis 101 euros, 105 euros, 113 euros, 115 euros, 120 euros, 123 euros pour atteindre, enfin, 125 euros depuis 2008.
Il a souligné que, sans remettre en cause la nécessité d'assurer un financement des missions de service public rendues par les chambres de métiers et de l'artisanat, M. Eric Doligé s'était alors étonné que les demandes annuelles de revalorisation ne soient accompagnées d'aucune analyse ou expertise permettant au Parlement de se prononcer en toute connaissance de cause sur le bien-fondé d'augmentations qui ne semblent pas s'inscrire dans la « culture du résultat » et de justification des crédits instaurée par la LOLF.
M. André Ferrand , rapporteur spécial, a indiqué que l'actualité des chambres de métiers et de l'artisanat a considérablement évolué dans le courant de l'année 2008 en raison de l'adoption, le 1 er décembre 2008, par l'assemblée générale de l'APCM d'un projet de modernisation et de rationalisation du réseau des chambres de métiers et de l'artisanat, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP). Il a indiqué qu'un projet de loi, s'inspirant très largement de la délibération de l'APCM, est actuellement en cours d'examen par le Conseil d'Etat et sera déposé à l'automne 2009, sans toutefois contenir de dispositions financières. Celles-ci seraient reportées à l'examen d'un prochain projet de loi de finances pour 2010 ou 2011.
Il a ajouté que l'annonce faite par le Président de la République de la réforme de la taxe professionnelle aura pour effet de remettre en cause l'assiette du droit additionnel, rendant ainsi indispensable une refonte de la taxe pour frais de chambre des métiers.
M. André Ferrand , rapporteur spécial, a ensuite évoqué un référé de la Cour des comptes portant sur la période 1999-2005, appelant à une amélioration de la gestion de l'APCM. Il a relevé que les efforts accomplis par celle-ci pour répondre aux observations de la Cour ont porté, notamment, sur la valorisation des investissements effectués lors de la rénovation du siège grâce à la location à des tiers de la nouvelle salle de conférence ; la réduction, de dix à cinq, du nombre de directions ; l'adoption d'un nouveau statut du personnel en novembre 2008 pour l'ensemble du réseau ; une campagne de communication nationale sur l'artisanat ; un plan de création d'universités des métiers et de l'artisanat dans chaque région.
Revenant sur les missions des chambres de métiers et de l'artisanat, il a souligné que certaines compétences du réseau consulaire sont considérées comme « régaliennes » et relèvent de la mission de service public des chambres : il s'agit en premier lieu de la tenue du répertoire des métiers, de la reconnaissance de la qualité d'artisan et de l'organisation de l'apprentissage dans le secteur des métiers. En outre, le réseau doit, en vertu de dispositions législatives et réglementaires, gérer un centre de formalité des entreprises, assurer l'enregistrement des contrats d'apprentissage et, plus récemment, des auto-entrepreneurs.
Les chambres sont également en charge d'activités non régaliennes telles que la promotion professionnelle de l'artisanat, l'organisation d'expositions, la production d'études et la prévention des difficultés rencontrées par les artisans. Il a mis en exergue le rôle majeur que joue le réseau consulaire dans la transmission des entreprises car un tiers des artisans en exercice ont plus de 55 ans et près de 300.000 entreprises devront être reprises dans les dix ans à venir.
Sur la question du coût que représente chacune de ces missions, il a constaté que l'absence de dispositif de comptabilité analytique ne permet pas d'en évaluer précisément le niveau. Très peu de chambres disposent en effet de logiciels leur offrant la possibilité d'établir une comptabilité analytique par action.
Alors que le produit de la TFCM doit couvrir l'ensemble des compétences régaliennes du réseau consulaire, la tutelle, comme les chambres, sont dans l'incapacité de fournir une équivalence entre le produit de la taxe et le coût des missions afférentes. Il a jugé insuffisant le seul élément d'appréciation, fourni par la consolidation des comptes des chambres, indiquant que, en 2007, le produit de la TFCM des 104 chambres départementales a représenté 40 % des charges de personnel.
Considérant comme fondamental l'enjeu économique du secteur de l'artisanat, M. André Ferrand , rapporteur spécial, a ensuite rappelé les chiffres-clés de l'activité et du financement des chambres de métiers et de l'artisanat. Avec près de 900 000 entreprises (dont 43 % dans la construction, 18 % dans les services, 16 % dans l'industrie et l'énergie, 11 % dans le commerce) et plus de 3 millions de salariés, l'artisanat est un acteur majeur de la formation professionnelle : les 63 chambres qui gèrent actuellement un centre de formation des apprentis (CFA) forment près de 80.000 apprentis par an, sur environ 400.000 apprentis au total.
Il a précisé que les chambres de métiers et de l'artisanat constituent un réseau d'établissements publics administratifs de l'Etat dirigés par des élus. C'est pourquoi les fonctions de comptable y sont exercées par des trésoriers élus et non par des comptables publics. Selon le dernier exercice consolidé du réseau disponible, ce réseau consulaire a disposé en 2007 d'un budget global de 718 millions d'euros répartis entre 104 chambres départementales, qui ont disposé d'un budget de 671 millions d'euros et présenté un résultat net de 31 millions d'euros, 21 chambres régionales de métiers et de l'artisanat, dont le budget global a atteint 32,4 millions d'euros pour un résultat net de 2,1 millions d'euros, et l'assemblée permanente des chambres de métiers qui avait un budget de 15 millions d'euros et un résultat net de 0,5 million d'euros.
M. André Ferrand , rapporteur spécial, a constaté que le financement des chambres est assuré à la fois par la taxe pour frais de chambres de métiers, par les subventions, notamment des conseils régionaux dans le cadre de la formation professionnelle, et par des redevances en contrepartie de prestations de services : activités de conseil et de formations. Les trois grandes catégories de ressources sont ainsi réparties :
- les subventions ont représenté 51 % des ressources globales au niveau départemental pour les chambres en 2007, 59 % pour les chambres régionales et 11 % pour l'APCM ;
- la taxe pour frais de chambres de métiers a représenté 23 % des ressources pour les chambres départementales, 22 % pour les chambres régionales et 72 % pour l'APCM ;
- les redevances et les ventes de prestations atteignent 13 % des ressources des chambres départementales, 5 % pour les chambres régionales et 12 % pour l'APCM.
Il a ainsi mis en lumière le fait que la taxe pour frais de chambres ne constitue donc qu'une fraction, environ 26 %, du financement du réseau des chambres de métiers et de l'artisanat. La part prépondérante des ressources est constituée par les subventions octroyées par les conseils régionaux, au titre de la formation professionnelle, qui représentent à elles-seules 33 % en moyenne des ressources des chambres. Le montant des subventions régionales est directement corrélé à la gestion d'un centre de formation des apprentis (CFA) : les 41 chambres qui ne gèrent pas de CFA perçoivent peu de subventions (23 % de leurs ressources dont 4,7 points en provenance des régions) ; les 59 chambres, hors départements d'outre-mer, qui gèrent directement un CFA reçoivent 47 % des subventions, dont 38 points des régions. Cette proportion s'est accrue de 10 % depuis 5 ans alors que dans le même temps le produit de la taxe d'apprentissage a régressé et ne représente que 6 % des ressources du réseau.
Il s'est inquiété du fait que le réseau des chambres de métiers et de l'artisanat peine à mobiliser à son avantage la part « librement affectée » de la taxe d'apprentissage, qui représente 30 % de celle-ci, tout en précisant qu'une réforme de la taxe d'apprentissage dépasserait très largement le cadre de la présente mission.
Revenant sur la réforme du réseau consulaire, M. André Ferrand , rapporteur spécial, a indiqué que le nouveau schéma de réseau, adopté à 94 % par l'assemblée générale de l'APCM, repose sur un tronc commun et sur deux modalités de mise en oeuvre.
Le tronc commun comprend un renforcement du niveau régional, chargé à la fois de la définition de la politique de formation et de développement économique, de la collecte de la taxe et du droit additionnel acquittés par les entreprises et, enfin, de la mutualisation des fonctions supports, sauf celles traitées plus efficacement au niveau national.
Chaque chambre, sur décision de son assemblée générale, peut opter pour celui des deux modes d'organisation qui répond le mieux à son contexte local.
La première option consiste en une nouvelle répartition des compétences entre le niveau régional et le niveau départemental, avec un pôle départemental qui conserve son autonomie et son statut d'établissement public, sans qu'il soit question d'un quelconque « rattachement ». Dans ce cas, hormis les fonctions de support mutualisées et la collecte de la TFCM qui seraient assurées par le niveau régional, les chambres départementales conservent leurs compétences actuelles : organisation des services, ressources humaines, vote du taux du droit additionnel, tant que celui-ci n'est pas réformé.
La seconde option prévoit la création d'une chambre de métiers et de l'artisanat de région (CMAR), nouvel établissement public unique de région, regroupant les départements dont les entités, devenues des sections ou des antennes, perdraient leur personnalité juridique et leur statut d'établissement public. Dans ce cas, la CMAR se substitue aux chambres départementales et assure la mutualisation de toutes les fonctions d'organisation et de gestion.
Il a fait remarquer que cette réforme « à la carte » des chambres de métiers et de l'artisanat semble susciter moins de débats que celle des chambres de commerce et d'industrie dont il convient de souligner la plus grande complexité.
M. André Ferrand , rapporteur spécial, a insisté sur la nécessité de coordonner étroitement la réforme de l'organisation du réseau avec celle de son financement. Dans la mesure où la suppression de la taxe professionnelle remettra en cause une partie de l'assiette de la TFCM, il s'est prononcé en faveur d'une refonte de la taxe pour frais de chambre de métiers dont l'évolution pourrait dorénavant être indexée sur la progression du plafond annuel de la sécurité sociale. A plus long terme, il a préconisé la disparition du principe d'un droit fixe et son remplacement par une taxe variable calculée dans le cadre d'un contrat d'objectifs et de moyens répondant aux principes de justification des crédits et de performance, conclu entre l'Etat et les chambres de métiers et de l'artisanat.
Tout en encourageant le réseau consulaire à poursuivre dans la voie de la modernisation et de la rationalisation de ses structures, M. André Ferrand , rapporteur spécial, a formulé plusieurs recommandations visant à :
- étendre à l'ensemble du réseau l'obligation de certification des comptes par un commissaire aux comptes professionnel ;
- appliquer des règles comptables communes et instaurer une comptabilité analytique ;
- raccourcir les délais d'agrégation et de consolidation des comptes ;
- clarifier les frontières entre les prestations obligatoires gratuites et les prestations facultatives payantes ;
- renforcer l'APCM dans son rôle de « tête de réseau » ;
- harmoniser dans chaque département le registre fiscal des assujettis à la TFCM avec le répertoire des métiers.
Enfin, tout en se félicitant de la réforme à venir de l'organisation du réseau consulaire, il a souhaité que ses recommandations s'inscrivent dans une feuille de route plus générale, appelant les chambres de métiers et de l'artisanat à orienter leur action en faveur de la création et de la transmission d'entreprises, de la transformation des très petites entreprises (TPE) en petites et moyennes entreprises (PME) et de celles-ci en entreprises de taille intermédiaire (ETI), afin de les intégrer dans les pôles de compétitivité, et de faciliter leur activité exportatrice, notamment dans les domaines des nouvelles technologies et des métiers d'art.
M. Jean Arthuis , président , s'est félicité de la synergie développée au cours de ce contrôle, illustrée par l'apport des compétences techniques propres à la Cour des comptes et l'engagement des rapporteurs spéciaux de la commission des finances. Il a fait valoir que si les observations et recommandations formulées par M. André Ferrand en matière de gestion sont fondées et de nature à conforter la réforme à venir des chambres de métiers et de l'artisanat, il appartient désormais à celles-ci d'élaborer des propositions concrètes de réforme de la taxe pour frais de chambres de métiers.
M. Philippe Sire, premier conseiller à la chambre régionale des pays de la Loire , a précisé que l'expérience acquise par les juridictions financières est aujourd'hui étayée par les contrôles effectués sur 36 chambres de métiers et de l'artisanat en 2007 et 2008, ce qui constitue un échantillon très significatif représentant le tiers du réseau.
En réponse à M. Jean Arthuis, président, qui s'est inquiété des effets de seuil et de distorsion de concurrence que pourrait provoquer le régime de l'auto-entrepreneur, nonobstant le réel intérêt économique à favoriser la création d'entreprise, M. André Ferrand , rapporteur spécial, a précisé que de nouvelles garanties ont été présentées par le Gouvernement : l'inscription au répertoire des métiers des auto-entrepreneurs exerçant une activité relevant de l'artisanat, l'exigence de qualifications ou d'expériences professionnelles et le paiement de la TFCM au terme d'un délai d'exonération de trois ans.
M. Éric Doligé a souhaité que la discussion à venir du projet de loi de réforme des réseaux des chambres de métiers et de l'artisanat, mais aussi de commerce et d'industrie, soit l'occasion de refondre la taxe pour frais de chambres de métiers ainsi que le préconise la présente communication.
En réponse à M. Philippe Dallier qui a demandé des précisions sur la gestion de la chambre de métier et de l'artisanat de Seine-Saint-Denis, M. André Ferrand , rapporteur spécial, a indiqué que la nomination d'un nouveau secrétaire général et l'application du nouveau statut du personnel consulaire, en vigueur depuis le 1 er janvier 2009, sont de nature à résoudre des dysfonctionnements constatés.
Enfin, en réponse à la question de M. Jean Arthuis, président , s'interrogeant sur l'utilité de maintenir des réseaux distincts pour les chambres de commerce et d'industrie et pour les chambres de métiers et de l'artisanat, M. André Ferrand , rapporteur spécial, a souligné que le projet de loi maintient ce dualisme en raison de la spécificité économique mais aussi sociale du monde de l'artisanat.
La commission a donné acte , à l'unanimité , à M. André Ferrand , rapporteur spécial , de sa communication , et en a autorisé la publication sous la forme d'un rapport d'information.
