N° 250

SÉNAT

SESSION ORDINAIRE DE 1999-2000

Annexe au procès-verbal de la séance du 1 er mars 2000

RAPPORT

FAIT

au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation (1) sur :

- la proposition de loi de MM. Yann GAILLARD, Louis ALTHAPÉ, Pierre ANDRÉ, Jean BERNARD, Roger BESSE, Jean BIZET, Mme Paulette BRISEPIERRE, MM. Jacques CHAUMONT, Jean CHÉRIOUX, Charles de CUTTOLI, Xavier DARCOS, Désiré DEBAVELAERE, Luc DEJOIE, Jacques DELONG, Christian DEMUYNCK, Charles DESCOURS, Michel DOUBLET, Daniel ECKENSPIELLER, Bernard FOURNIER, Alain GÉRARD, Francis GIRAUD, Daniel GOULET, Georges GRUILLOT, Jean-Paul HUGOT, Roger HUSSON, André JOURDAIN, Lucien LANIER, Gérard LARCHER, René-Georges LAURIN, Jacques LEGENDRE, Jean-François LE GRAND, Philippe MARINI, Lucien NEUWIRTH, Mme Nelly OLIN, MM. Jacques OUDIN, Victor REUX, Martial TAUGOURDEAU et Jacques VALADE, tendant à aménager le régime fiscal des achats d'oeuvres d'art par les entreprises ;

- la proposition de loi de MM. Yann GAILLARD, Louis ALTHAPÉ, Pierre ANDRÉ, Jean BERNARD, Roger BESSE, Jean BIZET, Mme Paulette BRISEPIERRE, MM. Jacques CHAUMONT, Jean CHERIOUX, Charles de CUTTOLI, Xavier DARCOS, Désiré DEBAVELAERE, Luc DEJOIE, Jacques DELONG, Christian DEMUYNCK, Charles DESCOURS, Michel DOUBLET, Daniel ECKENSPIELLER, Bernard FOURNIER, Alain GÉRARD, Francis GIRAUD, Daniel GOULET, Georges GRUILLOT, Jean-Paul HUGOT, Roger HUSSON, André JOURDAIN, Lucien LANIER, Gérard LARCHER, René-Georges LAURIN, Jacques LEGENDRE, Jean-François LE GRAND, Philippe MARINI, Lucien NEUWIRTH, Mme Nelly OLIN, MM. Jacques OUDIN, Victor REUX, Martial TAUGOURDEAU et Jacques VALADE, portant diverses mesures fiscales tendant au
développement du marché de l'art et à la protection du patrimoine national ,

Par M. Yann GAILLARD,

Sénateur.

(1) Cette commission est composée de : MM. Alain Lambert, président ; Jacques Oudin, Claude Belot, Mme Marie-Claude Beaudeau, MM. Roland du Luart, Bernard Angels, André Vallet, vice-présidents ; Jacques-Richard Delong, Marc Massion, Michel Sergent, François Trucy, secrétaires ; Philippe Marini, rapporteur général ; Philippe Adnot, Denis Badré, René Ballayer, Jacques Baudot, Mme Maryse Bergé-Lavigne, MM. Roger Besse, Maurice Blin, Joël Bourdin, Gérard Braun, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Jean Clouet, Yvon Collin, Jean-Pierre Demerliat, Thierry Foucaud, Yann Gaillard, Hubert Haenel, Claude Haut, Alain Joyandet, Jean-Philippe Lachenaud, Claude Lise, Paul Loridant, Michel Mercier, Gérard Miquel, Michel Moreigne, Joseph Ostermann, Jacques Pelletier, Louis-Ferdinand de Rocca Serra, Henri Torre, René Trégouët.

Voir les numéros :

Sénat : 468 et 469 (1998-1999)

Arts et spectacles.

INTRODUCTION

L'ordre du jour réservé du Sénat appelle l'examen de deux propositions de loi n° 468 et 469 tendant respectivement à aménager le régime fiscal des achats d'oeuvres d'art par les entreprises et à prévoir diverses mesures fiscales tendant au développement du marché de l'art et à la protection du patrimoine national.

Les mesures à caractère essentiellement fiscal contenues dans ces deux propositions de loi constituaient l'aboutissement de l'étude entreprise par leur auteur au nom de la commission des finances sur les aspects fiscaux et budgétaires d'une politique de relance du marché de l'art en France.

