2. Le cas de la France
Outre qu'il nous concerne directement, le cas de la France est intéressant car il constitue un modèle porteur d'une partie des solutions possibles de transition énergétique mais permet aussi de mesurer les efforts qu'il reste à accomplir.
La part des énergies fossiles utilisées dans la consommation d'énergie primaire ne constitue, en France, que 53 % de ces énergies fossiles (34 % de pétrole, 14 % de gaz naturel et 5 % de charbon sur 266 milliards de tep), contre 87 % aux Etats-Unis.
L'importance de la production d'électricité nucléaire (80 % de l'électricité produite) a pour résultat de ramener à 9 % (au lieu de 40 % à l'échelle mondiale) la part des émissions de CO 2 imputables à la production d'électricité. Notons que cette part était de 90 % en 1973.
Mais dans le même temps, si l'on considère les consommations finales énergétiques , la part des énergies fossiles, qui était de 83 % en 1973, est descendue à 71 % en 2003 (46 % de pétrole, 21 % de gaz naturel et 4 % de charbon).
En d'autres termes, si notre pays a très largement surmonté le problème des émissions de gaz à effet de serre liées à la production d'électricité, son bilan en matière d'usages de l'énergie est moins convaincant . Le modèle énergétique français doit donc également faire l'objet d'une réflexion soutenue.