ANNEXES
ANNEXE 1 : DÉPLACEMENTS ET AUDITIONS
A. DÉPLACEMENTS
Dates |
Programme |
Lundi
|
Déplacement à Foix Présentation de la chambre de métiers et de l'artisanat de l'Ariège : Mme Rolande Sassano, présidente, et M. Pierre Bouche, secrétaire général Visite du centre de formation des apprentis : Mme Fabienne Cros, directrice |
Lundi 16 mars 2009 |
Déplacement à Montélimar : Présentation de la Chambre de métiers et de l'artisanat de la Drôme provençale : MM. Alain Matteuci, président, et Yoland Mathieu, secrétaire général |
Jeudi 19 mars 2009 |
Déplacement à Bobigny Présentation de la chambre de métiers et de l'artisanat de Seine-Saint-Denis : MM. Patrick Toulmet, président et Alain Duthé, 1 er vice-président Visite du chantier du Campus des métiers et de l'entreprise et du centre de formation des apprentis : M. Jean-Pierre Daunay, directeur de la formation |
Jeudi 26 mars 2009 |
Déplacement à Saint-Brieuc : Présentation de la chambre de métiers et de l'artisanat des Côtes d'Armor- Saint-Brieuc : MM. Jean-Claude Moy, président, Patrick Manac'h, Joël Kergoulay, Patrick Le Provost, vice-présidents, Serge Quinton, trésorier, et Pascal Pellan, secrétaire général Visite de Bâtipole, de la Cité du Goût et des Saveurs, de Véhipole et du pôle MSI |
Vendredi 27 mars 2009 |
Déplacement à Rennes : M. Jean-Pierre Le Floch, délégué régional au commerce et à l'artisanat M. Franck-Olivier Lachaud, secrétaire général de la préfecture d'Ille-et-Vilaine, et les services en charge de la tutelle des chambres de métiers et de l'artisanat M. Jean-Louis Robert, trésorier payeur général Accueil à la chambre régionale de métiers et de l'artisanat de Bretagne et visite de la faculté des métiers de Ker Lann : M. Pierre De Cordoue, secrétaire général Entretien avec les secrétaires Généraux des 5 chambres de métiers et de l'artisanat de Bretagne : MM. Pascal Pellan (Saint-Brieuc), Dominique Cumen (Dinan), Marc Le Coz (Morbihan), Paul Dantec (Finistère) et Jean-François Fresnel (Ille-et-Vilaine) Présentation de la Chambre de métiers et de l'artisanat d'Ille-et-Vilaine : MM. Ange Brière, président, Patrick Bailleul, secrétaire général adjoint, Philippe Closier, directeur |
B. AUDITIONS
Cabinet de M. Hervé Novelli , secrétaire d'Etat chargé du commerce, de l'artisanat, des PME, du tourisme et des services
- M. Michel Guilbaud, directeur du cabinet
- M. Bao Nguyen-Hui, chef de cabinet
- Mme Blandine Filiatre, conseillère parlementaire
Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS)
- Mme Catherine Gras, directrice générale adjointe
- M. Renaud Riché, sous-directeur des chambres consulaires
- M. Bernard Lavergne, chef du bureau des tutelles des chambres de métiers
Assemblée permanente des chambres de métiers (APCM)
- M. Alain Griset, président
- M. François Moutot, directeur général
- Mme Béatrice Saillard, directrice du département des relations institutionnelles
Union professionnelle artisanale (UPA)
- M. Pierre Martin, président
- M. Pierre Burban, secrétaire général
- Mme Caroline Duc, responsable des relations avec le Parlement
Fédération française du Bâtiment
- M. Didier Ridoret, président de la Fédération Française du Bâtiment (FFB),
- M. Pierre Tountevich, président du Conseil de l'Artisanat de la FFB,
- Mme Elisabeth Detry, présidente de la chambre de commerce et de l'artisanat nord Seine-et-Marne
- M. Jérôme Vial, secrétaire Général du Conseil de l'Artisanat
- M. Benoît Vanstavel, responsable des relations avec le Parlement
ANNEXE 2 : LETTRE DE SAISINE DE LA COUR DES COMPTES EN APPLICATION DE L'ARTICLE 58-1° DE LA LOLF
ANNEXE 3 : SYNTHÈSE DES RAPPORTS D'OBSERVATIONS DÉFINITIVES RÉALISÉS EN 2007 ET 2008 PAR LES CHAMBRES RÉGIONALES DES COMPTES (CRC) SUR LES CHAMBRES DE MÉTIERS ET DE L'ARTISANAT (CMA)
Avertissement :
les informations
présentées dans cette note résultent
d'enquêtes
réalisées dans le cadre de la
procédure contradictoire propre aux chambres régionales des
comptes, consultable sur le site internet de la Cour des comptes
(www.ccomptes.fr).
Première partie : Les observations formulées en 2007
La présente synthèse a été réalisée à partir des 14 rapports d'observations définitives (« ROD II ») que cinq CRC ont rendus publics fin 2007 et qui étaient disponibles au 20/12/2007. Le tableau suivant identifie les CRC et les CMA concernées.
CRC |
CMA |
Aquitaine |
Landes, Gironde, Lot et Garonne, Pyrénées Orientales, Dordogne |
PACA |
Hautes-Alpes |
Réunion |
Réunion |
Bretagne |
Côtes Armor (Saint-Brieuc et Dinan), Finistère |
Lorraine |
Moselle, Meuse, Meurthe et Moselle, Vosges |
Les autres CRC, soit n'ont pas inscrit de CMA à leur programme de contrôle (pour quatre d'entre elles), soit publieront leurs ROD II en 2008 ou engageront des instructions cette même année.
Ces contrôles se sont inscrits dans le cadre d'une enquête conduite conjointement par la Cour des comptes et les Chambres régionales des comptes sur le thème de la formation professionnelle. Les CRC ont bénéficié, dans ce cadre, d'un guide commun d'enquête.
Cette synthèse se présente sous la forme de trois fiches : I) les financements, II) les procédures budgétaires et comptables, III) la gouvernance.
FICHE I : DES FINANCEMENTS MAL ADAPTES |
Les ressources des CMA sont réparties entre la vente de prestations diverses (formation, restauration...), les subventions publiques, la taxe d'apprentissage, la taxe pour frais de chambre de métiers (TFCM) et, enfin, les redevances pour prestations de service.
Les financements considérés comme « permanents » sont au moins de deux ordres : la TFCM et les redevances issues de la tenue du répertoire des Métiers.
Le tableau ci-dessous récapitule ces divers produits.
Abréviations :
- F.A.F. = Fonds d'assurance formation
- T.F.C.M. = Taxe pour frais de chambre de métiers
- R.R.M. = Redevance du répertoire de métiers
- F.P.C. = Formation Professionnelle Continue
1) une ressource fiscale (TFCM) qui couvre de moins en moins les charges de gestion
Rappel de la réglementation : Conformément aux dispositions de l'article 1601 du CGI, une taxe additionnelle à la taxe professionnelle est perçue au profit des chambres de métiers, des chambres régionales de métiers et de l'APCM. Cette taxe pour fonctionnement des CMA (TFCM) est destinée à couvrir les dépenses ordinaires. Elle est acquittée par les chefs d'entreprises individuelles ou de sociétés soumis à l'obligation de s'inscrire au répertoire des métiers ou qui y demeurent immatriculés.
Il appartient donc à la TFCM de couvrir principalement les missions régaliennes communes à toutes les CMA (CFE/Répertoire des Métiers, contrats d'apprentissage, ...).
La taxe est composée, d'une part, d'un droit fixe par ressortissant (impôt per capita ), arrêté par les CMA, dans la limite d'un montant maximum fixé, chaque année, dans la loi de finances, et d'autre part, d'un droit additionnel à la taxe professionnelle (TP) dont le produit est arrêté par chaque CMA. Le droit fixe est donc applicable à tous les artisans alors que le droit additionnel ne l'est qu'à ceux qui sont redevables de la TP.
Un droit fixe toujours au maximum
Au cours de la période sous revue, les droits fixes arrêtés par les lois de finances au profit des CMA départementales ont été successivement de 630 F (96 euros) en 2001, 101 euros en 2002, 105 euros en 2003, 93,5029 ( * ) euros en 2004 et 96,50 euros en 2005.
De nombreuses CMA contrôlées par les CRC (CMA 54, 55, 22, 64, 47, 24, 88) ont retenu, chaque année, les montants du droit fixe au maximum précité.
Un dépassement du droit additionnel qui tend à devenir une ressource permanente.
Rappel de la réglementation : Ce droit ne peut excéder 50 % du produit du droit fixe, majoré d'un coefficient de 1,12, depuis la loi de finances 2004. Toutefois, depuis 1997, les CMA sont exceptionnellement autorisées à porter le produit du droit additionnel jusqu'à 85 % du produit du droit fixe, afin de mettre en oeuvre des actions (promotion ou communication au profit de l'artisanat) ou de réaliser des investissements en application de conventions conclues avec l'Etat (article 1601 du code général des impôts).
Constat : Les CRC ont noté que le dépassement du droit additionnel tend à devenir une ressource permanente des chambres, mouvement général également relevé par le rapport de l'IGIC. En effet, une grande majorité des CMA utilise le recours au conventionnement avec le préfet pour adopter un droit additionnel bien supérieur aux 50%.
Tel est le cas pour les CMA 55 et 22 (Saint-Brieuc), dont le dépassement est respectivement stabilisé à 70 % à partir de 2002 et à 75% en 2003 et 2004. La CMA de la Réunion a porté son droit additionnel à 75% du droit fixe et la CMA 40 à 80%. Seules la CMA 33, dont le taux n'est que de 55% sur toute la période, et la CMA 05, qui n'a pas sollicité ce droit à dépassement, échappent quelque peu à ce mouvement général.
La plupart des CMA sous contrôle (CMA 64, 47, 24, 22, 54, 29, 88) ont même opté pour un produit du droit additionnel porté à son maximum de 85 %. Ce sont, en général, les CMA gérant un CFA qui utilise cette possibilité.
Un dépassement du droit additionnel pas toujours conforme à la réglementation
Rappel de la réglementation : Le décret du 24 avril 2002 précise que le dépassement du droit additionnel reste subordonné à la signature d'une convention avec le représentant de l'Etat, qui autorise le dépassement après demande motivée. La convention doit mentionner les actions ou les investissements à réaliser et les engagements correspondants de la CMA.
Des dépassements pas toujours justifiés
Rappel de la réglementation : Selon les circulaires de la DECAS (Direction des Entreprises Commerciales Artisanales et des Services), le recours au droit à dépassement rend éligibles à ce type de financement les actions et les investissements pouvant relever des missions traditionnelles de la chambre (nouvelles technologies de l'information et de la communication, remise aux normes de sécurité, meilleure efficacité, redressement financier de la chambre).
Constat : Aux CMA 54, 88 et 22 (Saint-Brieuc et Dinan), le dépassement du droit additionnel, destiné à financer des investissements ou des actions au CFA, n'apparaît pas justifié par la réglementation rappelée ci-dessus puisque la DECAS ne semble pas considérer que les actions spécifiques aux CFA puissent justifier de l'ouverture d'un droit additionnel à la TFCM. Les CMA expliquent que le produit de la taxe d'apprentissage et les subventions de la région ne leur garantissent pas le financement de ces investissements. La réglementation devrait gagner en précision pour davantage de sécurité juridique.
En outre, les conventions passées par la CMA 22 au titre des années 2000 à 2005 ne précisent pas systématiquement la nature des investissements, ce qui ne permet pas d'en vérifier la conformité à la réglementation.
Il ressort de ces constats que le droit additionnel ne contribue pas uniquement à financer des opérations nouvelles mais qu'il sert désormais à la couverture des charges de structure.
Des conditions d'exécution non conformes à la réglementation
Rappel de la réglementation : L'article 321 bis de l'annexe 2 du CGI prévoit qu'aucun dépassement du droit additionnel ne peut être accordé si les engagements de la CMA au titre de la convention précédente n'ont pas été respectés.
Constat : A la CMA 55, le bilan d'exécution 2002 n'a pas été produit, celui de 2003 n'était pas chiffré et en 2004, l'investissement pour l'acquisition et l'aménagement du nouveau siège de la CMA a été reporté, même si ce report n'est pas du fait de la CMA 55. Dans ces conditions, l'obligation attachée aux engagements figurant à chaque convention annuelle n'a pu être vérifiée.
A la CMA de la Réunion, alors que les conventions passées visaient à rétablir le fonds de roulement, cette amélioration n'a pu être observée.
A la CMA 22 (Saint-Brieuc), le calendrier des opérations n'a pas été respecté et les conventions ont été renouvelées sans que la CMA ait eu à justifier de l'exécution des conventions précédentes.
Malgré des écarts constatés, à la CMA 54, entre les objectifs fixés par les conventions et les dépenses effectivement affectées aux opérations programmées, aucune réfaction sur le droit additionnel n'a été appliquée par la tutelle les années suivantes.
Une baisse tendancielle de la couverture des charges par la TCFM
Les CRC ont relevé que la TFCM, seule ressource stable et pérenne des CMA, a décru en part relative dans le budget des CMA.
Cela s'explique par les modalités mêmes de calcul du droit fixe, qui varie sous l'effet de deux variables : le nombre de ressortissants et le taux voté annuellement par le parlement. Lorsque ce taux est à son maximum, toute marge de progression liée à un « effet taux » est, par nature, exclue. De plus, si le nombre d'artisans tend à baisser dans le département, c'est le produit même issu du droit fixe qui diminue.
Conséquence de ce phénomène, le produit tiré du droit additionnel, dont la base taxable est différente, tend progressivement à rejoindre le niveau du produit procuré par le droit fixe (CMA 54, 55). A la CMA 22 (Saint-Brieuc), le nombre d'assujettis n'évoluant guère, les produits du droit fixe et du droit additionnel tendent donc à se stabiliser. A la CMA 55, la relative stabilité des immatriculations au registre des métiers, depuis plusieurs années, empêche que le produit de la TFCM constitue une véritable marge de manoeuvre.
A la CMA 22 (Dinan), le produit global de la TFCM ne couvre que la moitié des charges de personnel, qui apparaissent incompressibles, et que 37% des charges d'exploitation en 2003. La situation s'est dégradée à la CMA 22 (Saint-Brieuc), où il couvre 68% de la masse salariale en 2004 contre 77% en 2001, ainsi qu'à la CMA 88, où il n'en couvre que 77% en 2004 contre 83% en 2001. Cette même ressource ne couvre plus, en 2004, que 46% des charges d'exploitation et 70% des charges de personnel à la CMA 54, ces taux étant encore bien moindres à la CMA 55 (respectivement 27% et 45%). La couverture des charges du siège de la CMA 57 est passée, quant à elle, de 69% en 2001 à 77% à compter de 2003.
La TFCM arrive difficilement à couvrir 70% des charges d'exploitation de la CMA 05 et 62% de celles de la CMA 29.
