b) Bahreïn : l'économie la plus ouverte de la région ?
Le Royaume de Bahreïn est considéré comme détenteur de l'économie la plus ouverte et la plus libérale de la région avec une volonté constante et ancienne de diversifier le tissu économique.
Premier pays du Golfe à avoir mis en exploitation ses réserves, il est également le premier pays à subir les effets de leur épuisement : les hydrocarbures ne représentent plus, aujourd'hui, que 25 % de son PIB, dont 16 % pour le seul pétrole, mais encore 75 % de ses recettes budgétaires.
Dès le début des années 1980 la législation applicable à l'investissement étranger a été libéralisée, autorisant en particulier les sociétés étrangères à prendre une participation de 100 % dans une société bahreïnienne. Les autorités ont ainsi pu développer l'appareil industriel du pays, notamment dans le secteur de l'aluminium et dans celui du tourisme.
L'organisme chargé du développement économique et de la promotion du pays auprès des investisseurs étrangers (l'Economic development board, EDB), dont votre délégation a rencontré les dirigeants, s'est ainsi fixé 3 objectifs :
- d'une part, créer le plus grand nombre d'emplois en levant les obstacles au développement du secteur privé, et lutter ainsi contre le chômage, apparu dans les années 1980 ;
- d'autre part, attirer les investissements dans certains secteurs en se concentrant sur la qualité et la valeur ajoutée ;
- enfin, accroître le niveau de vie des habitants.
Si l'Etat conserve un rôle prépondérant dans l'économie (60 % du PIB sont générés par des entreprises détenues en majorité ou en totalité par le gouvernement ou la famille royale, telles Gulf International Bank ou Alba), un programme de privatisation est en cours. Un bureau de supervision, de transparence et de contrôle des passations de marchés publics ( tender board ) a été créé et placé sous l'autorité du prince héritier.
Jouant à la fois la carte de l'intégration régionale et de la mondialisation, le Royaume de Bahreïn a signé en septembre 2004 un accord de libre-échange avec les Etats-Unis . Le CCEAG, dont il est membre, et l'Union européenne négocient actuellement un accord de libre-échange, qui permettra au Royaume de Bahreïn d'obtenir une baisse des tarifs appliqués à l'aluminium et aux produits pétroliers.