Il a été beaucoup question ces derniers mois du marché de l'art qui s'est trouvé, une fois n'est pas coutume, au coeur de l'actualité législative. Il y a d'abord eu le projet de loi portant réglementation des ventes volontaires de meubles aux enchères publiques, que le Sénat vient d'adopter en deuxième lecture et dont on a bon espoir qu'il soit -enfin- voté définitivement avant la fin de la présente session ; il y a eu, ensuite, la proposition de loi de M. Serge Lagauche, Mme Dinah Derycke et les membres du groupe socialiste et apparentés relative à la protection des trésors nationaux ; il y a eu, enfin, à l'occasion tant de l'examen de la loi de finances pour 2000 que de la loi de finances rectificative pour 1999, une série de mesures adoptées ou proposées intéressant directement le marché de l'art et les agents économiques qui y interviennent.

L'examen des deux propositions de loi est l'occasion pour le rapporteur désigné par la commission des finances qui est aussi leur premier signataire, de faire la synthèse de ces initiatives en rassemblant en un seul texte des mesures qui, sauf en ce qui concerne trois d'entre elles , ont déjà été présentées au Sénat et, pour la plupart, adoptées par lui :

lors de la loi de finances pour 2000, le Sénat a été amené à voter deux mesures : le relèvement du seuil de la taxe forfaitaire dont le projet de loi harmonisait le taux comme cela était demandé dans la proposition n° 469, ainsi que l'assouplissement des achats d'oeuvres d'art par les entreprises ;

la proposition de loi de M. Lagauche et les membres du groupe socialiste relative à la protection des trésors nationaux dont votre commission s'était saisie pour avis, a donné lieu également à la discussion par le Sénat de suggestions contenues dans la proposition de loi n° 469 comme l'exonération de droits de mutation des objets mobiliers classés qui a été adoptée par le Sénat ; au cours du débat, votre rapporteur avait proposé pour les retirer deux mesures complémentaires articulant les procédures d'attribution de la qualité de trésor national, de classement et de dation en paiement ;

enfin, à l'occasion de l'examen en 2 ème lecture sur les ventes publiques, votre rapporteur a défendu le principe de l'extension de l'exonération des catalogues de vente à l'ensemble des catalogues qu'il s'agisse de ceux des maisons de vente ou des galeries. Compte tenu de l'importance de la mesure, il a paru utile à votre rapporteur d'insister à nouveau sur ce point, bien que la disposition soit encore en navette.

L'intérêt d'une telle initiative est de permettre de débattre de ces mesures dans un cadre unique de nature à redonner sa cohérence à la politique qu'il préconise pour le marché de l'art et, surtout, de le faire avec la ministre de la culture qui est l'interlocuteur naturellement compétent en la matière.

La nouvelle politique que ces propositions tendent à concrétiser sur un plan essentiellement fiscal, a surtout pour objet de relancer le marché de l'art et de sauvegarder le patrimoine national, tout en s'efforçant de limiter la charge qu'entraîne la réalisation de ces objectifs pour les finances publiques.

A la base de toutes ces propositions, il y a, ce qui n'est pas une évidence, l'idée que le marché de l'art est quelque chose d'important pour la France et pas simplement pour une poignée de privilégiés.

D'abord, parce que ce marché - qui ne se réduit pas aux seules ventes aux enchères, car il faut tenir compte des marchands et des galeries - fait vivre un nombre important de professions connexes dont certaines perpétuent des savoirs, faisant incontestablement partie du patrimoine national.

Ensuite, parce qu'au-delà des 40.000 emplois directs qu'il représente, le marché de l'art est devenu, comme le montre l'actualité récente, un secteur stratégique par ses liens avec les industries du luxe et ceux qui semblent s'établir avec ce qu'il est convenu d'appeler " la nouvelle économie " .

La prise de contrôle en mai 1998 de Christie's, par M. François Pinault, et aujourd'hui de l'étude PIASA, tout comme l'acquisition par M. Bernard Arnault, en novembre 1999, de la firme anglaise Phillips, 3 ème maison de vente du monde par le chiffre d'affaires et tout récemment de l'étude Tajan, sont tout à fait emblématiques de l'enjeu que représente désormais le marché de l'art.

Parallèlement, on voit également se faire jour des synergies entre les mondes de l'art et Internet . Tandis que Sotheby's s'est associé avec Amazon.com, dont la capitalisation oscille entre 25 et 30 milliards de dollars, e.Bay, entreprise elle-même valorisée à 17 milliards de dollars, a acquis en 1999 la troisième société de ventes aux enchères des Etats-Unis, Butterfield & Butterfield pour 260 millions de dollars.