Le rapport de l'IGIC préconisait, sur ce point, d'introduire une déconnexion du calcul du produit du droit additionnel de celui du droit fixe.
2) La montée en charge des subventions
Alors qu'elles sont, par nature, des ressources non pérennes, les organismes publics financeurs des CMA (Région, Etat, Union européenne) étant également sous contrainte budgétaire, les subventions deviennent, pourtant, la ressource majoritaire des CMA, compte tenu de l'insuffisance des ressources fiscales générées par la TFCM. Par ailleurs, ce mode de fonctionnement rend délicat le fonctionnement quotidien d'une CMA puisque les subventions ne sont, en principe, versées qu'après service fait.
Ainsi, la situation financière de la CMA 40 est tributaire à plus de 60% des versements de subventions.
Le budget d'exploitation de la CMA de la Réunion se caractérise aussi par une part prépondérante des subventions, qui représentent 74% de ses recettes totales, alors que la TFCM contribue pour seulement 8,5% aux produits de gestion en 2004.
Les subventions représentent 47% des ressources de la CMA 55, la baisse sensible des subventions de l'Etat ayant été, jusqu'alors, compensée par la région et le département. La CMA 55 est donc très largement dépendante des financeurs publics.
Inversement, la TFCM ne représente plus que 48% des produits d'exploitation de la CMA 57.
Les financements permanents des CMA, à savoir la TFCM et les redevances issues de la tenue du répertoire des Métiers, n'assurent plus le fonctionnement de la CMA 88 qu'à hauteur de 42 %.
Une telle situation ne semble pas satisfaisante, notamment au regard de l'obligation d'assurer des actions pérennes (article 23 du code de l'artisanat) avec des financements incertains et soumis à la politique économique et sociale d'autres acteurs économiques ou publics.
3) Le financement des centres de formation d'apprentis (CFA)
Rappel de la réglementation : Les ressources financières d'un CFA proviennent, en premier lieu, de la collecte directe de la taxe d'apprentissage auprès des redevables. Les CFA peuvent également bénéficier du reversement, par les fonds régionaux d'apprentissage et de formation professionnelle (article L. 4332-1 du CGCT), d'une partie de la fraction de la taxe d'apprentissage affectée à ces fonds. Il s'agit en quelque sorte d'un mécanisme de péréquation à la disposition de la région. Enfin, les CFA peuvent bénéficier de subventions d'équipement et de fonctionnement de l'Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics. L'article L. 118-2-2 du Code du travail, modifié par la loi du 17 janvier 2002, prévoit que les ressources annuelles d'un CFA ne peuvent être supérieures à un maximum correspondant au produit du nombre des apprentis inscrits par leur coût de formation tel que rappelé ci-dessus.
Constat : En pratique, les principales ressources d'un CFA sont essentiellement constituées par la subvention régionale et par le produit de la collecte de la taxe d'apprentissage.
A la CMA 54, l'essentiel des produits d'exploitation du CFA a pour origine la subvention de la région Lorraine (79% en 2004). La taxe d'apprentissage constitue la seconde ressource (8% en 2004), mais celle-ci est en baisse régulière (-10%) depuis 2001.
L'essentiel des produits d'exploitation du CFA de la CMA 88 est constitué des subventions, pour plus de 90% sur la période 2000 à 2005. La plus grande part est constituée de la subvention régionale (environ 80% du total des subventions), suivie de la taxe d'apprentissage (entre 12% et 18% du total des subventions selon les années). Le financement du CFA par la CMA 88 demeure, pour sa part, marginal sur la période (de l'ordre de 3% mais avec une tendance à l'augmentation).
A la CMA 29, la part de la subvention régionale dans les recettes du CFA est de 61%, contre 20 % pour la taxe d'apprentissage, 9,5% pour la vente de produits et services, 2,5% pour la contribution de la CMA et 7% pour les contributions diverses. La part limitée de la taxe s'explique par la proportion importante de PME ressortissantes de la CMA.
Les subventions régionales
Rappel de la réglementation : La « création » 30 ( * ) d'un CFA fait l'objet d'une convention conclue avec la Région. La convention prévoit, notamment, la durée et les coûts de la formation dispensée, ces derniers pouvant être révisés chaque année par un avenant (article L. 118-2-2 du code du travail).
En application de l'article R. 116-16 dudit code, la convention quinquennale signée avec la Région doit déterminer, sur la base du nombre d'apprentis accueillis par le CFA, le mode de calcul de la subvention qui sera versée. Ce mode de calcul doit prendre en compte le coût de formation annuel des apprentis, ainsi qu'un coût forfaitaire d'hébergement et de restauration.
L'article L. 118-2-2 du code du travail prévoit, en outre, la fixation, dans la convention, des coûts de formation des apprentis par section.
Constat : A la CMA 33, les principales recettes du CFA sont constituées par la subvention attribuée par la région et le produit des sommes versées en exonération de la taxe d'apprentissage. Mais en contradiction avec les textes précités, les modalités de calcul de la subvention régionale n'ont pas été fixées par la convention signée le 11 février 2002 avec la région Aquitaine. Dans ces conditions, les modalités précises de financement du CFA, et par voie de conséquence, leurs engagements respectifs, n'ont jamais été réellement arrêtées par les signataires de la convention.
A la CMA 57, le montant versé au titre du fonctionnement des cours se calcule par rapport à un budget de référence voté chaque année par le conseil régional. Les coefficients de prise en charge sont de 53 % pour chacun des trois CFA. Outre cette participation, les CFA perçoivent un remboursement des transports des apprentis (formation de niveau IV et V) et une subvention forfaitaire pour l'hébergement et la restauration.
Principale financeur du CFA de la CMA 88, la Région Lorraine verse une contribution qui, rapportée au total des produits d'exploitation, s'est située, sur la période 2000 à 2005, dans une fourchette entre 71% (2003) et 77% (2000).
Selon les termes des conventions passées par la région Lorraine, si ce financement ne suffit pas à couvrir les charges du CFA, le complément doit être apporté, soit par le reliquat de taxe d'apprentissage des années antérieures, soit par l'organisme gestionnaire, soit, exceptionnellement, par la Région, au vu d'un rapport financier comportant des mesures de redressement.
la taxe d'apprentissage
Son taux est de 0,50 % des salaires bruts versés au cours de l'année d'imposition. En sont exonérées les entreprises dont la masse salariale n'excède pas six SMIC et qui embauchent au moins un apprenti. Les entreprises ont la faculté de s'exonérer de leurs versements auprès du Trésor public en affectant leur versement, soit à un ou plusieurs établissements de formation, soit à un organisme collecteur agréé qui effectue ensuite la répartition entre les CFA et les établissements d'enseignement technologique ou professionnel.
L'affectation de la taxe d'apprentissage est divisée en deux parts :
- une part appelée «quota», réservée obligatoirement aux CFA et sections d'apprentissage et qui représente 40 % de la taxe d'apprentissage. Sur ce quota, ¼ est versé à un fonds national de péréquation (FNPTA) destiné à rééquilibrer la distribution de la taxe au profit des régions les moins richement dotées en vue d'un financement plus équitable des CFA. Les ¾ restant sont affectés par l'entreprise au CFA de son choix.
- le surplus appelé «barème» (60 % de la taxe d'apprentissage) sert à financer, au-delà de l'apprentissage, l'ensemble des formations premières technologiques et professionnelles au niveau de l'enseignement secondaire et supérieur (lycées professionnels, IUT, écoles d'ingénieurs ou de commerce figurant sur une liste agréée).
Afin d'améliorer la lisibilité du système, la loi du 17 janvier 2002 a réduit le nombre de collecteurs et assuré une meilleure répartition des ressources entre CFA.
Les chambres consulaires régionales deviennent collectrices de droit et toute sous-traitance à un tiers des opérations de collecte et de répartition nécessite la conclusion d'une convention de délégation.
Constat : très souvent, les CMA départementales contrôlées collectent la taxe d'apprentissage par délégation de la chambre régionale. Elles doivent alors avoir une attitude offensive de collecte en démarchant les entreprises, afin de « flécher » ladite taxe au profit de leur CFA.
A la CMA 54, la baisse très importante du produit de la taxe d'apprentissage (moins 33,35 % entre 2001 et 2004) a largement contribué à la dégradation de la situation financière du CFA. Si la concurrence est, certes réelle, avec les autres établissements collecteurs de la taxe, la CMA 54 doit chercher à identifier les causes de ce phénomène.
La taxe d'apprentissage perçue par le CFA de la CMA 22 (Saint-Brieuc) a également baissé de près de 18%, passant de 1,39 à 0,95 million d'euros,
A contrario , le CFA de la CMA 22 (Dinan) a perçu des sommes en hausse de 0,26 à 0,41 millions d'euros (+58%) sur la période. De même, le versement, par la CMA 29, à son CFA est en hausse de 70% entre 2002 et 2006, passant de 0,250 à 0,427 millions d'euros.
A la CMA 88, les produits de la taxe d'apprentissage connaissent une évolution plutôt erratique (augmentation de 2000 à 2002, chute de 36% en 2003 puis reprise en 2004 pour retrouver un niveau proche de 2000).
Par ailleurs, dans les comptes respectifs des CFA de ces deux CMA des Côtes d'Armor apparaît un excédent de taxe d'apprentissage, alors que les conventions conclues avec la région Bretagne précisent que le compte financier du CFA ne peut être présenté avec un résultat excédentaire et que « dans le cas où les recettes recueillies sont supérieures aux besoins de l'activité de formation par apprentissage, l'excédent non mobilisé avec l'accord de la région, fait l'objet d'un versement au fonds régional de l'apprentissage et de la formation professionnelle continue».
Dans le cadre des collectes 2002 et 2003, la CMA 29 a pratiqué, avec une CCI et le réseau des maisons familiales et rurales, un système d'échange de taxe opaque et rémunéré, 1 euro de barème étant échangé contre 1,2 euro de quota. Ce système, qui a permis à la CMA 29 de collecter 39 900 € supplémentaires au titre de la collecte 2002 et 38 692 € au titre de celle de 2003, est condamnable car, d'une part, la traçabilité comptable de ces opérations est difficile à établir, d'autre part, le manque de transparence est patent à l'égard des entreprises ayant versé leur taxe d'apprentissage à la CMA dans la mesure où elles n'ont pas eu connaissance de la mise en oeuvre de cette procédure, et enfin, le caractère lucratif de l'échange d'argent public relève de l'illégalité.
4) Un périmètre imprécis des redevances pour prestations de service
Une regrettable confusion entre prestations gratuites et payantes
Rappel de la réglementation : Conformément aux dispositions de l'article 2 du décret du 19 juillet 1996, les CMA créent et gèrent les centres compétents pour les personnes physiques et les sociétés assujetties à l'immatriculation au répertoire des métiers.
En application de l'article 29 du décret du 2 avril 1998 relatif à la qualification artisanale et au répertoire des métiers, des redevances peuvent être perçues pour les services créés par les CMA, dans leur domaine de spécialité et dans l'intérêt particulier des artisans et des personnes désirant exercer une activité artisanale, lorsque l'usager de ce service en retire un intérêt personnel, direct et spécial et que ce service excède les services normaux dont le financement est couvert par le produit de la TFCM. Le montant de ces redevances est déterminé compte tenu de l'intérêt qu'en retire chaque usager et dans la limite des charges exposées au titre du service dont il a directement bénéficié. La CMA arrête le tarif de ces redevances figurant en annexe à son budget prévisionnel. Aucune autre redevance ne pourra être perçue par les CMA à compter de la date d'approbation de leurs budgets.
Constat : La difficulté vient du fait qu'aucune disposition réglementaire n'a jamais défini avec précision ce que sont les « services normaux » dont le financement est couvert par le produit de la TFCM et qui devraient donc être délivrés gratuitement par les CMA. Si l'on se reporte à leurs compétences telles que définies à l'article 23 du Code de l'artisanat, il est possible d'isoler deux catégories de services imparties aux CMA, le répertoire des métiers et le centre de formalités des entreprises, activité régalienne de la CMA, d'une part, le service des contrats d'apprentissage, d'autre part.
Dans nombre de CMA, la politique de tarification s'écarte du cadre de la gratuité minimale des prestations prévue par la circulaire du 30 mai 1997. Celle-ci indique que sont gratuites les formalités se rattachant à des prestations de base, tels que l'immatriculation au répertoire des métiers (réception des déclarations, délivrance du récépissé, transmission aux organismes concernés, information du déclarant que son dossier est incomplet), les changements d'adresse pour les seules personnes physiques et les radiations.
Or, certaines de ces prestations ont été facturées par la CMA 22 (Saint-Brieuc). De même, seules sont gratuites, dans les CMA 54 et 55, le changement d'adresse pour les personnes physiques et les radiations, toutes les autres prestations étant facturées. A la CMA 22 (Dinan), seules sont gratuites la mention du conjoint et la fourniture d'extraits d'inscription.
Seule la CMA 57, conformément aux instructions ministérielles, pratique la gratuité sur l'immatriculation du chef d'entreprise, les radiations et l'assistance aux formalités (CFE), service de base.
A la CMA 33, il a été irrégulièrement appliqué, à compter de 2004, un tarif unique englobant la redevance instituée par la loi de finances pour 1998 et le coût des prestations supplémentaires facultatives. Une telle pratique est contraire aux textes, qui distinguent la perception de droits pour la réalisation d'actes obligatoires, et la possibilité de percevoir des redevances en contrepartie de services facultatifs supplémentaires.
Un relatif manque de transparence
Le tarif des services facultatifs doit faire l'objet d'une information auprès des ressortissants : doivent figurer, en annexe du budget prévisionnel et des comptes, le montant de chaque redevance instituée par la CMA, les conditions de sa perception, ainsi que les recettes correspondantes. Le contrôle de la CMA 64 a montré que l'information des artisans sur les tarifs restait à améliorer.
Une progression soutenue du tarif des redevances
Il a été constaté (CMA 22 -Saint-Brieuc et Dinan, CMA 54, CMA 88) que la hausse des tarifs de redevances du répertoire des métiers est, sur la période 2000-2004, très supérieure à l'inflation observée durant les exercices concernés.
Par contre, la politique tarifaire de la CMA 54 apparaît moins soutenue pour le service « contrat d'apprentissage », l'explication probable étant que la CMA entre en concurrence avec d'autres organismes spécialisés et qu'elle doit, en conséquence, ajuster ses tarifs.
