2. Le niveau élevé des formations et de la recherche, un atout national à valoriser et revaloriser
Parmi les avantages immatériels devenus, aujourd'hui, indispensables à la compétitivité des entreprises comme des Etats, le capital humain joue un rôle de premier plan. Tandis que la valeur du travail qualifié, complexe et créatif, croît rapidement, le succès économique des territoires aussi bien que celui des firmes repose de plus en plus sur les connaissances, les compétences, les apprentissages - et, partant, l'excellence des formations assurées par l'enseignement supérieur, ainsi que le haut niveau de la recherche qui lui est associé.
Comme l'a noté le rapport précité de la commission sur l'économie de l'immatériel, « dans cette économie de l'immatériel, le succès ira aux économies qui se montreront les plus capables d'attirer et de valoriser les talents, c'est-à-dire concrètement de se doter du meilleur potentiel de formation et de recherche et de favoriser le plus largement possible l'innovation, dans la sphère privée comme dans la sphère publique. [...] Formation, recherche, innovation, c'est sur ces critères que seront de plus en plus classées les Nations. »
Auditionné par la mission commune d'information, M. Henri de Castries, président du directoire d'Axa 187 ( * ) , a clairement posé en principe que « les sièges ont besoin d'être situés près des réservoirs de qualification » et que, dans la perspective de maintenir les centres de décision, « il faut [...] disposer de personnes très qualifiées, et donc se trouver dans un pays où les universités sont performantes ».
Dans le même cadre, M. Louis Gallois 188 ( * ) a indiqué que « la recherche et développement publique, c'est-à-dire celle qui est financée par l'Etat [...] constitue un facteur déterminant d'implantation pour une entreprise industrielle ».
On citera encore les propos de M. Xavier Fontanet, président-directeur général d'Essilor 189 ( * ) , selon lesquels « la localisation des centres de recherche dépend essentiellement de la répartition des talents entre les continents ». C'est d'une façon similaire que M. Michel Pébereau, président de BNP-Paribas, dans un entretien accordé à la presse à l'automne 2006, a souligné l'importance que revêtent les universités pour les entreprises de notre pays 190 ( * ) .
Les universités françaises sont-elles prêtes à répondre à cette attente ? Sur fond de concurrence internationale des établissements, l'évaluation des universités dans le monde fait désormais l'objet de classements périodiques, dont les plus remarqués sont ceux que dressent, depuis 2003, l'université Jiao Tong de Shanghai et, dans une moindre mesure, le supplément « Enseignement supérieur » du magazine Times .
Or force est de constater que nos universités ne brillent pas dans les palmarès de ce type. Certes, dans le classement « de Shanghai » publié en 2006, la France tient une honorable sixième position parmi les pays dont les universités figurent dans le « top 500 » mondial, et la troisième parmi les pays européens (elle se trouve précédée par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne, le Japon et le Canada). Cependant, seuls vingt établissements français apparaissent dans ce « top 500 », et la première université française (l'université Paris VI - Pierre-et-Marie-Curie) n'occupe que la 45 e position . Les trois autres établissements français de tête de classement arrivent respectivement à la 64 e place (université Paris XI - Paris-Sud), la 96 e (université Strasbourg I - Louis Pasteur) et la 99 e (Ecole nationale supérieure de Paris) 191 ( * ) .
Sans compter les limites du classement inhérentes aux modalités retenues pour son élaboration, plusieurs commentateurs ont noté que le caractère décevant des résultats français pouvait s'expliquer, en partie, en raison de la segmentation singulière de notre système de recherche et d'enseignement supérieur . Citons, à cet égard, l'atomisation des établissements français, pénalisés par un « effet taille » qui rend compte, en effet, du décalage entre le classement global de la France et celui des universités nationales prises individuellement ; l'existence de nos « grandes écoles », distinctes des universités, lesquelles, à de rares exceptions près, n'ont pas le droit de sélectionner leurs étudiants à l'entrée ; la coexistence, également, de grands établissements de recherche (CNRS, INSERM, INRA, etc.) qui, au mieux, ne se trouvent qu'adossés à l'université.
