3. Un niveau exceptionnel de croissance en 2006-2007 en dépit de la persistance du chômage ou de la pauvreté.
Le taux moyen de croissance pour l'ensemble de la zone avoisinait les 5 % en 2005. Il s'établit à 6,6 % en 2006-2007.
a) L'Arabie Saoudite connaît une croissance exemplaire
S'agissant de l'Arabie Saoudite , cas exemplaire à plusieurs titres, l'année 2006 a représenté la « meilleure » depuis la fin des années 1970, ce dont attestent les chiffres de la croissance (+ 4 % de PIB, ce dernier avoisinant désormais les 350 milliards de dollars ou 1.300 milliards de riyals saoudiens 9 ( * ) ). Néanmoins, on estime à 6 % le taux de croissance nécessaire pour créer suffisamment d'emplois afin d'absorber l'augmentation démographique.
Cette progression se traduit dans les indicateurs relatifs aux échanges commerciaux (le solde commercial s'élève à 148 milliards de dollars, soit une progression d'environ 25 %), à l'excédent public (augmentation de près de 8 milliards de dollars) et à la dette (diminution de 25 milliards de dollars). Cette très nette amélioration s'accompagne, en outre, d'une maîtrise de l'inflation (entre 0,3 et 2,3 % en 2006, selon les estimations).
b) Les Emirats arabes unis doivent maîtriser les risques inflationnistes
En effet, le niveau général des prix reste préoccupant aux EAU (12 % d'inflation prévus en 2007, imputable pour une large part à la forte augmentation des prix de l'immobilier, les loyers représentant 36 % de l'indice des prix).
Les EAU ont, en effet, connu une croissance économique spectaculaire au cours des dernières années avec un triplement de leur richesse nationale en moins d'une décennie. Le PIB a dépassé les 160 milliards de dollars en 2006 (contre 131 milliards de dollars en 2005 et 48 milliards de dollars en 1998). La croissance économique, de l'ordre de 8,4 % en 2005 a atteint 9,7 % en 2006 et devrait rester proche de 10 % en 2007. L'émirat d'Abou Dabi représente plus de la moitié du PIB fédéral (56,15 %) et celui de Dubaï environ 31 %. L'excédent commercial a atteint 48,8 milliards de dollars en 2006 (contre 37,9 milliards de dollars en 2005) et les échanges extérieurs sont en forte progression (hausse de 23 % des importations en 2006). La situation budgétaire des EAU se caractérise par des excédents spectaculaires, de l'ordre de 27 % du PIB.
Les tableaux ci-après récapitulent ces données chiffrées pour l'année 2006.
Indicateurs régionaux internes
PIB
|
PIB variation (en %) |
Solde budgétaire (% du PIB) |
Dette publique (% du PIB) |
Inflation moyenne (en %) |
|
Royaume d'Arabie Saoudite |
349,1 |
3,5 |
18,9 |
28 |
2,3 |
Royaume de Bahreïn |
14,5 |
6,8 |
0,8 |
25,8 |
2 |
Emirats arabes unis |
160,3 |
9,1 |
26,6 |
0 |
12 |
Part des hydrocarbures dans le PIB (en %) |
Revenu par habitant (en dollars par an) |
|
Royaume d'Arabie Saoudite |
53 |
13.157 |
Royaume de Bahreïn |
28 |
19.559 |
Emirats arabes unis |
35 |
32.294 |
Source : ministère des affaires étrangères
Pour mémoire, en 2006, le PIB par habitant des Etats-Unis s'élève à 43.690 dollars , celui de la France à 35.180 dollars.
Indicateurs régionaux externes
Solde commercial (en milliards de dollars) |
Solde commercial (en % du PIB) |
Solde de la balance courante (en mds de dollars) |
Solde de la balance courante (en % du PIB) |
|
Royaume d'Arabie Saoudite |
148,5 |
42,5 |
95,4 |
27,3 |
Royaume de Bahreïn |
3 |
20,7 |
1,9 |
13,2 |
Emirats arabes unis |
48,8 |
30,5 |
28,1 |
17,6 |
Source : ministère des affaires étrangères
* 9 1 dollar américain (USD) = 3,75 riyals saoudiens (SAR) en septembre 2007.