Des incidences fiscales parfois méconnues
La CMA 24 n'a pas assujetti les recettes de ses prestations (création/transmission/reprise, développement d'entreprise...) à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), alors qu'il s'agit d'activités pour lesquelles la concurrence doit être présumée, notamment à la lecture de l'article 26-II du code de l'artisanat, et qui sont susceptibles d'être fournies par des professionnels. La CMA 24 étudiera au cas par cas l'assujettissement de ses prestations de services aux impôts des entreprises.
5) Les ressources issues du stage préparatoire à l'installation (SPI)
Rappel de la réglementation : Conformément aux dispositions de l'article 2 de la loi du 23 décembre 1982 relative à la formation professionnelle des artisans, le futur chef d'entreprise, avant son immatriculation au répertoire des métiers, suit un stage de préparation à l'installation (SPI) organisé par la CMA. Ce stage, ouvert au conjoint, assure une initiation à la comptabilité ainsi qu'une information sur l'environnement économique, juridique et social de l'entreprise artisanale. L'article 4 du décret du 24 juin 1983 précise que les stages ont une durée minimale obligatoire de 31 heures et doivent se dérouler sur une période de deux mois au plus.
Le stage constitue donc une obligation et il est payant 31 ( * ) . L'article 97 de la loi de finances 1987 dispose que le participant acquitte un droit égal à 1,5 fois le montant du droit fixe de la TFCM.
Constat : L'instruction a révélé la perception de recettes pour des montants non conformes aux textes de référence, quand bien même certaines CMA justifient ce dépassement par une durée de stage de 48 heures au lieu des 31 heures minimales. Une CMA explique également que le SPI est financé en partie par les stagiaires qui bénéficient d'une prise en charge du conseil régional.
Il n'en demeure pas moins qu'en 2004, les tarifs du SPI ont été de 240 euros à la CMA 55, de 250 euros à la CMA 54, de 290 euros à la CMA 29, ou encore de 275 euros à la CMA 22 (St Brieuc), de 305 euros à la CMA 22 (Dinan) et de 378 euros à la CMA 88, au lieu des 140 euros réglementairement exigibles (1,5 fois le droit fixe de 93,50 euro).
Résumé des principaux constats : Le produit global de la TFCM (droit fixe + additionnel), taxe destinée à couvrir les « dépenses ordinaires » des CMA, couvre de moins en moins leurs charges de structure, souvent difficilement compressibles. Les marges de manoeuvre issues de cette ressource fiscale s'amenuisent donc. Le droit additionnel, ressource à l'origine exceptionnelle, tend à devenir une ressource permanente. Il ne contribue plus uniquement au financement d'opérations nouvelles car, d'une part, son produit est largement supérieur au montant de ces opérations qu'il est censé financer, d'autre part, il lui est demandé de financer certaines actions des CFA et non celles des CMA. Il s'en suit qu'il sert désormais à la couverture des charges de structure des CMA, le montant des opérations étant déconnecté du droit additionnel. Une réelle difficulté s'attache aux redevances pour prestations de service , due à l'absence de définition réglementaire de ce que sont les « services normaux », dont le financement est couvert par la TFCM et qui devraient, donc, être délivrés gratuitement par les CMA. Les CMA facturent, ainsi, indûment des prestations de service public aux artisans, qui paient déjà la TFCM. Les CMA voient leurs ressources propres stagner ou régresser, devenant de plus en plus dépendantes des financeurs publics à travers le versement de subventions. La part des subventions régionales tend, notamment, à s'accroître dans le financement des CMA servant de support à un CFA. Les modalités de calcul de ces subventions sont précisées dans les conventions quinquennales que chaque CMA passe avec la région. La part des ressources provenant des stages de préparation à l'installation progresse dans la mesure où les CMA facturent ces stages au-delà du seuil tarifaire réglementaire. Les CMA collectent très souvent la taxe d'apprentissage par délégation de la chambre régionale, les amenant à avoir une attitude offensive de collecte et de démarchage des entreprises. |
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FICHE II : DES PROCÉDURESBUDGÉTAIRES ET COMPTABLES MAL MAÎTRISÉES |
1) une information financière peu transparente
A la CMA 64, l'information des artisans sur les tarifs reste à améliorer, car le montant de chaque redevance instituée par la CMA, les conditions de sa perception, ainsi que les recettes correspondantes ne figuraient pas en annexe du budget prévisionnel et des comptes.
Les informations financières de la CMA 47 étaient incomplètes, faute d'élément sur le fonds de roulement et sa variation. La participation de la même CMA au capital d'une SEM n'a pas été retranscrite dans les comptes de l'établissement, en particulier à l'actif du bilan.
La CMA 40 n'a pas produit de balance définitive.
2) une obligation de certification budgétaire pas toujours satisfaite
Rappel de la réglementation : Le code du travail dispose, dans son article R. 116-15, que les comptes des CFA dont la comptabilité n'est pas tenue par un comptable public doivent être certifiés par un commissaire aux comptes.
Constat : Cette obligation n'est pas parfaitement respectée par la CMA 33, les comptes du CFA ne faisant pas l'objet d'une certification distincte des comptes globaux de la compagnie.
De même, à la CMA 47, les comptes du CFA n'ayant été certifiés qu'à partir de l'exercice 2005, ceux de 2001 à 2004 ont donc été transmis à la préfecture, autorité de tutelle, et à la région Aquitaine, collectivité finançant la formation professionnelle, sans être certifiés.
3) Des budgets adoptés et rendus exécutoires tardivement
Rappel de la réglementation : Selon l'article 28 du code de l'artisanat, le budget est voté par l'assemblée générale dans le courant du mois d'octobre et n'est exécutoire qu'après approbation du préfet. Le décret du 2 novembre 2004 fixe la date limite d'adoption au 1 er décembre.
Constat : Ces dispositions sur les dates limites d'adoption ont été perdues de vue par les CMA 54 et 55, même si celles-ci tempèrent cette observation par le fait que certaines données financières, comme le montant du droit fixe de la taxe pour frais de chambre fixé par la loi de finances, leur sont transmises tardivement. Il s'ensuit que l'approbation préfectorale rendant exécutoire le budget a été extrêmement tardive. La CMA 54 a même fonctionné tout au long de l'année 2002 sans budget exécutoire.
Le même constat prévaut à la CMA 22, où tous les budgets avant 2004 ont été adoptés fin novembre ou mi-décembre, et rendus exécutoires en janvier ou mars de l'année d'exécution. Situation identique à la CMA 40, avec des budgets tardivement votés et non exécutoires en début d'année, et à la CMA 88, où tous les budgets ont été votés à la fin novembre entre 2001 et 2005.
4) des procédures budgétaires ou comptables déficientes
De nombreuses anomalies comptables ont été détectées.
L'examen des pièces comptables à la CMA 33 a révélé que les bons de commande étaient rarement émis et que l'engagement préalable des dépenses dans la comptabilité n'était pas obligatoirement réalisé. Cette défaillance dans la tenue de la comptabilité des dépenses engagées est de nature à compromettre la correcte surveillance des seuils de passation des marchés publics.
La CMA 22 ne dispose pas d'une comptabilité des dépenses engagées et n'opère aucun rapprochement entre les inventaires comptable et physique. Des factures ont pu être réglées en l'absence de certification du service fait.
Les administrateurs de la CMA de la Réunion, nouvellement élus en 2005, ont refusé de prendre à leur compte la gestion antérieure, amenant à ce que les comptes 2004, de par leur abstention, ne soient jamais approuvés par l'assemblée générale. La même CMA ne pratique pas le rattachement des charges à l'exercice, qui seule permet de garantir une image fidèle des comptes et de respecter l'indépendance des exercices.
La CMA 05 n'accompagne pas son compte de gestion, lors de son envoi au préfet, des pièces de comptabilité nécessaires.
La CMA 29 ne pratique pas l'amortissement réel de toutes ses immobilisations, l'absence de l'inscription comptable des dotations correspondantes améliorant fictivement le résultat de fonctionnement.
Les comptes du CFA de la CMA 40 ont confusément intégré ceux de la formation continue, pourtant distincte de l'apprentissage, la même CMA présentant des comptes 2004 assimilant, à tort, la capacité d'autofinancement au résultat net comptable.
A la CMA 22, des factures ont pu être réglées en l'absence de certification du service fait. Des bons d'achat de carburant pour les véhicules de service ne permettent pas toujours de savoir pour quel véhicule et à quel agent a été effectué l'achat. Des cessions d'ordinateurs au profit du personnel, relevées dans la comptabilité, n'ont pas été réalisées en toute transparence.
5) Des régies de recettes absentes ou mal gérées
En règle générale, l'absence de formalisation fragilise la sécurité des fonds au sein des CMA.
Ainsi, aucune régie n'existe à la CMA 29 alors que les sommes manipulées ne sont pas négligeables (près de 50 000 euros en 2005).
La CMA 47 a bien mis en place une régie générale de recettes mais compte tenu des différents lieux d'encaissement des produits, les recettes étaient, de fait, maniées par plusieurs agents.
A la CMA 64, les conditions minimales de formalisme n'ont pas été respectées car c'est une autorité incompétente, le bureau, qui a désigné les régisseurs. Il a été recommandé à la chambre de nommer les régisseurs par décision du président.
A la CMA 22, les régisseurs sont nommés sans l'agrément obligatoire du trésorier et les remises des fonds (chèques ou espèces) n'ont lieu que chaque fin de semaine, alors que les chèques doivent être remis à l'encaissement au plus tard lendemain de leur réception par le régisseur.
Le régisseur de la CMA 33 a exercé ces fonctions en l'absence d'acte officiel de nomination. Plusieurs agents de cette chambre de métiers et de la CMA 24 ont été amenés à encaisser des recettes et à manipuler des espèces sans qu'une habilitation expresse ne leur ait été délivrée.
6) Une séparation de l'ordonnateur et du comptable mal assurée
Faute d'élaboration d'un guide des procédures, il a été constaté l'immixtion dans l'encaissement des recettes de la CMA 05, qui relève de l'ordonnateur, de plusieurs membres du personnel.
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FICHE III : UNE GOUVERNANCE APPROXIMATIVE |
1) une organisation singulière
Le département des Côtes d'Armor voit irrégulièrement coexister sur son territoire deux CMA, l'une basée à Saint-Brieuc, l'autre à Dinan, en contradiction avec les dispositions du décret du 2 novembre 2004. Cette situation se rencontrerait dans quatre autres départements.
2) une faible représentativité du monde artisanal
Rappel de la réglementation : L'assemblée générale d'une CMA est composée de 36 membres, élus pour un mandat de 5 ans, dont 24 au titre du collège des activités (alimentation, bâtiment, fabrication, services) et 12 au titre du collège des organisations professionnelles.
Constat : Lors des dernières élections du 9 mars 2005, la plupart des CRC a constaté un taux de participation très faible. Ainsi, à la CMA 47, les suffrages exprimés représentaient un peu plus de 29% des inscrits dans le collège des activités et un peu plus de 28% des inscrits dans le collège des professionnels. Ces deux taux étaient de seulement 23% à la CMA de Dordogne. Le taux de participation à la CMA 29 était de 24,2%.
3) Un fonctionnement insatisfaisant des assemblées générales et des commissions
Rappel de la réglementation : Les CMA se réunissent en assemblée générale au moins deux fois par an. Les membres qui, pendant deux sessions successives, se sont abstenus d'y participer sans motif reconnu légitime, sont déclarés démissionnaires par le préfet, après délibération de l'assemblée générale de la chambre.
Constat : Les assemblée générales sont rarement saisies des absences successives non excusées afin d'engager la procédure de sanction de l'absentéisme (CMA 35, CMA 47, CMA 24, CMA 55, CMA 29, CMA 40).
A la CMA 05, les PV de l'AG sont formels et ne reflètent pas de débats de fond. La CMA 40 s'est exonérée de l'obligation de tenir un registre spécial des délibérations.
Dans de nombreuses CMA, les commissions ne fonctionnent pas à plein effectif.
4) une assemblée générale trop peu sollicitée
Nombre de CRC ont constaté que l'assemblée générale (AG) ne joue pas complètement son rôle d'instance décisionnelle.
Tel est le cas pour ce qui concerne l'approbation de la grille des rémunérations ainsi que celle des indemnités (CMA 35, CMA 55, CMA 22). De même, l'AG de la CMA 33 n'a jamais été appelée à approuver la grille indiciaire des emplois (situation corrigée en 2005).
De même, le versement d'indemnités de déplacement a pu être réalisé à partir d'un barème qui n'a jamais été décidé par l'AG, mais par le bureau (CMA 35).
Le versement des indemnités liées au mandat de membre du bureau de la CMA 33 était effectué jusqu'à octobre 2005 sur la base d'une décision du bureau, qui n'était pas compétent pour prendre une telle décision qui relevait de l'AG de la chambre de métiers.
La CMA 88 semble avoir perdu de vue que l'assemblée générale doit se prononcer, de façon spécifique, sur le principe et sur le montant des indemnités pour frais de mandat.
A la CMA de la Réunion, l'assemblée n'est pas toujours consultée pour certaines décisions entrant dans ses domaines de compétence (impact financier ou représentation extérieure de la CMA), et qui sont prises par le bureau.
L'assemblée plénière de la CMA 57 ne s'est jamais formellement prononcée sur l'attribution d'un véhicule de fonction au président et au secrétaire général.
A la CMA 29, l'AG n'a été informée des conditions d'un marché maîtrise d'oeuvre qu'après la signature de celui-ci.
5) un règlement intérieur rarement mis à jour
Il doit être approuvé par l'assemblée générale mais cette formalité n'est pas toujours remplie (CMA 35). Il mérite d'être actualisé, compte tenu d'importants retards de mise à jour (CMA 35, 33). Celui de la CMA de la Réunion est très imprécis et ne reflète pas la situation de l'organisme au moment du contrôle. Le règlement intérieur de la CMA 55 ne répertorie pas le nombre d'agents statutaires et la nature des emplois occupés, en méconnaissance de l'article 22 du code de l'artisanat.
6) Des membres associés défaillants
Rappel de la réglementation : Le règlement intérieur doit fixer un nombre de membres associés limité à la moitié au maximum du nombre des membres élus.
Constat : Suite aux élections de 2005, la liste des nouveaux membres associés n'était toujours pas arrêtée à la CMA 24.
7) Des délégations incertaines
A la CMA 47, certaines délégations de compétence ont été consenties à des agents dans des domaines d'intervention relevant de la compétence du trésorier.
