C. UNE RECHERCHE SOUVENT D'EXCELLENCE MONDIALE MAIS DE NIVEAU INÉGAL

1. Des sources de financement diverses

La hiérarchisation des établissements d'enseignement supérieur, où se déroule une part importante de la recherche indienne, explique le niveau inégal de cette dernière : de l'excellence mondiale à un niveau plus modeste de développement.

Votre délégation a consacré 3 journées de travail à Delhi. Outre l'université de Delhi, elle a visité l'IIT. Premier institut de technologie, créé en 1950 par décision du Parlement, il a été présenté -avec les autres IIT- par son doyen comme l'un des « temples de la technologie en Inde . » Les objectifs de ces instituts sont, pour lui, triples : améliorer la recherche, être des centres de ressources pour l'industrie et être source de fierté pour le pays.

Le budget de cet institut est de 12 milliards de dollars, en hausse de 25 à 30 % par an, dont les deux tiers proviennent des agences du Gouvernement et le tiers restant de consultations et contrats avec l'industrie.

Le court séjour de votre délégation à Bombay a été consacré à l'étude du secteur du cinéma et non à celui de la recherche. Mais il convient de rappeler que, capitale commerciale et financière du pays, Bombay est aussi le centre de l'Etat du Maharashtra, qui est le coeur économique de l'Inde. Cet Etat connaît un taux de croissance moyen de 9,8 % depuis 5 ans et les services y représentent 60 % de l'activité. Le taux d'alphabétisation de sa population y atteint 77 % et il compte plus de 1 400 centres et instituts de formation d'ingénieurs.

Avec l'Etat de Karnataka, avec notamment Bangalore, à laquelle votre délégation a consacré 2 jours ; le Maharashtra partage le premier rang de développeur de logiciels en Inde (soit environ le tiers de l'activité de cet Etat).

Soulignons que les universités et autres établissements d'enseignement supérieur et de recherche fixent librement leur programme de recherche. Cependant, d'après les explications fournies à votre délégation par l'IISc de Bangalore, les subventions récurrentes du Gouvernement ne financent pas automatiquement les projets spécifiques de recherche. L'Etat encourage ainsi certains domaines de recherche, tels que les nanotechnologies.

C'est pourquoi, et ainsi qu'il a été exposé précédemment, ils recherchent d'autres sources de financement que celles provenant de l'Etat, au travers à la fois des trusts créés par les industriels et de la coopération avec des universités étrangères. Il faut souligner que la signature par l'Inde, en 2005, de l'accord sur la propriété intellectuelle facilite les relations et l'exploitation des brevets.

Le préciput overhead ») revenant à l'établissement est, par exemple pour l'IIS de Bangalore, de 15 % pour ce qui concerne les projets que l'Etat accepte de financer et de 30 % en cas de contrat passé avec le secteur privé.

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