Néanmoins, aux yeux de beaucoup d'observateurs, la réalité d'une dégradation du niveau des universités françaises est incontestable . Le rapport précité de la commission sur l'économie de l'immatériel observe d'ailleurs que le classement produit par l'université de Shanghai est cohérent avec les mesures bibliométriques internationales, « qui mettent en lumière la très lente progression de la part des publications scientifiques françaises et la faiblesse des citations de chercheurs français ».
En la matière, M. Jean-Philippe Cotis, économiste en chef du département des affaires économiques de l'OCDE, entendu par la mission commune d'information 192 ( * ) , a formulé un bilan sévère : « la France a sous-investi dans son système d'enseignement supérieur et de recherche , et elle ne l'a pas réformé . Il existe ainsi un problème d'autonomie, de réactivité dans l'enseignement tertiaire et dans le domaine de la recherche, qui, combiné à un sous-investissement, rend peu attrayante l'installation dans un pays comme la France. Une réforme doit être engagée. Les résultats devraient suivre, car la France bénéficie d'atouts très importants. »
Dans le même esprit, M. Louis Gallois, déjà cité, a préconisé « que l'Etat remplisse [...] son devoir, en entretenant des ambitions autant quantitatives que qualitatives. Au-delà de la recherche, une action particulière doit concerner l'enseignement supérieur ».
Ce n'est pas ici le lieu de présenter les nombreuses pistes d'une telle réforme, défrichées par d'autres rapports 193 ( * ) . Il convient toutefois de noter que la réforme de nos universités, en vue de les adapter aux besoins des entreprises et, plus généralement, aux exigences du monde actuel, apparaît nécessaire, dans son principe, à la mission commune d'information . Au reste, certaines des propositions qu'ont formulées nos collègues Denis Badré et André Ferrand, en 2001, dans leur rapport fait au nom de la mission commune d'information chargée d'étudier l'ensemble des questions liées à l'expatriation des compétences, des capitaux et des entreprises 194 ( * ) , demeurent pertinentes dans la perspective où s'inscrit le présent rapport. On citera ainsi, en particulier :
- d'une part, le renforcement des actions menées en direction des chercheurs français à l'étranger , afin de faciliter leur retour, par le maintien de contacts et la suppression des obstacles matériels et administratifs subsistant ;
- d'autre part, le développement de l'accueil en France des étudiants étrangers , dont les insuffisances et des propositions d'amélioration ont été présentées par nos collègues Monique Cerisier Ben Guiga et Jacques Blanc dans un rapport d'information de 2005 195 ( * ) . La mission commune d'information a d'ailleurs bien noté que cet axe de réforme fait partie des priorités défendues par M. Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations 196 ( * ) . Encore faut-il, en parallèle, développer l'attractivité de nos universités , afin d'y attirer les étudiants des zones économiques les plus dynamiques de la planète , comme l'a préconisé la commission sur l'économie de l'immatériel dans son rapport précité.
Autant qu'en direction de notre enseignement, l'effort de rénovation doit être consenti en faveur de la recherche française. Celle-ci, selon le bilan également dressé par la commission sur l'économie de l'immatériel, s'avère en effet « en train de décrocher ».