Des délégations de signature à la CMA 64 sont obsolètes car datant de 1994. Ce domaine est également mal maîtrisé par la CMA 40, les délégations de compétence effectives de l'ordonnateur n'étant pas formalisées et les délégations de signature étant consenties directement par le bureau, et non par le président.
8) Des procédures irrégulières de subventionnement
Dans les CMA 24 et 47, l'attribution de subventions n'était décidée que par le bureau et non par l'assemblée générale.
9) Une gestion perfectible des ressources humaines
Une grille des emplois souvent formelle
Avant 2005, la grille indiciaire des emplois n'avait jamais été approuvée par l'assemblée générale de la CMA 33. Elle ne l'a pas été du tout dans les CMA 35, CMA 55 et CMA 22, ce qui constitue un manquement grave aux règles les plus élémentaires de transparence.
A la CMA de la Réunion, la grille des emplois qui doit être annexée au règlement intérieur ne comporte pas les mentions prévues par la réglementation.
Des points d'indice supplémentaires à ceux fixés par la grille ont pu être attribués à titre individuel par la CMA 29, dans des conditions peu transparentes.
La grille locale des emplois de la CMA 05 comporte des indices de base supérieurs à ceux fixés par la grille nationale statutaire. Si la CRC ne conteste pas la prise en compte par l'exécutif de l'évolution des métiers à la CMA, elle relève que ces écarts paraissent davantage fondés sur des critères de circonstances que sur des éléments objectifs. Par ailleurs, il existe des écarts entre ce que prévoit cette grille et les décisions du bureau, le personnel bénéficiant de bonifications de coefficients.
L'attribution de primes irrégulières
Rappel de la réglementation : L'article 25 du statut des personnels des chambres de métiers prévoit le versement aux agents d'une seule prime annuelle de fin d'année égale au douzième du traitement réel versé.
Constat : La CMA 47 a octroyé une prime exceptionnelle à deux agents (1 525 € en 2001), pour compenser une collaboration régulière pendant une période d'indisponibilité, et une prime annuelle de 7 318 € en 2001 et 2002, destinée à rémunérer une mission particulière.
A la CMA 24, une prime exceptionnelle est attribuée sous forme de points d'indice (20 000 € en 2004). Le règlement intérieur de la CMA 55 prévoit une prime exceptionnelle égale à un mois de salaire et une indemnité de départ à la retraite. A la CMA 57, ce sont 33 agents qui ont perçu, en 2004, plus de 13 000 euros de primes exceptionnelles irrégulières.
Les agents de la CMA 64 perçoivent une prime lors de leur départ à la retraite alors que n'étant pas prévue par le statut des personnels des CMA, elle n'a pas de fondement légal (8975 € pour la période 2000-2004). Le même constat a été dressé dans les CMA 29 et 05.
A la CMA 33, l'absence de délibération susceptible de servir valablement de base juridique au versement des indemnités de 2001 à fin 2005 constituait une importante anomalie. La même chambre des métiers a, de plus, versé irrégulièrement une prime de départ à la retraite puis une indemnité dégressive de fin de carrière.
Une prime mensuelle de 20% au titre de la vie chère est indûment incluse dans la rémunération de base versée par la CMA de la Réunion.
La CMA 22 (Dinan) a également procédé au versement de diverses primes, sans aucune habilitation de l'assemblée générale, comme à la CMA 05, où elles sont décidées par le bureau.
L'absence d'évaluation des agents
Une démarche d'évaluation a été initiée en 2002 par la CMA 64 mais elle a été arrêtée en 2003 au motif qu'il n'existait pas de modèle national en la matière. La situation n'a pas évolué depuis 2003.
A la CMA 05, les agents ne sont ni notés, ni évalués, contrairement à ce que prévoit le statut.
Une forfaitisation des frais de représentation et de déplacement
Les dispositions selon lesquelles le président et le cas échéant, certains membres du bureau de la CMA 33 peuvent bénéficier d'une évaluation forfaitaire mensuelle des frais de représentation ne sont pas conformes au code de l'artisanat. Alors qu'une décision du bureau avait fixé comme principe le remboursement des frais réellement engagés, un nombre limité de membres élus de la CMA 33 ont, en contradiction avec ces règles, bénéficié de versements mensuels de montants forfaitaires de frais.
A la CMA de la Réunion, outre que les frais de déplacement sont remboursés sur des bases supérieures à celles prévues pour les personnels civils de l'Etat, les indemnités de fonctions qui peuvent être versées aux membres de l'assemblée générale ont dépassé le montant prévu par les textes, soit le double du montant versé au président.
Les indemnités versées aux agents par la CMA 05 pour les repas pris et les nuitées passées à l'extérieur du département sont supérieures à celles retenues par la commission paritaire nationale.
Un recours abusif aux contractuels
Alors que le recrutement de contractuels doit constituer une exception et répondre à des conditions bien précises (besoins non permanents ou particuliers, remplacement d'agents titulaires), la CMA de la Réunion a multiplié le recours aux emplois précaires. La CMA 29 avait même envisagé, avant régularisation, que le poste de directeur général adjoint soit pourvu par un contractuel, alors qu'il s'agit d'un emploi permanent.
Une longévité particulière des secrétaires généraux
Le rapport de l'IGIC a mis en exergue l'inadaptation d'un statut relativement ancien aux principes d'un management moderne. Ainsi, au 31/12/2003, 42% des secrétaires généraux avaient une ancienneté dans le poste supérieur à 15 ans. A la CMA 54, le secrétaire général est, par exemple, en fonction depuis 1976.
Un mécanisme onéreux de GVT
Rappel de la réglementation : Le mécanisme de GVT (glissement-vieillesse-technicité), appliqué selon les statuts de personnel, conduit à une augmentation de 6% du traitement de base tous les quatre ans, avec un plafond de 40%.
Constat : Ce dispositif induit des conséquences financières importantes sur les CMA dont le personnel présente une forte ancienneté. Par exemple, à la CMA 55, sur les 15 agents permanents, six bénéficient d'une prime d'ancienneté entre 30 et 40% du traitement brut. A la CMA 54, sur les 59 agents permanents, la proportion était de 35 agents et à la CMA 57, elle était de 59 agents sur 155.
Les CMA 22 et 29 ont même prévu, par dérogation au statut, l'instauration de demi-échelons, soit un avancement à l'ancienneté de 3% tous les deux ans, ce qui est dérogatoire au statut et n'est pas sans effet financier important.
10) Des procédures de commande publique mal maîtrisées
Alors que les textes ne prévoient pas de déclaration d'intérêt des membres élus des CMA, à la différence des CCI, la CMA 22 a attribué des lots de marché de travaux à des artisans élus en son sein.
A la CMA 29, la prestation de maîtrise d'oeuvre pour la rénovation du restaurant des apprentis n'a pas fait l'objet d'une mise en concurrence et aucun compte-rendu de la commission d'appel d'offres n'a pu être fourni pour le marché de travaux. La procédure d'attribution s'est révélée peu respectueuse de la réglementation.
La CMA 40 a indûment introduit, comme critère de sélection de ses fournisseurs de travaux, les montants de versement de taxe d'apprentissage.
La CMA de la Réunion ne procède pas à la publication de la liste des marchés publics passés l'année précédente. Par ailleurs, n'ayant pas défini ses propres règles d'appréciation quant à l'homogénéité de ses fournitures et services, il lui est difficile de contrôler le respect des seuils.
§§§§§§§§
Seconde partie : Les observations formulées en 2008
22 rapports d'observations définitives (ROD) sur des CMA ont été publiés en 2008 sur le site internet des juridictions financières (www.ccomptes.fr), à la suite d'examens de la gestion menés dans le cadre d'une enquête commune inter-CRC, à laquelle 10 d'entre elles ont participé en 2007/2008.
Le tableau ci-dessous identifie les 22 CMA contrôlées :
CRC |
CMA |
Date communication 2008 |
Poitou-Charentes |
CRMA |
27 novembre |
Charente |
20 novembre |
|
Deux-Sèvres |
15 avril |
|
Charente- Maritime |
29 janvier |
|
Bretagne |
CRMA |
21 février |
Midi-Pyrénées |
Tarn |
17 novembre |
PACA |
Alpes Maritimes |
25 août |
Rhônes-Alpes |
Loire |
29 mai |
Champagne-Ardennes |
Aube |
12 mars |
Haute-Marne |
14 janvier |
|
Basse-Normandie |
Calvados |
12 septembre |
Orne |
20 février |
|
Centre |
Eure-et-Loir |
11 septembre |
Indre-et-Loire |
11 septembre |
|
Loir-et-Cher |
31 juillet |
|
Limousin |
Haute-Vienne |
23 avril |
Pays de la Loire |
Maine-et-Loire |
12 septembre |
CRMA |
4 septembre |
|
Sarthe |
7 mai |
|
Mayenne |
21 août |
|
Loire-Atlantique |
21 août |
|
Vendée |
26 août |
Ces rapports font suite aux 14 ROD déjà publiés en 2007 par 5 CRC.
1) LES CONSTATS DES CRC DRESSES EN 2007 SONT RECONDUITS EN 2008
Les instructions menées en 2008 s'étant appuyé sur le même guide d'aide au contrôle, les constats dressés en 2007 perdurent et les principales problématiques demeurent :
- la taxe pour fonctionnement des CMA (TFCM), destinée à couvrir les dépenses ordinaires, est d'un montant insuffisant pour jouer ce rôle, ce qui explique la montée en charge des subventions ;
Ainsi, par exemple, à la CMA du Tarn , les subventions constituent la première source de financement (58% des recettes), loin devant la recette fiscale -la taxe pour frais de chambre de métiers- (près de 21 %), et la production vendue (17 %), ce qui traduit un degré de dépendance certain de la chambre vis-à-vis des collectivités qui la financent. « Cette situation est cependant assez classique dans les chambres de métiers gérant un CFA » précise la CRC.
De même, les subventions versées (Région, département, Etat, Union européenne) représentent 60% des produits à la CMA de la Haute-Vienne en 2006 et 65% à la CMA de la Mayenne.
En Haute-Vienne , les difficultés de trésorerie constatées en fin d'exercice à partir de 2004 seraient, entre autres, liées aux incertitudes relatives au versement des subventions par la Région qui, en principe, doit intervenir en février, mai et septembre, mais peut être irrégulier.
Le Président de la CMA de la Sarthe considère, également, que le caractère aléatoire des subventions et leur rythme de versement n'est pas sans incidence sur les évolutions budgétaires.
Celui de la CMA de la Loire insiste sur la variabilité des subventions au gré des années, la dépendance des CMA vis-à-vis de l'extérieur et l'absence de visibilité sur les ressources.
- le dépassement du droit additionnel tend à devenir une ressource permanente ;
Un dépassement du droit additionnel, lequel ne peut excéder 50 % du produit du droit fixe majoré d'un coefficient de 1,12, est cependant possible jusqu'à 85 % afin de mettre en oeuvre des actions spécifiques (promotion ou communication au profit de l'artisanat) ou de réaliser des investissements, dans le cadre de conventions conclues avec l'État.
Mais ce dépassement exceptionnel tend à devenir la règle. Ainsi, les taux de droit additionnel relevés lors des contrôles des CRC menés en 2007/2008 sont les suivants :
CMA |
Taux |
Charente |
85% |
Deux-Sèvres |
85% |
Charente- Maritime |
85% |
Tarn |
85% |
Alpes Maritimes |
85% jusqu'à 2005 |
Loire |
50% |
Aube |
73,5% |
Haute-Marne |
65% |
Calvados |
60% |
Orne |
- |
Eure-et-Loir |
85% |
Indre-et-Loire |
80% |
Loir-et-Cher |
- |
Haute-Vienne |
60% |
Maine-et-Loire |
50% |
Sarthe |
85% |
Mayenne |
75% |
Loire-Atlantique |
85% |
Vendée |
70% |
- le périmètre des redevances pour prestations de service est parfois imprécis ;
Ainsi, par exemple, la CMA de Loire-Atlantique perçoit un droit pour l'immatriculation au répertoire des métiers (150€) et un droit pour la création d'établissement (75€) qui sont supérieurs au plafond législatif (respectivement, 98€ et 49€). Si la CMA estime qu'aux prestations de base (donnant lieu au paiement du droit fixe) s'ajoutent des prestations complémentaires (élaboration des déclarations, conseil personnalisés lors des formalités) qui sont proposées systématiquement aux artisans mais qui ne rentrent pas dans le champ des prestations obligatoires, la CRC des Pays de la Loire observe, cependant, que les tarifs approuvés annuellement par le bureau ne permettent pas d'identifier la nature et le coût de ces prestations complémentaires qui peuvent donner lieu à une facturation distincte, aux côtés de la prestation de base financée par le droit fixe.
A la CMA d'Eure-et-Loir , des tarifs ont été fixés pour la délivrance d'extraits d'inscription au répertoire des métiers, pour les modifications apportées à ce dernier et pour les attestations de contrat d'apprentissage. La CRC du Centre constate que ces prestations, qui s'apparentent à des prestations de base, sont payantes alors même que, selon les termes de la circulaire du 30 mai 1997 relative au fonctionnement du centre de formalités des entreprises, seules les prestations d'assistance à la formalité peuvent donner lieu à paiement, les prestations de base devant pour leur part rester entièrement gratuites.
Quant à la CMA du Tarn , alors que l'immatriculation au répertoire des métiers devrait entrainer le paiement d'un droit égal au montant maximum du droit fixe en application des articles 1601 et suivants du code général des impôts, le montant demandé par la chambre à partir de l'exercice 2004 est supérieur au droit fixe et est intriqué avec d'autres prestations payantes.
- les tarifs du stage préparatoire à l'installation (SPI) sont parfois surévalués ;
Pour les stages de première installation des artisans, les prix demandés aux stagiaires par les CMA du Tarn, de la Loire et de Loire-Atlantique dépassent toujours le tarif légal (1,5 fois le montant du droit fixe). De même, le tarif de 203 € fixé par la CMA de la Sarthe excède le plafond maximal de 150 € en 2008.
2) DES CONSTATS CONFIRMENT LES ANALYSES ISSUES DES VISITES DE LA MISSION SENATORIALE
La lecture des ROD de 2008 permet, également, de confirmer certaines des préoccupations ou questionnements manifestés par les élus ou dirigeants de CMA lors des visites sur place de la mission sénatoriale.