Tous ces exemples montrent que le marché de l'art occupe une position clé par son caractère très médiatique dans un domaine, les industries du luxe, qui sont, précisément, un des points forts de notre pays dans la spécialisation internationale.

On pourrait même généraliser et soutenir que cette importance du marché de l'art, nouvelle du point de vue des entreprises, a été, en France, perçue par l'État depuis longtemps. Notre pays, prolongeant une tradition colbertiste d'encouragement aux arts, cultive volontiers " l'État culturel " : il a, beaucoup plus que d'autres, investi dans la sauvegarde et la mise en valeur de son patrimoine artistique comme en témoigne toute la politique de grands travaux menée depuis le début des années 70 et qui s'est traduite, notamment, hier par la création du Centre Georges Pompidou, du musée d'Orsay et du Grand Louvre et, aujourd'hui, par celle du futur musée du quai Branly.

C'est dans ce contexte de libéralisation du marché que votre commission des finances a voulu intervenir pour présenter une série de mesures de nature à accompagner les évolutions en cours et renforcer " l'attractivité " du marché de l'art français, tout en protégeant un patrimoine national à caractère mobilier, dont il serait hypocrite de ne pas reconnaître qu'il est menacé par le processus actuel de mondialisation du marché de l'art .

Depuis qu'a été mis en place le nouveau régime de contrôle à l'exportation des oeuvres d'art par la loi du 31 décembre 1992, la France se vide de son patrimoine. Elle accuse un solde " positif " dans le domaine des oeuvres d'art de deux milliards de francs par an, qu'il faudrait pour être juste corriger de cet exode invisible d'oeuvres achetées pour quelques milliers de francs ou quelques centaines de milliers de francs chez nous et vendues quelques centaines de milliers de dollars voire quelques millions de dollars aux Etats-Unis.

Il y a là une hémorragie que la proposition de loi déposée par M. Lagauche, Mme Derycke et les membres du groupe socialiste et apparentés, ne saurait permettre de juguler si elle ne s'accompagne pas d'un effort budgétaire et de mesures fiscales adaptées.

La conviction de votre rapporteur est que, faute de pouvoir , dans le contexte budgétaire actuel, augmenter significativement les dotations budgétaires affectées à l'acquisition d'oeuvres d'art, il faut mettre en place des incitations fiscales de nature à fixer sur le territoire national les pièces les plus importantes du patrimoine de la France.

L'idée directrice qui sous-tend l'ensemble de ces mesures est simple : il faut cesser
de faire reposer sur l'État et lui seul, la charge de la défense du patrimoine national .

Jusqu'à présent, cette défense est toujours passée par des achats publics, immédiatement coûteux pour l'État et bien souvent générateurs de coûts de fonctionnement accrus.

Des incitations fiscales adaptées sont de nature à faire participer, particuliers et entreprises, à cette politique d'intérêt général. Il est urgent d'ouvrir le débat sur la fiscalité des achats que de plus en plus de parlementaires de tous bords se risquent à appeler de leurs voeux.

Tel est l'objet, à côté des mesures ayant pour but d'alléger les charges pesant sur le marché de l'art, de l'essentiel du dispositif de la présente proposition de loi.

I. L'ALLÉGEMENT DES CHARGES PESANT SUR LE MARCHÉ DE L'ART FRANÇAIS

La proposition de loi n° 469 comportait trois mesures, dont une a déjà été adoptée :

- l'alignement du taux de la taxe forfaitaire de l'article 150 V bis du code général des impôts, représentative de la taxation des plus-values dégagées par les ventes d'oeuvres d'art, payées par les galeries, sur celui applicable aux ventes publiques ;

- l'actualisation du seuil de cette taxe de 20.000 à 60.000 francs, dans la mesure où ce seuil n'avait jamais été révisé depuis son instauration en 1976 ;

- l'extension à l'ensemble des catalogues de vente de l'exemption de droit de reproduction dont bénéficient les commissaires-priseurs en application de l'article 17 de la loi du 27 mars 1997.

