2. L'audition des élus antillais
Vos rapporteurs ont entendu en audition ou eu des contacts avec plusieurs représentants des Antilles.
Ont été ainsi entendus :
- |
Pour la Guadeloupe : |
M. Jacques Gillot, sénateur |
M. Victorien Lurel, député |
||
Mme Jeanny Marc, députée |
||
M. Daniel Marsin, sénateur |
- |
Pour la Martinique : |
M. Serge Larcher, sénateur |
M. Serge Letchimy, député |
||
M. Claude Lise, sénateur |
De ces entretiens, on peut dégager plusieurs lignes directrices :
- le besoin d'une plus grande transparence sur les recherches effectuées, tant en matière sanitaire qu'agronomique 25 ( * ) ;
- la nécessité d'affiner la réalité des risques aussi bien en matière de santé publique que de protection des consommateurs, qui peuvent émettre quelques doutes sur l'innocuité des produits antillais, alors même que l'autosuffisance alimentaire des îles est un objectif de première importance ;
- le souci de redresser l'image des Antilles,
- le souhait que soit créé, aux Antilles, un pôle d'excellence consacré aux pesticides ;
- et la revendication d'indemniser les exploitants agricoles et aquacoles victimes de la pollution.
Par ailleurs, M. Victorin Lurel, Président du Conseil régional de la Martinique, nous a informés que, démarché par le Pr. Belpomme, il avait proposé à celui-ci de subventionner à hauteur de 165 000 euros une expertise scientifique indépendante ; ceci sous réserve que la méthodologie de cette expertise soit validée par un comité de pilotage, constitué de chercheurs internationaux.
M. Victorien Lurel n'a pas reçu de réponse à cette proposition.
* 25 On verra (cf. infra, chapitre II) que la satisfaction de cette demande tout à fait légitime achoppe à la longueur des processus expérimentaux et à la nécessité, propre à toute recherche de qualité, de vérifier les résultats de ces recherches avant publicité.