- un rapprochement nécessaire avec la Direction des services fiscaux pour optimiser la perception de la TFCM ;
Dès lors que la CMA de la Charente n'opère pas de contrôle du niveau de ses recettes de TFCM, la CRC de Poitou-Charentes estime qu'un rapprochement des données du répertoire des métiers, tenu à la chambre, de celles des services fiscaux chargés de l'assiette de la TFCM pourrait receler un potentiel de ressources supplémentaires. Ces travaux de rapprochement, entamés puis abandonnés, il y a quelques années, mériteraient, selon elle, d'être repris.
A la CMA des Alpes-Maritimes , un rapprochement des fichiers avec les services fiscaux a permis d'effectuer, depuis 2003, un réajustement du nombre de ressortissants et d'améliorer ainsi le recouvrement des recettes à attendre.
A la CMA de la Haute-Vienne , le directeur des services fiscaux avait constaté que les écarts relevés étaient de nature à justifier un rapprochement du répertoire des métiers avec le fichier des assujettis à la TFCM tenu par ses services. Selon la réponse de la CMA, ce rapprochement devait avoir lieu en avril 2008.
- un transfert de charges non compensé ;
La CRC de PACA indique, dans son ROD sur la CMA des Alpes-Maritimes , que l'article 37 de la loi du 2 août 2005 en faveur des PME a transféré la responsabilité juridique de l'enregistrement des contrats d'apprentissage aux chambres consulaires. Cette disposition, qui vise à simplifier la procédure d'embauche des apprentis par les entreprises, se traduira par une charge de travail supplémentaire sans contrepartie financière, puisqu'aucune redevance n'est perçue par la CMA pour les formalités relatives à l'apprentissage afin de ne pas alourdir les charges des entreprises. Pour éviter un affaiblissement financier, la CMA des Alpes-Maritimes indique avoir été amenée à diversifier ses activités de service public.
A l'occasion du contrôle de la CMA de la Loire , la CRC de Rhône-Alpes relève que le décret du 26 juillet 2006 sur l'enregistrement des contrats d'apprentissage a conféré aux CMA la mission de vérifier que le contrat satisfait aux obligations du code du travail, en terme de compétence du maître d'apprentissage et du plafond d'apprentis par entreprise. A ce titre, le CMA recueille le visa du directeur du CFA puis adresse le contrat au service en charge de la législation du travail. Ces formalités ne donnent lieu à aucun frais pour l'employeur ou pour l'apprenti. Pour la CMA de la Loire, l'évolution à la hausse du nombre de contrats ainsi que la modification de la réglementation ne sont pas sans conséquence sur la charge de travail qui pèse sur la chambre. Elle a ainsi accumulé en 2007 un retard dans le traitement des dossiers évalué à la mi-septembre à 300 contrats.
- une représentation affaiblie du monde artisanal ;
A la CMA de la Vendée , le taux de participation aux élections du 9 mars 2005 n'est que de 19,08 %. Ainsi les membres de la CMA ont-ils été élus seulement par 2 100 électeurs sur 11 000 inscrits. Ce taux est, en outre, en forte régression par rapport aux élections de 1999 où il avait atteint 30,45 % (moyenne nationale à 24,98 %) et il se situerait en dessous non seulement de la moyenne nationale (23,77 %), mais aussi de la participation dans les trois autres CMA de la région.
Au total, si la répartition des membres reflète bien le poids respectif de chaque secteur d'activités dans le département, le faible taux de participation atténue cependant la représentativité des élus.
Plusieurs facteurs peuvent, selon la CMA, expliquer la faible mobilisation des artisans pour cette élection, notamment le bon niveau d'activité des entreprises artisanales vendéennes, mais aussi un défaut de perception des enjeux de l'élection et du rôle exact de la chambre consulaire. Face à cette situation, l'objectif de la CMA de la Vendée pour les prochaines élections est de mieux la faire connaître, d'aller au devant des artisans par des réunions dans chaque canton, de repositionner les services de formation continue en adéquation avec les besoins des artisans qu'il convient de mieux connaître, et de sensibiliser les organisations professionnelles pour qu'elles conduisent une campagne plus active.
A la CMA de la Sarthe , le taux de participation à l'élection de mars 2005 s'établit seulement à 25,69%. Malgré l'adoption du vote par correspondance, ce taux n'a guère progressé par rapport à celui des élections de 1999, qui s'élevait à 25%. |
ANNEXE 4 : NOMENCLATURE D'ACTIVITÉS FRANÇAISE DE L'ARTISANAT (NAFA)
La nomenclature d'activités française du secteur des métiers de l'artisanat (NAFA) est le document permettant de décrire les activités artisanales.
Le champ des activités artisanales a été défini dans la loi n° 96-603 du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l'artisanat. La liste proprement dite des activités artisanales apparaît dans l'annexe du décret n° 98-247 du 2 avril 1998.
L'activité principale de l'entreprise (APE) est définie selon la nomenclature d'activités française (NAF). Un code NAF se compose, depuis le 1 er janvier 2008, de cinq caractères, quatre chiffres et une lettre.
L'activité principale au répertoire des métiers (APRM) est définie selon la NAFA.
Les codes de la NAFA ont six caractères, quatre chiffres et deux lettres. Les cinq premiers caractères sont ceux de la NAF.
Code nafa2 |
Libellé nafa2 |
01.62Z-P |
Maréchalerie |
07.29Z-P |
Orpaillage |
08.11Z-A |
Extraction de pierres ornementales et de construction et d'ardoise |
08.11Z-B |
Extraction de calcaire industriel, de gypse et de craie |
08.12Z-Z |
Exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin |
08.91Z-Z |
Extraction des minéraux chimiques et d'engrais minéraux |
08.92Z-Z |
Extraction de tourbe |
08.93Z-Z |
Production de sel |
08.99Z-Z |
Autres activités extractives n.c.a. |
09.90Z-P |
Activités de soutien aux autres industries extractives |
10.11Z-Z |
Transformation et conservation de la viande de boucherie |
10.12Z-Z |
Transformation et conservation de la viande de volaille |
10.13A-Z |
Préparation industrielle de produits à base de viande |
10.13B-Z |
Charcuterie |
10.20Z-Z |
Transformation et conservation de poisson, de crustacés et de mollusques |
10.31Z-Z |
Transformation et conservation de pommes de terre |
10.32Z-Z |
Préparation de jus de fruits et légumes |
10.39A-P |
Autre transformation et conservation de longue durée de légumes |
10.39B-P |
Transformation et conservation de fruits |
10.41A-Z |
Fabrication d'huiles et graisses brutes |
10.41B-Z |
Fabrication d'huiles et graisses raffinées |
10.42Z-Z |
Fabrication de margarine et graisses comestibles similaires |
10.51A-Z |
Fabrication de lait liquide et de produits frais |
10.51B-Z |
Fabrication de beurre |
10.51C-Z |
Fabrication de fromage |
10.51D-Z |
Fabrication d'autres produits laitiers |
10.52Z-Z |
Fabrication de glaces et sorbets |
10.61A-Z |
Meunerie |
10.61B-Z |
Autres activités du travail des grains |
10.62Z-Z |
Fabrication de produits amylacés |
10.71A-A |
Fabrication industrielle de pain |
10.71A-B |
Fabrication industrielle de pâtisserie fraîche |
10.71C-A |
Boulangerie |
10.71C-B |
Boulangerie-pâtisserie |
10.71D-Z |
Pâtisserie |
10.72Z-Z |
Fabrication de biscuits, biscottes et pâtisseries de conservation |
10.73Z-Z |
Fabrication de pâtes alimentaires |
10.81Z-Z |
Fabrication de sucre |
10.82Z-Z |
Fabrication de cacao, chocolat et de produits de confiserie |
10.83Z-Z |
Transformation du thé et du café |
10.84Z-Z |
Fabrication de condiments et assaisonnements |
10.85Z-Z |
Fabrication de plats préparés |
10.86Z-Z |
Fabrication d'aliments homogénéisés et diététiques |
10.89Z-Z |
Fabrication d'autres produits alimentaires n.c.a. |
10.91Z-Z |
Fabrication d'aliments pour animaux de ferme |
10.92Z-Z |
Fabrication d'aliments pour animaux de compagnie |
11.01Z-Q |
Production d'eaux de vie naturelles |
11.01Z-R |
Fabrication de spiritueux |
11.02A-P |
Fabrication de vins effervescents selon la méthode champenoise ou autres méthodes |
11.03Z-Z |
Fabrication de cidre et de vins de fruits |
11.04Z-Z |
Production d'autres boissons fermentées non distillées |
11.05Z-Z |
Fabrication de bière |
11.06Z-Z |
Fabrication de malt |
11.07A-Z |
Industrie des eaux de table |
11.07B-Z |
Production de boissons rafraîchissantes |
13.10Z-A |
Filature et préparation de la laine |
13.10Z-B |
Moulinage et texturation de la soie et des textiles artificiels ou synthétiques |
13.10Z-C |
Préparation et filature d'autres fibres |
13.20Z-A |
Tissage de l'industrie cotonnière |
13.20Z-B |
Tissage de l'industrie lainière |
13.20Z-C |
Tissage de soieries |
13.20Z-D |
Tissage d'autres textiles |
13.30Z-Z |
Ennoblissement textile |
13.91Z-Z |
Fabrication d'étoffes à mailles |
13.92Z-A |
Fabrication de linge de maison et d'articles d'ameublement |
13.92Z-B |
Fabrication de tapisserie à la main |
13.92Z-C |
Fabrication de coussins et petits articles textiles divers |
13.92Z-D |
Voilerie |
13.92Z-E |
Fabrication d'articles de campement en textile |
13.92Z-F |
Fabrication de bâches, lambrequins et autres articles en textile |
13.93Z-Z |
Fabrication de tapis et moquettes |
13.94Z-Z |
Fabrication de ficelles, cordes et filets |
13.95Z-Z |
Fabrication de non-tissés, sauf habillement |
13.96Z-Z |
Fabrication de textiles techniques et industriels |
13.99Z-A |
Fabrication de feutres |
13.99Z-B |
Fabrication de tulles, lacets et autres textiles n.c.a |
14.11Z-Z |
Fabrication de vêtements en cuir |
14.12Z-Z |
Fabrication de vêtements de travail |
14.13Z-A |
Modéliste-styliste |
14.13Z-B |
Fabrication de vêtements féminins sur mesure |
14.13Z-C |
Fabrication de vêtements masculins sur mesure |
14.13Z-D |
Chemiserie sur mesure |
14.13Z-E |
Fabrication de gaines, corsets et autres vêtements sur mesure |
14.13Z-F |
Fabrication de vêtements de dessus pour hommes et garçonnets |
14.13Z-G |
Fabrication de vêtements de dessus pour femmes et fillettes |
14.14Z-Z |
Fabrication de vêtements de dessous |
14.19Z-A |
Fabrication de layette |
14.19Z-B |
Fabrication de chapellerie |
14.19Z-C |
Modiste |
14.19Z-D |
Fabrication d'écharpes, cravates, foulards |
14.19Z-E |
Fabrication d'autres vêtements et accessoires |
14.19Z-F |
Fabrication d'accessoires en cuir |
14.20Z-Z |
Fabrication d'articles en fourrure |
14.31Z-Z |
Fabrication d'articles chaussants à mailles |
14.39Z-A |
Fabrication de lainages à la main |
14.39Z-B |
Fabrication de lainages à la machine |
15.11Z-Z |
Apprêt et tannage des cuirs; préparation et teinture des fourrures |
15.12Z-A |
Fabrication d'articles de maroquinerie |
15.12Z-B |
Gainerie |
15.12Z-C |
Sellerie |
15.12Z-D |
Bourrellerie |
15.20Z-A |
Fabrication de sabots |
15.20Z-B |
Fabrication de chaussures et de bottes |
15.20Z-C |
Fabrication de chaussures et de bottes sur mesure |
16.10A-Q |
Sciage et rabotage du bois |
16.10A-R |
Fabrication de parquets, moulures et baguettes |
16.10B-Z |
Imprégnation du bois |
16.21Z-Z |
Fabrication de placage et de panneaux de bois |
16.22Z-Z |
Fabrication de parquets assemblés |
16.23Z-Z |
Fabrication de charpentes et d'autres menuiseries |
16.24Z-A |
Fabrication de caisses et de palettes en bois |
16.24Z-B |
Tonnellerie |
16.29Z-A |
Fabrication d'objets divers en bois |
16.29Z-B |
Vannerie, sparterie, travail de la paille |
16.29Z-C |
Fabrication d'objets en liège |
17.11Z-Z |
Fabrication de pâte à papier |
17.12Z-Z |
Fabrication de papier et de carton |
17.21A-Z |
Fabrication de carton ondulé |
17.21B-Z |
Fabrication de cartonnages |
17.21C-Z |
Fabrication d'emballages en papier |
17.22Z-Z |
Fabrication d'articles en papier à usage sanitaire ou domestique |
17.23Z-Z |
Fabrication d'articles de papeterie |
17.24Z-Z |
Fabrication de papiers peints |
17.29Z-Z |
Fabrication d'autres articles en papier ou en carton |
18.12Z-A |
Imprimerie de labeur |
18.12Z-B |
Sérigraphie de type imprimerie |
18.13Z-A |
Travaux de préparation d'impression |
18.13Z-B |
Graphisme-décoration |
18.13Z-C |
Activités graphiques n.c.a. |
18.14Z-Z |
Reliure et activités connexes |
18.20Z-Z |
Reproduction d'enregistrements |
19.10Z-P |
Production de brai et de coke de brai |
19.20Z-P |
Agglomération de la tourbe |
20.11Z-Z |
Fabrication de gaz industriels |
20.12Z-Z |
Fabrication de colorants et de pigments |
20.13A-Z |
Enrichissement et retraitement de matières nucléaires |
20.13B-Z |
Fabrication d'autres produits chimiques inorganiques de base n.c.a. |
20.14Z-A |
Fabrication d'autres produits organiques de base |
20.14Z-B |
Fabrication de produits de la distillation du bois |
20.15Z-Z |
Fabrication de produits azotés et d'engrais |
20.16Z-Z |
Fabrication de matières plastiques de base |
20.17Z-Z |
Fabrication de caoutchouc synthétique |
20.20Z-Z |
Fabrication de pesticides et d'autres produits agrochimiques |
20.30Z-Z |