Le défaut d'attractivité des universités françaises « On pourrait se rassurer en constatant que la France accueille 10 % des étrangers effectuant des études en dehors de leur pays, ce qui la place au quatrième rang mondial, derrière les États-Unis (28 %), le Royaume-Uni (12 %) et l'Allemagne (11 %). Mais, en matière d'enseignement supérieur, le nombre ne fait pas l'attractivité. Trois autres indicateurs comptent tout autant que le volume d'étudiants et doivent être obligatoirement intégrés dans l'analyse. Il s'agit de la diversité des origines géographiques des étudiants, de la capacité à attirer ceux des zones économiques aujourd'hui les plus dynamiques (Inde, Chine) et de l'intensité des échanges d'enseignants. « Au regard de ces trois derniers critères, l'attractivité de l'enseignement supérieur français paraît bien plus incertaine. La diversité des origines géographiques est en effet faible, près de 50 % des étudiants étrangers en France étant originaires du continent africain. Les zones économiques les plus dynamiques sont de leur côté faiblement représentées, 11,5 % des étudiants seulement étant originaires d'Asie (hors Moyen-Orient [...]), soit des chiffres largement inférieurs à certains de nos partenaires. Seuls 0,3 % des étudiants étrangers sont originaires d'Inde, contre 1 % en Finlande, 1,4 % en Allemagne, 4,1 % au Royaume-Uni et 12,7 % aux États- Unis. Le même constat vaut pour la Chine, dont ne sont originaires que 4,8 % des étudiants étrangers en France, contre 15 % en Finlande, 8,4 % en Allemagne, 12 % au Royaume-Uni et 15,8 % aux États-Unis. Il vaut également pour le Japon, dont la part dans les étudiants étrangers installés en France est inférieure à celle de la Finlande, et deux fois moins importante que celle du Royaume-Uni. Cette très faible diversification est en outre particulièrement forte dans les matières scientifiques, dans lesquelles les étudiants originaires d'Asie sont encore moins présent. « L'hypothèse de l'attractivité et du rayonnement du système français est encore un peu plus invalidée lorsque l'on s'intéresse aux échanges d'enseignants et de chercheurs étrangers entre la France et ses partenaires . Plusieurs obstacles réduisent aujourd'hui leur importance, qui s'avère pourtant cruciale pour favoriser les transferts de savoirs et la conduite de projets de recherche communs. « Le faible nombre de programmes en anglais dans les universités constitue un premier handicap de taille, puisqu'il dissuade fortement les enseignants étrangers de se rendre en France. Conscients du lien entre la langue et l'attractivité [ * ] , d'autres pays, notamment la Suède, ont au contraire très fortement développé leurs programmes en anglais, effort que la France n'a pas encore produit. Symétriquement, les enseignants français sont souvent réticents à effectuer des échanges en raison d'une imparfaite maîtrise de la langue anglaise. D'après la Commission européenne, le critère linguistique est aujourd'hui considéré comme un frein essentiel par les enseignants français qui ont effectué un séjour à l'étranger. À l'obstacle de la langue s'ajoute celui des moyens : comment attirer les meilleurs enseignants étrangers lorsque les rémunérations offertes sont significativement inférieures à celles offertes par d'autres universités et que les campus ne sont pas à la hauteur des attentes ? « Les grandes écoles ne connaissent généralement pas ces deux obstacles avec la même intensité : leur catalogue de programmes en anglais est riche et leurs équipements plus modernes. Mais elles n'ont pas la taille critique qui leur permettrait de s'affirmer comme des acteurs majeurs sur la scène internationale. « Au regard de ces constats, l'enjeu pour les universités françaises apparaît clairement : passer d'une attractivité historique, celle qui se nourrit des liens de l'histoire, de l'attachement à la langue française et de la place traditionnellement occupée par la France dans certaines des sciences humaines, à une attractivité nouvelle, qui résulterait principalement de la qualité des établissements et de la renommée des enseignants et des chercheurs. » Source : Maurice Lévy, Jean-Pierre Jouyet, « L'économie de l'immatériel, la croissance de demain », rapport de la commission sur l'économie de l'immatériel au ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, novembre 2006 [ * ] Sur cet aspect, cf. infra , 2 e partie, II, C, 3. |
Certes, comme l'a relevé cette commission, les moyens consacrés par la France à la recherche et développement, dans les comparaisons internationales, placent notre pays dans une position médiane honorable : les dépenses nationales en R&D se sont élevées, en 2004, à 35,6 milliards d'euros, soit 2,16 % du PIB ; ce résultat est légèrement inférieur à celui de la moyenne des pays de l'OCDE (2,2 % du PIB), mais aussi légèrement supérieur à celui de la moyenne des pays de l'Union européenne. Il reste cependant très inférieur à l'objectif de 3 % du PIB fixé dans le cadre de la stratégie de Lisbonne, que seules la Suède et la Finlande dépassent (avec des intensités de dépenses en R&D, respectivement, de 4 % et 3,5 % du PIB).
