Projet de loi relatif à l'élection des sénateurs
GIROD (Paul)
RAPPORT 345 (1999-2000) - Commission mixte paritaire
Rapport au format Acrobat ( 13 Ko )
Document
mis en distribution le
23 mai 2000
N° 2394
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N° 345
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Enregistré à la Présidence de
l'Assemblée nationale
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Annexe au
procès-verbal de la séance
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RAPPORT
FAIT
AU NOM
DE LA COMMISSION MIXTE PARITAIRE
(1)
CHARGÉE DE PROPOSER UN
TEXTE SUR LES DISPOSITIONS RESTANT EN DISCUSSION DU PROJET DE LOI
relatif
à l'
élection
des sénateurs
,
PAR M. Marc DOLEZ, PAR M. Paul GIROD,
Député Sénateur
(
1)
Cette commission est composée de
: M. Jacques
Larché,
sénateur, président ;
M. Bernard
Roman,
député, vice-président ;
M. Paul Girod,
sénateur,
M. Marc Dolez,
député, rapporteurs.
Membres titulaires :
MM. Patrice Gélard, Jean-Patrick Courtois,
Jean-Jacques Hyest, Guy Allouche, Robert Bret,
sénateurs ;
MM. René Dosière, Jean-Luc Warsmann, Emile Blessig, Patrice
Carvalho, Jean-Pierre Michel,
députés.
Membres suppléants :
MM. Christian Bonnet, Guy-Pierre
Cabanel, Daniel Hoeffel, Jean-Claude Peyronnet, Henri de Richemont, Jean-Pierre
Schosteck, Simon Sutour,
sénateurs
; MM. Jacques Floch,
Gérard Gouzes, Bernard Derosier, Mme Nicole Feidt, MM.
Jérôme Lambert, Thierry Mariani, Pascal Clément,
députés.
Voir les numéros
:
Sénat :
Première lecture :
260
,
427
et T.A.
161
(1998-1999)
Deuxième lecture :
195
,
260
et T.A.
101
(1999-2000)
Troisième lecture :
303
(1999-2000)
Assemblée nationale
(
11
ème législ.) :
Première lecture :
1742, 2031
et T.A.
434
Deuxième lecture :
2255
,
2300
et T.A.
482
Elections et référendums. |
Mesdames, Messieurs,
La commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les
dispositions restant en discussion du projet de loi relatif à
l'élection des sénateurs s'est réunie au Sénat le
mercredi 17 mai 2000.
Elle a procédé à la nomination de son bureau qui a
été ainsi constitué :
-- M. Jacques Larché, sénateur,
président ;
-- M. Bernard Roman, député,
vice-président.
La Commission a ensuite désigné :
-- M. Paul Girod sénateur,
-- M. Marc Dolez, député,
respectivement rapporteurs, pour le Sénat et pour l'Assemblée
nationale.
M. Paul Girod, rapporteur pour le Sénat
, a
exposé les trois principaux points de divergence subsistant sur ce texte
entre les deux assemblées.
Il a rappelé que l'Assemblée nationale avait ajouté au
texte initial une limitation des dépenses électorales pour les
élections sénatoriales au cours de l'année
précédant un renouvellement, fixée uniformément
à 100.000 F par candidat, dans les départements soumis au scrutin
majoritaire, ou par liste, dans ceux où le scrutin proportionnel est
applicable.
M. Paul Girod, rapporteur pour le Sénat,
a
ajouté que ces dispositions, sans lien direct avec le projet de loi,
étaient inapplicables, en particulier dans les départements
urbains dont les collèges électoraux seraient sensiblement
augmentés par ce texte, citant pour exemple le nombre, supérieur
à 7.000 grands électeurs, proposé pour Paris.
M. Paul Girod, rapporteur pour le Sénat, a fait valoir que le
Gouvernement, comme le Sénat, s'opposait à cette disposition.
Rappelant ensuite que, pour l'élection des sénateurs,
l'Assemblée nationale proposait un abaissement de 5 à 3
sièges du seuil d'application du mode de scrutin proportionnel, alors
que le Sénat proposait sa fixation à 4 sièges,
M. Paul Girod, rapporteur pour le Sénat, a souligné que
la solution proposée par la Haute Assemblée avait sa logique
puisqu'elle permettrait de répartir en deux parties égales, tant
l'effectif du Sénat élu selon l'un ou l'autre des modes de
scrutin que la population représentée.
Traitant ensuite de la composition du collège électoral
sénatorial, il a indiqué que le Sénat entendait, pour se
conformer à sa mission constitutionnelle de représentation des
collectivités territoriales elles-mêmes et non uniquement de leur
population, maintenir un lien entre la représentation des communes et
l'effectif du conseil municipal, tout en prévoyant un renforcement de la
représentation de celles de plus de 9.000 habitants afin de tenir compte
des évolutions démographiques.
M. Paul Girod, rapporteur pour le Sénat, a ajouté que la position
de l'Assemblée nationale tendant à fixer cette
représentation sur une base exclusivement démographique, avec une
représentation uniforme des communes à raison d'un
délégué par tranche de 300 habitants, n'était pas
conciliable avec cette obligation constitutionnelle.
M. Marc Dolez, rapporteur pour l'Assemblée nationale
, a
estimé que, de toute évidence, les divergences entre les deux
assemblées, concernant le seuil d'application du mode de scrutin
proportionnel pour les élections sénatoriales et la composition
des collèges électoraux, portaient sur des questions trop
fondamentales pour que la commission mixte paritaire puisse parvenir à
l'adoption d'un texte commun.
M. Patrice Gélard
a souligné le caractère
irréaliste des dispositions ajoutées par l'Assemblée
nationale sur le plafonnement des dépenses électorales, citant en
exemple le collège électoral sénatorial de Paris pour
lequel ce plafonnement ne permettrait pas l'envoi d'une brochure à tous
les grands électeurs.
M. Jacques Larché, président
, a souligné
que le Sénat était la seule assemblée dont les membres ne
pouvaient pas être élus dans une circonscription où ils
n'avaient aucun enracinement. Il a estimé que, dans ces conditions, la
notion même de plafonnement des dépenses électorales
sénatoriales n'avait pas de signification et il a émis le souhait
que de telles dispositions ne figurent pas dans la loi.
M. Marc Dolez, rapporteur pour l'Assemblée nationale
, a
fait valoir que l'Assemblée nationale avait d'abord entendu faire
avancer la réflexion sur cette question, observant l'absence de toute
disposition législative en la matière.
Il a ajouté que l'institution d'un plafonnement des dépenses
électorales pour les élections sénatoriales aurait
dû logiquement être complétée par l'instauration
d'une sanction d'inéligibilité pour les candidats ayant
dépassé ce plafond ainsi que par l'établissement d'un
remboursement forfaitaire de ces dépenses par l'État, auquel le
Gouvernement était défavorable.
M. Paul Girod, rapporteur pour le Sénat
, a fait valoir
que, devant lui-même parcourir pas moins de 30.000 km dans sa
circonscription à l'occasion de la campagne électorale, si l'on
évaluait le coût de tels déplacements à 3 F par
kilomètre, le plafond fixé par l'Assemblée nationale
serait dès lors dépassé du fait de ce seul poste de
dépenses. Jugeant un tel dispositif absurde, il a regretté que
les propositions en la matière n'aient pas été
précédées d'une étude suffisamment approfondie.
M. Jacques Larché, président
, a constaté
que la commission mixte paritaire ne pouvait parvenir à
l'élaboration d'un texte commun.