Fabrication de peintures, vernis, encres et mastics |
20.41Z-Z |
Fabrication de savons, détergents et produits d'entretien |
20.42Z-Z |
Fabrication de parfums et de produits pour la toilette |
20.51Z-Z |
Fabrication de produits explosifs |
20.52Z-Z |
Fabrication de colles |
20.53Z-Z |
Fabrication d'huiles essentielles |
20.59Z-Z |
Fabrication d'autres produits chimiques n.c.a. |
20.60Z-Z |
Fabrication de fibres artificielles ou synthétiques |
21.10Z-P |
Fabrication d'édulcorants de synthèse |
21.20Z-P |
Fabrication de substances radioactives de diagnostic et de pansements |
22.11Z-Z |
Fabrication et rechapage de pneumatiques |
22.19Z-Z |
Fabrication d'autres articles en caoutchouc |
22.21Z-Z |
Fabrication de plaques, feuilles, tubes et profilés en matières plastiques |
22.22Z-Z |
Fabrication d'emballages en matières plastiques |
22.23Z-Z |
Fabrication d'éléments en matières plastiques pour la construction |
22.29A-Z |
Fabrication de pièces techniques à base de matières plastiques |
22.29B-Z |
Fabrication de produits de consommation courante en matières plastiques |
23.11Z-Z |
Fabrication de verre plat |
23.12Z-Z |
Façonnage et transformation du verre plat |
23.13Z-A |
Fabrication de verre creux ou autres verres |
23.13Z-B |
Soufflage de verre |
23.13Z-C |
Façonnage de verre et de cristal |
23.14Z-Z |
Fabrication de fibres de verre |
23.19Z-A |
Fabrication de vitraux |
23.19Z-B |
Fabrication d'articles techniques en verre |
23.20Z-Z |
Fabrication de produits réfractaires |
23.31Z-Z |
Fabrication de carreaux en céramique |
23.32Z-A |
Fabrication de briques |
23.32Z-B |
Fabrication de tuiles |
23.32Z-C |
Fabrication de produits divers en terre cuite |
23.41Z-Z |
Fabrication d'articles céramiques à usage domestique ou ornemental |
23.42Z-Z |
Fabrication d'appareils sanitaires en céramique |
23.43Z-Z |
Fabrication d'isolateurs et pièces isolantes en céramique |
23.44Z-Z |
Fabrication d'autres produits céramiques à usage technique |
23.49Z-Z |
Fabrication d'autres produits céramiques |
23.51Z-Z |
Fabrication de ciment |
23.52Z-Z |
Fabrication de chaux et plâtre |
23.61Z-Z |
Fabrication d'éléments en béton pour la construction |
23.62Z-Z |
Fabrication d'éléments en plâtre pour la construction |
23.63Z-Z |
Fabrication de béton prêt à l'emploi |
23.64Z-Z |
Fabrication de mortiers et bétons secs |
23.65Z-Z |
Fabrication d'ouvrages en fibre-ciment |
23.69Z-A |
Fabrication de cheminée décoratives |
23.69Z-B |
Fabrication d'éléments décoratifs en béton ou en plâtre |
23.70Z-Z |
Taille, façonnage et finissage de pierres |
23.91Z-Z |
Fabrication de produits abrasifs |
23.99Z-Z |
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques n.c.a. |
24.10Z-Z |
Sidérurgie |
24.20Z-Z |
Fabrication de tubes, tuyaux, profilés creux et accessoires correspondants en acier |
24.31Z-Z |
Etirage à froid de barres |
24.32Z-Z |
Laminage à froid de feuillards |
24.33Z-Z |
Profilage à froid par formage ou pliage |
24.34Z-Z |
Tréfilage à froid |
24.41Z-Z |
Production de métaux précieux |
24.42Z-A |
Production d'aluminium |
24.42Z-B |
Première transformation de l'aluminium |
24.43Z-Z |
Métallurgie du plomb, du zinc ou de l'étain |
24.44Z-Z |
Métallurgie du cuivre |
24.45Z-Z |
Métallurgie des autres métaux non ferreux |
24.46Z-Z |
Elaboration et transformation de matières nucléaires |
24.51Z-Z |
Fonderie de fonte |
24.52Z-Z |
Fonderie d'acier |
24.53Z-Z |
Fonderie de métaux légers |
24.54Z-Z |
Fonderie d'autres métaux non ferreux |
25.11Z-Z |
Fabrication de structures métalliques et de parties de structures |
25.12Z-Z |
Fabrication de portes et fenêtres en métal |
25.21Z-Z |
Fabrication de radiateurs et de chaudières pour le chauffage central |
25.29Z-Z |
Fabrication d'autres réservoirs, citernes et conteneurs métalliques |
25.30Z-A |
Fabrication de générateurs de vapeur |
25.30Z-B |
Chaudronnerie nucléaire |
25.40Z-Z |
Fabrication d'armes et de munitions |
25.50A-Z |
Forge, estampage, matriçage; métallurgie des poudres |
25.50B-Z |
Découpage, emboutissage |
25.61Z-A |
Sérigraphie de type marquage |
25.61Z-B |
Traitement et revêtement des métaux |
25.62A-Z |
Décolletage |
25.62B-Z |
Mécanique industrielle |
25.71Z-Z |
Fabrication de coutellerie |
25.72Z-Z |
Fabrication de serrures et de ferrures |
25.73A-Z |
Fabrication de moules et modèles |
25.73B-A |
Fabrication d'outillage à main |
25.73B-B |
Fabrication d'outillage mécanique |
25.91Z-Z |
Fabrication de fûts et emballages métalliques similaires |
25.92Z-Z |
Fabrication d'emballages métalliques légers |
25.93Z-A |
Fabrication d'articles en fils métalliques et de chaînes |
25.93Z-B |
Fabrication de ressorts |
25.94Z-Z |
Fabrication de vis et de boulons |
25.99A-A |
Dinanderie |
25.99A-B |
Autres fabrications d'articles de ménage |
25.99B-A |
Fabrication de petits articles métalliques |
25.99B-B |
Fabrication de coffres-forts |
25.99B-C |
Fabrication d'autres articles métalliques n.c.a. |
26.11Z-A |
Fabrication de composants électroniques (hors capteurs solaires) |
26.11Z-B |
Fabrication de capteurs solaires photovoltaïques |
26.12Z-Z |
Fabrication de cartes électroniques assemblées |
26.20Z-Z |
Fabrication d'ordinateurs et d'équipements périphériques |
26.30Z-Z |
Fabrication d'équipements de communication |
26.40Z-Z |
Fabrication de produits électroniques grand public |
26.51A-Z |
Fabrication d'équipements d'aide à la navigation |
26.51B-Z |
Fabrication d'instrumentation scientifique et technique |
26.52Z-Z |
Horlogerie |
26.60Z-Z |
Fabrication d'équipements d'irradiation médicale, d'équipements électromédicaux et électrothérapeutiques |
26.70Z-A |
Fabrication de matériels photographiques et cinématographiques |
26.70Z-B |
Fabrication d'instruments d'optique |
26.80Z-Z |
Fabrication de supports magnétiques et optiques |
27.11Z-A |
Fabrication de moteurs électriques |
27.11Z-B |
Fabrication de transformateurs électriques |
27.11Z-C |
Fabrication de groupes électrogènes |
27.12Z-Z |
Fabrication de matériel de distribution et de commande électrique |
27.20Z-Z |
Fabrication de piles et d'accumulateurs électriques |
27.31Z-Z |
Fabrication de câbles de fibres optiques |
27.32Z-Z |
Fabrication d'autres fils et câbles électroniques ou électriques |
27.33Z-Z |
Fabrication de matériel d'installation électrique |
27.40Z-A |
Fabrication de lampes |
27.40Z-B |
Fabrication de luminaires |
27.40Z-C |
Fabrication d'abat-jour |
27.40Z-D |
Fabrication d'autres appareils d'éclairage |
27.51Z-Z |
Fabrication d'appareils électroménagers |
27.52Z-Z |
Fabrication d'appareils ménagers non électriques |
27.90Z-Z |
Fabrication d'autres matériels électriques |
28.11Z-A |
Fabrication de moteurs et turbines, à l'exception des moteurs d'avion et de véhicules |
28.11Z-B |
Fabrication de turbines éoliennes |
28.12Z-Z |
Fabrication d'équipements hydrauliques et pneumatiques |
28.13Z-A |
Fabrication de pompes |
28.13Z-B |
Fabrication de compresseurs |
28.14Z-Z |
Fabrication d'autres articles de robinetterie |
28.15Z-Z |
Fabrication d'engrenages et d'organes mécaniques de transmission |
28.21Z-A |
Fabrication de fours et brûleurs non solaires |
28.21Z-B |
Fabrication de chauffages solaires |
28.22Z-A |
Fabrication d'ascenseurs, monte-charges et escaliers mécaniques |
28.22Z-B |
Fabrication d'équipements de levage et de manutention |
28.23Z-Z |
Fabrication de machines et d'équipements de bureau (à l'exception des ordinateurs et équipements périphériques) |
28.24Z-Z |
Fabrication d'outillage portatif à moteur incorporé |
28.25Z-A |
Fabrication de capteur solaire à effet de serre |
28.25Z-B |
Fabrication d'équipements de réfrigération industrielle |
28.25Z-C |
Fabrication d'équipements aérauliques |
28.29A-A |
Fabrication d'équipements d'emballage et de conditionnement |
28.29A-B |
Fabrication d'appareils de pesage |
28.29B-Z |
Fabrication d'autres machines d'usage général |
28.30Z-Z |
Fabrication de machines agricoles et forestières |
28.41Z-Z |
Fabrication de machines-outils pour le travail des métaux |
28.49Z-Z |
Fabrication d'autres machines-outils |
28.91Z-Z |
Fabrication de machines pour la métallurgie |
28.92Z-A |
Fabrication de matériels de mines pour l'extraction |
28.92Z-B |
Fabrication de matériels de travaux publics |
28.93Z-Z |
Fabrication de machines pour l'industrie agro-alimentaire |
28.94Z-Z |
Fabrication de machines pour les industries textiles |
28.95Z-Z |
Fabrication de machines pour les industries du papier et du carton |
28.96Z-Z |
Fabrication de machines pour le travail du caoutchouc ou des plastiques |
28.99A-Z |
Fabrication de machines d'imprimerie |
28.99B-Z |
Fabrication d'autres machines spécialisées |
29.10Z-A |
Construction de voiturettes |
29.10Z-B |
Construction d'autres véhicules automobiles |
29.20Z-A |
Fabrication de carrosseries |
29.20Z-B |
Aménagement de véhicules |
29.20Z-C |
Fabrication de remorques et de semi-remorques |
29.31Z-Z |
Fabrication d'équipements électriques et électroniques automobiles |
29.32Z-Z |
Fabrication d'autres équipements automobiles |
30.11Z-A |
Construction de navires |
30.11Z-B |
Transformation et équipement des navires |
30.12Z-Z |
Construction de bateaux de plaisance |
30.20Z-Z |
Construction de locomotives et d'autre matériel ferroviaire roulant |
30.30Z-A |
Construction de moteurs pour aéronefs |
30.30Z-B |
Construction de cellules d'aéronefs |
30.30Z-C |
Construction de lanceurs et engins spatiaux |
30.40Z-Z |
Construction de véhicules militaires de combat |
30.91Z-A |
Construction de motocycles |
30.91Z-B |
Fabrication d'équipements pour motocycles |
30.92Z-A |
Construction de bicyclettes |
30.92Z-B |
Fabrication d'équipements pour bicyclettes |
30.92Z-C |
Fabrication de véhicules pour invalides et enfants |
30.99Z-Z |
Fabrication d'autres équipements de transport n.c.a. |
31.01Z-Z |
Fabrication de meubles de bureau et de magasin |
31.02Z-Z |
Fabrication de meubles de cuisine |
31.03Z-Z |
Fabrication de matelas |
31.09A-Z |
Fabrication de sièges d'ameublement d'intérieur |
31.09B-A |
Fabrication et finissage de meubles divers |
31.09B-B |
Fabrication de meubles de jardin et d'extérieur |
31.09B-C |
Fabrication de meubles en rotin |
32.11Z-Z |
Frappe de monnaie |
32.12Z-Z |
Fabrication d'articles de joaillerie et de bijouterie |
32.13Z-Z |
Fabrication d'articles de bijouterie fantaisie et articles similaires |
32.20Z-A |
Lutherie |
32.20Z-B |
Facteur d'orgues |
32.20Z-C |
Fabrication d'autres instruments de musique |
32.30Z-Z |
Fabrication d'articles de sport |
32.40Z-Z |
Fabrication de jeux et jouets |
32.50A-A |
Fabrication de prothèses dentaires |
32.50A-B |
Fabrication de prothèses et orthèses podales |
32.50A-C |
Fabrication de prothèses et orthèses diverses |
32.50A-D |
Fabrication d'équipements médico-chirurgicaux |
32.50B-P |
Fabrication de lunettes de protection |
32.91Z-Z |
Fabrication d'articles de brosserie |
32.99Z-A |
Fabrication de bougies |
32.99Z-B |
Fabrication d'accessoires du vêtements |
32.99Z-C |
Fabrication d'articles de Paris, d'arts ou religieux |
32.99Z-D |
Fabrication d'articles de fumeurs |
32.99Z-E |
Taxidermie |
32.99Z-F |
Fabrication d'équipements de protection et de sécurité |
32.99Z-G |
Fabrication de produits manufacturés non classés ailleurs |
33.11Z-Z |
Réparation d'ouvrages en métaux |
33.12Z-A |
Réparation de matériel agricole |
33.12Z-B |
Réparation d'autres machines |
33.13Z-Z |
Réparation de matériels électroniques et optiques |
33.14Z-Z |
Réparation d'équipements électriques |
33.15Z-Z |
Réparation et maintenance navale |
33.16Z-Z |
Réparation et maintenance d'aéronefs et d'engins spatiaux |
33.17Z-Z |
Réparation et maintenance d'autres matériels de transport |
33.19Z-Z |
Réparation d'autres équipements |
33.20A-Z |
Installation de structures métalliques, chaudronnées et de tuyauterie |
33.20B-Z |
Installation de machines et équipements mécaniques |
33.20C-Z |
Conception d'ensemble et assemblage sur site industriel d'équipements de contrôle des processus industriels |
33.20D-Z |
Installation d'équipements électriques, de matériels électroniques et optiques ou d'autres matériels |
37.00Z-P |
Entretien de fosses septiques |
38.12Z-P |
Collecte des déchets nucléaires |
38.21Z-P |
Incinération des déchets non dangereux et production de cendres et scories associée |
38.22Z-P |
Traitement et élimination de déchets nucléaires radioactifs |
38.31Z-A |
Démantèlement d'épaves en vue de la récupération de matières métalliques |
38.31Z-B |
Démantèlement d'épaves en vue de la récupération de matières non métalliques |
38.32Z-A |
Traitement de matières métalliques recyclables |
38.32Z-B |
Traitement de matières non métalliques recyclables |
39.00Z-P |
Désamiantage |
41.20A-Z |
Construction de maisons individuelles |
41.20B-A |
Construction de bâtiments |
41.20B-B |
Réhabilitation de bâtiments |
42.11Z-A |