Surtout, on constate un relâchement de l'effort français dans ce domaine : sur les dix dernières années, son intensité a baissé de 0,13 point de PIB ; au contraire, sur la même période, l'effort déployé en R&D augmentait de 0,12 point de PIB dans l'ensemble de l'Union européenne, de 0,17 point de PIB aux Etats-Unis, et de 0,3 point de PIB en Allemagne.
La commission sur l'économie de l'immatériel remarque par ailleurs que « la position de la France est également déclinante en matière de dépôts de brevets . Cet indicateur doit cependant être analysé avec prudence dans la mesure où tout ce qui est breveté n'est pas innovant et tout ce qui est innovant n'est pas breveté. Si l'on considère un autre indicateur, les publications scientifiques, qui permet, imparfaitement, d'évaluer les résultats de la recherche publique, les résultats se dégradent. »
En conclusion, « alors que les moyens financiers dans la recherche publique sont favorables, au regard des comparaisons internationales, les résultats ne semblent pas au rendez-vous ». La commission y voit un « paradoxe de la recherche française » qui, selon elle, découle d'« un épuisement du mode d'organisation de la recherche publique en France ».
En effet, comme l'a fait valoir M. Louis Gallois, « l'existence d'un terreau de recherche publique de haut niveau est [...] un atout essentiel, à condition évidemment que l'entreprise ne soit pas perçue comme l'ennemi dans la recherche publique, mais comme un partenaire quotidien 197 ( * ) ».
Pourtant, le potentiel scientifique internationalement reconnu dont dispose notre pays, la qualité avérée des formations dispensées dans ses établissements d'enseignement ont été fréquemment mentionnés, lors des auditions organisées par La mission commune d'information, comme autant d'avantages objectifs pour l'implantation sur le territoire de centres de décision économique. « L'industrie a la chance de disposer [en France] d'excellentes écoles d'ingénieurs, sans doute parmi les meilleures du monde », a ainsi déclaré M. Louis Gallois. Ces éléments justifient donc pleinement d'entreprendre une restauration de la performance de notre système d'enseignement supérieur et de recherche.
M. Jean Pisani-Ferry, directeur de BRUEGEL 198 ( * ) , a fait valoir qu'« aujourd'hui, il est clair que la qualité moyenne de la formation et celle de l'enseignement supérieur constituent un facteur d'attractivité de plus en plus important. La France est, en général, assez bien classée en matière de qualité moyenne de la formation [...]. En revanche, son point le plus faible concerne la qualité de ses universités et de son système de formation de pointe, soit tout ce qui est situé à la connexion entre la recherche et l'enseignement supérieur. » L'enjeu s'avère d'autant plus capital que les formations de pointe et l'appareil de recherche participent pleinement des phénomènes dits « d'agglomération », et occupent souvent une position clé au sein des « écosystèmes ».
Les écoles de commerce et de management, un avantage compétitif pour les entreprises L'excellence d'un établissement d'enseignement supérieur se mesure à l'international. Nos grandes écoles de commerce et de management, sous cet aspect, enregistrent de bons résultats : leurs élèves comme leurs enseignants sont recrutés selon des critères internationaux, leurs formations attirent nombre d'étudiants étrangers. Selon le classement pour 2006 réalisé par le journal Financial Times , qui évalue les mastères européens en management dont certains programmes de grandes écoles, parmi les dix meilleures écoles de commerce en Europe, sept sont françaises : HEC Paris (1 e du palmarès), l'ESCP-EAP (3 e ), Grenoble Ecole de management (GEM, 4 e ), l'Ecole de management de Lyon (5 e ), l'Essec (6 e ), l'Edhec (7 e ) et Audencia, anciennement Ecole supérieure de commerce de Nantes-Atlantique (10 e ). La qualité de la formation dispensée par ces grandes écoles tend à constituer un important vivier de cadres de haut niveau, pour les entreprises françaises comme étrangères . Outre la formation initiale, il faut d'ailleurs tenir compte de la formation continue assurée par ces établissements, qui représente aujourd'hui, en moyenne, un peu plus de 8 % de leur budget. Comme le fait valoir la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) dans une contribution écrite communiquée