A. ACTUALISER LE SEUIL D'APPLICATION DE LA TAXE FORFAITAIRE SUR LES OEUVRES D'ART

Le premier point a été réalisé par l'article 42 de la loi de finances pour 2000. Il s'agit d'une mesure positive pour le négoce, car il n'y avait pas de raison de conserver une discrimination préjudiciable aux galeries, dès lors que celles-ci exercent leur activité dans des conditions vérifiables par l'administration fiscale.

En revanche, le gouvernement n'a pas accepté l'actualisation du seuil de l'article 150 V bis proposé par votre rapporteur lors de l'examen de la loi de finances pour 2000, sans fournir d'argumentation convaincante pour refuser de procéder à une simple mesure de justice fiscale.

Aussi votre rapporteur souhaite-t-il insister à nouveau sur une mise à niveau indispensable, non seulement pour les professionnels eux-mêmes dont il convient de ne pas entraver l'activité pour des opérations de faible importance, mais également pour les particuliers qu'il s'agit de préserver de la montée des prélèvements rampants dénoncés par votre commission des finances du fait de la non actualisation des seuils figurant dans le code général des impôts.

B. ÉTENDRE L'EXEMPTION DE DROITS DE REPRODUCTION À L'ENSEMBLE DES CATALOGUES DE VENTE

De même, il a paru opportun à votre rapporteur de reprendre dans le cadre de cette proposition de loi l'initiative qu'il a prise en deuxième lecture du projet de loi portant réforme des ventes volontaires de meubles pour étendre l'exemption dont bénéficient actuellement les commissaires-priseurs à l'ensemble des ventes, publiques ou en galeries, dès lors que l'exemption ne concerne que les oeuvres effectivement mises en vente. Il est en effet paradoxal que l'on puisse percevoir un droit de reproduction sur des oeuvres mises en vente a priori donnant lieu à la perception du droit de suite.

Le dispositif retenu est celui qui résulte du large débat qui a eu lieu en commission des Lois à l'occasion de l'examen par cette dernière des amendements extérieurs en deuxième lecture du projet de loi relatif aux ventes publiques de meubles aux enchères.

C. FAIRE CLARIFIER LA POSITION DU GOUVERNEMENT SUR LE DOSSIER DES CHARGES PESANT SUR LE MARCHÉ DE L'ART

Votre rapporteur voudrait saisir l'occasion de cette discussion pour demander également au gouvernement de faire le point du dossier de ces charges qu'il s'agisse de la TVA à l'importation ou du droit de suite.

En ce qui concerne la TVA à l'importation, si l'on note avec satisfaction que la Grande-Bretagne s'est pliée à la règle commune et qu'elle applique désormais le taux réduit de TVA , on attend toujours - après les faux espoirs suscités par le discours du ministre lors de la première lecture au Sénat du projet de loi sur les ventes volontaires de meubles aux enchères publiques - que le gouvernement se rapproche des Anglais pour supprimer une imposition qui ne rapporte rien à l'État -on en reste toujours à l'estimation de 40 millions contenue dans le rapport de M. Chandernagor -, tout en dissuadant les collectionneurs de mettre en vente leurs biens en Europe dans l'ignorance dans laquelle ils se trouvent de la situation fiscale de l'acquéreur au regard de la TVA.

Il conviendrait également que le gouvernement fasse le point des négociations en cours à Bruxelles au sujet du droit de suite et de sa position à l'égard du compromis qui, à la connaissance du rapporteur, serait en cours d'élaboration avec la Grande-Bretagne.

On peut rappeler que la présidence finlandaise a proposé un texte de compromis, selon lequel :

- le droit de suite ne devrait être appliqué qu'aux oeuvres d'art dont le prix serait supérieur à 2.500 euros;

- le taux du droit de suite serait dégressif : 4% sur la tranche du prix <à 50.000 euros, 3% sur la tranche entre 50.000 et 200.000 etc., jusqu'à 0,25% sur la tranche > à 500.000 euros;

- le montant total du droit de suite sur une vente serait plafonné à 10.000 euros.

Le ralliement anglais pourrait se faire sur des bases minimales :

- pendant 20 ans (en fait bien plus car ce délai ne commencerait à courir qu'à partir de la transposition), le droit de suite ne s'appliquerait qu'aux oeuvres d'auteurs vivants,

- une augmentation du seuil proposé par la Finlande, au sujet de laquelle la Grande-Bretagne trouve un soutien avec auprès des Pays-Bas, du Luxembourg et de l'Irlande, qui souhaiteraient un seuil d'au moins 5.000 euros ;

- une diminution du plafond, que les Finlandais avaient proposé de fixer à 10.000 euros.

