II. ACCENTUER ET PROMOUVOIR LES RECHERCHES SUR LA MISE AU POINT DE MÉTHODES D'ANALYSES PLUS RAPIDES ET MOINS COÛTEUSES
A. RENFORCER LA FIABILITÉ DES ANALYSES
On a souligné, dans cette étude, les difficultés de détection et de quantification de la chlordécone dans différentes matrices (sols, végétaux, matrices animales), qu'il s'agisse de l'homogénéisation et de la fiabilité des prélèvements, de la lourdeur des procédures d'extraction ou des marges d'appréciation des résultats (35 % réduits à 20 % lorsqu'il y a une très forte présence de chlordécone).
Des progrès ont été faits, mais il existe encore une marge d'amélioration importante. Ces efforts doivent donc être poursuivis.
B. SYSTÉMATISER, EN COLLABORATION AVEC L'ANR, LA RECHERCHE DE MÉTHODES D'ANALYSES PLUS RAPIDES ET MOINS COÛTEUSES
Aussi bien pour les besoins de recherche que de protection sanitaire ou de sécurité des mises en culture, la rapidité des analyses est importante.
En l'état d'accréditation des laboratoires des deux îles (à part le laboratoire de la DRCCRF de Jarry qui a une habilitation pour la détection et la quantification de la molécule dans les matrices végétales), la plupart des analyses sont effectuées en métropole avec des délais de 2 à 3 mois.
Ces délais ne sont pas uniquement imputables à la chaîne des transports ou plans de charge des laboratoires métropolitains, ils s'expliquent aussi par la longueur de la procédure, d'homogénéisation et d'extraction, préalable aux analyses.
Actuellement, certaines méthodes (SPME ou Solid Phase Macro Extraction) permettent d'accélérer les analyses puisqu'un résultat (détection et quantification) peut être obtenu en une heure et demie (sur la base de deux essais successifs).
Soit un gain de temps et de coût très appréciable. Mais ces méthodes ne sont en voie de validation que pour les très petits échantillons (< 100 ug) et sur les matrices de sols et de végétaux.
Compte tenu du nombre très important d'analyses qui resteront à faire, jusqu'en 2010, et au-delà de cet horizon, vos rapporteurs estiment qu'il serait souhaitable de systématiser les recherches sur ces méthodes de détection plus rapides et moins coûteuses.
Ceci suppose que les organismes de recherche concernés proposent des projets sur la partie métrologie du programme de l'ANR « contaminants, écosystème, santé ».