à La mission commune d'information, l'enjeux de cette formation est d'importance, notamment lorsqu'elle touche des étrangers : « Les étudiants et les stagiaires de formation continue formés dans les écoles et les universités françaises deviendront ensuite les ambassadeurs les plus zélés de notre culture et de notre économie. Ce sont eux qui, revenus dans leur pays, privilégieront nos technologies et nos produits. Attirer et former les futurs cadres et dirigeants internationaux a ainsi un impact direct sur l'économie française . » Comme des opérateurs privés, les écoles de commerce et de management sont à l'écoute des besoins des entreprises et des marchés, et sont par conséquent susceptibles d' adapter leur pédagogie aux besoins ponctuels des entreprises implantées localement. Ainsi, les mastères spécialisés, spécifiques à l'offre française de formation continue, qui correspondent à une année de formation supplémentaire après un mastère (soit un niveau bac + 6), sont élaborées en fonction des besoins exprimés par les entreprises. Dans certaines régions, les grandes écoles apparaissent souvent comme les seuls acteurs à pouvoir offrir une véritable expertise pour le développement international des entreprises . La CCIP, dans le document précité, note ainsi qu'« en matière de recrutement comme de formation continue, les entreprises peuvent trouver, auprès des grandes institutions d'enseignement et de recherche, ressources et appuis pour la conduite de leurs projets. Elles y trouvent notamment les connaissances les plus récentes, les conseils et les expertises les plus pointues. » Caractérisées par leur proximité avec le monde de l'entreprise, les écoles de commerce et de management, en outre, disposent en général, comme les universités, d'activités de recherche et d'équipes de chercheurs permanentes. Elles peuvent ainsi allier la pratique du terrain avec la recherche innovante . Par ailleurs, au niveau régional, des écoles de commerce travaillent en partenariat avec des universités, notamment pour répondre à des appels d'offres. De même, dans les pôles de compétitivité , il existe des alliances entre écoles de management et écoles d'ingénieurs autour du développement de certaines compétences, et les mastères spécialisés accompagnent le développement de spécialisations très pointues. Cette association au développement des pôles de compétitivité, toutefois, reste à renforcer : le cabinet KPMG, dans un premier bilan du dispositif publié en décembre 2006 (« Les pôles de compétitivité français : prometteurs mais des défauts de jeunesse à corriger ») a estimé que l'intégration des écoles de commerce aux instances de gouvernance des pôles, à ce stade, s'avérait encore insuffisante. |
* 187 Audition du 19 octobre 2006.
* 188 Audition précitée du 17 janvier 2007.
* 189 Audition du 21 septembre 2006.
* 190 « Les entreprises ont besoin de l'université », Les Echos , 28 novembre 2006.
* 191 Pour mémoire, dans ce classement, dix-sept des vingt premières universités mondiales sont américaines, la première place étant occupée par l'université de Harvard ; font exception à cette domination les universités anglaises de Cambridge (classée 2 e ) et d'Oxford (10 e ), ainsi que l'université japonaise de Tokyo (19 e ).
* 192 Audition du 19 octobre 2006.
* 193 Cf. notamment le rapport du Conseil d'analyse économique, rédigé par MM. Philippe Aghion et Elie Cohen, « Education et croissance » (juillet 2003) ; l'avis du Conseil économique et social, présenté par M. François Ailleret, « Economie de la connaissance : la recherche publique française et les entreprises » (décembre 2003) ; le rapport au Premier ministre de la commission du débat national université-emploi, présidée par M. Patrick Hetzel, « De l'université à l'emploi » (octobre 2006).
* 194 Rapport d'information n° 386 (2000-2001).
* 195 Rapport d'information n° 446 (2004-2005).
* 196 Audition du 9 mai 2007.
* 197 Audition précitée du 17 janvier 2007. M. Louis Gallois poursuivait ainsi : « De ce point de vue, la création de pôles de compétitivité représente pour moi un signe de vitalité, mais bien davantage au niveau des mentalités que pour les bénéfices éventuels qui peuvent découler de leur emploi ». Sur les pôles de compétitivité, cf. infra .
* 198 Brussels European and Global Economic Laboratory ; audition du 18 octobre 2006.