Votre rapporteur souhaite que l'on profite de cette ouverture pour faire avancer le dossier et en particulier que notre pays se rallie à l'idée d'un plafonnement du droit de suite.

*

En tout état de cause, sans négliger l'importance de ces facteurs dans la compétitivité du marché français, votre rapporteur reste persuadé qu'il serait sans doute illusoire d'espérer, compte tenu du poids des facteurs économiques, que leur suppression permette à la France de retrouver une suprématie dont il s'est efforcé de montrer, dans son rapport d'information, qu'elle était toute relative : aujourd'hui, c'est aux Etats-Unis que se trouvent les collectionneurs les plus fortunés et il en résulte une tendance naturelle du marché à se localiser essentiellement là où se trouve la demande la plus importante.

TABLEAU RÉCAPITULATIF DES PROPOSITIONS DE LA COMMISSION

Hypothèses
: Valeur du bien : 100

Décote du bien en cas d'interdiction d'exportation : 50%

Tarif des droits de mutation : 40%

 

DROIT EXISTANT

 
 

propriétaires/entreprises

Etat

Droit commun

• paye 40 de droits de mutation

• conserve un actif de valeur 60

• perçoit 40 de droits de mutation

Donation de l'article 1131 du CGI

• donne un bien agréé de valeur 100

• bénéficie éventuellement de l'usufruit

• ne paye pas de droits

• (renonce à 40 de droits)

• reçoit un bien de valeur 100

Achat d'art ancien par une entreprise 238 bis 0A du CGI (dans la limite de 3,25 /000 du chiffre d'affaires)

• achète un oeuvre de haute valeur artistique

• déduction par fraction égale du bénéfice imposable pendant 10 ans

• don de l'oeuvre à l'État après 10 ans

• expose le bien au public de façon continue

• diminution du produit de l'impôt sur les sociétés de 38

• reçoit une oeuvre de valeur 100

Achat d'art contemporain par une entreprise 238 bis AB du CGI (dans la limite de 3,25 /000 du chiffre d'affaires)

• achète une oeuvre d'un artiste vivant

• déduction du résultat par fraction égale pendant 10 ans

• expose le bien au public de façon continue

• diminution du produit de l'impôt sur les sociétés de 38

 

PROPOSITIONS DE LA COMMISSION

Dation de l'article 1716 bis du CGI

• peut acheter un bien trésor national et le faire accepter en dation au prix d'expertise contradictoire pour régler sa succession

• voit sa compétence liée pour les biens auxquels il refuse le certificat de circulation

Donation de l'article 1131 du CGI avec crédit d'impôt de 33%

• donne un bien agréé de valeur 100

• bénéficie d'un crédit d'impôt pour payer ses droits de mutation de 33

• crédit réduit en cas d'usufruit

• (renonce à 40 de droits)

• donne un crédit d'impôt de 33

• reçoit un bien de valeur 100 sous réserve éventuelle d'usufruit

Donation avec réduction, d'impôt sur le revenu de l'article 200 du CGI

• bénéficie d'une réduction d'impôt pour ses dons agréés égale à 50% dans la limite de 6% du revenu imposable

• diminution du produit de l'impôt sur le revenu de 50

• reçoit un bien de valeur 100

Exonération de droits de mutation : 100%à la 1ère mutation,

50 % ensuite

• accepte une diminution de la valeur de son bien de 50

• ne paye pas 40 de droits de mutation

• permet à ses héritiers de ne payer que 20 de droits de mutation

• renonce à 40 de droits de mutation immédiatement

• renonce à 20 de droits de mutation ultérieurement

• fixe dans le patrimoine un bien qu'il pourra acquérir ultérieurement sur la base d'un prix de 50

Achat d'art ancien par une entreprise 238 bis 0A du CGI (dans la limite de 3,25 /000 du chiffre d'affaires)

• achète une oeuvre classée

• déduction du résultat par fraction égale pendant 10 ans

• expose le bien au public pendant 3 ans

• diminution du produit de l'impôt sur les sociétés de 38

Achat d'art contemporain par une entreprise 238 bis AB du CGI (dans la limite de 3,25 /000 du chiffre d'affaires)

• achète une oeuvre d'un artiste vivant

• déduction du résultat par fraction égale pendant 5 ans

• expose le bien au public pendant 1 ans

• diminution du produit de l'impôt sur les sociétés de 38


Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page