Pose de signalisation routière verticale |
42.11Z-B |
Aménagement de chaussées |
42.12Z-Z |
Construction de voies ferrées de surface et souterraines |
42.13A-Z |
Construction d'ouvrages d'art |
42.13B-Z |
Construction et entretien de tunnels |
42.21Z-A |
Construction d'installations de réseaux pour fluides |
42.21Z-B |
Forage des puits d'eau |
42.22Z-A |
Construction de centrales électriques |
42.22Z-B |
Construction de lignes électriques et de télécommunication |
42.91Z-Z |
Construction d'ouvrages maritimes et fluviaux |
42.99Z-P |
Construction d'installations sportives et d'ouvrages industriels ou miniers |
43.11Z-Z |
Travaux de démolition |
43.12A-Z |
Travaux de terrassement courants et travaux préparatoires |
43.12B-A |
Terrassements |
43.12B-B |
Artificiers |
43.13Z-Z |
Forages et sondages |
43.21A-A |
Installation d'antennes |
43.21A-B |
Installation électrique |
43.21B-Z |
Travaux d'installation électrique sur la voie publique |
43.22A-Z |
Travaux d'installation d'eau et de gaz en tous locaux |
43.22B-A |
Installation et entretien de climatisation et chaufferie |
43.22B-B |
Installation de chauffage individuel |
43.22B-C |
Entretien de chaudières domestiques |
43.29A-Z |
Travaux d'isolation |
43.29B-A |
Installation d'ascenseurs |
43.29B-B |
Montage de clôtures et de grilles |
43.29B-C |
Installation de stores et bannes |
43.29B-D |
Autres travaux d'installation divers |
43.31Z-A |
Travaux de plâtrerie d'extérieur |
43.31Z-B |
Travaux de plâtrerie d'intérieur |
43.32A-A |
Menuiserie bois |
43.32A-B |
Menuiserie PVC |
43.32B-A |
Installation de serres et de vérandas |
43.32B-B |
Métallerie, serrurerie |
43.32C-Z |
Agencement de lieux de vente |
43.33Z-Z |
Travaux de revêtement des sols et des murs |
43.34Z-A |
Travaux de miroiterie de bâtiment, vitrerie |
43.34Z-B |
Travaux de peinture extérieure |
43.34Z-C |
Travaux de peinture intérieure et peinture plâtrerie |
43.34Z-D |
Travaux de peinture en lettres sur bâtiments |
43.39Z-Z |
Autres travaux de finition |
43.91A-Z |
Travaux de charpente |
43.91B-Z |
Travaux de couverture par éléments |
43.99A-Z |
Travaux d'étanchéification |
43.99B-Z |
Travaux de montage de structures métalliques |
43.99C-Z |
Travaux de maçonnerie générale et gros oeuvre de bâtiment |
43.99D-A |
Installation de piscines de résidence et construction de piscines extérieures |
43.99D-B |
Construction de cheminées et de fours industriels |
43.99D-C |
Autres travaux spéciaux de construction |
43.99E-Z |
Location avec opérateur de matériel de construction |
45.20A-A |
Réparation automobile de véhicules automobiles légers: entretien courant |
45.20A-B |
Réparation automobile de véhicules automobiles légers: mécanique |
45.20A-C |
Réparation automobile de véhicules automobiles légers: carrosserie |
45.20A-D |
Réparation automobile de véhicules automobiles légers: électricité, électronique |
45.20B-A |
Réparation automobile d'autres véhicules automobiles: entretien courant |
45.20B-B |
Réparation automobile d'autres véhicules automobiles: mécanique |
45.20B-C |
Réparation automobile d'autres véhicules automobiles: diesel |
45.20B-D |
Réparation automobile d'autres véhicules automobiles: carrosserie |
45.20B-E |
Réparation automobile d'autres véhicules automobiles: électricité, électronique |
45.40Z-P |
Réparation de motocycles |
47.22Z-A |
Boucherie |
47.22Z-B |
Boucherie charcuterie |
47.22Z-C |
Boucherie chevaline |
47.22Z-D |
Volailles, gibiers |
47.22Z-E |
Triperie |
47.23Z-P |
Préparation de poissons, crustacés et mollusques |
47.76Z-P |
Commerce de détail de fleurs |
47.81Z-Q |
Boucherie sur éventaires et marchés |
47.81Z-R |
Boucherie charcuterie sur éventaires et marchés |
47.81Z-S |
Boucherie chevaline sur éventaires et marchés |
47.81Z-T |
Volailles, gibiers sur éventaires et marchés |
47.81Z-U |
Triperie sur éventaires et marchés |
47.81Z-V |
Préparation de poissons, crustacés, mollusques sur éventaires, marchés |
47.89Z-P |
Commerce de détail de fleurs sur éventaires et marchés |
49.32Z-A |
Taxis |
49.32Z-B |
Location de voitures avec chauffeur |
49.42Z-Z |
Services de déménagement |
52.21Z-P |
Assistance et remorquage de véhicules automobiles |
56.10C-Q |
Fabrication artisanale associée à la vente de plats pour consommation immédiate en magasins sédentaires ou sur éventaires et marchés |
56.10C-R |
Fabrication artisanale associée à la vente de plats pour consommation immédiate en véhicules motorisés ou non |
58.19Z-P |
Edition d'imprimés fiduciaires, imprimés commerciaux, formulaires imprimés |
71.20A-Z |
Contrôle technique automobile |
73.11Z-P |
Pose d'affiches |
74.10Z-P |
Conception de modèles pour étalages et décoration |
74.20Z-Q |
Studio de photographie |
74.20Z-R |
Portrait, reportage |
74.20Z-S |
Photographie industrielle et publicitaire |
74.20Z-T |
Laboratoires techniques de développement et de tirage |
80.20Z-P |
Activité de surveillance et installation de systèmes d'alarme non dissociées |
81.21Z-Z |
Nettoyage courant des bâtiments |
81.22Z-Z |
Autres activités de nettoyage des bâtiments et nettoyage industriel |
81.29A-Z |
Désinfection, désinsectisation, dératisation |
81.29B-P |
Autres services de nettoyage |
82.11Z-P |
Services administratifs divers |
82.19Z-P |
Travaux à façon divers |
82.92Z-Z |
Activités de conditionnement |
86.90A-Z |
Ambulances |
90.01Z-P |
Spectacles de marionnettes |
90.03A-P |
Restauration d'objets d'art |
95.11Z-Z |
Réparation d'ordinateurs et d'équipements périphériques |
95.12Z-Z |
Réparation d'équipements de communication |
95.21Z-Z |
Réparation de produits électroniques grand public |
95.22Z-A |
Réparation de tondeuses à gazon |
95.22Z-B |
Réparation d'appareils électroménagers |
95.23Z-Z |
Réparation de chaussures et d'articles en cuir |
95.24Z-Z |
Réparation de meubles et d'équipements du foyer |
95.25Z-Z |
Réparation d'articles d'horlogerie et de bijouterie |
95.29Z-A |
Aiguisage de coutellerie |
95.29Z-B |
Réparation de cycles |
95.29Z-C |
Atelier de retouches |
95.29Z-D |
Réparation d'articles de sport et de campement |
95.29Z-E |
Accordeurs de piano et restauration d'autres instruments de musique |
95.29Z-F |
Réparation non classées ailleurs |
96.01A-Z |
Blanchisserie-teinturerie de gros |
96.01B-Q |
Laveries, blanchisserie et teintureries de détail |
96.01B-R |
Pressings |
96.02A-A |
Coiffure en salon |
96.02A-B |
Coiffure hors salon |
96.02B-A |
Soins de beauté en salon |
96.02B-B |
Soins de beauté hors salon |
96.03Z-P |
Embaumement, soins mortuaires |
96.09Z-P |
Toilettage d'animaux de compagnie |
* 1 Adopté en conseil des ministres le 29 juillet 2009, le projet de loi relatif aux réseaux consulaires, au commerce, à l'artisanat et aux services a été déposé en première lecture à l'Assemblée nationale (n° 1889, treizième législature).
* 2 Cf. annexe 1.
* 3 D'un montant de 169,1 millions d'euros en 2007. Ces chiffrages sont fournis par la direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services sur la base des fichiers de la direction générale des finances publiques.
* 4 Cf. annexe 2.
* 5 Cf. en annexe 3 la synthèse des observations formulées sur les 36 contrôles effectués par les chambres régionales des comptes en 2007 et 2008.
* 6 Source : « Consolidation des comptes financiers de 2002 à 2007 du réseau des chambres de métiers et de l'artisanat », direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services.
* 7 1,5 fois 93,50 euros.
* 8 Cf. annexe 3.
* 9 Rapport n° 440 (2004-2009) du 29 juin 2005 « Pour une politique de l'archéologie préventive ».
* 10 Rapport n° 41 (2007-2008) du 25 juin 2008 « Immigration professionnelle : difficultés et enjeux d'une réforme ».
* 11 Référé de la Cour des comptes n° 49385 adressé le 29 novembre 2007 au ministre de l'économie, des finances et de l'emploi et au ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique, puis communiqué le 5 mars 2008 à la commission des finances du Sénat.
* 12 Sur un montant total de 11,2 millions d'euros pour la rénovation du siège de l'APCM, situé avenue Marceau à Paris, la construction de l'auditorium représente près de 6,5 millions d'euros, financée en partie par un emprunt de 3,5 millions d'euros. La charge des intérêts d'emprunt représente un million d'euros à rembourser sur quinze ans. La location de la salle, facturée 4.945 euros hors taxes la journée, devrait procurer un revenu annuel de 220.000 euros qui équilibrera les charges jusqu'en 2018 et produira un excédent d'exploitation à partir de 2019 (source APCM).
* 13 Source : APCM.
* 14 Les activités principales des artisans inscrits au répertoire des métiers (APRM) sont définies selon la nomenclature d'activités française du secteur des métiers de l'artisanat (NAFA) dont la liste figure en annexe 4.
* 15 Cette loi a été votée à l'initiative de Joseph Courtier, député de la Haute-Marne.
* 16 Au 15 juillet 2009, on compte 182.000 personnes qui se sont inscrites auprès des centres de formalité des entreprises ou sur Internet. Parmi elles, 165.000 sont des créateurs d'entreprise et 17.000 sont des microexistants séduits par les avantages du régime d'auto-entrepreneur. Un tiers des auto-entrepreneurs exercent une activité artisanale, les deux autres tiers, une activité de commerce ou de services. Enfin, 25 % d'entre eux ont bénéficié de l'aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d'entreprise (ACCRE) - source JO Sénat du 10/09/2009 - page 2135 - réponse à la question écrite n° 09295 de M. Roland Courteau.
* 17 Ouvert à la rentrée 2009, le bâtiment peut accueillir 3.000 personnes en formation par alternance dans des locaux d'une superficie de 23.000 m 2 , dont 2.000 m 2 dédiés à la mécanique automobile.
* 18 Source : DGCIS « Consolidation des comptes 2002-2007 du réseau des chambres de métiers ».
* 19 Créée en 2009, la DGCIS est issue de la fusion des anciennes directions DGE, DCASPL et Tourisme.
* 20 Par comparaison, les 104 CMA ont un budget global de 671 millions d'euros, soit une moyenne de 6,45 millions d'euros par établissement. Le budget de l'APCM est de l'ordre de 15 millions d'euros.
* 21 Le département des Côtes d'Armor dispose, avant leur fusion prochaine, de deux chambres : Saint-Brieuc et Dinan.
* 22 Créé en 1997, ce fonds est à l'origine de la campagne de communication « L'artisanat : première entreprise de France » et a lancé pour 2010 le nouveau slogan « Agir pour réussir ». En 2008, les cotisations assises sur la TFCM se sont élevées à 9,88 millions d'euros.
* 23 L'article 3 du projet de loi de finances pour 2010 tire les conséquences les plus immédiates de la suppression de la taxe professionnelle (TP) en proposant un mode de financement transitoire des CCI pour l'année 2010 en fondant la nouvelle ressource fiscale par référence au produit de la taxe additionnelle à la taxe professionnelle (TATP) acquittée en 2009. En application de la révision générale des politiques publiques, il tend à moduler le taux de réfaction en fonction de la part que représente la taxe additionnelle dans les ressources globales des CCI. La ressource fiscale affectée sera équivalente à 95% du produit de la TATP perçue en 2009 si celle-ci représente une part inférieure à 20 % ; elle sera de 96 % si la part représente plus de 20 % et moins de 35 %, de 97 % si cette part représente plus de 35 % et moins de 50 %, de 98 % lorsque ladite part représente plus de 50 %.
* 24 Statut adopté par la commission paritaire nationale 52 réunie le 13 novembre 2008 (J.O. n° 4 du 6 janvier 2009).
* 25 Exposé des motifs du projet de loi relatif aux réseaux consulaires, au commerce, à l'artisanat et aux services, n° 1889, déposé le 29 juillet 2009 à l'Assemblée nationale.
* 26 Pour des raisons historiques, les CCI ont été créées en fonction des bassins industriels et commerciaux et non des circonscriptions administratives. Le regroupement entre les 148 chambres de commerce s'avère donc plus complexe à opérer. Par ailleurs, en dépit de la création de l'assemblée des chambres françaises de commerce et d'industrie (ACFCI), établissement public depuis 1964 et doté du rôle d'animation du réseau par la loi du 2 août 2005 en faveur des petites et moyennes entreprises, l'importance de fait de la chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) reste prépondérante notamment en matière de formation et d'action internationale.
* 27 Article 2 de la loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010.
* 28 Rapport n° 1780 du 7 juillet 1999 (onzième législature) « La réforme de la taxe pour frais de chambre de métiers ».
* 29 Cette baisse s'explique par le fait qu'en 2004, la part du droit fixe attribuée à l'APCM et aux CRMA leur a été attribuée directement
* 30 en pratique, le terme « création » doit s'entendre « fonctionnement »
* 31 A la différence des CCI, où il est facultatif et gratuit.