b) Une augmentation qui s'est surtout effectuée par le rachat de sociétés existantes
Cette croissance globale de l'emploi dans les filiales de groupes étrangers ne provient pas de celle de l'emploi dans les sociétés qui étaient déjà des filiales de groupes étrangers en 1993. En effet, le nombre d'emplois dans ces sociétés est resté stable, à environ 650.000 personnes.
L'augmentation de l'emploi dans les filiales de groupes étrangers s'explique par un double phénomène :
- tout d'abord, la création de nouvelles sociétés depuis 1993 (350.000 emplois) ;
- ensuite, et surtout, des acquisitions de sociétés jusqu'alors indépendantes (400.000 emplois) ou sous le contrôle de groupes français (500.000 emplois).
Démographie des filiales des groupes étrangers, en 1994 et 2003
(en nombre de salariés)
1994 |
2003 |
|
Filiales de groupes étrangers n'existant plus en 2003 |
263.662 |
|
Filiales de groupes étrangers n'existant pas encore en 1994 |
363.815 |
|
Filiales de groupes étrangers en 1993 comme en 2003 |
646.470 |
649.804 |
Filiales de groupes étrangers en 1993 devenues filiales de groupes français en 2003 |
119.925 |
|
Filiales de groupes français en 1993, devenues filiales de groupes étrangers en 2003 |
496.322 |
|
Filiales de groupes étrangers en 1993 devenues indépendantes en 2003 |
32.362 |
|
Entreprises indépendantes en 1993, devenues filiales de groupes étrangers en 2003 |
383.752 |
|
Joint ventures |
4.528 |
10.627 |
Total |
1.066..947 |
1.904.320 |
Source : Jean-William Angel et Virginie Régnier, « Les groupes étrangers en France », Insee première, n°1069, mars 2006
Il convient naturellement de se féliciter que la France attire ainsi les investisseurs internationaux. Cependant, ces investissements constituent bien plus souvent des achats de réseaux de distribution, c'est-à-dire de parts de marchés, que des investissements de recherche ou d'extensions de capacités.